Une ville cube avec des étages compartimentés dont les habitants sont dotés d'implants les empêchant de survivre à un changement d'étage.
Les raisons de cette « isolement » sont inconnus… Guerre bactériologie, maladie : ceux qui y vivent ne savent même pas s'ils sont dans un abri souterrain ou même dans l'espace. le cloisonnement est la loi.
David est éboueur au 198ème sous-sol qui s'occupe de démembrer les androïdes et autres machines envoyées par les étages supérieurs pour recycler métal et plastique.
Avec son chef Waldo, ils veillent à ce que leur cellule reste étanche avec l'apparition de mystérieux termites qui creusent les murailles et la mette en danger, des peuples rebelles profitant de ces tunnels se lancent dans des guerres de conquête.
La vie du jeune homme prend une nouvelle tournure lorsque la police du directoire vient demander la destruction immédiate d'androïdes rebelles liés à un complot politique.
Sorti en novembre 1982 aux éditions Fleuve Noir, le roman a été réédité à de nombreuses reprises et même réécrit pour s'inclure dans la série jeunesse « Sigrid ».
Le texte original était calibré comme tous les romans de la collection Anticipation et nécessitait effectivement d'être retravaillé les amateurs de SF des années 80 n'ayant pas les mêmes attentes que les jeunes lecteurs. Pour preuve la couverture avec sa motarde nue !
Auteur ultra prolifique (il a écrit plus de romans que
Stephen King),
Serge Brussolo a écrit dans tous les genres et pour presque toutes les maisons d'édition. Ses romans les plus récents paraissent chez les Editions H&O (« le Cavalier du Septième Jour » vient de sortir).
Un style d'écriture unique, ses textes se caractérisent par une imagination fertile, et des créations d'univers déliquescents (l'apocalypse n'est jamais loin) peuplés de personnages dévorés par des angoisses et des obsessions qui se déclinent tout du long de l'histoire jusqu'à vous rendre aussi dingue qu'une dent cariée sous la fraise du dentiste.
Celui-ci n'échappe pas à la règle et même s'il n'est pas exempt de défauts (c'est un texte de commande avec quelques redondances et dissonances), j'ai retrouvé ce que j'aime habituellement chez cet auteur (j'avoue ne pas avoir été surpris par les rebondissements) que je lis depuis que j'ai 15 ans. L'ambiance chez
Brussolo revêt un aspect animal et viscéral qui peut ne pas plaire à tous, mais que personnellement j'apprécie beaucoup.
Un incontournable pour moi !