Histoire de la littérature québécoise

Je suis anglophone et autodidacte en littérature québécoise. J'espère que l'on va me pardonner ma témérité d'offrir mes opinions sur le travail de trois experts dans le domaine.
En bref, « Histoire de la littérature québécoise » a été une joie à lire qui m'a beaucoup aidé à comprendre les 48 livres québécois dans ma base de données GR que j'ai lu depuis 1972 soit un bouquin par année.
Je m'y attendais à prendre autant de plaisir à lire d'un seul trait d'une oeuvre conçue pour un marché des étudiants qui allaient lire les chapitres à la carte. C'est que je n'avais pas prévu la qualité de l'organisation et la discipline des éditeurs. Les commentaires sur un écrivain dans un chapitre appuyaient toujours très bien les commentaires dans un autre chapitre sur sa postériorité. Des répétitions et des contradictions entre le trio BDN sont absent. le livre présente une seule thèse de façon constante et cohérente.
La grande thèse de BDN est que la littérature québécoise a été dominé par la question nationale depuis le premier voyage au Canada de Jacques Cartier en 1534 et le référendum de 1980. Depuis 1980, la littérature vit un décentrement ou la littérature ne parle plus de la question régionale. Les ventes de livres se multiplient mais la littérature est essentiellement marginalisée dans le Québec actuel. À mon avis BDN décrit bien l'état des choses même si je ne suis pas d'accord pour les raisons. (BDN semble croire que les auteurs québécois ne s'intéressent plus à la question nationale parce que l'échec de l'option souverainiste dans le référendum les a démoralisés. Mon opinion est plutôt que les auteurs croient que les mesures prises par les gouvernements provinciaux et municipaux pour promouvoir le français sont si efficaces que la littérature peut passer à d'autre chose.)
Je suis en complète accord avec la portée du sujet choisie par BDN. Ils commencement avec une excellente section sur les écrits de la Nouvelle-France où ils parlent des récits des lettres de la religieuse Marie de-l'Incarnation, les relations, et les récits de voyages des explorateurs. Dans cette section, ils démontrent que la réflexion littéraire existait au Québec depuis les premiers et aussi une préoccupation avec la survie de la nation. On trouve dans autres chapitres des bonnes sections sur le journalisme, les essais et la télévision. BDN inclut aussi un très bon chapitre sue le Refus Globale qui a été en principe du monde de la peinture. Aussi il y a d'excellents passages sur les écrivains anglophones notamment Frank Scott, Mavis Gallant, Leonard Cohen et Mordecai Richler. En bref on constate que BDN parlent souvent des choses autre que la littérature québécoise strictement définie mais les effets sont toujours excellents. BDN nous donne en même temps l'histoire de la littérature et l'histoire de la culture littéraire du Québec.
En général, les commentaires de BDN sur les auteurs individuels sont bien faits. J'ai particulièrement aimé les sections sur Louis Hémon, Nelligan, Saint-Denys Garneau, Anne Hébert, Marie Claire-Blais, et Arthur Buies. En revanche, sans me décevoir complètement, les discussions sur Réjean Ducharme, Michel Tremblay et Jacques Ferron m'ont laissé sur ma faim.
J'ai beaucoup aimé « Histoire de la littérature québécoise ». S'il votre parcours de lecture ressemble le mien, il vous plaira aussi.