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EAN : 9782246819738
Grasset (30/06/2021)
2.5/5   8 notes
Résumé :
Helen a 32 ans, elle habite New York. Célibataire sans enfant, elle travaille à temps partiel comme surveillante dans un centre périscolaire pour jeunes en difficulté. Helen a une vie plutôt banale, jusqu’à ce 30 septembre lorsqu’elle réceptionne le canapé IKEA de sa colocataire tout en apprenant, quelques instants après, le suicide de son petit frère. D’origine coréenne comme elle, il a été adopté par une famille installée dans le Milwaukee et est resté au domicile... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un premier roman paru en 2017 en langue anglaise (US)
sous le titre ' Sorry to disturb the Peace' sorti ce 9 juin chez Grasset.


Pardon si je dérange est un roman dérangeant, quel euphémisme.


Plusieurs thèmes évoqués: la question de l'identité, de l'appartenance, la distance par rapport à sa propre famille, le suicide, l'adoption, la santé mentale. Sujets m'interpellant et qui m'ont poussée à en solliciter la lecture sur NetGalley.


Helen a été adoptée tout comme son frère décédé, tous deux sans liens biologiques et chacun venant d'une autre partie de la Corée.
Il y a une distance constante entre Helen et ses parents depuis toujours.
Entre Helen et elle-même, dans sa tête, tout tourne à toute vitesse,
vision déformée en cachant une autre plus réelle ou encore plus 'loufoque'.


C'est en pénétrant avec Helen dans "cette" famille avec laquelle elle va renouer suite à un événement tragique que nous entrons dans sa tête à elle. Helen est un être en colère, loin d'être en paix avec elle-même et avec les autres. Helen est en grande souffrance, toujours au bord de l'abîme.


Si la grande soeur a fait le choix de rompre tout lien avec sa famille d'adoption, leur tournant le dos sciemment. Elle qui ne leur ressemble pas. Son petit frère a fait le (non) choix de rester et sans mauvais jeu de mots, y est resté puisqu'il a fini par se suicider.


Le décès de celui-ci, X. Moran, va pousser Helen à essayer de comprendre le suicide de son frère, les raisons, ce qui s'est passé tout le long de la dernière année de sa vie pour qu'il prenne une telle décision, à mener une véritable enquête qui sera finalement une remise en question et une investigation sur elle-même à coups d'ironie cinglante très déstabilisante, pour ses parents adoptifs, pour les proches de son frère, pour elle-même et pour le lecteur.


Helen a fait des choix de vie totalement différents de son petit frère, elle a choisi la lumière même si celle-ci peut sembler très étrange à nos yeux.
Alors que "Lui" avait toujours été comme replié sur lui-même et en même temps, le seul à lui ressembler dans ce monde de 'blancs', il lui était comme une bouée de sauvetage. Elle s'en veut, elle en veut à ses parents adoptifs, elle en veut à son frère adoptif, elle en veut à la terre entière.


C'est un noir psychologique où la soeur se transforme en détective pour essayer de comprendre ce qui s'est passé pour que son frère en arrive là, le suicide, et pourtant les réponses sont claires, ont toujours été là (palimpseste).


Sa souffrance (celle de l'Auteure ?) est immense et se ressent tout au long du roman.


Pendant l'entièreté du récit, le terme adopté revient 1001 fois, comme une scie lancinante pour citer et son père et sa mère et son frère !


Un roman dérangeant donc qui peut créer la polémique: on va adorer ou détester et ce style et ces sujets dérangeants.


Mon avis est mitigé et pour l'écriture et pour la manière de traiter ces thèmes délicats: le côté sombre annoncé par l'éditeur, je l'ai bien ressenti, le côté hilarant, beaucoup moins.


Tout comme sur la couverture proposée en français, dont je n'ai vraiment pas compris le choix esthétique ? Celle de la version anglaise est beaucoup plus réussie, récréant l'apparence du fameux palimpseste, comme plusieurs couches en relief et citant le nom de l'Auteure en entier.


En final du roman et des pensées d'Helen, les dernières phrases sont perturbantes, horribles de cynisme si on les prend sans le recul nécessaire, ce qui a été mon cas. Elles m'ont glacée.


https://www.youtube.com/watch?v=KBU7EH_z6GM
- le ballon rouge, une merveille -
(rien que ce petit bonus m'a "sauvé" le roman)


# Premier roman # Noir # Contemporain # Identité
# Santé mentale # Adoption # Suicide # US/Corée
# Ironie cinglante # Dérangeant
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Merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour cette lecture
Lorsqu'Helen apprend que son frère adoptif s'est suicidé, elle attend que ses parents adoptifs l'appellent, en vain. Elle décide alors d'assister à l'enterrement et prend un billet d'avion, aller simple pour Milwaukee. La réaction des parents d'Helen est… décalée.
Helen dit ce qu'il ne faut pas, fait ce qu'il ne faut pas. Peut-être trouverez-vous ces péripéties hilarantes. Je suis passée à côté, je le crains.
Dans le texte, le mot adoptif revient souvent, comme souligner le fait qu'il n'y a pas vraiment d'amour entre les membres de cette famille. Et je crois que c'est ce qui m'a le plus marquée, ce manque d'attention des uns aux autres. En tout cas, plus que le côté loufoque, pourtant bien réel.


Lien : https://dequoilire.com/pardo..
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Un livre qui aurait pu m'intéresser, sur les relations entre les enfants adoptés et les parents adoptifs, ce qui peut les séparer, les réunir mais ça n'a pas été le cas avec celui-ci.

Hélen a 30 ans et vit à New York. Elle revient chez ses parents adoptifs avec qui elle n'a plus de contact à l'occasion du suicide de son frère adoptif. Elle veut savoir le pourquoi de son geste.

Dans la mesure où très souvent, trop souvent, elle dit “mes parents adoptifs” et “mon frère adoptif” il y a une évidente mésentente entre eux.

Très rapidement la lecture est devenue dérangeante par sa forme qui a rendu le contenu indigeste et pas loin de l'incompréhension pour ma part ! Impossible d'avoir de l'empathie ni même de la compassion pour Helen tellement elle donne l'impression d'être indifférente à tout et tous, même à son frère adoptif. Elle nous balade dans ses pensées à droite et à gauche et je me suis rapidement ennuyée !

Le livre n'étant pas très long j'ai persisté dans ma lecture et j'ai bien fait, car le seul moment intéressant que j'en retiens, c'est la “Note sur les cygnes et les organes” écrite par son frère qui nous permet de comprendre son geste. L'écriture est franchement trop abrupte et incompréhensible pour moi et je n'ai pas croisé l'humour !!!

Rendez-vous raté !!

#pardonsijederange #NetGalleyFrance
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Helen, jeune femme d'origine coréenne, a été adoptée par une famille américaine catholique  dans son enfance. Vivant à New-York, loin de la ville de Milwaukee, elle a maintenant la trentaine et a coupé tout lien avec ses parents adoptifs. Pourtant, quand elle apprend le suicide de son frère adoptif, lui aussi d'origine coréenne,  elle décide de revenir dans sa maison d'enfance et de découvrir la ou les raisons de cet acte.
Quel roman étrange et dérangeant ! D'abord par le thème abordé, mais aussi par la personnalité de la narratrice, dont on comprend rapidement qu'elle est pour le moins aussi perturbée que les jeunes en réinsertion dont elle est supposée s'occuper.
Le fossé existant entre la rigueur dont elle veut faire preuve et les catastrophes qu'elle déclenche sans même s'en rendre compte font que sans cesse nous devons réajuster notre point de vue sur Helen et sur les relations dénuées d'amour qu'elle entretient avec ses parents.
Les dernières lignes, très fortes, dissipent enfin le malaise et laissent la place aux émotions. Un roman qui passe ou qui casse mais qui mérite qu'on tente l'expérience.
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La narratrice, Helen, 32 ans,  vit à New York en colocation. Elle est avertie un jour du suicide de son demi-frère, adopté,  tout comme elle, et également d'origine coréenne,  par un couple de Millwaukee. Elle décide alors de retourner dans sa ville natale pour l'enterrement,  au grand désarroi de ses parents adoptifs,avec lesquels elle n'avait plus de contact depuis cinq ans.
Bien décidée à comprendre les raisons du geste de son frère, elle décide d'enquêter.

Autant le pitch me semblait attrayant,  mettant en avant le côté loufoque de l'héroïne, qui accumule les maladresses, autant je suis restée de marbre dans cette lecture. Je n'y ai vu aucun humour, pour moi Helen est limité schizophrène,  elle est psychorigide et n'a pas le sens des réalités. Peu d'émotions aussi, je m'attendais à plus de ressenti sur le deuil.
Certains faits sont un peu livrés au lecteur, à lui ensuite de tirer ses conclusions..donc une vraie déception même si j'ai préféré le dernier tiers.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
J’ai sonné et la porte s’est ouverte. J’ai été accueillie par deux petites silhouettes fantomatiques, sidérées, qui s’accrochaient l’une à l’autre tels des naufragés. Helen, ont dit mes parents adoptifs, on ne t’attendait pas ! Ils étaient pris de cours. Non, il n’était entièrement clair pour personne, pas même pour les deux êtres qui m’avaient élevée, ce que je fabriquais sur le seuil de la maison de mon enfance dans mes vêtements trempés.
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Lorsqu’il s’est tué, me suis-je dit, c’était la première fois de sa vie qu’il faisait quelque chose pour lui-même, et le geste le plus généreux qu’il puisse accomplir.
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Sous ma paix, il y avait de la colère, une colère hideuse, d’une puissance formidable, et c’était moi qui était forcée de vivre avec. Tout était amer.
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Enquêter sur sa mort revitaliserait peut-être ma propre existence , et si je pouvais leur communiquer mes découvertes finales, cela fortifierait et faciliterait également l'existence de mes parents adoptifs.
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