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3,56

sur 518 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Jean-Marie Blas de Roblès est un auteur qui m'intriguait depuis longtemps, et ses gros pavés édités chez ZULMA, maison d'édition que j'adore me tentaient souvent, mais je ne pense pas aller plus loin à la découverte de son oeuvre tant ce livre m'a décontenancé, par son côté foutraque et prétentieux, et ce malgré des qualités d'écriture indéniables. Alors voilà, on part autour du monde avec une bande de dandys bardés d'une culture infinie qu'ils n'hésiteront jamais à étaler gratuitement. Incohérences, invraisemblances, pourquoi pas, la littérature se perd tellement ces dernières années à raconter nos pauvres existences terre à terre que de partir dans l'excès inverse peut être plaisant. Mais cette épopée baroque aux allures d'aventure de Tintin manque de simplicité et de cohérence, et les quelques passages pseudo érotiques sans réel interet narratif sont plus génants qu'autre chose.
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📚 : le fabuleux diamant jaune de Lady MacRae vient de lui être dérobé. Et nous voilà embarqués, avec Martial Canterel, richissime dandy opiomane, et son vieil ami John Shylock Holmes, expert chez Christie's, à la poursuite de l'insaisissable Enjambeur Nô. Cette incroyable épopée - peuplée de scientifiques excentriques, de vrais faux mystiques et d'une nébuleuse altermondialiste - nous conduit des Landes écossaises aux confins de la Russie, des cigares cubains à B@bil Books, jusqu'aux brumes mystérieuses du Pacifique et à l'utopique Point Némo, où tout semble converger.

Livre qui m'a été envoyé par un librairie de @insta_kube. J'ai été très intriguée par ce livre que je trouve être un véritable ovni tant en matière d'écriture que de lecture. Je ne saurais dire si je l'ai aimé ou pas mais c'était très intéressant de le découvrir mais je pense qu'il faudrait une deuxième lecture afin de le re-découvrir autrement.

Si vous chercher un livre qui sorte de l'ordinaire, laissez-vous tenter 🙂

Avis : 3/5
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Roman loufoque s'il en est un. Je n'essaierai même pas de le résumer tellement il y aurait de choses à ne pas oublier. Il y a trois ou quatre histoires qui semblent n'avoir aucun rapport entre elles qui s'entrecroisent et C'est en vain que j'y ai cherché un sens, un lien quelconque entre elles surtout dans la première demie du roman. Dans la seconde demie les choses se placent un peu mais ça reste confus, en tout cas pour moi. Il y a beaucoup d'humour, des scènes rigolotes, des noms de personnages improbables, un vocabulaire recherché et même un peu trop par moments, du sexe déjanté, des personnages ridicules pour certains, de l'imagination,beaucoup d'imagination, de la fantaisie, une vraie Macédoine.

Personnellement ce n'est pas mon genre de littérature mais J'ai quand même pris plaisir à le lire jusqu'au bout même si au début J'ai eu la tentation de l'abandonner. Ce genre de roman me porte à me demander si je suis en train de passer à côté, si J'ai ce qu'il faut pour saisir ce genre de fantaisie, J'ai toujours ce malaise même après en avoir terminé la lecture. Peut-etre suis-je trop rationnel.
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Loufoque, délirant, complètement étonnant, ce livre saugrenu nous change du train train habituel de la littérature nombriliste ou de l'auto-fiction française.

L'histoire commence comme un polar : Martial Canterel, un opiomane qui se traîne de fumerie en fumerie, est en train de raconter la fameuse bataille de Gaugamèles. Arrive alors un nouveau personnage, John Shylock Holmes, digne descendant de son illustre ancêtre. Il vient signaler à Canterel qu'un diamant précieux a été dérobé et qu'on a retrouvé par ailleurs trois pieds droits coupés à mi-tibia, chaussés de baskets de la marque Anankè qui est aussi le nom du diamant dérobé…
L'enquête menée par les deux hommes est le départ d'un tour du monde en 80 pages (quatre fois plus, en fait), - Londres, le Transsibérien, la Chine, l'Australie, l'océan indien, jusqu'au point le plus éloigné de toute présence humaine -, dont le récit prend la forme parfaitement maîtrisée du feuilleton romanesque.

Les personnages secondaires sont tous campés à la serpe : Grimod de la Reynière, le majordome de Holmes (on retrouvera au passage la dialectique des maîtres et serviteurs), Miss Sherington, la gouvernante de Canterel, Lady MacRae et sa fille Vérity ( ! ) plongée dans le coma, jusqu'au mystérieux Enjambeur Nô, qui nous fait croire un instant à un James Bond revisité.

Il y a des histoires enchâssées – beaucoup – ce qui n'est pas sans créer des détours qui me semblent parfois inutiles : une réflexion sur le livre numérique, par exemple, des digressions sur un personnage douteux, Mr Wang, propriétaire d'une entreprise de liseuses numériques, au comportement des plus libidineux (dont je n'ai pas vu l'intérêt au milieu du récit principal) ; l'histoire de Carmen également et son mari Dieumercie Bonacieux, atteint de cécité sexuelle (là encore, quel intérêt ? ). Mais il y a aussi fort heureusement des histoires qui viennent servir le récit principal jusqu'au bouquet final sur l'île mystérieuse qui donne son titre au livre.

Il faut dire que Jean-Marie Blas de Roblès pratique avec facilité la mise en Abymes. Déjà dans Là où les tigres sont chez eux, on se demandait si on n'était pas chez Italo Calvino (Si par une nuit d'hiver un voyageur) ou encore chez Potocki et son Manuscrit trouvé à Saragosse. de nouveau, l'auteur pratique l'enchâssement, avec plus ou moins de bonheur cette fois-ci.

Mais Jean-Marie Blas de Roblès est un lecteur, indubitablement. Son livre est un ouvrage hommage aux écrivains qui le précèdent : à Jules Verne, bien sûr, Conan Doyle, ou encore Joyce, Stevenson, Cendras, Dumas, et au roman feuilleton du XIX ème siècle en général.

L'île du Point Némo, c'est aussi un peu Tintin au pays des liseuses. L'invraisemblable y côtoie le burlesque, l'imaginaire fonce à bride abattue, à tel point que parfois le lecteur s'égare. Si cet étourdissant itinéraire rocambolesque nous laisse assez souvent perplexe, il fait la part belle, comme précédemment dans le roman Là où les tigres sont chez eux, au rire, aux larmes, à la truculence et à l'érudition, mélange détonnant du roman-feuilleton revisité par l'auteur.
La fin sera à l'image de l'ensemble, loufoque et chargée de références – l'hommage à Jules Verne en étant le plus visible.
Jubilation romanesque et baroque, donc, odyssée délirante et burlesque : on ne peut nier la performance que constituent ces 457 pages. Pour ma part, je les aurais cependant volontiers condensées pour mieux en apprécier la saveur.
Lien : https://www.biblioblog.fr/po..
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Roman policier ? Roman d'aventure ? On a vu dans cet ouvrage la marque de Conan Doyle et surtout de Jules Vernes, mais l'intrigue est mince : un diamant inestimable prétendument volé, les épisodes qui se succèdent ne se rattachant que très peu à ce point de départ. En fait, dans ce récit foutraque et déjanté, il faut surtout voir une accumulation surréaliste de faits, de monstres, d'objets scientifique à la Raymond Roussel. le personnage principal (si tant est qu'il y ait un personnage principal) ne s'appelle-t-il d'ailleurs pas Martial Canterel ? Mais le livre est bien plus long que « Locus solus » (qui est déjà assez long) et s'il est dans les premiers temps très séduisant à lire (et personnellement, je n'ai pas détesté du tout les épisodes érotico-burlesque dont il est truffé) on finit par se lasser de cette accumulation même, d'autant qu'on se contrefiche de l'intrigue, de qui fait quoi, qui est qui et comment ça marche et qu'on se contente de se laisser bercer dans sa lecture par la succession sans règle de faits surprenants. L'onirisme a ses limites et on les atteint quand on parvient au sein du nautile géant du commandant Nemo. D'énormes qualités littéraires, beaucoup d'humour, mais trop c'est trop.

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Il est aventureux et ambitieux d'essayer de résumer ce livre qui joue sur les complexités et les possibilités multiples de la narration. Les personnages se croisent, fuient, disparaissent, se retrouvent, se confondent…On entre dans un véritable labyrinthe. En effet, le lecteur est invité à suivre plusieurs trames narratives qui s'entrecroisent. Donc pour faire une tentative rapide, le noeud principal raconte une enquête menée par une sorte de mini ligue de gentlemen hors-du-commun (On y trouve un alias de Sherlock Holmes et tout ce beau monde court après un cousin de l'infâme docteur No. On sent dès le début le jeu de références que l'auteur va utiliser tout au long du roman). Ces messieurs sont chargés de retrouver un diamant célèbre volé à une aristocrate farfelue. Nos enquêteurs ubuesques vont être embraqués dans un tourbillon d'intrigues, de manigances et de retournements de situation. le lecteur passe du transsibérien à un zeppelin de luxe, sans mentionner tous les autres moyens de transports inattendus qui vont se succéder. Toutes ces aventures mèneront les personnages vers le fameux point Némo évoquer par le titre.

Voila ce qu'on peut dire rapidement de l'intrigue principale. Mais c'est là où les choses se compliquent. Cette enquête improbable est entrecoupée par d'autres histoires qui vont petit à petit plus ou moins trouver un lien avec ce qui nous occupait l'esprit. le livre se déroule comme une espèce de cadavre exquis. Et de fait, plusieurs histoires relèvent pratiquement du surréalisme. Pour ces récits annexes on quitte l'univers fantasmatique et steampunk pour se retrouver dans un monde cru et parfois tristement réaliste qui tranche fortement. On découvre ainsi une employée persécutée sexuellement par son patron vicieux et sa voisine folle, un chef libidineux d'une entreprise qui produit des liseuses et qui par ailleurs est un aficionado des pigeons-voyageurs et des seins de ses secrétaires, des employés d'une fabrique de cigare envoutés par la lecture des grands textes et un couple dans lequel l'homme a perdu la capacité de dresser son mat pour satisfaire son insatiable femme. le ton s'inscrit en rupture par rapport au récit principal. le style est cru et porté sur le sexe. Certains passages peuvent déranger mais ceci dit, cela permet de ne jamais s'ennuyer.Tous ces enchevêtrements brouillent des pistes dont on ne sait même pas si l'on doit retrouver la trace.

Ce qui fait la grande force et l'intérêt de ce roman c'est le jeu constant, le dialogue qui s'établit entre le lecteur et son auteur. On prend plaisir à se tordre l'esprit pour tout relier et voir petit à petit tout prendre sens. Jean -Marie Blas de Roblés nous met sur de fausses pistes, nous tend des pièges et c'est avec satisfaction que nous tombons dans le panneau. Dès le début, l'auteur se joue de nos attentes. Alors que nous pensons commencer un récit historique fouillé et précis s'ouvrant sur une bataille épique, le combat est interrompu par une domestique qui apporte du thé à un homme qui était en train de rejouer cette bataille dans son salon. le lecteur est dès lors en permanence actif. Il cherche des correspondances dans les titres de chapitres énigmatiques qui se retrouvent forcement à l'intérieur de ceux-ci. Comment l'auteur va-t-il en venir à évoquer par exemple « une mouche à rallonge » ? Ce maniement habile de la narration est une première forme de déclaration d'amour à la littérature.

Ce plaisir des grands auteurs et des beaux textes se retrouve dans les nombreuses références données soit explicitement, soit dissimulées tout au long du roman. le point Némo est un bel hommage à Jules Verne et il est émouvant de voir ces ouvriers encore captivés par la lecture de Victor Hugo ou Alexandre Dumas. Je ne peux pas m'attarder sur toutes les références, surtout que leur découverte fait partie du plaisir de la lecture. L'auteur amorce également une réflexion sur la place des classiques dans notre société actuelle et plus généralement sur l'espace que nous laissons dans notre société à notre histoire et notre passé. Je pense notamment à la bioserre que les personnages découvrent au point Némo.

« La vérité, songea Wang, lorsqu'il fut enfin seul, c'est que c'était du pipeau ; la guerre ne répugnait à aucune ruse. En clair, si les textes inclus dans la liseuse étaient tous du domaine public, il ne fallait pas compter y trouver La Comédie humaine ou Les Rougons-Macquart en collection complète, annotée, illustrée et agréable à lire. Les éditeurs historiques De Balzac et de Zola en auraient attrapé des boutons de fièvre. Ces versions-là, il faudrait encore les racheter pour quelques euros sur les plates-formes dédiées. Pas question de les mettre directement sur le B@bil Book. Parmi les deux cents livres proposés, il n'y avait que des oeuvres ultraconnues, choisies pour la façon dont elles entraient en résonance avec le cinéma. Hugo ? Les Misérables ; Zola ? Germinal ; Balzac ? le Colonel Chabert ; La Recherche ? le premier tome, pas les autres, et ainsi de suite. S'ils ne les avaient pas lus plusieurs fois, les gens pouvaient se rattraper avec les aventures complètes de Sherlock Holmes, les Fables de la Fontaine ou Vingt Mille Lieues sous les mers. Cela lui rappelait la Chine sous Mao, quand tout le corpus littéraire et philosophique se limitait peu ou prou à la production du XIXe siècle. »

A cette réflexion sur la littérature, se lie le plaisir obscène des faits divers. L'auteur aime l'étrange, l'incongru et le bizarre. La curiosité malsaine du lecteur est amplement satisfaite de ce point de vue. Certains chapitres ne sont d'ailleurs composés que d'une suite de petits faits divers sordides brillamment énoncés avec force figures de style et bons mots.

Une lecture donc foisonnante, exigeante et originale. Je suis simplement déçue et un peu frustrée de ne pas avoir réussi à vraiment me mettre dedans. Il faut admettre que ma lecture n'a pas était très suivie ce qui n'a peut-être pas aidé, mais j'ai eu du mal à m'intéresser à la trame principale et ce notamment à cause du morcellement dû à la construction de la narration. Ce procédé a donc ses avantages et ses inconvénients. D'autre part, j'ai trouvé certaines descriptions trop longues et lourdes. Elles font certes honneur à l'imagination débordante de l'auteur mais elles finissent par trop rogner sur la narration. Cependant, je vous conseille tout de même cette Odyssée hors du commun qui vous fera enrager et vous émerveillera en même temps.

Lien : http://www.mouton-curieux.fr..
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La recherche d'une fiction totale, mélangeant les genres et les époques, confère à ce roman un certain intérêt qui s'émousse peu à peu au fil des incohérences et des fausses surprises. Et des pages excessives... Certes les digressions sur l'histoire des liseuses cubaines forment une artère bien irriguée mais au final, le livre devient indigeste.
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Quand Jules Verne rencontre Sir Arthur Conan Doyle et San Antonio, cela donne un roman foisonnant d'imagination, d'aventures intemporelles et de situations scabreuses. Jean-Marie Blas de Robles fait ici preuve d'un pouvoir imaginatif puissance 1 000 et d'une écriture tour à tour poétique et crue (même très crue) au point que l'on se demande d'où peut-il tirer de son esprit tant d'inspiration. Ce ne sera pas mon coup de coeur de l'année ; cependant , j'ai passé un bon moment de lecture complètement hors du temps.
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Livre d'aventures intéressant et riche en rebondissements qui fait penser a la littérature populaire du XIXème siècle, dont certains romans de Jules Verne, Jean-Marie Blas de Roblès nous plonge dans un récit truculant et tentaculaire riches en rebondissements en tiroirs indéfinissable et in-racontable.

Tout part d'un diamant fabuleux qui disparaît du coffre de Lady Mac Rae. Toute une fine équipe se met en place pour poursuivre le dangereux Enjambeur Nô autour du monde...

D'autres invidividus tout aussi étranges et tout aussi truculents, rencontrés lors de leurs pérégrinations déjantées, vont rejoindre la petite bande, de Sibérie en Chine, d'Australie au Pacifique, sur la trace de ce u diamant disparu.

On suit les périples improbables et absolument déjantées de nos héros dans une plume assez désuete mais au charme certain.

De la littérature ambitieuse, avec plusieurs intrigues finement entrecroisées. pour un récit assez baroques et improbable absolument coquasse et loufoque,

Déconcertant, inventif , farfelu, parfois un peu long L'ile du Point Némo, sorti en grand format à la rentrée littéraire de 2014 est un Objet Littéraire non identifié qui ravira les fans de curiosités .
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dans ce roman épique deux récits vont se faire face. D'une part l'aventure de Holmes et Martial Canterel poursuivant l'Anaké, le plus gros diamant du monde enlevé à Lady MacRae, et d'autre part l'histoire d'une fabrique de tabac reconvertie en usine de liseuses numériques.

C'est un roman pour les amateurs d'épopées, un roman tourbillonnant dans les pas de Jules Vernes où l'auteur laisse son imaginaire partir dans tous les sens et dans tous les styles.

Pour ma part, si le roman m'a accroché au début , j'ai perdu l'intérêt au fil de la lecture trouvant un peu indigeste ces aventures foisonnantes.
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