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EAN : 9782738602404
Plon - Gérard de Villiers (21/05/1991)
3.72/5   38 notes
Résumé :
Conçue pour résister à tous les cataclysmes, la ville-cube est une sorte de monstrueuse HLM totalement étanche, un monde clos et aveugle sans aucune porte de sortie sur l'extérieur, un abri verrouillé à jamais où s'empilent des centaines d'étages reliés entre eux par des ascenseurs dont l'usage est strictement réservé à la caste dominatrice des libres-voyageurs.
Un jour pourtant, la sacro-sainte étanchéité qui isole les univers-tiroirs va être rompue: des an... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je continue mon exploration de la bibliographie de Serge Brussolo, oeuvre foisonnante et à l'imagination débridée. Ainsi que je l'ai déjà évoqué plus d'une fois, avec Brussolo on ne sait jamais à l'avance à quoi s'attendre, si ce n'est qu'il va sûrement nous surprendre encore, toujours et quand même.
Ici nous avons affaire à un bon cru, le scénario est soigné jusqu'à la fin, l'univers cohérent et les deux personnages principaux plutôt bien travaillés, c'est à signaler.
Pour ce qui est du contexte de l'histoire, l'auteur nous emmène dans un futur post apocalyptique intéressant et documenté. Que s'est-il passé ? deux siècles après la catastrophe, on ne se souvient plus avec certitude de la cause, virus ? guerre totale ?
Ce qui est sûr, c'est que les survivants vivent aujourd'hui confinés dans un cube gigantesque constitué d'une multitude de secteurs qui ont souvent la taille d'une ville, et ce, sur plusieurs étages ou niveaux qui ne communiquent que par ascenseur. Il se trouve cependant que les habitants de ces secteurs ne peuvent se rencontrer, la loi est simple et implacable, l'isolement est absolu, l'enfreindre est puni de mort.
L'histoire commence avec David, dont le travail d'éboueur consiste à désosser des androïdes défectueux afin de récupérer les pièces pouvant être réemployées, un quotidien monotone.
L'implant qu'on lui a injecté, ainsi qu'à tous les habitants de son niveau et de sa caste, lui interdit tout espoir de mouvement ascensionnel, sous peine de mort immédiate. Une vie sans vision d'avenir, une vie d'une morosité insupportable. Jusqu'au jour où...
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Quelle vision d'horreur de notre avenir, que celle imaginée ici par Serge Brussolo !
Attention à tous les lecteurs claustrophobes, ne venez pas mettre les pieds (les yeux plus exactement) dans ce monde clos en forme de cube géant, vous n'en ressortirez pas indemnes... Déjà que, sans souffrir à la base de cette phobie, je n'ai eu qu'une seule hâte, après avoir terminé la lecture de ce roman court, c'est de sortir le plus vite possible pour admirer le ciel, sentir le vent dans mes cheveux, entendre le bruit des oiseaux et respirer un grand bol d'air frais.

Nous suivons les traces d'un simple éboueur (récupérateur de restes de robots hors services), qui rêvait d'une vie meilleure, mais que le système a promis à un bien piètre avenir. Il s'est pourtant rapidement fait une raison, puisque dans ce monde très peu de choix nous appartiennent au final, et que c'est pour le bien de tous, étant donné que ce fonctionnement a été mis en place pour nous garantir la survie. C'est limite s'il ne faudrait pas se montrer reconnaissant!
Mais alors que la vie de notre héros s'annonce morne et sans réel bonheur ni joie, il fait une rencontre qui marquera le tout début de la chute de ce château de cartes de fer.

Je vous laisse le plaisir de découvrir le cheminement et le dénouement, mais j'ai franchement passé un bon moment.
Je l'ai lu en une journée. C'est efficace. L'auteur pose des questions intéressantes sur la folie des hommes, leur destin et leur destinée. Visuellement cela aurait pu mériter davantage de détails et de descriptions, mais je pense que Brussolo avait à coeur de pondre un petit roman d'aventure et de réflexion efficace et sans temps morts. Et c'est justement là, paradoxalement, que je trouve le principal reproche à faire à cet auteur. En construisant un univers pareil, aux dimensions à ce point indéfinies, et aux possibilités absolument gigantesques, on regrette que l'histoire s'arrête là. Il y a une réelle fin je vous rassure, mais l'ouverture (ou plutôt les ouvertures) a engendré chez moi cette frustration qu'il n'y ait jamais eu une suite écrite et publiée depuis lors.

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Une ville cube avec des étages compartimentés dont les habitants sont dotés d'implants les empêchant de survivre à un changement d'étage.
Les raisons de cette « isolement » sont inconnus… Guerre bactériologie, maladie : ceux qui y vivent ne savent même pas s'ils sont dans un abri souterrain ou même dans l'espace. le cloisonnement est la loi.
David est éboueur au 198ème sous-sol qui s'occupe de démembrer les androïdes et autres machines envoyées par les étages supérieurs pour recycler métal et plastique.
Avec son chef Waldo, ils veillent à ce que leur cellule reste étanche avec l'apparition de mystérieux termites qui creusent les murailles et la mette en danger, des peuples rebelles profitant de ces tunnels se lancent dans des guerres de conquête.
La vie du jeune homme prend une nouvelle tournure lorsque la police du directoire vient demander la destruction immédiate d'androïdes rebelles liés à un complot politique.
Sorti en novembre 1982 aux éditions Fleuve Noir, le roman a été réédité à de nombreuses reprises et même réécrit pour s'inclure dans la série jeunesse « Sigrid ».
Le texte original était calibré comme tous les romans de la collection Anticipation et nécessitait effectivement d'être retravaillé les amateurs de SF des années 80 n'ayant pas les mêmes attentes que les jeunes lecteurs. Pour preuve la couverture avec sa motarde nue !
Auteur ultra prolifique (il a écrit plus de romans que Stephen King), Serge Brussolo a écrit dans tous les genres et pour presque toutes les maisons d'édition. Ses romans les plus récents paraissent chez les Editions H&O (« le Cavalier du Septième Jour » vient de sortir).
Un style d'écriture unique, ses textes se caractérisent par une imagination fertile, et des créations d'univers déliquescents (l'apocalypse n'est jamais loin) peuplés de personnages dévorés par des angoisses et des obsessions qui se déclinent tout du long de l'histoire jusqu'à vous rendre aussi dingue qu'une dent cariée sous la fraise du dentiste.
Celui-ci n'échappe pas à la règle et même s'il n'est pas exempt de défauts (c'est un texte de commande avec quelques redondances et dissonances), j'ai retrouvé ce que j'aime habituellement chez cet auteur (j'avoue ne pas avoir été surpris par les rebondissements) que je lis depuis que j'ai 15 ans. L'ambiance chez Brussolo revêt un aspect animal et viscéral qui peut ne pas plaire à tous, mais que personnellement j'apprécie beaucoup.
Un incontournable pour moi !
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Très bon roman anticipation, ici Serge Brussolo nous entraîne dans un futur sorti de son imagination au combien fertile ! L'humanité s'est réfugié dans des villes-cubes, sans aucune porte de sortie vers le monde extérieur. Dans ces villes, les habitants sont cloisonnés dans leur unique étage et ne peuvent accéder aux étages supérieur ou inférieur. Sauf que des manges murailles, animaux mystérieux et dangereux, vont ronger les cloisons et creuser des tunnels. Je ne vous en dirais pas plus, ce monde merveilleux et aussi terrifiant mérite d'être découvert. le lecteur sera très vite pris et ne pourra plus lâcher ce roman. La seule déception, c'est qu'il est beaucoup trop court !
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J'avais déjà lu plusieurs Brussolo il y a longtemps – avant la création de ce blog (Armés et dangereuxLa captive de l'hiverLes cavaliers de la pyramidele Chien de minuit – Conan Lord : le pique-nique du crocodile- Les enfants du crépusculeIceberg Ltd – le labyrinthe du pharaon – L'enfer, c'est à quel étage ? le syndrome du scaphandrier – Derelict – La princesse noire, Pèlerins des ténèbres, le manoir des sortilèges)
Une chose est sure et certaine : quand on commence un livre, on ne le lâche pas. Que ce soit un thriller, un policier ou un SF… Et maintenant j'ai envie de lire la série fantastique sur les loups garous «Les Nighthowlers » (Sous le pseudonyme de Akira Suzuko ) la meute hurlante + le Fils des loups
Mais revenons aux Mangeurs de murailles : C'est clair et net : c'est juste l'enfer de devoir vivre dans cet environnement, qui se rapproche un peu de « Silo » de Hugh Howey et se situe dans un futur post-apocalyptique, une tour divisée par secteur.
Ce que je sais, c'est que les habitants de cette ville sont regroupés dans une ville qui est divisée en sections qui sont isolées les unes des autres et que les contacts entre les sections sont strictement prohibés. Tout est verrouillé au point que les assignés aux étages sont munis de puces qui les bloquent et les font s'autodétruire s'ils tentent de fuir, de se déplacer. Ce qui semble certain c'est que ce « confinement » est la conséquence d'une peur d'un mélange de personnes, de contact, d'une épidémie qui pourrait se propager et détruire le monde.
Dans ce monde cube, il y a des robots et des humains. Il y a aussi des animaux, tels des termites, qui détruisent l'étanchéité entre les différents secteurs.
Le héros, David, a pour métier « éboueur » alors qu'il rêvait d'etre médecin… mais un événement va le faire sortir du chemin tout tracé qui était le sien et une rencontre va bouleverser son train-train quotidien. Et je vous laisse l'accompagner dans cette aventure, en compagnie d'une jeune femme, qui fait partie d'une autre classe que lui…
Une fois de plus, j'ai commencé un Brussolo et je ne l'ai pas lâché… il va finir par me convertir à la SF..
Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
— Le système du cloisonnement a développé la phobie de l’incursion étrangère. Les vieux racontent que les cellules étanches ont été conçues à l’occasion d’une gigantesque épidémie. Les déplacements d’une unité à l’autre étaient strictement prohibés pour empêcher toute propagation du virus mortel. Seuls les médecins avaient le droit d’emprunter les ascenseurs. L’épidémie a duré des années. Certaines cellules en étaient atteintes, d’autres pas. Pour enrayer la panique et la fuite de la population, on a inventé le principe de l’implant inhibiteur. Ainsi, les malades restaient chez eux et ne contribuaient pas à propager le mal dans les unités demeurées saines. Mais tout cela n’est peut-être qu’une légende…
— Peut-être…
— Quoi qu’il en soit, l’arrivée d’un étranger est restée depuis ce jour synonyme de malheur et de mort. Nous ne ferons pas exception à la règle.
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La première boule de viande explosa,projetant une pluie de sang et de débris organiques dans un rayon de plusieurs centaines de mètres. Sirce et David se retrouvèrent inondés de caillots avant d'avoir pu esquisser un geste.La route elle-même avait pris une teinte écarlate comme sous l'effet d'un gigantesque hémorragie.
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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