Souvent, à l'occasion de la disparition d'un être cher, il arrive que l'on sorte les albums de photos de la famille pour se remémorer certains souvenirs liés à notre histoire commune, comme pour se rapprocher et se serrer les coudes…
C'est un peu ce qu'a réalisé la tante Rosamond quand elle s'est sentie mourir. Enregistrant sur quatre cassettes audio ses commentaires concernant vingt anciennes photos de famille méticuleusement choisies, elle a déroulé une succession de destins croisés tout en s'adressant à une femme bien énigmatique et presque inconnue des neveux et nièce, Imogen.
On comprendra qu'Imogen est à l'origine d'un secret de famille et que Rosamond va dévoiler au fil de son évocation de quarante années décisives pour comprendre la situation.
Le mystère entretenu par
Jonathan Coe autour des personnages de Rosamond et Imogen happe très vite le lecteur. Pourtant, on est également ennuyé par les longueurs descriptives inévitables de ces photos. D'autant que certaines frappent l'imagination alors que d'autres ennuient par une forme de platitude émotionnelle artificielle certainement involontaire.
Si ce roman est original par sa présentation et le sujet abordé, je trouve qu'il perd de vue l'objectif principal de tout bon ouvrage intimiste, qui est de susciter une forme quelconque d'émotion chez le lecteur.
Franchement, je suis passé à côté et j'ai ressenti plus d'ennui que de plaisir au fil des pages. Je n'ai pas été sensible au propos. La situation m'a paru trop artificielle. Les personnages ne m'ont pas ému. Je les ai trouvés distants et neutres, hormis la défunte Rosamond qui se montre la plus vivante, même si elle radote et se répète souvent.
En définitive, une vraie déception m'anime alors que le début du roman était prometteur…
Malgré tout, connaissant l'excellente réputation de
Jonathan Coe, je n'hésiterai pas, sur les conseils de la personne de confiance qui m'a engagé à le lire, à ouvrir un autre roman de l'auteur.
Michelangelo 14/03/2023
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