Pour moi, George Chesbro était surtout l'auteur de Bone, livre qui traine dans ma Pal depuis plusieurs années… Il y a quelques temps, j'ai découvert qu'il était aussi l'auteur d'une série mettant en scène un héros fort particulier : Mongo le Magnifique…
Imaginez Tyrion Lannister (enfin Peter Dinklage), détective privé, ancien acrobate de cirque, ceinture noire de karaté et docteur en criminologie et vous avez un aperçu de Robert Frederickson, alias Mongo le Magnifique… En tout cas, c'est ce que j'ai fait tout au long de ma lecture car j'aime bien donner un visage à mes personnages….
J'ai commencé cette lecture sans aucun à priori, plutôt curieuse même, et j'avoue que je suis rapidement tombée sous le charme de l'écriture de Chesbro. Un style fluide, un humour un peu décalé voire grinçant par moments, un rythme assez nerveux car il faut dire que l'histoire est menée tambour battant…
Nous sommes en 1974, et Mongo rêve de partir prendre des vacances à Acapulco…. Cependant, ses projets vont être remisés au placard, car il va être sollicité pour mener une enquête sur un homme présumé mort il y a cinq années.
Des doutes sérieux sont émis par le nouveau mari de la veuve du présumé défunt. En effet, ce dernier était un architecte de talent et dernièrement un bâtiment présentant toutes les caractéristiques de son talent vient d'être construit.
L'enquête de Mongo va très vite déranger plein de monde… je vous rappelle que nous sommes en pleine guerre froide, histoire de situer le contexte politique. Son enquête va le mener jusqu'au sein de l'OTAN et il va aller de surprises en surprises…
Un épisode qui plante le décor et une histoire qui se lit avec plaisir, même si je mets un petit bémol sur certains éléments que j'ai trouvé un peu exagérés…Cependant, je ne vais pas bouder mon plaisir car j'ai beaucoup apprécié de faire la connaissance de Mongo le Magnifique…
Challenge Séries 2020
Challenge Mauvais genres 2020
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L'histoire est belle pour son message, l'exemple d'un homme qui choisit de rester droit dans la tourmente, et Mongo le Magnifique est attachant, parce qu'il mène une vie malgré son handicap qu'on finit par oublier.
Il y a cependant un fond d'invraisemblance, un petit quelque chose artificiel qui m'a fait perdre le fil, ou peut-être est-il un peu grossier, ce fil qui m'a trop clairement montré qui était quoi. Forcément, la fin y perd beaucoup de saveur!
Mais peu importe, j'ai fait la connaissance de Mongo et nous nous reverrons.
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Des ombres grisâtres, des ondes de doute et de gêne, apparurent soudain sous la surface de ses yeux pâles. Ces ombres, je les connaissais bien : toute ma vie, je les avais vues obscurcir les yeux d’autrui. Les nains qui ne sont pas sagement cantonnés dans un cirque ont toujours tendance à embarrasser les gens.
Il était cinq heures et quart de l’après-midi en ce jeudi de la fin du joli mois de mai : ce qui voulait dire que j'en avais marre des cours, marre de corriger des copies, et particulièrement marre des étudiants.
Cinq minutes plus tard, j'aurais été parti. Il était cinq heures et quart de l'après-midi en ce jeudi de la fin du joli mois de mai : ce qui voulait dire que j'en avais marre des cours, marre de corriger des copies, et particulièrement marre des étudiants. Outre un enseignement à plein temps, j'avais consacré les trois derniers mois à une enquête qui ne s'était pas bien terminée : ce qui voulait dire trop de cadavres, beaucoup de crasse et quelques innocents dont l'existence avait été irrémédiablement brisée. J'étais mûr pour de longues vacances.
Quelques années plus tôt, un psychiatre m’avait expliqué que le besoin de découvrir les choses que les autres voulaient garder secrètes correspondait chez moi au désir de faire jeu égal avec une société remplie de gens plus grands que moi. Cette remarque avait été faite dans le but de causer un choc, de m’inciter à l’introspection – et, à terme, de modifier mon comportement. Au lieu de quoi j’avais découvert que j’étais totalement d’accord avec lui, et j’étais allé me procurer une licence de détective privé.
L'homme qui remplissait l’encadrement de la porte était colossal : un bon mettre quatre-vingt cinq et plus de cent quarante kilos, le tout reposant sur des pieds ridiculement petits. Mais il n'y avait rien de ridicule dans le pistolet-mitrailleur qu'il tenait dans sa main droite.
A propos du livre Bone...