AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 319 notes
Si je n'avais pas lu des critiques intéressantes sur Babelio, je n'aurais jamais découvert ce roman. Oui, amis Babeliotes, c'est à vous que je dois cette lecture !

Ce roman, l'ayant cherché, je fus un peu dépité, lorsque je l'eus trouvé...
Quoi ? C'est c'est petit machin là qui vous mettait en émoi ?

Malgré tout, je l'ajoutai sur ma pile à lire, la taille n'ayant rien à voir dans le plaisir,

Je signale aux obsédés du fond que je parle bien de plaisir littéraire ! Ne voyez pas du double sens sexuel dans tout ce que j'écris (oh, sale menteuse que je suis).

Alors, comment ce petit machin m'a-t-il fait vibrer ?

De par sa narration, tout d'abord, qui est inhabituelle dans un roman, étant donné qu'il n'y a pas de narrateur et que nous avons l'impression de lire la gazette qui nous raconterait un fais divers.

Fait divers qui a bel et bien existé. L'histoire débute à Ropraz, un petit village près de Lausanne, en Suisse (paradis d'exil fiscal) en 1903.

On sent bien que les mentalités sont encore obscures et que les gens croient vite au Malin et aux esprits ou toutes autres créatures maléfiques.

C'est qui arriva lorsqu'on retrouva une tombe profanée d'une jeune fille morte la veille. Et quelle profanation !

Estomacs sensibles, accrochez-vous, les descriptions sont un peu... heu... peu digestes pour vous.

Les autres - ceux comme moi - continuez de déguster votre pain au chocolat tout en lisant que la poitrine a été cisaillée à coups de couteau et qu'elle est profondément charcutée. Ah oui, les intestins pendent hors du cercueil et le coeur a disparu.

Sans omettre de lire aussi que les seins ont été découpés, mangés, mâchés, et recrachés dans le ventre ouvert. Ils y en a qui gâchent la nourriture !

Le roman nous raconte ce qui se passa dans la région après les deux profanations de tombe et de corps (oui, une seconde au cas où votre estomac aurait résisté à la première *rire sadique*).

C'est la Suisse profonde !

Au menu de ces gens un peu "simples" (le mot n'est pas à prendre au sens péjoratif), nous avons toutes les vieilles et sombres histoires de famille, les incestes (courantes), les commérages qui vont bon train et l'imagination au pouvoir.

Ils diabolisent tout et pour eux, les vampires rodent la nuit. Et pas qu'eux, quelques loups-garous aussi, sûrement (Twilight en version gore ?).

Une belle plongée dans le terreau de leurs vies où poussent les vieilles croyances ancestrales, les peurs de ce qu'ils ne connaissent pas. Là, j'ai adoré.

Ce qui m'a plus gênée, c'est l'arrestation... Coupable or not coupable ?

Ils leur en fallait un, n'importe qui aurait sans doute fait l'affaire et c'est là que le bât blesse...

La fin, en tout cas, est inattendue et à prendre au second degré, je pense.

C'est court, c'est bref, c'est intense, on rentre dedans tout de suite et on arrive au bout alors qu'on a pas vu le temps passer.

Comme quoi, on peut être peu épais et faire de l'effet...

Oui, je parle toujours de littérature !


Commenter  J’apprécie          512
Si vous voulez découvrir une Suisse romande profonde, vous êtes sur le bon bouquin et vous en aurez pour votre argent. le début de l'action se passe à Ropraz, en 1903.
Vous allez vivre du "Hard-Chessex", qui se déguste à pleines dents!
Ropraz est un village d'aspect tranquille à l'écart des grandes routes du canton de Vaud, ses habitants vivent un peu en autarcie alimentaire et intellectuelle. Mais, les histoires de famille, les incestes, les jalousies, font ici le bonheur des commérages, l'imagination et la diabolisation font bon ménage. Les vampires rodent la nuit. Les superstitions persistent dans ses parages et bien que protestants, les gens se signent devant certaines maisons et sur certains lieux!

Un jour , une jeune fille de vingt ans meurt de méningite. le lendemain de son enterrement, on découvre sa tombe ouverte avec son cercueil en partie dégagé. Un médecin arrive, on soulève le couvercle à moitié refermé, et là, l'indescriptible se dévoile devant les témoins de cette exhumation dont voici le compte rendu (accrochez-vous bien!):
« Cadavre violé. Traces de sperme, de salive, sur les cuisses dénudées de la victime. Et la mutilation la plus sanglante apparaît dans toute son horreur.
La main gauche coupée net, gît à côté de cadavres.
La poitrine, cisaillée à coups de couteau, est profondément charcutée. Les seins ont été découpés, mangés, mâchés, et recraché dans le ventre ouvert.
La tête aux trois quarts séparée de tronc, y a été enfoncée après que des morsures très repérables et visible ont été pratiquées en plusieurs endroits : le cou, les joues, l'attache de l'oreille.
Une jambe, la droite, et la cuisse droite elle aussi, sont hachées jusqu'au pli du sexe.
Le sexe a été découpé prélevé, mastiqué, mangé, on en retrouvera des restes recrachés, poils pubiens et cartilage, dans la haie dite du Crochet, à deux cents mètres au-dessus de la forge.
Les intestins pendent hors de la bière. le coeur a disparu.[…] »

Difficile de savoir si cette description sort de son imagination,cependant lorsqu'on ouvre un livre de Chessex, il est permis de s'attendre à tout.
Mais revenons à nos moutons car ce genre d'actes se répètera encore à deux reprises. Cette fois, toute la région est chamboulée. Et Chessex s'en donne à coeur joie, ne serais que cette scène où des enfants jouent au football avec un étrange ballon, en fait avec une tête de décapitée, et ce cris qui fuse soudain: "c'est Nadine!". Bref, je vous laisse découvrir une succession d'événements de plus en plus décalés. Pour preuve, cette rencontre improbable entre le présumé criminel, alors engagé à la légion étrangère, et le caporal suisse Frédéric Sauser, alias Blaise Cendrars, et qui serait ici, prétendument à l'origine du texte de "Moravagine": Chessex, le manipulateur, en plus du reste.
Et, sapristi, qu'il écrit bien, le bougre! Sournoisement le texte tourne au récit surréaliste, pour aboutir à une énorme farce au détriment d'un des monuments des plus chers aux français, tout ça avec le plus grand sérieux!.
Bref, et en quelques mots: Gore, iconoclaste, génial, avec un zeste d'humour, le tout badigeonné d'encre à l'acide sulfurique et de giclures de sperme…

Récit à lire d'un trait (à peine plus de cent pages), en choisissant un soir d'orage, avec, si possible des hululements de chouette, un volet qui grince au vent, un parquet qui craque, un éclair et les fusibles qui sautent juste à la fin de la page 110, histoire de traverser la maison dans le noir le plus total pour y retrouver son lit.

Commenter  J’apprécie          466
Ropraz, c'est une petite commune Suisse du canton de Vaud.
En 1903, il n'y fait pas trop bon y vivre et encore moins y mourir.
Malheureusement, comme partout à cette époque on y trépasse beaucoup de méningite ou de tuberculose. Des filles, des jeunes, des belles…

Ames sensibles s'abstenir ou bien se tenir surtout si vous avez l'imagination fertile.
Cet auteur Suisse, Goncourt 73 pour l'Ogre a toutes les qualités pour insérer entre deux points rapprochés l'horreur d'une profanation, l'effroi d'une violation de cadavres avec mutilation.
Des filles, des jeunes, des belles…

Jacques Chessex a aussi le talent d'exprimer sans hypocrisies ni simagrées la rudesse d'une région, la raideur des calvinistes, la souffrance des êtres mal-nés et la violence des moeurs dans les fermes isolées.

C'est une lecture courte mais dense, abrupte où les mots sont choisis pour frapper et finalement m'avaler le peu d'oxygène qui subsiste à la fin de chaque phrase ou dominent l'austérité, l'âpreté et la cruauté.

Bien sûr, il y aura un présumé coupable, un certain Charles-Augustin Favez, à la vie cabossée dès qu'il est né, le docteur Albert Mahaim éminent psychiatre tentera de le disculper.
Les preuves manquent et le doute persiste mais que peut-on contre la vindicte populaire qui réclame une vengeance ?

Je n'ai rien révélé d'essentiel, dans ce roman c'est l'atmosphère sordide et l'ambiance glaçante qui sont importants et surtout, un final génial surgi du diable vauvert qui m'a scotché.

C'est une histoire Suisse mais c'est en France qu'elle trouve un dénouement vraiment étonnant et quasiment risible si ce n'était pas si délicat.


Commenter  J’apprécie          437
Pour son roman « le vampire de Ropraz » Jacques Chessex s'inspire d'un véritable fait divers. Au début du 20ème siècle, un maniaque a terrorisé une région rurale de Suisse en profanant des tombes de jeunes femmes fraîchement décédées, profanations particulièrement sordides puisque nécrophilie, mutilations et nécrophagies sont au rendez-vous. Très vite, les soupçons se portent sur un garçon de ferme surpris dans une étable en train de se livrer à des actes contre-nature.

Prendre comme point de départ ce fait divers aurait pu donner lieu à un roman vraiment intéressant, et ce d'autant plus que l'auteur semble vouloir adopter un point de vue assez compassionnel envers le jeune homme. Pourquoi pas en effet ?! Favez, le jeune homme en question, a vécu une enfance misérable et a subi d'abominables sévices, ce qui explique sans doute qu'il soit devenu un dégénéré. Voilà qui aurait pu aborder le thème de la responsabilité tout en s'inscrivant dans une peinture d'une époque et d'un lieu donnés. Mais pour ça, il aurait fallu que le roman adopte un point de vue narratif, ce qu'il ne fait jamais. Il s'agit pourtant bien d'un roman puisque Chessex invente certains faits. Mais le récit se contente d'une énumération chronologique assez clinique des faits. Il n'y a aucune ambiance dans le roman, aucune émotion ne le traverse et il semble inhabité, la faute à des personnages à la caractérisation quasi-inexistante.
Par ailleurs, j'ai été assez gênée par une vision assez méprisante, voire insultante, de la ruralité de l'époque lorsque l'auteur parle de Favez comme « victime d'une ruralité misérable » dans une région où « l'alcool, l'inceste et l'illettrisme sont des plaies ataviques ». Je ne dis pas que ce genre de choses n'a pas existé mais les présenter comme inhérentes à la société rurale de l'époque, je trouve ça réducteur et assez injurieux.

Bref, je n'ai pas aimé ce livre. Je voulais lire un roman, « le vampire de Ropraz » est présenté comme tel, et j'ai eu l'impression de lire un article de journal sans âme et un brin racoleur.
Commenter  J’apprécie          320
Il me fallait un roman avec un vampire pour le challenge multi-défis… Je ne suis pas déçue : Jacques Chessex met en scène un vampire bien réel, qui a existé et qui a terrorisé le village de Ropraz et ses environs, là où habitait l'écrivain, justement. Si vous voulez des détails sur le fait divers, suivez ce lien : https://www.le-courrier.ch/sur-le-vampire-de-ropraz-et-environs/. Oui, mais bien qu'inspiré d'un fait divers réel, il s'agit vraiment d'un roman comme c'est mentionné sur la couverture. C'est dans la volontaire confusion entretenue entre roman et réalité que réside en partie la force de ce petit livre.
***
En 1903, Rosa Gilliéron, 20 ans, belle comme un coeur et vertueuse, forcément vertueuse, meurt d'une méningite foudroyante. Comme en plus elle appartient à une famille riche, c'est l'émoi, et tout le canton de Vaud ou presque se précipite à son enterrement. Deux jours plus tard, on retrouve la tombe profanée. On exhume le corps et on découvre horreur après horreur : le cadavre a été violé, la main gauche coupée, la tête mordue, mâchouillée à différents endroits, quasi détachée du corps et enfoncée dans le tronc, quant aux seins et au sexe, les outrages qu'ils sont subis vaudront au coupable son surnom dans les journaux dès le lendemain de l'horrible découverte. Ajoutons que le coeur a disparu. Les mêmes abominations se reproduiront sur les cadavres de deux autres femmes le mois suivant, dans cette même région du Haut-Joraz. On soupçonnera plusieurs hommes, souvent pour des motifs plus fallacieux les uns que les autres, et voilà qu'on surprend Charles-Augustin Favez, garçon de ferme, colosse alcoolique et simplet, « en train de s'exécuter sur une génisse entravée »… Son compte est bon malgré les doutes du psychiatre qui l'a rencontré…
***
Le vampire de Ropraz raconte d‘horribles événements et Jacques Chessex, avec son grand talent de conteur, nous fait partager la suspicion qui s'installe entre les villageois, la peur du lendemain, et même une certaine empathie envers « ce malheureux » vampire ou donné comme tel. le narrateur réveille les superstitions, fait revivre des pratiques catholiques disparues de ces contrées depuis des siècles, et réussit à nous entraîner encore plus loin dans les croyances populaires. Parce qu'enfin, cette dame blanche, visiteuse du vampire, est-elle bien réelle ou est-elle l'annonciatrice de la mort telle qu'on la rencontre dans les légendes ? En plus d'être magnifiquement écrit et malgré les sordides événements racontés, ce roman m'a parfois fait sourire : le regard que porte le narrateur sur les différents intervenants est plein d'un humour contenu auquel l'auteur laissera enfin libre cours ; le clin d'oeil à Cendrars et à Moravagine ainsi que la pirouette finale sont de vrais petits bijoux. Il y a des années que je ne m'étais pas replongée dans cet auteur (1934-2009). Un plaisir à redécouvrir…
Commenter  J’apprécie          315
Le vampire de Ropraz est un court roman d'à peine 90 pages que j'ai lu très vite. Au début j'ai beaucoup aimé l'ambiance, le froid, un petit village de suisse coupé du monde, le début du siècle dernier (nous sommes en 1903), les commérages.... Bref tout pour plaire.

Et puis tout bascule quand une jeune fille meurt et que l'on découvre le lendemain sa tombe ouverte et son cadavre mutilé. Vu le titre je m'y attendais mais les descriptions précises des horreurs faites au corps m'ont vraiment dérangé. Et puis ça ne s'arrête pas la car c'est abominations se répètent sur deux autres mortes.

La police finit par arrêter un jeune homme dont on ne saura jamais s'il est réellement coupable. Mais il faut dire qu'il a tout qu'il l'accuse en particulier sa sexualité (sur des animaux notamment des vaches). La encore les descriptions des scènes m'ont vraiment dégouté.

Par contre la fin m'a beaucoup plu, elle est originale et inattendue.
Je ne dis pas que je ne relirai pas d'autres romans de l'auteur mais je veillerai a ne plus retomber sur les détails affreux qui ponctue ce récit.
Commenter  J’apprécie          281
Le vampire de Ropraz

Et voilà un petit chef d'oeuvre de Jacques Chessex (prix Goncourt 1973) qui nous plonge dans la Suisse profonde du début du vingtième siècle.
Ca n'est pas la joie dans le village de Ropraz : Incestes, viols,
« commerce » avec les animaux et avec les cadavres déterrés.

Tout le monde est coupable, mais tout le monde cherche un bouc émissaire. Un pauvre gosse de 20 ans s'y colle parce qu'on l'a surpris en train de niquer une génisse. Il en a vu et « senti » beaucoup depuis qu'il est né, le nommé Favez et, faute de peine de mort (heureuse décision prise par la Suisse à la fin du 19°, presque cent ans avant la France, pays des droits de l'homme) il échappe au lynchage rampant et va en prison puis dans un hôpital psychiatrique ou curieusement il est plutôt (enfin) bien traité.

108 pages d'une écriture parfaite et sans complaisance nous mène vers l'issue de ce roman (qui n'est pas une nouvelle) où l'on côtoie Blaise Cendrars dans les tranchées.

Ce tour de force mérite le détour. Indéniablement.
Commenter  J’apprécie          270
Inspiré d'un fait divers, le lecteur a presque l'impression de lire un article de journal tant les faits sont précis mais sans être trop détaillés non plus. L'auteur se limite à nous énoncer les faits et à nous faire prendre conscience de l'horreur des crimes (il n'a d'ailleurs pas trop besoin de le faire car le simple fait de les écrire nous donne la nausée).

Trois crimes abominables perpétrées sur des belles jeunes filles, récemment décédées de maladie. Quelle est donc le crime me direz-vous ? Il s'agit ici de nécrophilie, de viol de sépultures et de cannibalisme.
Pourquoi lire une telle horreur me direz-vous (d'autant plus pour moi qui sus si sensible à ce genre de choses) ? Tout simplement parce que j'avais lu un très bon article sur ce dernier dans "Le Magazine littéraire" il y a quelques mois et c'est donc de mon plein gré que j'ai voulu m'attaquer à cet ouvrage, que je ne regrette pas d'avoir lu d'ailleurs, bien au contraire.
L'histoire débute à Ropraz, un petit village près de Lausanne en Suisse en février 1903 (date à laquelle est commis le premier acte de barbarisme sur le cadavre de la jeune Rosa Gilliéron, la fille d'un juge renommé et ce ne sera que le début pour que la mystérieuse bête humaine qui a accompli ces gestes soit qualifié de vampire. La légende du "vampire de Ropraz" est née...

Je ne vais pas trop m'étendre sur le résumé de l'histoire car cela vous gâcherait le suspense mais je tenais simplement à vous situer le contexte. le livre se lit en un rien de temps. Très bien écrit, avec des chapitres très courts, avec certains mots que l'on préférerait ne jamais avoir lus tant ils sont durs mais pourtant, il faut bien se rendre à l'évidence que cela aurait très bien pu se passer s'est sans doute déjà produit et malheureusement se produira encore. Eh oui, il faut que j'arrête de vivre dans mes contes de fées et que je prenne conscience que l'être humain est capable d'accomplir des choses abominables, horribles et inimaginables...tout comme il peut aussi accomplir de merveilleuse choses (heureusement d'ailleurs. je crois que je vais me raccrocher à cette deuxième hypothèse). Même s'il est vrai que certains passages m'ont choqué, il n'en reste néanmoins que c'est un très bon ouvrage qui mérite d'être découvert.
Commenter  J’apprécie          271
Basé sur un fait divers qui a bel et bien existé, ce roman nous emmène à Ropraz, un petit village près de Lausanne, en Suisse en 1903.
Dans le canton de Vaud, les gens vivent un peu en autarcie et dans une grande misère intellectuelle. Les histoires de famille, les incestes, les jalousies, animent les commérages et le quotidien est empli de vampires qui rodent la nuit, de superstitions qui persistent malgré le protestantisme.
La tombe d'une jeune fille décédée quelques jours auparavant est profanée, son corps violé et mutilé. Cet événement fait les gros titres des journaux, suisses et étrangers, et cette abomination se répétera encore deux fois.
L'auteur s'en est donné à coeur joie pour les descriptions gores et a ajouté un petit clin d'oeil sympathique à Blaise Cendrars.
Une lecture étonnante mais très sympathique qui m'entraine maintenant vers Moravagine !
Commenter  J’apprécie          180
Le livre s'ouvre sur une scène qui donne des frissons dans le dos, et même quelques maux de coeur... le cadavre de la fille d'un juge de paix a été violé, déchiqueté, malmené, mangé, dévoré... Nous sommes en 1903, dans une petite commune de la Suisse romande, et la personnification du mal est née : le vampire de Ropraz... pour ajouter à l'effroi, deux autres tombes seront profanées, faisant subir le même sort aux cadavres... La chasse au vampire est maintenant ouverte !!! Et puis, un coupable est identifié : Favez, jeune garçon de ferme, asocial, aux comportements dépravés, avec une histoire de vie atroce. Il sera enfermé, jugé, condamné... Un bouc émissaire idéal... mais est-ce vraiment lui ? Voici un p'tit roman d'à peine 100 pages qui m'a littéralement captivé... Les phrases sont courtes, alertes, directes... Les mots sont choisi pour créer le malaise, et ça fonctionne. Un fait divers que nous livre Chessex de façon juste et précise et excessivement bien documenté... Pour peu, on se sent inscrit dans l'histoire et on la vit comme si nous y étions... À lire, mais avec un gros avertissement, certains passages sont très crus et durs à lire.
Commenter  J’apprécie          130




Lecteurs (562) Voir plus



Quiz Voir plus

LES LIVRES DE JACQUES CHESSEX

Un ...........pour l'exemple

camarade
suicidé
fusillé
juif
prêtre
allemand

10 questions
12 lecteurs ont répondu
Thème : Jacques ChessexCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..