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EAN : 9782130584780
208 pages
Presses Universitaires de France (20/10/2010)
4/5   4 notes
Résumé :
Transformations (1965) poursuit en conclut l'exploration théorique entreprise dans Aux sources de l'expérience (1962) et Éléments de la psychanalyse (1963). Ce dernier volet d'une trilogie consacrée aux destins de la pensée reprend la problématique qui sous-tendait les deux livres précédents, en l'étendant à l'analyse proprement dite. Quelles sont les conditions et les modalités d'une croissance psychique, non seulement dans « l'appareil de pensée », mais dans le ca... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La psychanalyse se laisse parfois confondre avec la psychologie alors que les deux disciplines n'ont pas grand-chose à voir. Si le psychologue écoute l'énoncé de son patient comme s'il se rapportait à un fait réel de l'existence, le psychanalyste creuse derrière l'énoncé pour découvrir ce qui, d'ineffable (parce que refoulé ou forclos) se cache au-delà.


La réalité entre dans le cabinet du psychologue. Dans le cabinet du psychanalyste, il n'existe plus qu'une réalité : celle de quatre murs, un plafond, un sol et l'Autre. Il n'existe qu'un présupposé : ce qui se jouera en ce lieu s'est déjà joué dans les temps primordiaux, et continue à se répéter inlassablement en une déclinaison de situations dont la variété fait oublier l'unique origine. L'élément O, dit Bion, comme Kant parlait de la chose en soi.


Il conviendra alors d'interpréter ce qui se passe en ce lieu comme s'il s'agissait d'une transformation de l'élément O. Transformation rigide, projective ou dans l'hallucinose ; transformation d'un élément-bêta à un élément-alpha, d'un élément-alpha à une pensée du rêve, d'une pensée du rêve à une pré-conception, évoluant en une conception lorsqu'elle rencontre une réalisation, puis en un système scientifique, enfin en une formule algébrique -tel est le sens de la croissance psychique. On ne s'étonnera donc pas que Bion s'exprime en formules hautement élaborées. Une fois qu'on y est familiarisé, ce n'est pas plus compliqué qu'autre chose. Ce n'est pas du scientisme. C'est une tentative de faire croître l'expression de la divinité vers une catégorie d'expression plus élaborée, le principe ultime consistant en un saut de la fonction de l'accroissement des connaissances de O à un devenir-O. C'est autour de ce mystère difficilement exprimable que se conclut le livre des Transformations, troisième volume d'une série ambitieuse dans le domaine de la psychanalyse.
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Citations et extraits (56) Voir plus Ajouter une citation
Rappelons-nous que dans un système où prédominent les éléments-bêta, les « pensées » sont des « choses » ; j’ai également souligné que les éléments-bêta ne peuvent pas être utilisés en tant qu’éléments colonne 4 parce qu’ils sont déjà saturés […]. Nous voyons donc que le défaut de la non-chose consiste précisément en ceci que l’objet « absent » ou « inexistant » occupe l’espace qui devrait être laissé vacant.
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Dès l’origine, la situation analytique a été conçue pour fournir les conditions propres à assurer au patient un fond sur lequel il puisse projeter, soit sur le mode de la transformation projective, soit sur celui de la transformation rigide.
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Je commencerai par faire correspondre l’objet que j’ai défini comme analogue à la conscience avec un « point de vue ». Comme je ne veux pas identifier cet objet à un point de vue particulier, ni même à un sens particulier, je ne le considérerai pas comme un point « de vue », « d’odorat », « de toucher » ou « d’ouïe », mais simplement comme un point.
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Les logiciens ont tendance à penser que la rigueur logique est une condition sine qua non. D’où l’oubli complet dans lequel ont été laissées les préoccupations théologiques et mystiques de Newton, comme si elles n’avaient joué aucun rôle dans la genèse de l’Optique par exemple.
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La transformation représente une conjonction constante et l’idée qu’elle a une cause ou qu’un élément est « cause » d’un autre élément dérive, selon moi, de forces au sein de l’observateur et ne fait pas nécessairement partie de la conjonction observée. Bref, l’idée que la conjonction constante a une signification est peut-être logiquement (c’est-à-dire psychologiquement) nécessaire, mais elle n’est pas nécessaire à la conjonction constante. Le point important pour la discussion est que A, H ou C doivent être considérés comme un des éléments essentiels parmi tous les éléments observés comme étant constamment conjoints. […] Toute transformation peut donc être considérée comme a) le fait pour l’analyste de constater qu’un certain nombre d’éléments sont constamment conjoints et méritent d’être liés par le nom de « transformation » et b) le fait pour l’analysant de constater qu’un certain nombre d’éléments sont constamment conjoints et liés par le nom qui lui semble approprié.
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