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3,92

sur 1548 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lecture harmonieuse toutefois ponctuée par des noms, prénoms dissonants en français; tels que Gill, Rosamond, Beatrix mais aussi Shropshire, Warden Farm.
Cette histoire me donne envie de choisir 20 photographies pour illustrer ma propre vie même si celle-ci manque de tragédie.
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J'aime la prose, j'aime les belles lettres, les jolies tournures et les phrases qui percutent (sur le fond et/ou sur la forme).
J'aime aussi les thrillers, qui nous tiennent en haleine et dont la fin arrivent à nous surprendre même si on en a lu des dizaines qui commencent pareil.
J'aime les livres poignants qui suscitent des émotions fortes, émotions qu'on peut directement lire sur mon visage au moment de ma lecture.

Ce livre ne correspond pas à mes attentes habituelles, et pourtant!

La narration est très agréable, le choix de la construction autour de la description des photos est assez originale et loin de rebuter ceux qui ne sont pas fan des longues descriptions puisqu'elles ne le sont pas justement. Elles sont juste un support aux souvenirs que nous fait découvrir Rosamond et qui, grâce à la plume de Jonhatan Coe, arrive à garder un flux tendu d'éléments constituant une trame qui se dessine petit à petit au fil des pages. On a envie de savoir, et tout comme Gill et ses deux filles, on est suspendu à ses lèvres, dans l'attente du fin mot de cette histoire.
Si on regarde bien, dans un coin du salon, c'est nous.

Merci monsieur Coe pour cette immersion dans l'Angleterre des années 40 à nos jours.
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Je n etais pas convaincue au départ
Pour un challenge il me fallait lire un auteur anglais
Apres des recherches je me suis décidée pour j Coe
Je remercie Sylvaine amie challengeuse
J ai adoré cette lecture et j ai lu tard plutôt tôt ce matin pour connaitre le dénouement
J ai aussi apprécié la description des paysages l auteur joué avec les couleurs
De vrais tableaux de peinture s offrent à nos yeux
Le découpage des chapitres est original
En un mot et un seul ravie d avoir découvert Coe je vais continuer la découverte de cet écrivain anglais
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Bien construit, émouvant, assez prenant, des parcours de femmes qui souffrent, qui font ou se font du mal, et qui continuent... comment cesser une forme de transmission intergénérationnelle... Jonathan Coe parvient à faire parler des femmes en nous faisant totalement oublié que lui, l'auteur, est un homme : vraie réussite. Toutefois, malgré toutes ces qualités, je ne parlerai que d'un fort bon livre, pas d'un chef d'oeuvre, pas d'une lecture incontournable.
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A la mort de sa tante Rosamond, Gill est chargée de transmettre un ensemble de photos et de cassettes enregistrées à Imogen. Imogen, elle l'a vue il y a longtemps chez sa tante c'était une enfant aveugle dont elle ne connaît ni le nom de famille ni l'adresse....

Plusieurs mois ont passé, Gill n'a pas retrouvé Imogen, elle décide donc avec ses deux filles d'écouter les cassettes .

Dans ces mystérieuses cassettes , elles vont découvrir une version de l'histoire familiale et des évènements inconnus d'elles.

Imogen étant aveugle, Rosamond tente de décrire très précisément vingt photos . Ces photos correspondent pour Rosamond à des moments particuliers qui permettent de comprendre l'engrenage de vies qui ont amené la naissance d'Imogen.

Une histoire de famille se dévoile peu à peu et l'on voit se transmettre un héritage malsain ,immatériel et pourtant bien réel, de mère en fille ...

Voilà un roman subtil qui m'a happée sans que je m'en rende compte, comme Gill et ses filles je voulais connaître la suite!
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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L'une des grandes réussites de ce roman, c'est le contraste entre le procédé de narration plutôt ludique et la grande violence de l'histoire qui nous est contée. J'avoue qu'une fois le livre fermé, j'ai eu un peu de mal à trouver le sommeil, encore perturbée par la dureté des rapports entre certains personnages de ce roman, et l'impuissance de la narractrice.
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Pourquoi à sa mort Rosamond demande-t-elle à sa nièce Gill de retrouver Imogen et de lui remettre une enveloppe contenant des photos et des cassettes ? Imogen étant introuvable Gill écoute le récit de sa tante et le lecteur devient aussi le destinataire de l'histoire de plusieurs générations de femmes, des années 40 où Rosamond est envoyée à la campagne chez sa cousine Béatrix à l'abri des bombardements, aux années 80. Gill découvre alors les secrets de famille, les ravages causés par le manque d'amour, les violences subies et qui se répètent d'une génération à l'autre telle une fatalité. On ne tarde pas à comprendre pourquoi Rosamond lègue un témoignage sonore mais l'on apprend que plus tard comment Imogen est devenue aveugle. Chaque chapitre s'ouvre sur la description minutieuse d'une photo qui replonge Rosamond dans ses souvenirs, autant d'instantanés qui font revivre les époques et les rencontres de sa vie : Rebecca, son premier amour, la petite Théa, fille de Béatrix, qui leur est confiée puis retirée, les paysages aimés. Elle souhaite révéler à Imogen la vérité sur ses origines, lui transmettre son histoire familiale. Ce roman, essentiellement centré sur des personnages féminins, est sans doute le plus émouvant et le plus cruel de Jonathan Coe, la structure du roman reflétant le désir de reconstituer une vie à travers des photos et d'en trouver le sens.
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Je ne connaissais pas du tout cet auteur avant de me lancer dans ce mois anglais. J'ai donc pris ce roman un peu au hasard.
Je n'ai pas vraiment accroché au début, j'étais un peu perdue et je ne savais pas où j'allais. La tante de Gill, Rosamond, est retrouvée morte chez elle. Il y avait auprès d'elle un enregistreur et plusieurs cassettes. le tout était à déposer à une certaine Imogen. Imogen, inconnue pour tout le monde, sauf pour Gill qui l'a aperçue il y a quelques années chez Rosamond.
Ne retrouvant pas Imogen, Gill décide d'écouter les cassettes avec ses deux filles. Jusque là, tout était un peu flou pour moi. Je savais bien sûr que les cassettes était la réponse à mes questions alors quand elles ont commencé à dévoiler ce qu'elles contenaient, j'ai vraiment pu me mettre dans la lecture. L'histoire, la véritable histoire commençait.
L'histoire de Rosamond, de sa famille et plus particulièrement de sa relation à sa cousine, Beatrix. Cette dernière fut une personne très importante pour Rosamond et toute l'histoire part d'elle. Rosamond décrit pour Imogen des photos : des photos d'enfance et puis des photos plus récentes. Il y a bien sûr des photos d'elle, Rosamond, des photos de Beatrix et puis de sa descendance. A partir de ces photos, elle dépeint ses souvenirs, ceux qu'elle a avec toutes ces personnes qui ont fait partie de sa vie.
Beaucoup de sentiments dans ce roman : l'amour et l'amitié, la souffrance, l'indifférence, la colère et la haine, le pardon, l'incompréhension, l'intolérance, etc...
C'est le destin de trois femmes : Beatrix, femme manipulatrice et instable ; de Théa, sa fille, dont la vie sera la conséquence de son enfance ; et d'Imogen...
Des personnalités bien trempées, des personnages qui nous font hésiter entre la compassion et l'aversion. Autant dire que l'auteur est très doué pour créer ses personnages.
Peut - on vivre dans l'indifférence et sans amour? Si oui, que devient - on en tant que femme, sommes - nous capables de donner de l'amour?
On se prend d'amitié pour Rosamond, cette femme forte et aimante. On se prend au jeu également nous aussi, on essaie d'imaginer les photos qu'elle décrit.
En conclusion, si le début de ma lecture était un peu laborieuse, j'ai beaucoup aimé ensuite. Je me suis laissée emporter vers le destin de cette famille hors normes. L'auteur sait donner les mots aux sentiments et nous les faire ressentir. C'est un roman fort en émotions, assez triste même parfois.

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Une voix enregistrée sur cassettes décrivant vingt photos, voilà l'héritage de Rosamond pour une mystérieuse Imogen, pour que cette inconnue découvre son histoire, sache et comprenne d'où elle vient et quel est son passé.
Mais pour l'instant Imogen n'est pas là, c'est Gill, exécutrice testamentaire de sa tante, accompagnée de ses deux filles qui écoutent cet enregistrement, perçoivent avec émotion la voix de Rosamond et découvrent les secrets les plus enfouis autour de cette Imogen qu'elles doivent retrouver.

Le procédé narratif employé par Jonathan Coe est original et extrêmement bien construit.
En travaillant par ellipses, il réussit à donner au lecteur une vision complète de l'histoire de trois générations de femmes des années 40 à aujourd'hui via le travail effectué par Rosamond à partir de photographies : "Elles sont la preuve que les choses que je me rappelle - certaines des choses que je me rappelle - ce sont vraiment produites, qu'elles ne sont pas des souvenirs fantômes ou des chimères, des fantasmes. Mais qu'en est-il des souvenirs pour lesquels il n'y a pas de photos, pas de corroboration, pas de preuve ?".
Rosamond ne cherche pas à tout raconter, elle a sélectionné les photographies lui apparaissant comme importantes et a dû faire appel à sa mémoire pour les faire revivre, opposant ainsi le papier aux souvenirs : "Pourquoi les photos - les photos de famille - donnaient-elles toujours aux gens un air si insondable ?".
Mais elle se raconte aussi, beaucoup, laissant ainsi découvrir une femme sensible qui a beaucoup aimé dans sa vie et qui a aussi beaucoup souffert, qui aujourd'hui au seuil de la mort a suffisamment de recul pour comprendre que toute sa vie ne tient qu'à un moment ayant conduit au paroxysme du bonheur et qu'ensuite rien ne fut plus jamais pareil : "Tout a découlé de cette nuit-là, mais le chemin qu'elle a ouvert ... Il menait, je m'en rends compte à présent, à cette journée au bord du lac : c'était ça, le point culminant ... Tout ce qui a suivi était une aberration.", et qu'il n'est pas possible qu'une chose annule toutes les erreurs du passé et les répare, ce qu'elle a longtemps pensé concernant la naissance d'Imogen : "L'idée que tu aurais pu ne pas exister, que tu aurais pu ne jamais naître, me paraît si injuste, si monstrueuse et contre nature ... Ça ne veut pas dire que ton existence corrige ou annule toutes ces erreurs. Elle ne justifie rien. Ce que ça signifie - je l'ai peut-être déjà dit ? Je crois que oui, même si c'est en d'autres termes - ou plutôt ce que ça me fait comprendre, c'est ceci : la vie ne commence à avoir un sens qu'en admettant que parfois, souvent, toujours, deux idées absolument contradictoires peuvent être vraies en même temps.".
A travers la voix de Rosamond, l'auteur soulève des questions liées au hasard, aux coïncidences, au destin qui frapperait une famille et à une forme de fatalité qui ne pourrait finalement jamais être rompue; pour conclure avec celle de Gill qui réalise brusquement que ce chacun cherche dans la vie n'est finalement qu'une chimère à jamais inaccessible : "Le sens qu'elle cherchait était perdu. Pire encore : il n'avait jamais existé. C'était impossible. Ce qu'elle espérait trouver n'était qu'une chimère, un rêve, une chose irréelle : comme la pluie avant qu'elle tombe.".
Ce roman est sombre, poignant, extrêmement bien écrit.
Il aborde l'intime sans tomber dans le pathos ou l'impudeur ou encore même le voyeurisme.
J'ai vécu la narration de Rosamond comme une forme d'accouchement qui aboutit à la transmission d'une forme de philosophie familiale : "Une chose n'a pas besoin d'exister pour rendre les gens heureux.".
Je n'ai qu'un seul bémol à mettre à ce magnifique récit, la fin trop abrupte qui tranche de façon trop nette et trop précise le fil narratif déployé jusque là.

"La pluie, avant qu'elle tombe" est un roman puissant en émotion, qui décrit une touchante histoire familiale de trois femmes sur plusieurs décennies, avec lequel je découvrais Jonathan Coe dont je vais continuer à explorer l'oeuvre tant ce roman m'a plu et ému.
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Mon premier de Jonathan Coe, j'avais pas mal entendu parler de cet auteur et je voulais me faire ma propre opinion. La pluie, avant qu'elle tombe n'est pas un coup de coeur, mais un petit roman sympathique, plein d'émotions.

Le style de l'auteur : Jonathan Coe en mettant sur papier 3 générations de femmes, 3 destins nous offre un style minutieux, où les descriptions faites nous paraissent surréalistes mais parfois assez barbantes, en même temps les descriptions des photos sont pour une personne aveugle donc chaque détail décrit est assez futile pour quelqu'un qui n'a pas ce handicap. Il y a une grande fluidité entre ces histoires de familles, ces lieux et ces images. En somme, c'est la décalcomanie d'une famille, ses histoires secrètes, ses membres parfois durs.

Pour l'histoire : Rosamond est décédée. Elle lègue à sa nièce Gill le devoir de transmettre des cassettes enregistrées à une lointaine cousine aperçue que de rares fois : Imogen. Ces cassettes lui raconteront la véritable histoire de ses gènes, des personnes qui l'ont accompagnées et … de ce qu'elle aurait du être.

Pour les personnages : Comment ne pas adorer Rosamond ? C'est d'ailleurs la narratrice et l'un des personnages principaux. On ne lit pas un livre, on entend cette dame racontait l'histoire d'une famille, les déchirement, les enfants que les uns ne méritait pas, l'injustice, mais Imogen l'enfant qu'on devait avoir pour que la boucle de la famille soit bouclée. Nous voyons une famille oui mais qui n'est pas soudée, à cause de la guerre, des déceptions amoureuses, des rancoeurs etc … Les femmes sont les plus touchées et sont le centre du récit de Rosamond.

Pour résumé : C'est formidable de voir ce qu'une photo peut dégager, de voir les souvenirs sur des mois, des années reviennent à la vue d'une seule photo. Toutes les vies qui ont touchées Rosamond sont passionnantes, quelles aient influencé en bien ou en mal. Je n'ai pas eu envie de sortir les mouchoirs, c'est une lecture parfois triste, parfois joyeuse mais surtout émouvante. Un nouvel auteur de découvert, je compte bien lire d'autres bouquins de Jonathan Coe !
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