Chaosmos

De la SF, de la vraie

On part d'un constat scientifique (ici, parlons de psychosociologie), on batît une théorie, et on la met en oeuvre. Pour moi, c'est ça la SF. Meilleur exemple : Isaac Asimov et ses trois lois fondamentales de la robotique.

Ici l'auteur part des comportements de fuite, d'agressivité, de somatisation ou d'auto-destruction pour définir, dans les crimes commis, un "Indice de Proximité Affective" qui déterminera si l'auteur du crime avait des raisons de s'en prendre à sa victime, ou si au contraire il est juste la proie d'une pulsion irraisonnée, qu'il assouvira sur n'importe qui.

De là, notre civilisation s'emballe dans un tourbillon de violences et d'agressivité, mue par une sorte de force supérieure, le Chaosmos.

Le récit court alors jusqu'à sa conclusion...

La première partie, (l'onde) qui expose la théorie, est passionnante. La deuxiéme partie (l'ode) est dense, violente, cruelle, et longue pour le lecteur, mais je crois cela nécessaire pour déboucher sur la suite du récit. Enfin la dernière partie (l'ordre) tire les leçons de ce monde impossible.

J'ai été tout à fait saisi par ce récit parfois dur et cruel, mais implacable et plein de vérité.