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3,14

sur 247 notes
Je n'ai pas trouvé Maria sympathique, ni même attachante.
Cette jeune personne désabusée, malchanceuse, autocentrée à l'extrême , ne me donne pas envie de la connaître.
Jonathan Coe décrit, dans un décor anglais la vie étriquée d'une jeune fille qui peine à trouver l'amitié, ou l'amour. Seul un chat trouve grâce à ses yeux.
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Ce livre est l'un de mes préférés, tellement il est bien écrit. Un livre sur le thème de la solitude, des désillusions de l'amour et qui questionne l'impératif sociétal de vivre en couple pour être heureux et ne pas finir seul. Un roman très touchant sur la vie d'une femme et d'hommes seul.e.s parmi tant d'autres dans le monde. Sur la recherche du bonheur absolu. Sur les mariages coups de tête pour éviter de finir seul.e… de plus, la communication du narrateur omniscient avec le lecteur est une touche très plaisante. Un livre qui pourrait résumer beaucoup de vies, voire LA vie, selon moi. Une vie d'errance et de hasard.
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Quand on apprécie un auteur, on a peur de rater un bon moment à passer avec lui. Pour ce premier roman, j'aurais dû faire l'impasse, car je ne suis pas parvenu à le finir. Même en essayant de retrouver son style ou à retrouver ses marottes ou de le voir souligner certains traits si anglais, non il s'agit plutôt d'un premier tir et et tant mieux puisqu'il lui a permis ensuite de développer son talent. Donc, passez votre chemin !
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J'ai adoré « La Femme de hasard » de Jonathan Coe.

Cela faisait un sacré bout de temps que je voulais lire un livre de cet auteur. On m'avait beaucoup parlé de lui et de ses livres. A la base, ce n'est pas ce livre que je voulais lire. Mais ce dernier n'étant pas disponible, j'ai recherché d'autres livres qu'il avait écrit. Et je suis tombée « par hasard » sur celui-là (et finalement pas de hasard je pense).

On suit les aventures de Maria, qui connaît des hauts et des bas dans sa vie. Beaucoup de bas.. on s'attache à elle et on la prend en pitié parfois. Avec beaucoup de dérision, d'auto-dérision, d'humour noir et d'ironie, ce livre nous fait nous interroger sur le sens de la vie.

Ce livre m'a fait adoré Jonathan Coe. Son style d'écriture m'a transporté. Je suis subjuguée par sa nonchalance et son humour.

J'ai hâte de découvrir et lire un autre livre de cet auteur afin de découvrir si son style, si particulier, est égal dans ses autres romans. Car je pense que j'ai trouvé, avec Jonathan Coe, un véritable auteur coup de coeur.
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Autant l'avouer d'emblée : cette lecture a été une déception.
J'en attendais sans doute trop, ou en tout cas autre chose pour cette première approche de J. Coe. Toujours est-il que ce texte m'a vraiment déroutée et laissée bien perplexe quant au message qu'a pu vouloir y transmettre son auteur (dont c'est toutefois le premier roman, et donc peut-être pas le meilleur).

« Per ardua ad astra » (C'est en traversant les difficultés que l'on atteint les étoiles) : telle était la devise du lycée de Maria, jeune femme que l'on suit durant une quinzaine d'années, depuis la Terminale jusqu'à sa vie d'adulte.
Si Maria a bien traversé nombre de difficultés, force est de constater qu'elle n'a jamais atteint le firmament… Était-ce de sa faute ou celle du hasard ou du manque de chance ??
Difficile d'en juger.

Toujours est-il que Maria était une jeune femme très singulière, dotée d'une personnalité hors normes. Excessivement froide, réservée, renfermée, silencieuse, passive, volontairement isolée socialement, elle ne manifestait jamais aucune émotion ni aucun sentiment, quelques soient les circonstances.
Face aux nombreux et malencontreux hasards qui ont croisé sa route, elle est restée d'une passivité insupportable, ne faisant rien pour réagir ni éviter quoique ce soit. Jamais elle n'a saisi la moindre opportunité au rebond. Elle a toujours attendu ou subi… sans se battre.

Si l'objectif de Jonathan Coe était de brosser le portrait d'une anti-héroïne, il a parfaitement réussi sa mission, beaucoup trop bien même, à mon goût ! Car le côté dépressif, peu combattif et fade de Maria ne m'a arraché presqu'aucune pitié ni empathie. Elle était antipathique pour son entourage, et elle l'a été pour moi, qui n'ai pas réussi à m'y attacher ni à entrer dans son monde.
Elle dégageait une telle force d'inertie que j'ai tout au plus ressenti la furieuse envie de la secouer régulièrement… avec en parallèle, celle d'abandonner ma lecture.

Car je n'ai trouvé presqu'aucun plaisir à suivre la vie de Maria, qui d'ailleurs n'en trouvait elle-même aucun, puisqu'elle n'avait aucune ambition, aucune passion, rien qui l'animait.
Maria avait fait le vide autour d'elle, le vide dans sa vie, et malgré cet aspect pathétique et d'une tristesse absolue, je n'ai eu aucune compassion.

En cherchant désespérément un sens à ce texte ultra déprimant ( que de surcroît, je n'ai pas lu au mieux de ma forme), j'en ai conclu qu'il tentait de nous amener à réfléchir sur le bonheur, pas celui que l'on pense trouver couramment, superficiellement, mais le vrai bonheur, profond, puissant et intime. Celui peut-être auquel on n'accède en réalité jamais, sauf en espérance ou en souvenirs… comme Maria.

C'est donc aussi sans doute un roman sur la solitude, l'introversion, la dépression et les souffrances qui peuvent en découler. On y aborde également brièvement des thématiques fortes, telles que le harcèlement (scolaire, sexuel ou au travail), les violences conjugales, le déracinement familial, l'importance des liens familiaux. Mais malheureusement, ces sujets ont cruellement manqué de développement à mon goût, alors qu'ils auraient pu apporter du corps, de l'intensité, et l'émotion que j'ai cherchée en vain tout au long du récit.

Quelques passages caustiques ou humoristiques (cf. pages 123-124 au sujet du journal féminin, un des rares moments réellement savoureux de ma lecture !) et un dernier tiers du roman un peu moins « mou » n'ont pas suffi à combler mon intérêt.

Ce texte présente certainement de nombreuses qualités qui m'ont échappé, et je le regrette… Une chose est sûre, je vous le déconseille si vous traversez une phase un peu morose !!

J'ai d'ailleurs eu le sentiment que l'auteur lui-même s'était ennuyé à relater cette histoire morne et lugubre et qu'il avait fini par prendre son héroïne en détestation ! Je m'interroge encore sur l'objectif qu'il a poursuivi : pur exercice de style ? Défi personnel un tantinet masochiste ??

Et, si l'écriture n'est pas désagréable, ce ne sont pas les interjections récurrentes auprès des lecteurs, ni l'introspection régulière quant à sa propre prose qui m'auront permis de m'immerger dans son récit, bien au contraire. Même si je dois saluer la prouesse d'avoir écrit un roman entier doté presqu'exclusivement de personnages antipathiques ou dotés de travers conséquents, voire flirtant avec l'univers psychiatrique.

Au bout du compte, comment accéder au bonheur, si on y est volontairement hermétique, si on ne tente pas de forcer le destin ni de se projeter dans des perspectives de vie, si on reste inexorablement passif et indifférent à tout ?? Peut-on alors toujours parler de hasard et de malchance ? Quelle est la part de responsabilité personnelle dans ce cas ?

Voilà les interrogations de fond que soulève ce roman et qui en font finalement tout l'intérêt à mes yeux. La fin ouverte nous laisse avec bien des incertitudes, mais toutefois quelques pistes de réflexions intéressantes.

- CHALLENGE SOLIDAIRE 2022
- CHALLENGE ABC 2022-2023
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Voilà un auteur que je ne vais pas lâcher comme ça, emballée par l'originalité du style de Jonathan Coe que je découvre.
Le premier roman de l'auteur britannique est impressionnant non pas pour l'histoire de "La femme de hasard" mais pour la façon dont elle est racontée.

L'avenir de la jeune Maria était très prometteur puisqu'elle est la seule fille du lycée à avoir réussi le concours pour entrer à Oxford. Et pourtant, son tempérament de stoïque et les hasards de la vie vont en faire une femme solitaire et désabusée.
C'est le portrait d'une anti-héroïne à qui rien ne réussit que fait Jonathan Coe. Elle a l'impression que le hasard l'a flouée mais sur le fond elle reste indifférente et n'est pas actrice de sa vie.
Cela pourrait être triste mais il m'a fait rire de situations cocasses comme les tentatives ratées de Maria d'avoir des amies. Par exemple, elle essaie de supporter les excès de gentillesse qui rendent certaines personnes exaspérantes à force de toujours vouloir bien faire. Sans succès car Maria est une femme qui subit.

Comme l'auteur qui ne se prive pas de faire des commentaires sur son personnage, on aimerait voir Maria plus exaltée notamment dans ses relations amoureuses. Jonathan Coe prend le lecteur à partie et fait des apportés dans un procédé narratif que j'aime beaucoup et qui est très cinématographique.


Challenge Solidaire 2022
Challenge Riquiqui 2022
Challenge XXème siècle 2022
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j'ai beaucoup à précisé, le m'écrivirent qui nous plongent dans les pensées du personnage principal, cependant je trouve que l'histoire se déroule trop vite et il est vrai que le personnage principal devient agaçant par au fur de l'histoire avec sa philosophie très sombre de la vie.
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Un premier roman, ça ? Wow.
Dès le premier chapitre, on voit Maria s'apprêter à gravir "l'interminable côte" qui la ramène chez elle. Et sa vie ne sera faite que de ces interminables côtes, qu'elle gravit en traînant un poids de plus en plus lourd.
Et plus c'est tragique, plus l'écriture est drôle.
Il y a un petit défaut (inhérent aux premiers romans) : Coe a trouvé un style, un angle d'écriture, et il en fait un tout petit peu trop dans ce sens. Mais c'est tellement époustouflant à lire qu'on ne s'en lasse pas, pas du tout. On va dire que c'est de l'humour anglais, puissance premier roman.
L'auteur est dans ce livre l'observateur minutieux - le commentateur même, brisant le quatrième mur - de la vie de Maria.
Et c'est aussi ce qu'est Maria : une observatrice de la vie.
Maria a une famille, un frère, un chat ; et un ami d'enfance, Ronny, amoureux d'elle. On la suit à Oxford poursuivre ses études, trouver des colocataires, faire des rencontres. Tout le monde autour d'elle semble vivre des émotions, être plus ou moins doué pour le bonheur, mais comment font-ils ? Elle ne le comprend pas.
Lorsqu'elle découvre qu'une de ses colocataires la déteste, elle n'est pas triste, ni en colère : elle est "déconcertée".
Elle a des amoureux, pourquoi celui-ci plutôt que celui-là ? Elle ne le sait pas.
Elle se marie, a un enfant, parce que ça se fait. Son mari se révèle un immonde salaud : "Maria ne savait peut-être pas ce qu'était le bonheur, mais en tout cas elle savait reconnaitre le malheur, et le sien était franchement reconnaissable."
Mais de cela aussi, elle se relève.
Coupée de ses émotions, Maria se relèvera de tout. Ou presque...

Traduction fluide de Jamila et Serge Chauvin.
Challenge Solidaire
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Jonathan Coe réussit à donner de la profondeur à un personnage pourtant très détaché, sans émotion, qui ne trouve aucun plaisir dans les évènements qui parsèment sa vie, aucune satisfaction et qui n'attend rien de la vie sauf un terrible ennui.

Maria, puisqu'il s'agit d'elle, grandit dans une famille aimante et pourtant elle n'en perçoit que les inconvénients. Ce qu'elle aime c'est la solitude.
Maria réussit ses examens et est reçue à Oxford. Elle devrait s'en réjouir, mais non. Quel intérêt ? D'ailleurs sa grande question est comment ne pas décevoir ses parents quand ils constateront que cette réussite ne lui fait pas spécialement plaisir. Comment feindre d'être heureuse ?

Maria apprécie peu la compagnie. Difficile dans ces conditions de se faire des amis. Maria est critiquée pour son manque d'empathie, de curiosité et d'écoute.
Peu importe, Maria poursuit son existence, assez morne il faut le dire.
Et pourtant Ronny son amoureux transi ne cesse de la demander en mariage. Mais Maria refuse systématiquement, sans trop en connaître la raison d'ailleurs.

Malgré sa vie terne, son incompatibilité sociale, Maria est attachante.

D'une écriture fluide, parfois drôle et souvent caustique, Jonathan Coe signe un 1er roman très prometteur.
On connaît depuis tout le talent de cet auteur.
Un très bon moment de lecture.
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Premier roman de Coe qui, décidément, se profile comme un de mes favoris. - On suit Maria depuis son entrée à Oxford jusqu'à la trentaine. La vie finalement bien monotone mais terriblement anglaise d'une femme dont le leitmotiv pourrait être "à quoi bon?".
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