Un tout petit livre, une nouvelle de 78 pages.
Un mélange de roman d'espionnage et de thriller. Une histoire de fous, c'est le cas de le dire puisqu'en dehors des espions, tueurs à gage, il y a 4 fous sortis d'un asile qui a fermé.
Autant les 77 premières pages m'ont plus autant la toute dernière m'a exaspérée. Ou alors rien n'était réel.
L'idée de base de ce roman était sympa, pourquoi finir ainsi... quelle déception.
Si vous l'avez lu, qu'en pensez vous? Ai je raté quelque chose? Je serai curieuse de discuter de ce livre avec d'autres lecteurs / lectrices.
Commenter  J’apprécie         50
Je n'ai pas du tout aimé. Impossible de ne pas décrocher toutes les dix lignes. Je m'y suis perdue tout de suite entre le passé et le présent, les personnages, les vivants et les morts, sans plus savoir qui connaissait qui. La faute à des phrases trop longues et surtout tournées pour perdre le lecteur en cours de route. C'est peut-être une question d'état d'esprit, ce n'était peut-être pas le bon moment. A reprendre peut-être à un autre moment, mais je ne suis pas sûre que cela en vaille la peine.
Commenter  J’apprécie         20
Après la fermeture d'un établissement psychiatrique les quatre derniers patients sont envoyés dans la nature... Alors que le boucher, le notaire et l'interprète partent en quête d'altitude, le dernier, que nous appellerons le narrateur, décide de rester sur place. Lorsque Samuel Blank est retrouvé mort dans sa salle de bain les rumeurs vont bon train au village. Mais personne ne sait que le narrateur, qui aime à observer les gens en cachette, est le seul à connaitre le fin mot de cette affaire. Une novella pleine de suspens et d'humour, au point que j'aurai aimé en avoir plus finalement !
Commenter  J’apprécie         10
Dans la nuit et dans son silence, avait dit Samuel Blank, il éprouvait la sensation d'exister tandis qu'au matin c'étaient les choses qui se mettaient à exister et reprenaient le dessus, pour ainsi dire, si bien qu'à peine sorti de son lit on était déjà vaincu, anéanti, sa première pensée du matin avait de tout temps été pour la nuit qui allait suivre.
La vérité est que je préférerais ne pas l’aimer comme je l’aime, ne pas aimer qui que ce soit d’ailleurs, mais elle, elle, c’est un tourment de chaque instant, c’est un tourment dont je finis par me dire que seule sa mort me l’épargnerait. — Ou la vôtre, a dit Prévert. — La mienne, a dit Brémart, eh bien en un sens la mienne a eu lieu maintes fois. Et je suis toujours là, indestructible, dirait-on, une parfaite mécanique de vie. Je ne crois pas plus à la chance qu’à la malchance, monsieur Prévert, et il n’est pas un aspect de notre condition qui me soit inconnu, pas un aspect de l’existence que je n’anticipe, ni n’envisage. Quelle que soit la tournure que puissent prendre les choses, quelle que soit, comme on dit, la marche des pions sur l’échiquier, j’ai toujours quelques coups d’avance. Mon sens de l’improvisation est limité, mes capacités de rebondissement le sont également, c’est pourquoi je suis condamné à une telle prévoyance. Et c’est pourquoi vous me voyez toujours en vie.
Contrairement à la plupart des villages des environs, qui se contentent de border une portion de route entre deux étendues de culture, celui-ci prend plus ou moins la forme d’un gros escargot à quoi s’appuie, en son point culminant et comme une excroissance, la maison dont on ne devine rien du parc qui, sur sa façade opposée, se déploie. En suivant le mur de la propriété longé de peupliers on aboutit, face au plat des champs, à la grille qui ferme la longue allée de ce parc.
- Elle est simplement agoraphobe, dit Prévert, c'est une phobie, la phobie ne vous prive pas de vos facultés mentales, la plupart du temps, ça passe, ça disparait comme c'est venu.
- Ça ne passe pas, déclare Susan Blank, ça se déplace. On échange une phobie pour une autre, voilà tout. La phobie fait de vous quelqu'un d’imprévisible, sujet à la panique, dans la panique cette femme pourrait se trahir, c'est un risque que nous ne pouvons pas courir. (p. 46)
Le fait qu’à peine l’affaire conclue l’on n’entende plus parler de lui prêta quelque temps flanc à des rumeurs, toutes plus baroques les unes que les autres, mais qui semblèrent plutôt en deçà de la réalité lorsqu’on le vit réapparaître, vers la fin juillet, accompagné d’une jeune femme tenant en laisse un lévrier espagnol. Personne au village n’avait jamais croisé de lévrier espagnol, ni même sans doute un chien de race, aussi les regards s’attardèrent-ils sur l’animal, de sorte qu’à l’instant où la femme, à peine sortie de la voiture, se fut engouffrée dans la maison, l’on s’avéra incapable de la décrire.
Mon couronnementDans un salon du Collège Franco-Britannique à la Cité Internationale Universitaire de Paris,
Olivier BARROT présente le livre de
Véronique BIZOT "
Mon couronnement" paru aux éditions
Actes Sud. Interview de l'
auteure par
Olivier BARROT.