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Maurice Parijanine (Traducteur)
EAN : 9782070720231
252 pages
Gallimard (17/10/1990)
4/5   6 notes
Résumé :
Sans doute y a-t-il peu de points communs entre Sania Diespérova, qui, après trente années de désillusions, décide de boire la goutte de miel qui reste dans le calice de la vie, et la belle Véra qui rompt paisiblement avec son compagnon de quinze ans. Et peu de relations entre ces femmes et le berger Ignace, assassin amoureux, ou Paracha, trouvée folle sur le bord de la route. Hommes et femmes d'une Russie ancienne, prérévolutionnaire, ils sont tous, pour nous, comm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cinq nouvelles, en Russie rurale au début du 20ème siècle.

Cinq nouvelles qui parlent d'amours contrariés, par le destin, le statut social ou les évènements.

Surtout, une plume brillante, poétique, mais très réaliste aussi.

J'ai navigué au gré des ces cinq histoires, comme dans un voyage dans le temps, à la découverte des destins de ses protagonistes. Leurs vies, leurs espoirs, la façon de vivre à cet endroit et cette époque.

J'ai beaucoup aimé, ce fut très dépaysant.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Et le jour qui vint était d’une profondeur sans écho, ardent, éblouissant, bien que les horizons étincelants fussent brouillés et pâlis par la chaleur. Elle ouvrit les yeux un peu avant l’heure du repas. Le soleil frappait aux carreaux troubles, peuplés de mouches, remplissait l’isba d’ardeur et de lumière. Ensommeillée, sans se laver, la tête trouble et lourde, elle courut pieds nus jusqu’au seuil, sous le soleil qui était déjà très haut, et la chaleur sèche coula sur elle. La mer des blés mûrs semblait avoir avancé, se serrait autour de la cour et de la route dont la poussière profonde avait un terne éclat. Et cette couleur de sable des blés, dont les épis lourds s’inclinaient très bas et qui se figeaient dans le silence, dans l’air de flamme épaisse, causait une impression terrifiante d’étonnement.
(p 138 Sur le bord de la route)
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Dans les champs humides, éclairés par la lune, l’absinthe blanchissait vaguement sur les brandes en bordure. Des hiboux aux grandes ailes surgissaient sans bruit, d’un brusque essor, le long des lisières, — et le cheval renâclait , faisait des écarts. La route traversait un bocage, inanimé, froid de lune et de rosée. L’astre éclatant et, semblait-il, mouillé, apparaissait et disparaissait entre les cimes dépouillées, et les branches nues se confondaient avec cette splendeur moite, s’y évaporaient. Une amère senteur s’élevait, exhalaison de l’écorce des trembles, effluves des ravins où du feuillage se décomposait… Puis vint une pente, inclinée vers de basses nappes, dont on ne discernait pas le fond, inondées qu’elles étaient d’une légère, blanche vapeur. Une blanche vapeur sortait aussi des narines du cheval qui se frayait un passage parmi les broussailles cristallines de rosée. Le craquement des branchages écrasés par les sabots retentissait sur l’autre versant, dans une haute forêt qui assombrissait la montée. Tout à coup, le hongre dressa les oreilles. Trapus, la gorge épaisse, les pattes fines, deux loups étaient en arrêt, dans la fumée claire du bas-fond, au milieu de la boue et des flaques. p 43 Rupture
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D'un petit trot égal, bronchant souvent et toussotant, les trois chevaux d'un propriétaire, trois rosses maigres suivaient le milieu du chemin : le crissement des ressorts, la poussière de voyage qui couvrait le tarantass éveillaient en Paracha l'angoisse, le désir de l'inconnu. Un troupeau de moutons passait, --- elle examinait avidement les gardiens, se rappelant le malheur qu'on lui avait prédit... L'ombre de l'isba s'allongeait sur le sol.
En face, de l'autre côté de la route où brillait un fin gazon, le seigle touffu s'inclinait sous la claire lumière du soir, luisait au soleil qui se couchait derrière l'isba. Les flocons rosâtres des nuages du sud-est, délicatement dessinés, à peine perceptibles, se confondaient au-dessus de l'horizon avec l'azur mat de la voûte céleste... Tourmentée par l'appel de la steppe et du lointain, elle regardait de ce côté le plus souvent. p 110 Sur le bord de la route
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Pour chaque beauté, il y a quelque part un oeil pour le voir.
Pour chaque vérité, il y a quelque part une oreille pour l'entendre.
Pour chaque amour, il y a quelque part un coeur pour le recevoir.

Ivan BOUNINE en 1915
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Les moujiks de Soukhodol ne racontaient rien. Et qu'auraient-ils pu raconter ? Ils n'avaient même aucune tradition. Les tombes chez eux, restaient anonymes. Et l'existence de l'un ressemblait tant à celle de l'autre, toutes indigentes, aucune ne laissant de traces !
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L'avis de Fédérovski sur Ivan Bouninie
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