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Le style d'Ivan Bounine émerveille et son écriture lyrique m'a passionnée suffisamment pour que je m'intéresse à l'amour d'un jeune homme inconnu pour qui rien d'autre n'existe que son aimée. L'amour de Mitia, un coup de coeur.
Mitia, jeune étudiant est amoureux de Katia, mais Katia espère devenir actrice, ce qui l'entraîne vers une vie qui rend le jeune homme jaloux. A-t-il raison d'être jaloux ou est-ce maladif ? Il faudra attendre que Mitia quitte Moscou pour rejoindre sa famille à la campagne pour obtenir la réponse et j'ai apprécié que le doute coure tout au long du roman.
Ce n'est pas l'intrigue qui vous intéressera dans ce roman d'Ivan Bounine mais la façon dont l'amour de Mitia est traité. Les descriptions de la campagne correspondent aux humeurs de Mitia et c'est enchanteur. Les peintures du printemps mettent en exergue les sentiments du jeune homme.

Lien : https://dequoilire.com/lamou..
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Après Isaac Bashevis Singer, voici une seconde histoire d'amour écrit par un Prix Nobel Littérature, celle de Mitia pour Katia, de Ivan Bounine, que j'ai grand plaisir à vous présenter.
Bizarrement ce livre existe en 2 versions en Français : une fois comme "L'amour de Mitia", avec 3 critiques favorables sur Babelio et une fois en tant que "Le sacrement de l'amour", avec 1 critique favorable. Signalons que la première version est une traduction fidèle du titre original en Russe : "Mitina lioubov".

L'édition que j'ai en main est par ailleurs également bizarre, dans le sens positif du terme : elle a les dimensions d'un magazine et contient des illustrations sympathiques. Les illustrations sont l'oeuvre de Maryjo Alinéa, qui recueille et illustre des contes pour enfants. Ceci est notamment le cas pour son fort apprécié "Contes d'ailleurs". Comme son nom figure sur la couverture, séparé seulement par une virgule de celui du premier Nobel russe, j'ai d'abord pensé (bêtement) qu'elle en était la traductrice ! Grosse erreur évidemment, car j'ai découvert qu'outre écrivaine elle est professeur de reiki à Nîmes. le reiki est une méthode de soins non conventionnelle d'origine japonaise. En plus, elle a écrit sur ce thème, il y a 2 ans, une "Initiation gratuite au Reiki Usui 1er degré ".
Et comble de mes surprises, j'ai finalement découvert que Maryjo Alinéa est une des nôtres sur Babelio, sous le pseudo de "cleopatra6" ! Décidément Babelio est un site riche de talents.

Mon épouse m'a expliqué que toutes les jeunes filles de Saint-Pétersbourg à Vladivostok ont lu cette oeuvre de Ivan Bounine de 1925. Et déjà la toute première page m'en fait comprendre la raison : Mitia est heureux comme une cigaĺe (à ce qu'on dit en Provençal) et fier comme un paon que la belle Katia le prend par le bras lors de leur promenade sur le boulevard Tverskoi en direction de la statue de Pouchkine à Moscou. le lecteur démarre donc en plein charme romantique. Et elle ajoute que c'est pour son sourire qu'elle l'aime et pour ses "yeux byzantins". Quoique ce dernier compliment me déroute un tantinet, car elle évoque chez moi l'aveuglement comme punition, comme sur le tableau célèbre de Rembrandt "L'aveuglement de Samson". Mais ce châtiment est certainement loin de ses pensées.

C'est le dernier jour que ce couple de 18 printemps est ensemble, car Mitia doit entreprendre le long périple ferroviaire vers sa famille dans un petit village près d'Orel à 325 kilomètres au sud de Moscou. Heureusement qu'ils doivent se retrouver, à la fin de l'été, pour des vacances en Crimée, sinon cette longue séparation de sa bien-aimée serait à Mitia totalement insupportable.
Comme Orel n'est pas trop loin de Voronej, le lieu natal de l'auteur, cela permet à Ivan Bounine de parler, avec amour et dans une langue singulièrement poétique dont il a le secret, de la nature (en toutes saisons) et de la vie à la campagne russe d'avant la Révolution d'Octobre.

On comprend aisément qu'il fut le premier Russe à être honoré à Stockholm par le prix numéro un en littérature, en 1933, 15 ans avant Boris Pasternak (1958), 22 avant Mikhaïl Cholokhov (1965) et 37 ans avant Alexandre Soljenitsyne (1970). Auxquels il convient d'ajouter, puisque écrivant en Russe, Joseph Brodsky résidant aux États-Unis (1987) et Svetlana Aleksievitch de Biélorussie, en 2015.

Arrivé chez sa mère, Olga Petrovna, son séjour est vite dominé par sa passion pour sa Katia à l'autre bout du monde : inquiétudes, douleurs métaphysiques, mauvaises pensées, souffrances du coeur, sombres sentiments envahissants de pure jalousie ! Comme le note l'auteur (à la page 34) : "... tout c'était transformé comme si la fin du monde était proche, et le charme du printemps, de son éternelle jeunesse, devint misérable et triste. Cela dura longtemps, cela dura tout le printemps..."
Même les petites avances des beautés locales, Sonka et Paracha, flattent l'orgueil de notre héros, mais ne réussissent pas à le sortir de sa longue torpeur de jalousie.

C'est frustrant que je ne puisse continuer mon petit résumé, car j'éprouve des difficultés à tempérer mon enthousiasme pour cette brève perle.
De Ivan Bounine j'avais lu "Le calice de la vie " (1915), "Jours maudits" (1925-1926) et "Les Allées sombres" , un de ses derniers récits autobiographiques, écrit en 1946, 7 ans avant sa mort, à Paris en 1953, la même année que son souffre-douleur Staline et son ami, le grand compositeur Sergueï Prokofiev (tous 2 morts curieusement le même jour d'ailleurs : le 5-3-1953).

Si ces oeuvres précitées m'ont plu, je trouve que "Le sacrement de l'amour" se situe encore à un étage supérieur !
Sans hésitation aucune, je peux donc recommander cette oeuvre à toute lectrice et tout lecteur jeunes ou qui ont gardé le coeur et l'esprit jeunes et qui apprécient une prose si superbement poétique.


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le jeune maître est amoureux de Katia , une artiste qui lui rend son amour. Pourtant, entre eux , la passion se délite et Mitria décide de se ressourcer à la campagne. Il part seul, avec la jalousie comme invisible compagne.
Roman court, où l'âme tourmentée du jeune maitre est l'héroïne malgré elle.
La jalousie , l'absence, les doutes tourmentent Mitria.
Bon après , il passe ses journées à lire , se balader, faire du cheval et contempler la nature , subtilement décrite par l'auteur. La corrélation entre nature et tourments est d'ailleurs assez saisissante.
C'est très bien écrit , on ne peut pas dire le contraire mais bon voilà, pour le dire poliment , je me suis un peu ennuyé et , alors que je suis une buse absolue , la fin est prévisible .
La vision de la femme est d'une autre époque , pas étonnant pour un livre russe sorti en 1925.
On plonge dans ce monde de paysans avec ce maitre tourmenté car sans nouvelles de Katia alors qu'autour de lui, le peuple se tue à la tache.
Le tout dans une nature d'une beauté inaltérable .
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Superbe et profond que cet "Amour de Mitia", incarné par cet archétype du roman classique russe, ce jeune barine maigre et fiévreux, tourmenté par l'Amour, dont l'image familière répond aux principales interrogations littéraires, de la fascination devant ce mystère, de l'attraction-répulsion, où l'on devine derrière l'ombre de Narcisse voilant le visage de l'Autre, de cet impossible apprentissage, l'amour ne connaissant pas ses lois, à l'aube de la modernité.
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De la même manière que Mitia est emporté par la flux de l'amour pour la belle Katia, il est aussi emporté par les diableries de la jalousie, il sent sa bien-aimée lui glisser entre les doigts...pour s'y remédier, il se réfugie à la campagne où il espère trouver consolation, en fait il se retrouve face à lui-même...

Un beau roman d'amour qui m'a fait penser aux Nuits Blanches de Dostoïevski...
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Court roman de 1925
Mitia ( Dimitri) un jeune aristocrate est amoureux transi d'une jolie apprentie comédienne, Katia. Au lieu de profiter du printemps moscovite avec elle, il s'inquiète, interprète ses paroles en mal. Conscient de sa jalousie passionnelle, il choisit de fuir Moscou et s'installe seul à la campagne sur ses terres...
Je n'ai pas été très touchée par les souffrances du jeune Mitia ni émerveillée par le lyrisme crépusculaire de la nouvelle, un peu trop affecté à mon gôut. Je me suis ennuyée.
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O quelle douleur vit-on lorsqu'on a la sensation que l'amour vous file entre les doigts, la première des choses, on s'enfonce dans une jalousie soit hystérique soit intérieure, cette dernière est plus que meurtrière, on se crée toute une montagne de scénarios autour de la personne qu'on aime, des jours ou des heures qui vous séparent sont peuplés de suppositions illusoires presque accablantes, on s'imagine la personne qui vous remplace dans son coeur, on ne veut même plus voir une seule mouche s'approcher de l'être aimé, on soupçonne tout, tout détail devient un indice, une blague d'antan se transforme une manifestation du rejet..ce sont ces sentiments que Ivan Bounine nous dépeint avec le sacrement de l'amour...le trouble que va vivre Mitia, une fois convaincu que Katia ne l'aime plus comme avant, il n'a plus qu'un seul refuge la nature...
En effet, chaque jours des changements s'opère chez Katia, elle devient de plus en plus coquette, elle a l'air de ennuyer avec Mitia, elle n'est plus accro à leur rendez-vous. Et quand il lui annonce son départ pour la compagne, elle redevient attachante, contente de se débarrasser de lui ou se rend-elle compte qu'il va lui échapper?...


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J'ai rarement été déçue par la littérature russe mais là c'est bien pour le challenge Solidaire de Babelio que j'ai terminé "L'Amour de Mitia" un court roman d'Ivan Bounine, lauréat du prix Nobel de littérature en 1933.
On ne peut pas dire que cela soit mal écrit ou que le sujet n'est pas intéressant surtout qu'il s'agit d'une histoire d'amour mais j'ai eu vraiment du mal à accrocher.
C'est la première fois que je lis cet auteur et j'essaierai peut-être une autre fois mais je n'ai pas aimé ce roman que je trouve décousu avec des situations improbables.
En Russie on utilise les diminutifs et Mitia est celui de Dmitri, prénom pourtant court et beaucoup plus joli. Il est amoureux de Katia à Moscou où ils se retrouvent pour flirter. Leur amour est réciproque mais comme elle fait du théâtre, elle est sur scène, ce qui rend Mitia très jaloux.
Alors pourquoi part-il dans la maison familiale ? Certes, il y retrouve sa mère mais il ne fait rien de ses journées, sauf attendre une lettre de Katia qui ne vient pas. Les ardeurs de son corps lui font regarder les belles jeunes filles et surtout les désirer. Alors pourquoi se morfondre en pensant à Katia et ne pas aller la rejoindre ?
Sans empathie pour les personnages, je suis malheureusement restée insensible à cette histoire tragique.


Challenge Coeur d'artichaut 2022
Challenge Solidaire 2022
Challenge Riquiqui 2022
Challenge XXème siècle 2022
Challenge Nobel illimité
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Mitia , étudiant à Moscou, est amoureux de Katia , jeune comédienne du Théâtre d'Art et surtout maladivement jaloux ! Il décide de s'éloigner un peu pour mieux la reconquérir et quitte Moscou pour la propriété familiale à la campagne. S'ensuivent des chapitres où Mitia promène son désespoir et sa jalousie dans des paysages joliment décrits qui compensent un peu le manque d'empathie pour le personnage ...

J'ai toujours eu un peu de mal avec la fameuse « âme slave » mais cette fois, si je reconnais que c'est très bien écrit (par un prix Nobel, quand même !) , j'ai trouvé ce court roman délicieusement suranné mais sacrément ennuyeux !
Lu jusqu'au bout pour le Challenge solidaire, sinon.....
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Une petite histoire d'amour d'un autre siècle et internationale. Ces lectures ne sont pas trop ma tasse de thé et il me faut bien avouer que plus de cent pages avec seulement des descriptions de paysages, du temps qu'il fait ou des sentiments ressentis m'ont un peu ennuyé. En revanche, le style est beau, les phrases un peu « à rallonge » sont quand même compréhensibles. le dépaysement dans la Russie du début du vingtième siècle fait quand même passer un bon moment (heureusement pas trop long).
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