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EAN : 9782070309481
320 pages
Gallimard (01/12/2005)
3.47/5   30 notes
Résumé :
Parce qu'à l'âge de douze ans sa « rencontre du troisième type » s'est soldée par un regrettable carnage, David, aujourd'hui écrivain de science-fiction, est devenu pour le restant de ses jours un homme traqué. Poursuivi jusque dans ses rêves par cette entité qu'il a condamnée accidentellement à errer sous la forme de pères Noël grotesques, le voilà obligé de vivre chaque nuit une enfance parallèle dans un bagne déguisé en fabrique de jouets. Si encore le pouvoir de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
David est l'auteur à succès de la série "Père-Noël Kommando", des livres dans lesquels les personnages assouvissent leurs pensées les plus crades et violentes. Mais ce que le public ne sait pas, c'est que les intrigues desdits bouquins viennent tout droit de l'expérience paranormale et surtout dérangeante de leur auteur qui a assassiné sa rencontre du troisième type alors âgé de 12 ans un soir de Noël. Pour se venger, les compagnons de la victime l'ont condamné à des rêves réels insupportables et à d'étranges expériences sur son corps...

Alors c'est bien simple, ce livre complètement déjanté et trash est une lecture PARFAITE si on déteste Noël sous toutes ses coutures ! C'est cru, assez crade, absolument déluré, souvent dur à suivre, assez décevant sur la fin, mais ça reste quand même extrêmement bien écrit. L'intrigue, comme déjà précisé, est très alambiquée, et l'histoire n'est pas des plus aisées à interpréter. Ce qui est facile à retenir, par contre, c'est que Brussolo a complètement revisité le mythe et la sacralisation des fêtes de Noël en leur donnant un goût plutôt amer, loufoque, décalé, inédit, parallèle, flippant et surtout à cent mille lieues de tout qualificatif attribuable à cette période de l'année.
Si vous voulez être décoiffé par une lecture en décembre, si vous en avez marre de la mièvrerie et des petits lutins mignons qui brillent dans les jardins, si vous avez envie qu'on vous retourne la cervelle avec un truc trop chelou sans que ce soit mal écrit, alors cette expérience vous est réservée. Mais attention, attachez vos ceintures, parce que le voyage risque d'être mouvementé. Il faut quand même aimer le genre, bien particulier...
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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David Sarella écrit des livres qui s'adressent aux ados pseudos-gothiques qui bavent sur la violence, des romans pleins de gosses sanglants dans un délire aux couleurs de Noël.
Mais David Sarella n'a pas d'imagination : il se sert de ses cauchemars, de ce qu'il vit aussi sur son temps d'éveil : la vengeance du père noël qu'il a tué, enfant, avec son meilleur pote JJ. Depuis une vingtaine d'années, l'homme aux yeux de napalm en costume de père noël cherche à obtenir réparation. Il a eu JJ, assassiné dans des conditions effroyables, crimes resté sans coupable. Maintenant, David sait que son ennemi se rapproche : il doit le trouver en premier.

La quatrième de couverture m'avait vraiment mis l'eau à la bouche, et puis il s'agit de Serge Brussolo : je m'attendais à du déjanté. Mais pas autant ! Cet auteur me surprend toujours, c'est incroyable qu'un seul être humain puisse avoir une imagination aussi fertile et biscornue. Quand on plonge dans les cauchemars du personnage principal, gare aux montées d'angoisse et à l'étouffement !
Je me suis même posée la question de savoir si j'allais supporter de continuer la lecture, c'était à la limite du « trop » pour moi : quand il s'agit d'enfants, j'ai du mal... Les tortures raffinées, ambiance de noël gore, l'abject qui tord les tripes...
J'ai persévéré, parce que c'est fichtrement bien écrit, inventif, disjoncté, original. Et je voulais savoir jusqu'où l'auteur allait m'emmener, et quelle était la solution, comment tout allait se résoudre...ou se dissoudre !
Un roman...terriblement bon !

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Dans "Au bonheur des ogres" Pennac dézinguait le mythe du père Nöel et bien à côté de Brussolo c'est de la roupie de sansonnet ! le prétexte SF est bien embrouillé ( vengeance d'un ET !!!) mais cela lui permet de soumettre son double (David évidemment) à de nombreux tourments (dont celui de la page blanche)
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C'est un livre très impressionnant ! Je ne pensais pas être à ce point surpris par ce livre. En même temps, c'est assez gore. Cet auteur m'étonnera toujours par son incroyable imagination.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La salle commune était une étuve. Les hommes parlaient fort en dévorant des tartines de rillettes qui leur faisaient la bouche luisante. Une bouteille de cidre maison trônait sur la table, sa couleur trouble lui donnait l'allure d'une éprouvette remplie d'urine refroidie. Mathieu et ses frères se ruèrent sur le pâté. David les avait toujours connus une tartine à la main : tartine de saindoux, tartine de rillettes... Le soir, ils devaient s'endormir une tranche de pain sur l'oreiller en prévision d’une fringale nocturne. Les bouches grasses avaient laissé de grosses auréoles luisantes sur le bord des verres. Subitement David se sentit incapable de supporter cela plus longtemps. Dans une heure les femmes disparaîtraient à la cuisine et les hommes, échauffés par le vin, hurleraient des anecdotes toutes plus imaginaires les unes que les autres. P'pa raconterait des histoires que Jean et son frère feindraient de ne pas trouver drôles et dont ils ponctueraient systématiquement la chute de "Bof !" méprisants. Dans deux heures il faudrait passer à table et David, comme de coutume, n'aurait pas d'appétit. "Il est malade ce môme ? Lancerait l'une de ses tantes, c'est vrai qu'il a une tête de petit crevé. S'il habitait ici, on lui ferait boire tous les matins un bon verre de sang frais mêlé de vin rouge, ça le remettrait sur pied en une semaine."
Et à cette seule idée David se sentirait au bord de l'évanouissement.
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David ne sait que faire.l'eau lui recouvre déjà les genoux et il a l'impression que ses pieds s'enfoncent dans des souliers de granit. il veut hurler mai ne parvient à pousser qu'un vagissement dérisoire.
"Ne crie pas! ordonne stupidement Jean-jacques. Tu vas réveiller le père Noël."
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« Je chasse une boîte en carton, se répétait-il pour parvenir à se convaincre de la réalité de la situation. Je suis chez moi, il est minuit quinze et je chasse un paquet-cadeau qui perd son sang... »
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"La nuit coagule", répète Jean-Jacques d'une voix que le vent aplatit au sortir de sa bouche, écrasant les mots comme il le ferait de la traînée de fumée d'une locomotive.
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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