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sur 2163 notes
Pierre-Marie Sotto, la soixantaine, est en mal d'inspiration depuis qu'il a obtenu le prix Goncourt : il « ne croit plus en ses personnages, qui l'emmerdent une fois esquissés. »
Peut-être est-il particulièrement difficile de se remettre à l'écriture après une telle consécration, mais ce n'est pas l'unique raison de la panne pour cet auteur, encore en plein chagrin d'amour - ou questionnement.
Lorsqu'il reçoit une grosse enveloppe d'une certaine Adeline, Pierre-Marie lui répond froidement par mail. Non, il ne lit pas les manuscrits de ses fans, autre chose à f*****. La jeune femme ne se laisse pas intimider et bientôt, chacun devient accro à ces échanges virtuels - on comprend si on a soi-même vécu une telle expérience (amicale ou amoureuse) et qu'on s'est trouvé des affinités avec son interlocuteur.

Oui mais voilà, dans la vraie vie, on s'en tient souvent à des échanges 'spirituels', alors que dans les romans, ça finit très souvent par une histoire sucrée, voire épicée. Cette quasi-certitude agaçante de connaître la fin avant de commencer m'a longtemps fait différer cette lecture et en a gâché le début. Mais le style (simple) est agréable et la forme épistolaire tellement entraînante que j'ai fini par passer outre. Quelques mièvreries peut-être lorsque nos deux correspondants commencent à mieux se connaître, des conseils 'feed-good' neuneus, au tiers du livre, et puis j'ai été harponnée par le suspense, il devenait urgent de savoir qui ? quoi ? pourquoi ? comment ? etc. Urgent au point de lire jusqu'au petit matin alors que le lendemain, lundi, on est attendu de pied ferme par ses collègues...

Même si je ronchonne ici ou là dans ce billet, j'ai dévoré ce livre drôle et tendre avec gourmandise, me suis amusée à me demander comment les deux auteurs avaient travaillé, si chacun avait rédigé les mails de quelques personnages en particulier.
Et je remercie :
- Cécile/Latina, dont le billet enthousiaste et appétissant m'a donné envie de sortir ce livre de ma PAL
- et Marina, dont le projet de lire ce roman à très court terme m'a collé le petit coup de pied nécessaire pour m'y mettre vite.
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Tout d'abord et avant tout un grand merci à Carole pour cette pioche ;-) C'est la deuxième fois qu'elle osculte ma PAL et le choix est toujours aussi bon !!

Pierre-Marie est écrivain. Il connait une période de panne créatrice mais il est toujours attendu par ses admirateurs. Et un matin, c'est d'une admiratrice qu'il reçoit une enveloppe. Il ne veut pas l'ouvrir, pensant que c'est un manuscrit et il n'a pas pour habitude de donner son avis sur l'écriture des autres. Mais cette Adeline insiste, elle lui envoie un mail. Sans qu'aucun des deux ne s'y attendent, nait alors un échange de messages, qui devient vite indispensable au bon déroulement des journées de l'une comme de l'autre. L'amitié devient plus sincère et les problèmes qu'ils rencontrent sont alors partagés. Jusqu'au jour où Adeline dévoile la vérité et explique à Pierre-Marie ce que cache la grande enveloppe, sous peine de faire voler en éclat leur amitié naissante...

Un roman épistolaire moderne, dans lequel je me suis glissée avec bonheur. Une écriture simple, rythmée et passionnante. Voilà longtemps que je n'avais pas grappillé quelques secondes dans la journée pour lire une page, et encore une autre... Une première partie légère et drôle, puis une seconde plus sombre mais tout aussi prenante. Les personnages sont sympathiques et semblent prêts à sortir des pages pour venir frapper à votre porte. Anne-Maure Bondoux est une auteure que j'ai découvert il y a peu mais que je vais me dépêcher à découvrir plus précisément !!!
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Pierre-Marie Sotto , écrivain connu , en panne d'inspiration, reçoit une grosse enveloppe et un courrier électronique de la lectrice qui lui a envoyé. Elle le prie de ne pas ouvrir cette enveloppe.
C'est ce qu'il fait et commence entre la lectrice, Adeline Parmelan et lui-même un échange d'e-mails.
Le ton du courrier est très amical, semble très sincère.
Il lui confie sa vie tumultueuse avec ses femmes et ses nombreux enfants, ses états d'âme aussi. Elle lui confie la sienne , morne, triste mais avec un certain détachement qui lui permet de tenir. Soulignons quelques mensonges de part et d'autre.
Viennent ensuite se glisser des amis de l'écrivain qui a des doutes sur l'identité d'Adeline et ce pour obtenir des renseignements sur Adeline. Ne serait-elle pas l'une de ses anciennes compagnes ?
Ma scène préférée , c'est quand il lui raconte les conditions dans lesquelles il a écrit son roman qui a remporté le prix Goncourt.
Les e-mails présentent une plume de qualité. J'ignore comment les écrivains se sont organisés pour l'écrire.
En tant que lectrice, j'ai eu l'impression du jeu entre le chat et la souris entre Pierre-Marie et Adeline et surtout, cette mystérieuse enveloppe, elle a tardé à révéler son contenu.
Le roman ne manque pas d'humour. Aucun des deux protagonistes ne se prend au sérieux.
Je ne dirais pas comme François Busnel sur la couverture : que le livre m'a enchantée. Je dirais plutôt qu'il est inhabituel et que l'écriture à quatre mains l'est aussi même si je connais en Belgique, Francis Danemark et Véronique Biefnot ; en France, Nathalie Hug et Jérôme Camut et plus anciennement Colette et Willy et certainement d'autres que je ne connais pas.
Une lecture agréable.
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Une lecture facile - parfois un peu trop.

Quand j'ai proposé cette lecture commune au club de lecture Babelio d'octobre, je ne savais rien de ce roman si ce n'est qu'il avait rencontré un franc succès auprès du public. Toujours frileuse devant les best-sellers, je me suis pourtant dit qu'une lecture légère serait une sympathique bulle d'oxygène au milieu de la série de Nobel que je suis en train de m'enfiler (oui j'ai toujours préféré enfiler les livres plutôt que les perles, c'est ainsi).

Dans la catégorie des romans épistolaires, je vois depuis quelques années une tendance très nette vers les "mignons petits romans", entre romance et feel-good-book, à l'instar du désormais célèbre "Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates". Avec "Et je danse, aussi", nous sommes selon moi dans cette même veine, avec une complaisance coupable vis-à-vis d'un lectorat qui pourrait difficilement rester de marbre devant la réalisation d'un de ses plus chers fantasmes : correspondre avec son écrivain favori. Ainsi en est-il d'Adeline et de Pierre-Marie, entraînés presque malgré eux dans une correspondance électronique addictive. Je n'en dirai pas plus sur la trame.

Ma lecture fut assez tiède, je ne peux ni dire que je n'ai pas aimé, ni crier au coup de coeur. Sur la narration en elle-même, à part quelques ficelles un peu trop grosses et un style souvent sans relief, on se laisse prendre au jeu, on en envie de partager l'intimité qui se crée entre les deux protagonistes, entre passé, présent et avenir, c'est le côté voyeur de tout lecteur qui se respecte. Côté crédibilité, je dirais que ça fonctionne si (et seulement si) le lecteur accepte dès le départ le deal : vouloir y croire, malgré les mystères qui se devinent à l'avance.

Rien de bien grave donc à reprocher aux auteurs, somme toute le roman est fidèle à ce que sa couverture annonce. Ah si, j'ai un reproche à faire (lui aussi sans gravité) : "Chers auteurs, sachez que contrairement à ce que vous faites dire à votre personnage, le prix Nobel de littérature n'est pas un prix norvégien mais suédois ; seul le prix Nobel de la paix est attribué par l'académie Nobel de Norvège. Bien que je doute que vous prétendiez jamais l'obtenir, je souhaitais toutefois vous apporter cette petite précision. En toute amitié. Sincèrement vôtre."


Challenge MULTI-DEFIS 2017
Challenge Petit Bac 2017 - 2018
Club de lecture Babelio octobre 2017
Challenge PLUMES FÉMININES 2017
Challenge ABC 2017 - 2018
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Si un jour j'avais la chance de correspondre avec un auteur, j'aimerais tant que ce soit avec Jean-Claude Mourlevat !

Parce que...Allez, j'ose le dire, Jean-Claude Mourlevat, c'est un peu comme le doudou qu'on aurait conservé dans une boîte parce qu'on a passé l'âge de s'endormir avec en suçotant son pouce. J'ai passé tant de soirées à lire son premier album, Histoire de l'enfant et de l'oeuf, à une de mes filles qui me le réclamait sans cesse. Passé aussi pas mal de temps à lire avec mes élèves L'enfant océan, roman pour les 10-11 ans, qui me procure toujours autant d'émotions. C'est aussi avec mes élèves de CM que j'ai découvert La rivière à l'envers et lu cet auteur pour la toute première fois.
Pendant quelques années, je l'ai laissé un peu en suspens, ressortant de temps à autre les oeuvres évoquées plus haut mais sans m'intéresser aux nouvelles.
Puis, récemment, avec ma fille qui a bien grandi, nous avons lu le chagrin du roi mort et avons retrouvé avec joie les mots de ce conteur hors-pair.
Il est temps de rattraper le temps perdu, de ressortir définitivement le doudou de sa boîte et de le laisser trôner sur un coussin en bout de lit.
Il nous reste quelques ouvrages à lire et je m'en réjouis !


Et je danse, aussi est le petit dernier que je viens de dévorer.
J'ai eu un peu peur au début. Peur de ne pas retrouver les mots qui réconfortent, les mots qui ouvrent l'esprit, les mots qui font rêver, les mots qui sonnent si justes à mon oreille.
Je danse, aussi dénote totalement de ce que j'avais lu jusqu'à présent de Mourlevat.
Premièrement, il l'a écrit en collaboration avec une autre auteure.
Deuxièmement, c'est plutôt un ouvrage destiné aux adultes.
Troisièmement, cette romance épistolaire n'a rien d'un conte philosophique ou d'un conte revisité ou encore d'une histoire fantastique.
En le commençant, j'ai inévitablement pensé au roman de Glattauer : Quand souffle le vent du nord, qui repose également sur un échange de mails. Forcément, j'ai eu la frousse. Je n'avais pas envie de m'embarquer à nouveau dans une banale histoire de rencontre virtuelle entre deux inconnus.
Mais, tout de même, c'est du Mourlevat !!
Et ça change tout !
Tout y est : les choses simples qui font le petit bonheur, l'amitié, la bonne humeur, l'humeur taciturne des lendemains de cuite, la philosophie de la vie, les trahisons qui vous anéantissent, l'humour qui vous rend le sourire, les palpitations de l'amour naissant, les boulets dont on ne sait pas comment se débarrasser, les cachotteries, les jardins intimes qu'il convient tout de même d'arroser de temps en temps, les énigmes, les mystères, les « pourquoi », les « comment », les « parce que » qu'on veut éviter à tout prix...
et trois points de suspension parce que je n'ai pas le talent de Pierre-Marie Sotto, personnage de ce livre et écrivain talentueux de son état pour dire en quelques phrases tout le bien que je pense de ce livre.
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Un petit livre malin et facile à lire qui surfe sur la vague des réseaux sociaux. Contre toute attente, ces échanges d'e-mails débouchent pour nos deux protagonistes sur un sentiment qui progressivement se transforme en beaucoup plus que de l'amitié. Issue qui semblait au départ bien improbable pour ces deux handicapés du coeur.

C'est sympathique et bien tourné, empli de bienveillance et d'humour. Idéal pour passer une petite soirée tranquille sans se poser trop de questions.
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Bon, Anne-Laure et JiCé, il se fait tard, soyons concis.
Je passais juste pour dire que « Et je danse aussi » c'est bien gentil mais ça casse pas non plus trois pattes à un canard (d'ailleurs il parait que les canards ça danse aussi, y a même une chanson à ce propos mais je ne peux m'étendre sur le sujet sauf à me faire pourrir par les quelques lecteurs de ce commentaire qui déjà, je le sens, ont chopé la ritournelle, et celle-là elle te lâche plus quand elle te tient coin-coin coin-coin).

Qu'est-ce que je disais ?
Oui. Or donc, un récit exclusivement constitué d'e-mails entre deux personnages qui au départ ne se connaissent pas, l'idée est plutôt sympa. Toutefois l'on notera qu'en 2010 déjà Daniel Glattauer avait amorcé le concept dans « Quand souffle le vent du nord » qui, lui, m'aura laissé le souvenir d'un humour plus subtil et d'échanges autrement plus enlevés.

Alors Anne-Lolo et JiCé, cette récréation à quatre mains plus ou moins improvisée vous a visiblement bien divertis, mais entre capillotractitude et grosses ficelles, chez moi ça n'a pas totalement pris.

Pendant que j'y suis laissez-moi vous confier un secret : il existe ici-même un réseau social de lecteurs où certains internautes anonymes échangent des courriers d'une virtuosité dont votre plume aurait bien dû s'inspirer (eux hélas ne sont pas édités).

Enfin à l'occasion vous m'expliquerez pourquoi avoir affublé Kundera du prénom de Milos. Si c'est une... plaisanterie j'ai pas vu l'intérêt, si c'est une coquille ça craint du boudin, coin-coin coin-coin.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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le jour où l'écrivain Pierre-Marie Sotto reçoit un courriel bizarre d'une de ses lectrices, celui-ci décide instinctivement de ne pas y donner suite. C'est sans compter avec l'opiniâtreté d'Adeline, la mystérieuse correspondante, qui finira par envahir l'esprit de Pierre-Marie et le révèlera à lui-même.

Les écrivains, comme le héros du livre, reçoivent probablement un courrier abondant de la part de leurs lecteurs. Des mots d'admiration, de déception mais aussi des mots d'amour. Telle est la rançon de la célébrité ou peut-être de la proximité que la lecture d'un livre induit entre le lecteur et l'auteur. Touché ou insensible, celui-ci devra répondre, en évitant les correspondances trop envahissantes mais en ne refusant pas dans certains cas de s'en inspirer.

Les auteurs, rencontrés grâce à Babelio et aux Editions Fleuve que je remercie, ont d'ailleurs confirmé la réalité de ce fait. Mais ici, même s'ils y ont mis des éléments personnels, il s'agit d'un roman né d'un échange de mails entre les deux auteurs, en temps réel, où chacun a découvert avec impatience la suite que l'autre donnait au récit. Il n'y avait donc pas de trame préétablie, seulement à posteriori, quelques réajustements de loin en loin pour la cohérence de l'histoire.

Beaucoup de choses justes dans cette version moderne du roman épistolaire. Sur la famille et sur la vie d'écrivain, ses doutes, son ego, son rapport à ses lecteurs. Sur le désamour et les sentiments qui agitent ceux qui se quittent, mais aussi sur le début d'une relation et son formidable pouvoir dynamisant. Un roman distrayant et original.



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Ce roman, basé sur une correspondance virtuelle d'un style agréable, est assez original et attractif. Un va-et-vient continuel d'e-mails entre un écrivain célèbre en mal d'inspiration et d'une admiratrice férue de ses oeuvres.

Tout commence comme une énigme. L'objet du premier e-mail : obtenir l'adresse de cette importune qui a eu l'audace de lui faire parvenir une grosse enveloppe qui ne peut contenir qu'un manuscrit.
Le fil continu de ces échanges assidus - courts ou longs, distants puis passionnés, drôles ou tristes, tendres et émouvants – nous laissent percevoir deux êtres imparfaits marqués par les aléas de la vie.

Petit à petit un lien se tisse entre eux. Adeline et Pierre-Marie vont doucement s'apprivoiser, se dévoiler intimement et apprendre à se connaître ; tout en se sauvant mutuellement de leur propre solitude. Pierre devant trouver dix raisons prouvant à Adeline que la vie est belle : Parler, Chanter, Danser….

Deux plumes prodigieuses qui se croisent, s'entremêlent et se complètent merveilleusement.

Disons-le, à la lecture des premiers chapitres, pas très enthousiaste par ce scénario ! Ensuite au fil des pages, les mystères s'épaississent et laissent planer le doute des hésitations : ouvrir l'enveloppe ou la garder fermer afin de maintenir le lien qui s'est créé. Mais des hypothèses se profilent dans notre esprit jusqu'aux ultimes révélations.

Des personnages secondaires viennent se greffer dans ce flot innombrable de messages ; ce qui pigmentera agréablement ces imperturbables échanges.

Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat ont réalisé une performance remarquable avec ce roman lumineux d'un style fluide, généreux et attachant…..

PS – Pour les points de suspension, et comme tout bon élève, j'ai bien retenu la leçon de Pierre-Marie Sotto
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Soyons clair d'entrée de jeu, je ne sais absolument pas danser.

Et pourtant, j'ai tourné, virevolté et vibrionné dans les bras des deux auteurs, tout au long de ce roman.

Une écriture à quatre mains, composée exclusivement d'échanges de mails, version moderne des échanges épistolaires. Une idée de départ intéressante, même si on se demande vraiment s'il y a de quoi tenir tout un roman ou si le tout ne va pas retomber comme un soufflé.

Je tire vraiment mon chapeau à Anne-Laure Bondoux et Jean-Claude Mourlevat pour avoir su maintenir jusqu'au bout l'intérêt du récit, sans jamais perdre pied, ni trébucher.

En tant qu'auteurs, lorsque l'on a deux prénoms composés, on est sans doute prédestinés à goûter à ce genre d'échanges.

Un dialogue d'une belle humanité, qui donne la pêche et l'envie de se trémousser. Oui, on sautille à travers les jolies trouvailles stylistiques et les bons mots des deux auteurs. On s'amuse avec eux à travers cette histoire qui fait du bien. On sourit de voir ces deux personnages enjoliver les choses en écrivant, avant de réellement se dévoiler l'un à l'autre.

Ne croyez pas que les deux écrivains soient tombés dans la facilité pour autant. Leurs joutes verbales (ou plutôt numériques) se déploient tout au long d'une histoire qui tient la route, grâce à une (deux) écriture(s) travaillées. On est loin des échanges rapides de mails tel que cela est devenu la norme dans la société actuelle. Au contraire, le vecteur moderne n'est que le matériau qui permet un échange « à l'ancienne », où l'on prend le temps d'exprimer ses sentiments usant de phrases profondes et recherchées.

Et il y a véritablement une histoire qui se développe tout au long de ces pages, une aura mystérieuse y plane par le biais d'un énigmatique paquet. Sans s'en rendre vraiment compte, le récit monte crescendo jusqu'à la belle et touchante révélation finale.

Une discussion sur la vie, les échecs sentimentaux, à travers le passé (voire les secrets) des deux personnages principaux. Une vie d'expériences, d'amours perdus et d'enfants qui grandissent. Un tête-à-tête où s'intercalent avec intelligence quelques personnages secondaires.

Et je danse, aussi est donc un roman plein d'humour et d'humanité, qui se moque parfois gentiment les relations humaines actuelles. Un roman « feel good », comme on dit actuellement quand on veut absolument étiqueter les écrits. Mais je déteste les étiquettes, et je retiens plutôt cette belle manière de se dévoiler par écran interposé, avec la distance, qui fait tomber la réserve naturelle.

Oui un drôle et très touchant roman sur la vie et sur la revanche qu'on peut en prendre. Tout compte-fait, moi aussi j'aime danser, enlacé par ce genre de jolis mots.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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