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3,92

sur 1555 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup apprécié le style tout en finesse de l'auteur (que je découvrais pour l'occasion) et son art de si bien décrire les sentiments des héros de son roman : bonheur intense, tristesse, mélancolie, regrets... nous sommes de tout coeur avec Rosamond tout au long du récit et la suivons avec passion pour découvrir ces vingt photos de son passé qui nous donneront enfin la clé du mystère. Car mystère il y a et l'auteur nous tient en haleine au fil des pages...

Nous découvrons avec plaisir, ravissement parfois, horreur aussi pour d'autres photos, les moments forts qui ont jalonné la vie de cette vieille femme, de ses 5 ans jusqu'à son cinquantième anniversaire, et chaque photo, même celle qui semble la plus anodine, révèle son secret. Pour moi, une façon d'affirmer que chaque moment d'une vie, même celui qui paraît peu important sur le moment, peut devenir ensuite un souvenir fort, un témoignage d'une époque, de relations avec des gens qu'on a aimés, parfois oubliés ensuite... Que chaque instant vaut la peine d'être vécu comme un instant fort, et que ce sont ces photos de petits moments de vie qui font ensuite un long cheminement dans lequel promener sa mémoire lorsqu'on devient vieux.

Dans chaque photographie, Rosamond retrouve les personnes importantes de sa vie, les endroits qui l'ont marquée et revit les sentiments de l'époque, amour, indignation, colère, passion, peur... C'est une vraie plongée dans la mémoire, mais pas seulement visuelle, puisque des souvenirs olfactifs refont surface, et surtout la musique, qui aide la mémoire à se réapproprier les scènes du passé.

J'ai beaucoup aimé aussi les relations d'amitié et d'amour de ces générations de femmes, la complicité, le respect et surtout la force de caractère de beaucoup d'entre elles. Quant au poids des secrets de famille... eh bien cela m'affole à chaque fois, le mal que ces non-dits peut faire sur les gens qui ressentent les choses mais ne peuvent les comprendre faute d'informations... Gâchis, gâchis...

En bref, une belle lecture, mais j'avais entendu tant de bien de ce roman que j'ai été un petit peu déçue...


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C'est la nièce de Rosamond qui est chargée de retouver Imogen et de lui transmettre cet héritage, ne retrouvant pas celle-ci, elle écoute les cassettes de cette étrange confession.

Pourquoi lègue t elle cette confession à Imogen, qui est Imogen ????

J'aime bien les livres qui ont quelque chose d'original, celui-ci c'est pour sa façon de décrire la vie de plusieurs femmes à travers vingt photos.

Chaque chapitre correspond à la description d'une photo et de ce qui s'est passé à l'époque de celle-ci.
On fait donc des petits sauts dans le temps à chaque changement de chapitre et dès la troisième photo j'avais du mal à m'arrêter car je me demandais ce que j'allais découvrir dans le chapitre suivant.

Le thème de ce livre qui a été le plus marquant pour moi c'est l'influence du comportement des parents sur la vie de leurs enfants. Quelle responsabilité, et que de dégâts possibles !

J'ai beaucoup aimé ce livre et je l'ai lu très rapidement.

Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Un roman poignant empreint d'amour mais aussi de tristesse et de mélancolie sur le sens de la vie, de nos vies. Touchant..
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C'est une chronique familiale toute en finesse et pleine de compassion que nous offre l'auteur.
En suivant l'histoire de trois générations de femmes, on voit comment une relation mères-filles déchirante va se transmettre de manière tragique.
Toute l'originalité du livre est dans sa construction, une proche de la famille (Rosamond) choisit vingt photos pour en faire la description, raconter l'histoire sur cassettes audio et la transmettre après sa mort.
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Mon premier de Jonathan Coe, j'avais pas mal entendu parler de cet auteur et je voulais me faire ma propre opinion. La pluie, avant qu'elle tombe n'est pas un coup de coeur, mais un petit roman sympathique, plein d'émotions.

Le style de l'auteur : Jonathan Coe en mettant sur papier 3 générations de femmes, 3 destins nous offre un style minutieux, où les descriptions faites nous paraissent surréalistes mais parfois assez barbantes, en même temps les descriptions des photos sont pour une personne aveugle donc chaque détail décrit est assez futile pour quelqu'un qui n'a pas ce handicap. Il y a une grande fluidité entre ces histoires de familles, ces lieux et ces images. En somme, c'est la décalcomanie d'une famille, ses histoires secrètes, ses membres parfois durs.

Pour l'histoire : Rosamond est décédée. Elle lègue à sa nièce Gill le devoir de transmettre des cassettes enregistrées à une lointaine cousine aperçue que de rares fois : Imogen. Ces cassettes lui raconteront la véritable histoire de ses gènes, des personnes qui l'ont accompagnées et … de ce qu'elle aurait du être.

Pour les personnages : Comment ne pas adorer Rosamond ? C'est d'ailleurs la narratrice et l'un des personnages principaux. On ne lit pas un livre, on entend cette dame racontait l'histoire d'une famille, les déchirement, les enfants que les uns ne méritait pas, l'injustice, mais Imogen l'enfant qu'on devait avoir pour que la boucle de la famille soit bouclée. Nous voyons une famille oui mais qui n'est pas soudée, à cause de la guerre, des déceptions amoureuses, des rancoeurs etc … Les femmes sont les plus touchées et sont le centre du récit de Rosamond.

Pour résumé : C'est formidable de voir ce qu'une photo peut dégager, de voir les souvenirs sur des mois, des années reviennent à la vue d'une seule photo. Toutes les vies qui ont touchées Rosamond sont passionnantes, quelles aient influencé en bien ou en mal. Je n'ai pas eu envie de sortir les mouchoirs, c'est une lecture parfois triste, parfois joyeuse mais surtout émouvante. Un nouvel auteur de découvert, je compte bien lire d'autres bouquins de Jonathan Coe !
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Souvent la littérature se donne pour but d'évoquer l'inexprimable, l'indicible, ces moments fugaces et éphémères que l'on a du mal à dire. Parfois elle y parvient, parfois non…Jonathan Coe en donnant ce titre énigmatique à son roman réussit à aller au-delà des silences. Il saisit ce moment avant la pluie. Vous savez ce moment où un petit vent effleure soudain votre visage, où les couleurs et les odeurs changent, juste avant que la pluie ne tombe. Explorant les méandres humains il nous donne un beau roman de la veine de ceux de Ian Mc Ewan (voir l'article sur Expiation).
Rosamund la vieille tante de Jill est morte. Elle laisse derrière elle une maison remplie de souvenirs et notamment des cassettes enregistrées qui commentent vingt photographies qui constituent le fil directeur du roman. Ces cassettes sont destinées à Imogen que Jill ne parvient pas à retrouver. C'est donc en compagnie de ses deux filles qu'elle découvre l'histoire familiale à travers le parcours de Rosamund et de sa cousine Béatrix mère de Théa et grand-mère d'Imogen. Les photos ont figé, enfoui des moments que Rosamund réveille et ranime. Que peuvent cacher ces silhouettes floues, ces sourires convenus ? Là est tout le contenu du roman de Jonathan Coe.
Le romancier capte le tragique de ces existences féminines. Ont-elles trouvé le bonheur ? Que sont-elles devenues ?
Le roman est infiniment triste. Pourtant chacune de ces femmes avait à sa façon effleuré ce moment avant la pluie, moment magique et unique. Oui, mais la pluie est arrivée…
N.MALPELLI
Lien : http://www.musanostra.fr
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Après plusieurs romans tels que le célèbre "Testament à l'anglaise" ou encore "La maison du sommeil", "La pluie, avant qu'elle tombe" est le 8ème et dernier roman en date, paru en 2007 et traduit en français en 2009, de l'écrivain britannique Jonathan Coe.

Suite à la mort de sa tante Rosamond, Gill retourne dans le Shropshire pour assister aux funérailles et vider la maison.
Alors qu'elle pénètre les lieux, elle tombe sur des albums photo ainsi que sur plusieurs cassettes enregistrées par Rosamond peu avant son décès. Une note figure sur l'un des boîtiers : " Gill, Ces cassettes sont pour Imogen. Si tu ne la retrouves pas, écoute-les toi-même".
Imogen, la petite fille aveugle que Gill avait croisé autrefois, est introuvable. Aussi Gill entreprend-t-elle d'écouter les enregistrements qui renferment 20 descriptions réalisées à partir d'anciennes photos et qui en disent long sur le passé des uns et des autres...

Je ne connaissais Jonathan Coe que de nom mais, en voyant les avis postés ici et là sur ce roman, j'avais hâte de faire connaissance avec cet auteur !
"La pluie, avant qu'elle tombe" constitue le testament de Rosamond légué à la petite Imogen.
J'ai beaucoup aimé le schéma narratif de ce roman. Etant donné qu'il est question de 20 photos ni plus ni moins, le chapitrage s'est imposé naturellement. le récit n'en est pas pour autant linéaire car si les anecdotes se suivent, elles ne se ressemblent guère.
Bien sûr au départ, il est question pour Rosamond de décrire de son mieux les différents éléments qui composent la photo, l'occasion pour l'auteur de convoquer des images d'une infime précision et qui donnent assurément un certain relief au récit.
Les détails fournis par Rosamond n'ont rien d'anodin et concourent à dresser l'envers du décor, les différents niveaux de lecture de chaque photo pour soulever le climat glacial dans lequel baignent les différents personnages.
Les propos de Rosamond se révèlent teintés d'une mélancolie qui n'échappe pas à un certain cynisme, rien de plus normal lorsque l'on connaît les tenants et aboutissants de cette histoire traversée par 3 générations de femmes à qui le manque d'amour maternel fait cruellement défaut.
Mal aimées, irresponsables, lunatiques, toutes ont choisi de préférer un homme à leur propre enfant, pour s'en mordre les doigts, malheureusement trop tard, et céder la place à la suivante.
Et au milieu du jeu de quilles, Rosamond, cette femme qui essaiera toute sa vie de réparer les pots cassés, toujours à la recherche d'affection, et se voudra systématiquement mal reçue et manipulée. Une femme restée malgré tout sentimentale et à laquelle on ne peut que s'attacher.

J'ai été soufflée par la faculté de l'auteur à s'emparer d'un sujet aussi...féminin jusque dans sa sphère la plus intime, un don que je n'avais jusque là constaté que chez Stefan Zweig.
On sent également chez Jonathan Coe un goût accru pour le déterminisme dans cette façon de présenter ces différents destins comme liés par un sort indéfectible.
Dans la mesure où cette fatalité s'avère être le fil conducteur de l'histoire, cela ne m'a pas dérangée outre mesure sauf - et c'est là le seul bémol de ce roman selon moi - à la toute fin de l'histoire où il est question d'une énième coïncidence (ceux/celles qui l'ont lu se souviendront de l'épisode du chien !) que j'ai trouvée beaucoup trop grosse et qui selon moi était superflue.

Ce petit bémol mis à part, j'ai vraiment été enchantée par cette lecture !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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Qu'il est difficile d'éduquer des filles quand on a soi-même été mal aimé et traumatisé.
Surtout à une époque ou on ne choisissait pas forcement d'être mère. Jonathan Coé fait toujours dans le psychologique mais l'astuce des cassettes posthumes détaillant vingt photos de famille tient bien en haleine.
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Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas une comédie ! Néanmoins, c'est un joli roman, nostalgique, mais qui laisse peu d'espoir.
Au départ, je me demandais pourquoi on parlait de la nièce, de ses filles, au lieu passer directement à la confession de Rosamond, le plus intéressant ? Mais en fait, c'est justement le sujet du roman, voir comment une personne peut un jour modeler la personnalité d'une autre (et qui de plus facile à modeler qu'un enfant ?), et comment une attitude, un caractère peut influer sur tant d'autres qui se répercutent de génération en génération pour aboutir à des tragédies. le roman porte aussi sur cette réflexion : tant de mal-être, tant de manque d'amour, est-ce que ça peut avoir un but, une finalité qui compenserait tout ça ?
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“Eh bien moi, j'aime la pluie avant qu'elle tombe. Bien sur que ça n'existe pas. C'est bien pour ça que c'est ma préférée. Une chose n'a pas besoin d'exister pour rendre les gens heureux.”

Roman existentiel sur le temps qui passe, espace où se discute la différence entre : les regards possibles posés sur le réel ou bien le regard posé rend réel un possible.

Une mélancolie chaude, un spleen rendu habilement par la fine traduction de Jamila et Serge Chauvin. Ecoutez ce chant triste et doux :
“Des nuages. Des nuages blancs qui flottent sur un ciel gris pâle. Ce ciel qu'encadre la petit fenêtre treillissée de la chambre de Théa, à l'arrière de cette maison si belle, si triste. Je regarde les motifs des nuages, les motifs qui changent sans cesse, qui se forment et se dissipent, tandis que l'après-midi s'écoule dans un silence presque total. Parfois un cri dans le jardin, le bruit des autres enfants, qui continuent à jouer. Théa endormie à coté de moi : si jeune, si vulnérable, si apeurée, et les motifs des nuages qui se forment et se dissipent, se forment et se dissipent. Blanc sur gris, et la pression de son corps…”

Ce roman aux couleurs de l'automne de la vie

lire la suite sur le blog www.quidhodieagisti.fr

Lien : http://www.quidhodieagisti.fr
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