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EAN : 9791030705461
512 pages
Au Diable Vauvert (04/05/2023)
3.03/5   16 notes
Résumé :
Sibelle est la fierté des Charmeresses, un ordre de femmes initiées et vouées aux choses de l’amour qui font librement commerce du sexe.
Sur l’île du bout du monde, lors de la cérémonie de la fleur, conformément au rituel, sa virginité va être mise aux enchères .
C’est le début d’une incroyable épopée, sur le chemin de son destin.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lorsqu'on apprécie un auteur, on a tendance à le suivre, même quand le résumé en quatrième de couverture ne séduit qu'à moitié. C'est pourquoi, malgré la présence appuyé du sexe dans les quelques lignes au dos de la Porte des remparts sublimes, j'ai entamé la lecture de ce roman. Après ces presque 500 pages, je dois avouer ma perplexité et ma déception. Que suis-je venu faire dans cette galère et que diable Pierre Bordage nous a-t-il pondu là ?

Sibelle est une jeune femme qui n'a quasiment pas connu ses parents. Elle se retrouve à présent dans une maison de passe qui va vendre sa virginité aux enchères. C'est une tradition locale : celui qui paie le plus cher a le droit de passer la première nuit de la future charmeresse et de « cueillir sa fleur ». Mais tout ne se déroule pas comme prévu. La politique s'en mêle et la jeune femme est enlevée des mains de celui qui l'avait gagnée. Elle va passer de main en main, suite à des combats souvent violents. Et à chaque fois, son vainqueur sera envahi d'amour pour elle qui le leur rendra bien. Sang et sexe sont donc les deux moteurs de cet ouvrage. Classique. Mais, à la différence de ses romans précédents, Pierre Bordage décrit avec force détails les scènes qui voient Sibelle s'offrir à son nouveau maitre.

Et c'est là que commence mon malaise. Tout d'abord, je ne suis pas un lecteur de ce genre de prose. Pas par pudeur, mais cela ne m'intéresse pas. Mais faisons fi de ce point, car, après tout, ces scènes ne représentent qu'une infime partie du bouquin. Par contre, j'ai trouvé ces passages d'une grande mièvrerie. Les dénominations de « petit soldat » et « vallon secret » m'ont parues bien enfantines. Mais peut-être est-ce, une fois de plus, mon manque d'expérience dans ce domaine de lecture. Autre point qui m'a gêné, dans ce domaine : avez-vous remarqué le jeu de mots sur le prénom de la jeune femme ? Si-belle ! Là aussi, il m'a paru d'une grande facilité. On peut bien sûr se dire que Pierre Bordage a fait un jeu de mot érudit en associant cette femme dont on finit par penser qu'elle est d'essence divine à la déesse grecque Cybèle. Mais quand même, le malaise ne m'a pas quitté.

Mais c'est surtout, en fait, à cause du message qui peut être entendu à la lecture de ce roman d'un autre âge que j'ai tiqué. Avez-vous entendu parler du mouvement Me Too ? Oui, comme tout le monde, je pense. Mais, apparemment, Pierre Bordage non. Ou alors, pas vraiment. Je ne vais pas aller dans l'excès de certain.e.s qui déclarent la guerre ouverte entre les deux sexes, mais je ne vais pas, comme certains autres, faire comme si rien ne s'était passé et me vautrer dans les clichés anciens en m'exclamant : « de toutes façons, aujourd'hui, on ne peut plus rien dire ! ». Mon but n'est pas de tirer sur l'ambulance. Mais au fil des des pages, je me suis demandé où j'étais tombé. J'étais, comme d'autres lecteurices, gêné, par moments devant certaines scènes. Je m'explique : quand Sibelle, l'héroïne, se trouve forcée d'avoir des rapports sexuels avec un homme qui l'a enlevée, elle se trouve quasi irrésistiblement attirée par lui. Ce n'est pas un viol, puisqu'elle y consent. Mais cela rappelle un peu trop cette idée que la femme finit par être sensible au charme de l'homme, même s'il se montre un peu violent. Alors Pierre Bordage ne va pas jusque là. Les mâles sont plutôt doux et, lorsqu'ils ne le sont pas, ils sont punis. Sibelle est au centre d'une bulle amoureuse et tout le monde y est sensible, ou presque. Mais en cette époque où les droits des femmes commencent en partie à être reconnus, et même s'il reste encore bien des progrès, n'en déplaise aux tenants d'un ordre passé, cet ouvrage passe mal. En tout cas, moi, je n'ai pu l'apprécier.

Et j'en suis désolé car, comme je l'ai dit en préambule, j'aime cet auteur. La preuve, je parle souvent de ses livres (Cité, Rive droite) et si mon blog avait commencé voilà des années, j'aurais sans doute chroniqué la majeure partie de sa bibliographie. D'ailleurs, dans La Porte des remparts sublimes, on trouve toujours ce qui fait le talent de cet écrivain : les scènes se déroulent devant nos yeux comme si nous y étions, les personnages prennent vie dès les premières lignes et on a du mal à les quitter même après la fin de la lecture. Mais cette fois, le charme n'a pas fonctionné. Et pourtant, preuve du talent du bonhomme, à la fin de ce roman, qui n'est qu'une première partie, j'ai eu un pincement au coeur en me disant que j'hésiterai sans doute à la parution du prochain tome. Car j'aimerais tout de même savoir ce qu'il advient de cette Vénus perdue au milieu d'un monde de brutes.

La Porte des remparts sublimes a donc été pour moi une surprise décevante : l'histoire se laisse lire et je n'ai pas vu le temps passer. Mais les scènes de sexe et le contexte général m'ont posé problème et empêché de profiter de l'histoire. Je serai désormais plus hésitant avant d'ouvrir un ouvrage de cet auteur qui a bercé une grande partie de ma vie de lecteur de SFFF. Tristesse…
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Formidable aventure, dans un monde imaginaire comme Pierre Bordage sait si bien les créer.

Les personnages sont plutôt attachants et les combats entre le monde des Austers et l'Empire pleins de suspense.

En revanche, les scènes de sexe, j'avoue les avoir lues en diagonale...Étant donné que l'héroïne est une charmeresse, mot gentil pour désigner une prostituée de haut vol, bon, ça pourrait se comprendre, mais il y en avait un peu trop à mon goût, et elles étaient un peu gnangnan.

C'est le seul bémol de ce roman, parce que sinon, les intrigues, complots et scènes d'aventures en tout genre, c'est le Bordage que j'aime.
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Cette lecture m'a tout d'abord laissé dubitative. Je reconnais le talent de Pierre Bordage, et il s'exprime d'ailleurs ici dans cet univers de pure fantasy. Il y a du rythme, une intrigue qui nous accroche... Mais il y a aussi l'aspect érotique.
Dans l'absolu, je suis plutôt cliente, et je trouve audacieux à un auteur de se lancer le défi d'en écrire - car après tout, pourquoi pas ! Mais au fil de ma lecture, je me suis de plus en plus interrogée : où va-t-on ? Ou va-t-il ?
Le vocabulaire est métaphorique, peut-être trop, d'ailleurs, et donne à l'ensemble un côté un peu niais. Mais surtout, notre héroïne, touchante de candeur, est... Sans doute un peu trop candide. Et, c'est incroyable, à chaque nouvelle scène érotique, et ce depuis sa toute première fois, elle est systématiquement secouée d'orgasmes volcaniques... A la fin de ma lecture, j'en avais conclu, un peu dépitée, que j'avais lu les fantasmes d'un homme sur la sexualité féminine.
J'ai eu toutefois la chance de pouvoir échanger avec Pierre Bordage, qui m'a détrompé, et m'a assuré que tout cela avait une finalité, qui serait dévoilé dans le second tome. Qu'il y avait autre chose, un plus grand "plan" que tout cela. Soit, cela m'a rassuré, et je donnerai sa chance au suivant, par curiosité - et parce que ma lecture a été, au-delà de tout cela, très agréable !
Mais tout de même, etait-il judicieux d'écrire ce livre à notre époque, dans ce combat actuel pour l'égalité ... ?
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Je reste très circonspect après lecture...
Cela fait quelques romans pour être honnête que je ne retrouve plus tout à fait le Pierre Bordage que j'ai adoré par le passé, mais là, je me suis retrouvé assez mal à l'aise de bout en bout. Certaines scènes qui sont censées illustrer sans doute une sexualité libérée, assumée, sont... Bon. Peut-être que pour écrire de l'érotique pas trop "mascu", l'auteur n'était pas le mieux placé, quoi qu'en dise son éditeur.
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Déçu
Il s'agit du deuxième roman que je lis de cet auteur.
J'ai attaqué ce livre en ignorant qu'il s'agissait d'érotisme, j'y cherchais uniquement de la fantasy.
Un début, pas spécialement rythmé mais intéressant qui parvient très vite à susciter de la curiosité et de l'intérêt chez le lecteur.

En revanche, après un certain nombre de pages, le schéma narratif se répète de NOMBREUSES fois. Sans spoiler, l'auteur se débarrasse fréquemment de personnages auxquels on commence tout juste à s'attacher.

Une fin qui va vous rester en travers la gorge, tant elle est inexistante, et qui vous incitera probablement à ne pas lire la suite.

Bref, un roman beaucoup trop tiré en longueur, avec une frontière vraiment pas clair entre le porno et la fantasy...
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critiques presse (1)
Liberation
24 mai 2023
Sautant d’un chapitre à l’autre, Bordage se débarrasse de ses personnages après leur avoir fait faire trois petits tours de scène, mais réussit à les doter chacun d’une personnalité. Oserons-nous à notre tour écrire que ces 500 pages (qui précédent 500 supplémentaires prévues pour le début de l’année prochaine) sont parfaitement troussées ?
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- En quoi consiste ce tournoi ?
- Des combats sans merci, avec des armes choisies par l'amostal, le maître du tournoi. Le vainqueur est le seul survivant.
- Les femmes y participent ?
- Évidemment. Pourquoi ne participeraient-elles pas ?
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Le sang coulerait parce que les humains n'avaient rien trouvé de mieux que la guerre pour résoudre leurs conflits.
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