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3,14

sur 247 notes
La femme de hasard, s'il n'a été publié en France que fin 2006, est le premier roman de Jonathan Coe à avoir été publié en 1987. Près de vingt ans avant le brillant Testament à l'angaise ou La maison du sommeil. Et déjà dans ce roman assez court (moins de 200 pages, vous savez que chez moi, ça fait deux jours), on perçoit tout le talent de ce romancier.

Il faut dire que le personnage de Maria est très particulier. Ni réellement antipathique ni franchement sympathique, Maria semble traverser son existence sans la prendre en main, se laissant porter par les événements sans trop comprendre le pourquoi du comment. Maria est un être neutre, qui reste à la lisière des événements, dont la vie change car un élément extérieur est venu la percuter.

Pour raconter ce genre de personnage, sans envie, sans ami, sans désir, il fallait un narrateur plein de cynisme et d'ironie, sans quoi la lassitude et l'ennui pouvaient assez rapidement contaminer le lecteur. Avec un mécanisme d'interpellation régulière du dit lecteur, Jonathan Coe réussit à insuffler à l'ensemble la dose minimale d'humanité nécessaire à cette analyse des relations humaines peut optimiste, mais non dénuée d'intérêt.

Si La femme de hasard aurait pu aller plus loin à certains moments, Jonathan Coe livrait pour son premier roman une histoire prometteuse et laissait déjà entrevoir l'auteur très apprécié qu'il est devenu. Une lecture pour les amateurs de Coe, mais sans doute pas pour le découvrir en premier lieu.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Je ne sais pas comment j'ai fait pour terminer ce roman. Maria, l'héroïne de l'histoire est apathique, sans enthousiasme, lasse, morose, ... et je manque de qualificatifs. Rien ne l'émeut ou la touche.
Il ne lui arrive rien de spécial: elle termine ses études, vit en colocation, se marie pour de mauvaises raisons, prend un nouveau départ et tout ça sans joie, réelle tristesse ou peurs,...

Je n'ai pas su la comprendre et encore moins m'identifier. Je me dis que la vie doit être horrible pour toutes les Maria de ce monde.
C'est la première fois que je n'accroche pas à un Jonathan Coe. J'aime beaucoup l'écriture ironique de l'auteur ainsi que sa façon de dénoncer tout ce qui fonctionne mal dans notre société mais là je n'ai pas su tirer du plaisir de ma lecture.
Comme c'est son premier roman (et ça se sent) et que j'ai beaucoup aimé les suivants, je vais oublier cette erreur de parcours :p.
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Ce roman de Jonathan COE trainait dans ma bibliothèque depuis plusieurs années ; je ne me souviens même plus quand ni à quelle occasion je l'avais acheté… Il faut bien reconnaître qu'il y serait bien resté encore quelques années de plus à prendre la poussière si les différents challenges BABELIO ne m'avaient pas poussée à le lire  ! Il ne m'attirait pas vraiment et à raison car je sors mitigée de cette lecture ! Dommage pour un auteur qui semble vraiment faire des émules ! Il faut toutefois dire que c'est là le premier roman de J. COE ; j'imagine donc que son talent n'a fait que s'accroitre depuis…

Ceci dit, j'ai pourtant apprécié le style de l'auteur, son humour, grinçant, ironique, voire cynique, sa façon d'interpeler le lecteur mais aussi son héroïne si particulière. Car Maria n'a pas l'insouciance et l'innocence des gens de son âge ; insensible à la plupart des émotions, positives ou négatives d'ailleurs, elle pose sur la vie un regard déjà désabusé, voire blasé. C'est donc ce trait de caractère et la vie qui va en découler que nous propose de suivre l'auteur. Bon, forcément, avec un thème pareil, on se doute bien que l'action et le suspens vont être limités dans ce roman !

C'est donc un livre essentiellement basé sur les réflexions, les pensées de Maria sur la vie, l'amour et l'amitié, sur ses choix (pas toujours les meilleurs d'ailleurs !)… J'ai trouvé dommage que le sujet ne soit pas suffisamment abouti, qu'on ne suive pas davantage Maria, et qu'il n'y ait pas de réelle conclusion à ce roman. J'imagine que l'auteur a souhaité que chacun se fasse sa propre opinion et se forge sa propre morale à l'histoire de Maria et en imagine la fin en conséquence.

En bref, un style intéressant et un sujet délicat (voire ennuyeux !) ; donc, au vu des critiques que j'ai pu lire sur d'autres romans de J. COE, je pense néanmoins revenir à cet auteur, à l'occasion !
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Dans une période difficile comme celle imposée par le covid, je rejette (tout à fait naturellement, sans m'en être rendu compte au début) toute histoire extraordinaire, fantastique voire magique. Je trouve du réconfort dans la vie des gens normaux. Et je félicite les auteurs qui parviennent à les rendre intéressants. Ça me fascine car ces gens normaux, ça pourrait être vous ou moi et votre train-train quotidien pourrait être couché sur papier et rassurer à son tour des lecteurs qui n'ont pas une vie extraordinaire mais qui font ce qui peuvent et qui ont besoin de savoir qu'ils ne sont pas les seuls. Des gens normaux. Et vous me demanderez si le personnage principal de ce roman est vraiment normal. Et je vous répondrai : "qu'est-ce que la normalité ?"
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Un livre taciturne, pessimiste, ou on suit Maria qui ne fait rIen d'excitant dans
sa vie. Mais malheureusement il existe surement des personnes comme cela. le premier roman de cet auteur, qui a..heureusement changé de trajectoire dans ces autres livres.
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Jonathan Coe réussit à donner de la profondeur à un personnage pourtant très détaché, sans émotion, qui ne trouve aucun plaisir dans les évènements qui parsèment sa vie, aucune satisfaction et qui n'attend rien de la vie sauf un terrible ennui.

Maria, puisqu'il s'agit d'elle, grandit dans une famille aimante et pourtant elle n'en perçoit que les inconvénients. Ce qu'elle aime c'est la solitude.
Maria réussit ses examens et est reçue à Oxford. Elle devrait s'en réjouir, mais non. Quel intérêt ? D'ailleurs sa grande question est comment ne pas décevoir ses parents quand ils constateront que cette réussite ne lui fait pas spécialement plaisir. Comment feindre d'être heureuse ?

Maria apprécie peu la compagnie. Difficile dans ces conditions de se faire des amis. Maria est critiquée pour son manque d'empathie, de curiosité et d'écoute.
Peu importe, Maria poursuit son existence, assez morne il faut le dire.
Et pourtant Ronny son amoureux transi ne cesse de la demander en mariage. Mais Maria refuse systématiquement, sans trop en connaître la raison d'ailleurs.

Malgré sa vie terne, son incompatibilité sociale, Maria est attachante.

D'une écriture fluide, parfois drôle et souvent caustique, Jonathan Coe signe un 1er roman très prometteur.
On connaît depuis tout le talent de cet auteur.
Un très bon moment de lecture.
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Premier roman du grand Jonathan Coe, je l'ai lu bien après d'autres (lors de sa parution en livre de poche).
Si je n'ai pas retrouvé la verve, l'esprit critique parfois acerbe ou flegmatique de l'écrivain que j'affectionne habituellement, La Femme de hasard montre une belle écriture, léchée, travaillée, précise, lucide, et une mise dans la lucarne des travers de notre société. Hypocrisie, petites trahisons, petits mensonges, Jonathan Coe sait écrire sur tous ces petits, petites gens, petits traitres, ceux qui vous saluent d'un petit signe de la main et qui vous tire un petit canif dans le dos dès que possible. C'est si humain !
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C'est l'histoire de Maria, jeune fille anglaise, vivant preès de Birmingham. Elle est indifférente et indécise en tout, bref une jeune fille molle, qui ne se fait aimer de personne, à part de Ronny qui lui fait des déclarations d'amour et de son chat.
Livre que je n'ai pas aimé du tout, d'ailleurs je l'ai donné à ma soeur.
Beaucoup de pessimisme pour moi et de tristesse.
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Je l'ai terminé en une journée, non que c'est un coup de coeur mais j'ai beaucoup aimé.
Pauvre Maria ! Sa vie est une suite de malchance et ne sait jamais quand faut-il s'enthousiasmer. J'ai apprécié son personnage, elle ne sait pas aimer, "peu de gens méritent d'être aimé" comme elle dit.
Elle ne sait pas non plus quand être heureuse. On suit son parcours dans sa vie. le roman démarre quand elle apprend qu'elle est acceptée à l'université d'Oxford. Ensuite, on y voit ses années qu'elle passe là-bas, les amis qu'elle se fait, ses pensées etc.
Puis, la voilà, femme ! Mariée et maman et juste après, se retrouvant sans rien !

Même si j'ai préféré "La maison du sommeil" de cet auteur, je trouve que ce roman ci est parfait pour découvrir son univers.
C'est un bon roman, cruel et simple, et parfois drôle aussi.
Jonathan Coe s'adresse au lecteur par moment comme s'il était en face de nous et j'ai vraiment bien aimé. C'est une lecture qui montre que le bonheur ne tient qu'à un fil.
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Que dire....
Je suis fan de Jonathan Coe! Mais là... je ne le retrouve absolument pas!
L'histoire est courte (et heureusement d'ailleurs) et je m'attendais à tellement plus....
Je n'ai ressenti aucune empathie pour Maria, l'héroïne. Son manque d'enthousiasme, sa morosité, son indifférence sont insupportables!
Vers le milieu de l'histoire, je me suis dit, “ça y est.. elle va évoluer et commencer à se battre, à vivre”... et puis non.. elle ne m'a montrée que son manque de combativité.
Lecteurs! Si vous voulez lire du Jonathan Coe, ne commencez surtout pas par celui-là! Ces autres romans sont tellement plus passionnants!
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