Cet ouvrage s'intitule
J'ai saigné. Malgré l'horreur de la guerre, un militaire blessé évoque avec dureté son évacuation et son rétablissement dans un évêché transformé en hôpital. Cette nouvelle est écrite par Fréderic-Louis SAUSSER, alias
Blaise CENDRARS. Il est né en Suisse le 1er septembre 1887. Il est un poète du monde moderne, auteur fasciné par le cinéma. Il s'agit d'une nouvelle autobiographique. Ce texte n'évoque qu'un évènement de la vie de l'auteur. « J‘ai saigné » fait partie d'un recueil de nouvelles intitulé
La Vie dangereuse. Il est publié juste avant la seconde Guerre Mondiale. Ce recueil est une écriture diverse et aventureuse.
Cette histoire s'est passée en Champagne en 1915 près du village de Somme-Py. Après l'offensive,
Blaise Cendrars s'est fait amputer dans une cour d'usine, de sa main droite après avoir reçu une balle de mitrailleuse. Il fut transporté en ambulance avec trois autres soldats agonisants, vers l'arrière à l'hôpital de Châlons-sur-Marne. Il n'a pas pu être embarqué dans le train. Il est transporté à l'évêché de Sainte Croix. Il est accueilli par la soeur Philomène pour se faire soigner. Son bras cicatrisa en un temps record grâce à des exercices de boxe et de jonglerie. Il se lia d'amitié avec l'infirmière-major, Madame Adrienne P. Elle lui donna pour mission de distraire un jeune soldat landais gravement blessé par 72 éclats d'obus. le cas du petit berger est désespéré mais grâce aux soins prodigués par Madame Adrienne P., il commence à se rétablir. Mais un jour, l'inspecteur-général arriva et demanda aux infirmières d'enlever les pansements de tous les malades pour voir comment les guérisons avançaient. Madame Adrienne P., fit tout pour que l'inspecteur ne puisse pas enlever les pansements du petit landais. Mais voulant à tout prix montrer son savoir-faire, il tua le jeune soldat en quelques coups de scalpel. Après cela,
Blaise Cendrars, est déplacé dans une chambre dans laquelle se trouva un homme paralysé du côté droit et qui a perdu l'usage de la parole. Il est surnommé le bébé-adulte.
Blaise Cendrars devait lui tenir compagnie à ce personnage qui doit réapprendre les moindres gestes et mots. Une nuit, le soldat était assis sur son lit, il n'arrivait pas à expulser la parole qu'il avait sur la langue. Deux, trois heures après, il réussit à parler ce qui combla de joie
Blaise Cendrars et Madame Adrienne P.
J'ai apprécié la lecture de cette nouvelle pour plusieurs raisons.
Tout d'abord,
Blaise Cendrars nous dit qu'il a vécu la guerre dans les tranchées et qu'il a été blessé à une main. Cette douleur est décrite dans sa nouvelle avec des mots durs et poignants. En effet, il nous donne des détails avec précision sur son transport vers l'hôpital, comme sa nudité, les cris de douleurs de ses camarades dont un appelle sa maman. de même, il montre la mort des soldats comme le jeune soldat et le petit landais, et les handicapés.
Ensuite, le narrateur met en valeur le dévouement et la présence bienveillante des soeurs, des infirmières de l'évêché auprès des blessés. Effectivement, le personnel rassure les malades en les aidant dans la difficulté de lutter contre la douleur physique et morale comme le soldat « bébé adulte », blessé à la tête et paralysé, et, en leur faisant plaisir, en leur apportant de la joie avec des cadeaux, des fleurs et des cigarettes.
Enfin, nous pouvons constater l'entraide des malades vis-à-vis de la souffrance de chacun d'eux puisque
Blaise Cendrars doit protéger le petit berger landais, puis le soldat « bébé adulte », à qui il doit tout réapprendre ; les moindres gestes et mots.
Pour conclure, je dis que cette nouvelle «
J'ai saigné » est à lire absolument car
Blaise Cendrars décrit véritablement la souffrance des soldats à la guerre, et, l'enthousiasme de toutes les personnes qui soignent les blessés. Cette souffrance existe toujours dans n'importe quelle guerre.