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EAN : 9782757858486
176 pages
Points (16/06/2016)
2.92/5   56 notes
Résumé :
Arianna, belle femme-enfant, est l’épouse de Giulio, qui est riche, plus âgé qu’elle, très amoureux et impuissant. Pour leur plus grande satisfaction à tous deux, il lui organise, sur une plage gérée par un mafieux, des rencontres avec des play-boys qu’elle choisit.

Seule et impérative condition : chaque partenaire ne doit lui servir que deux fois.

Mais un jour elle jette son dévolu sur Mario, un tout jeune homme qui s’éprend d’elle et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Point de Montalbano et son équipe, ici, mais Arianna et son Giulio...et ses gigolos.
Arianna et Giulio ont trouvé un arrangement pour vivre heureux et épanouis malgré l'impuissance de Giulio.: Un joli garçon pour Arianna le jeudi, et pas plus de deux fois le même! Mais mais mais, il va y avoir un os nommé Mario! le bougre de frais dépucelé s'accroche comme une moule à un rocher. C'est un enfant qui découvre ou croit découvrir l'amour. Aïe! le mélange Mario-Arianna risque de donner un explosif instable et dangereux...
Arianna est encore, elle aussi, une enfant avec un lourd passé en italiques.
Un passé rempli d'ombres sordides et terribles.
Arianna va transgresser les règles établies entre elle et son mari. re-Aïe!
Un noir prenant, que nous offre-là le maître Camilleri. Une histoire limpide et tragique, dont le dénouement est un peu subodoré tout de même.
Un bon Camilleri, cependant!

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Andrea Camilleri s'est inspiré très librement d'une histoire scandaleuse qui défraya la chronique italienne dans les années 70. Cette satire d'une certaine aristocratie décadente mâtinée de mythologie grecque manque de finesse et ne m'a pas convaincue du tout.
Ariana qui vient d'avoir trente trois ans est une femme enfant, au passé trouble et à l'esprit pour le moins dérangé. Elle a épousé Guido, un riche industriel impuissant. Tous les jeudis, celui-ci choisit sur la plage un jeune homme pour sa jeune femme et assiste à leurs ébats. Il est bien entendu qu'Ariana ne couche jamais plus de deux fois avec le même morceau de viande. Mais un jour elle rencontre Mario, un étudiant niais et fougueux qui ne veut plus la quitter...
Et le Toutamoi alors ? Et bien c'est une antre secrète et maléfique aménagée dans un coin du grenier et gardée par un crâne de vache. Si. Ariana peut tranquillement s'y confier à Stefania, sa véritable amie, une poupée en porcelaine. Elle s'y réfugie souvent dans son Toutamoi et malheur à celui qui viendrait y pénétrer en se gaussant de ses petites manies. Brrrrrt !
Le livre se lit très vite, c'est son principal atout. Je n'ai pas aimé cette petite bouillie gluante et indigeste. Les descriptions pseudo érotiques des ébats des jeunes mi-humains mi bovins créent un malaise. Doit-on rire  ou pleurer ? En tout cas elles sont bien grotesques. Les trois personnages sont vraiment trop caricaturaux pour qu'on y croit un instant, Ariana est dingue et les deux hommes idiots. le crime est totalement improbable.
Une satire vacharde à oublier bien vite.
Meuhhh !
Rendez-moi Montalbano !
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Arianna et Giulio filent le parfait amour. Mais Arianna est jeune, jolie, impétueuse et Giulio est vieux et impuissant. Qu'à cela ne tienne ! Giulio est aussi très riche et il peut payer des gigolos à son épouse adorée. Sr une plage italienne, le mafieux local se charge de présenter des étalons au couple qui choisit le mâle du jour. Arianna consomme, Giulio paye et regarde. Un homme ne doit servir que deux fois, pour ne pas risquer la routine ou, pire, un attachement affectif. Ainsi va la vie pour la belle Arianna et son voyeur de mari. Jusqu'au jour où madame jette son dévolu sur Mario, un adolescent qui refuse les règles. Il veut revoir sa dulcinée, seule, et il est prêt à toutes les hardiesses pour arriver à ses fins.

Une pauvre petite fille un brin sadique devenue riche grâce à son corps, ce même corps dont certains ont abusé dans son enfance, et son mari, un brin pervers, qui cède à ses caprices, voilà le couple que nous présente Camilleri qui délaisse pour un temps son commissaire Montalbano. L'ambiance est malsaine, dérangeante, le drame est latent mais trop attendu pour vraiment surprendre et le tout baigne dans un pseudo érotisme qui ne fera fantasmer que les vieillards lubriques. Bref, ce roman a l'avantage d'être bref et c'est à peu près sa seule qualité.
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Toi, toi mon toit,
Toi, toi mon Toutamoi...

Le Toutamoi d'Arianna est sous les toits,
Le Toutamoi d'Arianna est en son soi,
Le Toutamoi d'Arianna n'est pas pour toi,
Et si tu ne me crois pas, Stefania te le rappellera !

Belle Arianna, fière Arianna, si fragile Arianna...

J'ai aimé ce Toutamoi pour ce beau portrait de femme brisée, mal barrée avant d'avoir démarré dans la vie. Ce parcours fragilisé, abandonné, qui joue son va-tout (et après tout, que reste t-il à perdre ?) sans illusion, capable de transformer autant de rencontres heureuses et bienveillantes en inévitables faillites d'une névrose qui finalement s'ignore si peu.

Quand on souffre, plaire est rassurant, sécurisant. Envoûtant, euphorisant. Un temps. Mais ne repousse que temporairement les réalités de la vraie vie. Les marques trop lourdes du passé.

J'aurais aimé une ambiance "noir" plus marquée, une fin moins attendue, une traduction parfois plus inspirée... Mais tout le reste fonctionne plutôt bien et l'atmosphère est délicieuse...

Première lecture d'Andrea Camilleri qui en appelle d'autres !
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Cela faisait un moment que je voulais lire cet auteur de polar et jusqu'à présent, je n'en avais pas eu l'occasion. C'est fait, grâce à Babelio et aux éditions Métailié que je remercie de m'avoir fait découvrir cet auteur. Et quelle découverte. J'ai hâte de lire un de ses romans policiers pour voir ce qu'il en est dans le cadre d'une enquête criminelle...
Car dans ce roman-ci, pas d'enquête, ni d'enquêteur , même si la mort rôde; elle est omniprésente, de même que le sexe. Mort et sexe, cocktail classique mais le mélange est mené ici avec maestria par Camilleri qui suggère plus qu'il ne décrit, distille goutte à goutte plus qu'il ne relate et c'est cela qui crée le malaise, l'angoisse.
La situation de départ : ces rencontres sexuelles sans lendemain, même si cadrées, même si protégées le plus possible ne peuvent que dérailler. Et on attend le déraillement...Et lorsqu'il arrive, il m'a surprise par sa conclusion.
Et c'est cela que j'ai apprécié; je m'attendais à une fin classique, du genre la femme et l'amant complotant contre le mari mais non.
J'aurais dû m'en douter car le récit de Camilleri, tout du long n'était pas conventionnel : son protagoniste principal, Arianna, ne l'est pas du tout. Décrit comme une femme-enfant, elle est plutôt une enfant-femme, fillette dans un corps de femme, avec ses rituels d'éveil, ses jeux de poupées, sa cruauté enfantine. le plaisir de mouiller ses draps qu'elle évoque est révélateur : elle correspond parfaitement à ce que racontent les enfants frappés d'énurésie. La réticence à se lever, le plaisir de se répandre, la chaleur dégagée...Ce personnage m'a fascinée et au fil des pages, on découvre un pan nouveau de sa personnalité bien plus complexe, bien plus névrosée qu'il n'y parait au départ. Plongée extraordinaire dans une psyché complètement éclatée. Je l'ai crue, dans les premiers chapitres, victime des hommes et peu à peu, au gré des souvenirs qu'elle égrène, qu'elle laisse filtrer, on s'aperçoit que ce n'est pas la seule réalité.
Et tout ça en 138p. Comme quoi, ce n'est pas la quantité de pages qui permet d'installer une atmosphère ou de produire un récit efficace. Cependant, je dois avouer que je suis un peu restée sur ma faim. Quand j'ai fini le roman, je me suis dit : "C'est tout?". J'ai appris des choses mais bien des éléments restent mystérieux et en suspens. C'est probablement ce sentiment qui me donne envie de me replonger dans cette atmosphère, dans d'autres romans du même auteur...
En bref, une très bonne découverte de l'oeuvre de l'auteur et un début, je pense.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Elle roule un moment puis, d’un coup, freine.
À côté du conteneur, par terre, elle a entrevu quelque chose.
Mais elle n’en est pas sûre. Elle se retourne pour regarder, mais d’où elle est, elle n’arrive pas à voir.
Dieu, si c’était vrai, quel coup de chance ce serait !
La seule chose à faire c’est de revenir en arrière pour vérifier. Elle fait demi-tour, avance tout doucement.
Puis, de sa gorge jaillit un petit cri de joie.
Elle avait vu juste !
Elle s’arrête, descend, ouvre le coffre, traverse la petite route, va au conteneur, prend à terre le crâne blanchi d’un gros animal, certainement une vache, revient, l’enveloppe dans un vieux plaid, le dépose précautionneusement dans le coffre, referme, repart.
Elle est si contente qu’elle en vient à chanter le seul air qu’elle connaît.
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Le ciel s'était couvert de nuages grisâtres et les premières gouttes avaient commencé à tomber.
- Grand-mère, pourquoi on ne s'abrite pas ?
- Ne t'inquiète pas, d'ici peu il ne va plus pleuvoir, le soleil va revenir et nous sécher. C'est une pluie idiote.
(...)
- Pourquoi idiote ?
- Idiote parce qu'elle n'aboutit à rien, elle mouille à peine la face de la terre, mais si peu que la terre n'en ressent aucune fraîcheur. Pire, elle lui est désagréable, parce qu'elle la provoque, et puis non seulement elle ne fait rien de bon, mais en plus elle lui fait venir une grande envie d'eau bonne sans réussir à la satisfaire.
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Bref, l'eau bonne apporte le printemps.
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Videos de Andrea Camilleri (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Andrea Camilleri
Certains personnages ont la vie dure, traversant les années comme si auteurs et lecteurs ne pouvaient pas les quitter. Harry bosch, le fameux détective de L.A., est de ceux-là, créé en 1992 par Michael Connelly. Deux ans plus tard, Andrea Camilleri donnait naissance à son fameux commissaire sicilien Montalbano. Que deviennent-ils ? Leurs nouvelles aventures, qui viennent de paraître, valent-elles encore le coup ? Quant à Don Winslow, l'auteur de la fameuse trilogie La griffe du chien, il publie un recueil de six novellas dont deux remettent en scène les héros de ses plus anciens romans. Alors ? On a lu, on vous dit tout.
Incendie nocturne de Michael Connelly, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Robert Pépin, éd. Calmann-Lévy. Le manège des erreurs d'Andrea Camilleri, traduit de l'italien (Sicile) par Serge Quadruppani, éd. Fleuve noir. Le prix de la vengeance de Don Winslow, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Isabelle Maillet, éd. Harper Collins. Vous avez aimé cette vidéo ? Abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/channel/¤££¤36Abonnez-vous20¤££¤4fHZHvJdM38HA?sub_confirmation=1
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la vie et les polars d'Andrea Camilleri

Andrea Camilleri est né en Sicile en 1925. Il s'est mis au polar sur le tard, avec un très grand succès. C'était en :

1985
1992
1994
1998

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