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3,56

sur 515 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ici, il est question :
d'une bataille entre Alexandre le Grand et Darius,
d'un dandy opiomane,
d'une gouvernante bien sous tous rapports, mais qu'il ne faut pas chercher,
d'un certain John Shylock Holmes,
d'un majordome noir au front balafré,
de trois pieds coupés chaussés de baskets,
d'un nombre restreint d'unijambistes,
du diamant volé de Lady MacRae,
de B@bil Books, l'entreprise de Monsieur Wang,
d'une jeune fille endormie depuis plus de dix ans,
de fiacres et de tablettes tactiles,
d'un mari qui bande mou, au grand désespoir de son épouse un brin nymphomane,
de la lecture à voix haute dans les fabriques de cigares,
d'un homme enfermé dans un sous-sol, avec son épouse endormie, des livres et des journaux,
d'une femme qui a jadis peut-être été un homme,
d'un jeune hacker qui milite pour la liberté des livres et des histoires,
des amours platoniques entre le susdit et sa jolie compagne de travail,
d'un voyage à bord de l'Orient-Express,
d'un voyage en dirigeable,
d'un voyage en bateau,
d'un voyage en sous-marin, commodément appelé Nautilus,
d'un criminel surnommé l'Enjambeur Nô,
d'un pigeon de concours nommé Free Legs Diamond,
de plusieurs monstres marins, dont un certain Cthulhu,
d'une île qui dérive
et de bien d'autres curiosités, personnages et péripéties. On ne va pas tout vous raconter !

Si cela n'était pas encore tout à fait évident, ce roman est impossible à résumer tant les évènements s'enchaînent sans cesse autour de personnages et au sein de récits divers. le lecteur est invité à suivre trois histoires qui se répondent à différents niveaux et l'on se demande bien quel récit nourrit l'autre. « Tout livre est l'anagramme d'un autre. Peut-être même de plusieurs. Il n'appartient qu'au lexique d'être celui de tous les autres. » (p. 453) Allons plus loin et rappelons l'osmose essentielle entre réalité et fiction : « Il n'y a pas de réalité qui ne s'enracine dans une fiction préalable. » (p. 409) L'île du point Némo, ce n'est qu'une expression de la réalité passée à la moulinette de l'imagination. Un mot sur ce fameux point Némo qui va susciter tant d'interrogations, de recherches et de frissons (Oui, ça en rappelle un autre…) : « C'est le joli nom donné par les scientifiques au pôle maritime d'inaccessibilité, l'endroit de l'océan de l'océan le plus éloigné de toute terre émergée. » (p. 262) Voilà une définition qui colle assez bien avec la création : quel auteur n'a jamais rêvé de produire un texte à nul autre pareil, un texte qui explorerait un pan narratif encore vierge de toute écriture ?

Le récit principal (appelons-le ainsi par commodité) offre une congruence étonnante et réussie entre une atmosphère victorienne et une technologie estampillée 21e siècle, du steampunk à son meilleur ! Au fil du roman, on visite un cabinet de curiosité qui n'en finit pas de faire s'écarquiller les yeux qui ont été ceux d'une enfant émerveillée (Oui, c'est moi, évidemment.) par les romans de Jules Verne, de Sir Conan Doyle ou de Ian Fleming. Car le ton est donné : ce roman est à la fois d'aventure et d'espionnage, mais également policier et d'amour (un peu). C'est aussi une fable écologique et un conte philosophique. L'île du point Némo, c'est surtout un glorieux palimpseste, celui d'un auteur qui a beaucoup lu et dont l'esprit fourmille de personnages et de situations romanesques. « Que reste-t-il dans nos mémoires, sinon un résumé flou et poussiéreux, de ces livres qui ont bousculé notre existence ? » (p. 46) En secouant le tout, en le saupoudrant d'un brin de folie et en l'arrosant d'une grande rasade de second degré, on obtient un texte qui, s'il est foutraque, polymorphe et labyrinthique, n'est jamais insaisissable ou incompréhensible. Parce que ce qui compte, finalement, c'est le plaisir qu'éprouve tout lecteur quand on lui raconte une bonne histoire. Et celle-ci est bonne, foutrement bonne !
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Quel talent !
De deux choses l'une, soit Jean-Marie Blas de Robbles est le fils spirituel de Stevenson et Jules Verne, soit il a consommé des champignons hallucinogènes sur l'île du point Nemo pour oser nous servir une histoire aussi délirante et réussir à le faire avec un tel brio !
Deux mots de l'histoire, pas plus, car résumer ce livre est impossible.
Tout commence avec un somptueux diamant l'Ananké volé à une lady anglaise.
Aussitôt prévenu Martial Canterel flanqué de son fidèle complice et ami John Shylock Holmes se lance à la recherche du joyau.
Nous voyageons à bord du Transibérien, visitons la Russie, la Chine, pour arriver sur l'île du point Nemo.
Impossible de ne pas parler des personnages, de quelques-uns seulement car autant vous dire qu'il y en a autant dans le livre que dans le Transibérien.
Je vous dirai quelques mots de mes préférés.
Mr Wang, un chinois vivant dans le Périgord patron de B@bilbook, usine d'assemblage de liseuses numériques, colombophile passionné à ses moments perdus.
Dulcie Présage, haïtienne qui découvre les livres dans une fabrique de cigares qui ont pour noms : Jean Valjean, Rastignac ou Salambô.
Carmen Bonacieu, en manque de sexe ne trouve rien de mieux pour guérir l'impuissance de son époux que de lui appliquer des abeilles sur le zizi. Souffrance assurée pour le pauvre garçon, pour un résultat pas très convaincant, vous vous en doutez.
Il y en a tellement d'autres, tous plus déjantés les uns que les autres.
La grande force de se livre est de nous emmener dans une aventure improbable, avec des péripéties multiples sans nous perdre en chemin.
Les protagonistes trouvent leur place au bon moment.
Un livre que je n'ai pu lâcher. Pas une minute d'ennui. le sourire aux lèvres en permanence, parfois de grands éclats de rire, que demander de plus.
J'ai aimé « là où les tigres sont chez eux » et j'ai adoré « lîle du point Némo ».
Un merveilleux remède contre la morosité ambiante !
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[Coup de coeur] Un roman impossible à résumer… car inclassable, inracontable et inimaginable. On y retrouve entre autres Verne, Dumas, Lovecraft,… par de nombreuses allusions littéraires (impossible à comptabiliser).
En fait, c'est un grand roman d'aventures tant dans la forme propre à ce genre avec ces rebondissements improbables et les situations extraordinaires que par son ton.

On ne sait plus si on est XIXème siècle, dans le présent ou dans le futur, l'auteur nous perd dans le récit grâce un style parfait et une culture qui donne le vertige. Blas de Roblès est certainement un des meilleurs écrivains de notre siècle sur tous les plans.

Enfin, ce roman est aussi une réflexion sur la littérature par une mise en abyme sur laquelle est construite son livre, une réflexion politique où l'on évoque économie, écologie et religion, parfois dans leurs pires excès.

L'Île du Point Némo est un merveilleux moment de lecture, hors du temps au sens propre et figuré.
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S'il était possible de mettre des étoiles supplémentaires je l'aurais fait. J'ai écouté le livre audio emprunté à la bibliothèque mais je pense l'acheter en version papier pour le garder sous la main.
Je trouve ce roman très étrange, mélange de créations improbables pour voler ou traverser l'eau, de soucis actuels d‘écologie avec des amas de plastiques dans les mers, de connaissances scientifiques réelles sur les fonds marins et de luttes religieuses très étranges en Sibérie. Vraiment curieuses juxtapositions.
Par ailleurs nous suivons de nombreux personnages n'ayant rien à voir à priori avec l'intrigue principale qui consiste en la recherche d'un diamant volé à lady MacRae, Clawdia Chauchat.
Clawdia Chauchat ? J'ai sursauté, n'était-ce pas un personnage de la montagne magique ? J'avais bien remarqué qu'il y avait un Holmes, non pas Sherlock mais Shylock mais Martial Canterel ne m'avait rien dit. Recherche faite c'est un personnage de Raymond Roussel dans un livre paru en 1914 Locus Solus . Et les références littéraires sont nombreuses, soit par les noms des personnages Cyrus Smith emprunté à Jules Verne dans L'île mystérieuse ou
Carmen Bonacieu = Constance des trois mousquetaires de Dumas, soit par des situations.
C'est donc à la fois un hommage à la littérature, à l'imagination des auteurs, mais je dirai également à la science, c'est aussi un avertissement face aux préoccupations du moment particulièrement en écologie.
D'ailleurs le pôle maritime d'inaccessibilité existe réellement. Je me suis demandé quel avait été le point de départ de l'imagination de Jean Marie Blas de Roblès, ce point Nemo ?
En tout cas il a réalisé un roman foisonnant, passionnant qui m'a appris beaucoup de choses, par exemple la lecture à haute voix dans les fabriques de cigares, et m'a fait rêver. Que demander de plus ?


Challenge ABC 2019-2020
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Que voilà un roman d'aventures foisonnant, et encore je ne vous ai pas tout dit ! Dans mon résumé volontairement succinct, je ne vous ai pas parlé de Monsieur Wang, directeur d'une usine de liseuses électroniques, un pervers, ni de Charlotte et Fabrice deux de ses employés ; j'ai également omis de vous parler d'Arnaud, l'ancien propriétaire de cette usine qui de son temps, aidé par sa bien-aimée Dulcie atteinte d'une étrange maladie, sorte de comas dont elle ne sort pas, fabriquait des cigares, comme à Cuba où existait dans de telles fabriques des lectures à haute voix pendant le travail ; et il me manque Dieumercie, impuissant dont la femme Carmen tente par tous les moyens de réveiller son sexe endormi. Tous ses personnages divers et variés sont dans ce livre absolument passionnant. Il est un hommage aux grands romans d'aventures de Jules Verne (L'île mystérieuse, Vingt mille lieues sous les mers, pour les plus flagrants), de H. Melville, RL Stevenson et bien d'autres, Agatha Christie également (Le crime de l'Orient-Express) ou Conan Doyle évidemment avec l'emprunt du nom Holmes voire même M. Leblanc, j'ai trouvé que M. Canterel avait des petits airs d'Arsène Lupin.
JM Blas de Roblès a une imagination débordante dans tous les domaines pour nous emmener loin, très loin et quand on y est, il en rajoute encore un peu pour nous éloigner plus, jusqu'à l'île du Pont Némo, lieu absolument extra-ordinaire que je vous laisse découvrir par vous-mêmes. Il regorge d'idées pour mettre ses personnages dans des situations étonnantes, risquées, drôles (comme les inventions de Carmen pour que son Dieumercie puisse enfin la combler sexuellement) ; à chaque fois une péripétie en amène une autre tout aussi folle. C'est un vrai plaisir que de retrouver l'ambiance de mes lectures enfantines ou adolescentes. Mais là où l'auteur est malin, c'est que son roman n'est pas qu'une aventure, un récit pour jeunes hommes et jeunes filles, c'est aussi un ouvrage plein de questionnements et de réflexion :
- sur la littérature, la lecture (de grands passages sont voués à la lecture à voix haute dans les ateliers de fabrique de cigares qui ont permis à beaucoup d'ouvrières d'accéder à la littérature), sur l'avenir du livre (Monsieur Wang fabrique des liseuses),
- sur la philosophie, la médecine et la science qui n'en finissent pas de chercher et de trouver des solutions pour tel ou tel souci, qui repoussent ainsi les limites de l'humanité et posent des questions éthiques,
- sur l'écologie, et la manière dont nous traitons la Terre, certains jusqu'au-boutistes pensant qu'elle se régénèrera seule,
- sur la politique mondiale, cette course à la croissance dont on ne sait pas jusqu'au bord de quel gouffre elle nous mènera.

L'écriture de JM Blas de Roblès est riche, très riche, tour à tour "vieille France", qui colle aux romans d'aventures auxquels il fait référence, lorsqu'il évoque l'épopée de Canterel, Holmes, Grimod et Lady MacRae : l'écriture pourrait faire penser qu'on évolue au début du XX° et puis on comprend qu'on évolue dans un monde inventé dans lequel la plus grande technique côtoie des us et coutumes du début XX°, un monde néo-rétro : "Après une courte nuit, abrégée par de légitimes récapitulations sur la poursuite qui s'engageait, mais surtout par l'aptitude de Holmes à renouveler son verre de whisky avant d'émettre le moindre avis, ils grimpèrent tous les quatre dans un cab aux alentours de midi. Depuis la réouverture des mines de houille et le retour du coke dans tous les domaines de l'industrie, un épais brouillard pesait désormais sur les métropoles européennes. Autrefois célèbre, le fog londonien avait repris sans peine ses lettres de noblesse, si bien que même à cette heure du jour il réduisait les rues à de lugubres canyons peuplés de silhouette vagues."(p.68/69) ; elle se fait beaucoup plus moderne lorsque l'écrivain s'intéresse à Monsieur Wang et ses employés ou à Carmen et Dieumercie, ce qui personnellement me plaît beaucoup, ce télescopage d'époque tant dans la description des lieux, des personnages, des habitudes, des vêtements que dans l'écriture.
Vous comprendrez aisément que j'ai plongé avec délices dans le roman de JM Blas de Roblès, que j'en suis encore à peine remis, que je le conseille à tous ceux qui veulent lire à la fois de l'aventure, une "critique radicale des idéologies et des gouvernances anonymes, tentaculaires, doublée d'une piquante réflexion sur l'art littéraire" (4ème de couverture), un livre totalement maîtrisé et vachement bien écrit et en plus magnifiquement illustré de cette couverture signée David Pearson (comme toutes les couvertures Zulma).
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Et bien tant à dire et si peu, mais le moins qu'on puisse dire c'est que ce livre ne ressemble à aucun autre que j'ai pu croiser durant ma vie de lectrice. Déjanté à souhait, original, farfelu, et tant d'autres qualificatifs du même acabit. Je dois dire que ce livre m'a été choisi car j'attendais une lecture qui me fasse voyager, me fasse obliger notre époque etc... là je suis servie.
Quel voyage, quelles aventures ! Certes ce ne fut pas une lecture facile mais vraiment dépaysante, même si j'avoue je n'ai pas tout saisie tout dans les moindres subtilités, j'ai adoré partir à la recherche du diamant volé, ou envolé !
Vraiment une lecture qui marque, même si je ne saurai la recommander à tous, car il faut avoir envie de se laisser surprendre, partir dans des spirales infernales, oublier les conformités des romans bien carrés, se laisser emporter par cette vague de "folie" que nous offre cet auteur.
Alors prêts pour l'aventure, un embarquement immédiat sur le Nautilus !
Moi j'ai bien apprécié ce grand voyage.
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Un roman total qui nous donne le vertige avec ses histoires imbriquées.
Pour les amateurs de romans d'aventures à l'ancienne qui n'ont pas peur de se sentir déstabilisés par l'irruption d'autres genres : roman d'anticipation, saillie pornographique et puzzle littéraire.
Une belle surprise dans une édition Zulma de qualité (comme toujours !).
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Que dire, que dire ! Jean-Marie BLAS de ROBLÈS nous emmène à travers les siècles de part ses références littéraires dont il se sert avec maestrio.

Il mélange avec brio les références à Jules Vernes, Dumas, Bradbury et d'autres, tout en les actualisant à notre époque et en faisant référence aux problèmes de notre époque comme à la numérisation des livres, à la façon dont nous exploitons la terre… Tout y est.

Il arrive à jongler avec les époques : à certains chapitres on « pense » être au 19ème siècle, début 20ème, et à d'autres on est bien au 21ème siècle.
Les personnages sont truculents, l'histoire prenante… mais impossible à résumer.

Rien que de lire le titre des chapitres, on est dans un autre monde. « Vue imprenable sur un derrière de travailleuse », « les semelles bavardes », « le chinois raccourci »…

J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce livre. Il FAUT le lire absolument. Je me suis vraiment délectée.
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Dans ce roman à la croisée de Jules Verne et Blake et Mortimer, saupoudré d'uchronie steampunk et de pirouettes entre fiction et réalité, on voyage en transsibérien et en dirigeable, de Paris à Pékin en passant par Sydney, Cuba et le Périgord noir. On poursuit le sinistre enjambeur Nô et un diamant légendaire, tout en croisant une galerie de personnages complètement dingue, tous plus excentriques, improbables ou incroyables les uns que les autres.

L'île du point Némo est un livre vraiment réjouissant. Vaste, ludique et foisonnant, d'une créativité sensationnelle, et souvent drôle. La culture encyclopédique et le style élégant de l'auteur m'ont séduite, même quand il en fait un peu des tonnes, et qu'on se paume. J'ai été emportée quasi dès les premières pages par le rythme effréné de la narration, les feuilletons en mille-feuilles et les frontières perméables. J'ai adoré !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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L'ile du Point Nemo, c'est les dessins animés des 80' "le tour du monde en 80 jours "et Sherlock Holmes versus grands enfants essayant de devenir adultes, une vraie madeleine!
Happée dès les premières pages par une atmosphère victorienne surannée je me suis lancée toutes autres pensées cessantes dans les (la?) histoires hypnotiques débordantes de références et d'inventivité. L'apparition de personnages inattendus dans des situations improbables aiguillonnent jusqu'au bout et sans faiblir la curiosité du lecteur, un émerveillement d'informations et de mots, et qui plus est, mon péché mignon: des chaussures....
Le tout ne saurait être complet sans un humour caustique, une poésie ambiante, un brin de grotesque et une histoire d'Amour déchirante.
La même sensation m'a envahi qu'à la lecture de mon premier Murakami: plus qu'un livre, une expérience de lecture emplie d'une rare sensibilité.

Un léger regret cependant, une fin rapide, trop rapide évidemment, comme à chaque pépite que je termine.

Autant d'indices qui je l'espère vous mèneront au joyau Point Nemo!
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