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3,64

sur 695 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
[...] Est-ce l'histoire ou la manière dont elle est racontée, à la deuxième personne du singulier, qui m'attrape et me précipite au fond du roman ? Est-ce l'hyperactivité et la dépression qui m'escortent ? Est-ce le ton choisi par Catherine Cusset, aussi froid et piquant que tendre et aimant qui m'appelle et me retient ? [...]
Lien : https://www.startingbooks.com
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Un roman émouvant qui plus est biographique où l'on sait dès le début quelle sera la fin. Il nous montre les échecs d'une vie et le fait qu'il faut
apprendre à se relever à chaque fois.
C'est un livre hommage mais pas seulement, c'est aussi un livre qui nous montre ce qu'est la bipolarité et la perception de cette maladie par les amis, la famille.
Côté original le fait d'utiliser le "tu" tout le long du roman qui m'a un peu rebutée au début et finalement m'a bien plu.
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Ce livre relate la descente aux enfers progressive de Thomas, jeune homme promis à un brillant avenir et ami de l'auteure. J'ai aimé le style d'écriture mais j'ai trouvé le livre trop descriptif, j'aurais préféré que l'auteure s'arrête sur certains passages essentiels de la vie de Thomas et les explore afin de mieux cerner sa personnalité et mieux comprendre son geste.
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Portrait tragique de Thomas, brillant normalien condamné, en dépit de son talent, à vivre et mourir en universitaire nomade. Catherine Cusset renverse le sablier du temps et démonte la mécanique infernale à l'origine du suicide de son ami. Une enquête rigoureuse visant à savoir comment et pourquoi la vie sociale et amoureuse de cet homme s'est inexorablement détériorée. C'est avec justesse qu'elle compare Thomas à l'albatros de Baudelaire, cet oiseau migrateur dont les ailes de géant l'empêchent de marcher. On ne pouvait trouver plus magnifique hommage. Au fil de ces pages, la distance entre le lecteur et le personnage est lentement abolie. « L'autre » devenant progressivement « le nôtre », nous vivons dans notre chair chacun de ses rendez-vous manqués avec le destin. A défaut d'avoir sauvé son ami, Catherine Cusset aidera certainement une poignée de lecteurs, qui comme Thomas, peinent à se confronter au réel et aux autres. Telle est la magie de la littérature.
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Dans le prologue de « L'autre qu'on adorait », Thomas est mort. Il avait 39 ans. Son amie revient sur son parcours non pas nécessairement pour comprendre ce qui l'a conduit au suicide mais pour exprimer, en la reconstruisant, la densité d'une vie.
Catherine Cusset est la soeur de Nicolas, le meilleur ami de Thomas. Elle a six ans de plus que lui. de leur brève passion physique subsistera une « amitié héroïque ». Nous sommes au mitan des années 80. Spécialiste du classicisme chez Proust, Thomas part pour les États-Unis où réside aussi la narratrice. Les échecs se multiplient. L'université, « ce tout petit monde sans pouvoir assoiffé de pouvoir », n'est pas adaptée à ce garçon cultivé, intelligent, tellement brillant qu'il fait peur. Il accumule les conquêtes féminines, y compris parmi ses étudiantes ce qui est mal vu par ses pairs.
Ses revers successifs l'enfonceront davantage dans la déprime qui évolue vers la dépression. Détecté bipolaire, il alterne périodes d'euphorie et d'abattement. Incapable de se poser, exilé de lui-même, il s'enfonce davantage malgré le soutien de ses amis et de sa famille qui peinent à le comprendre.
« L'autre qu'on adorait », construit de phrases courtes pour mieux suggérer le rythme d'une vie menée à 100 à l'heure et qui finit dans un mur, est un tombeau littéraire, un récit intime qui dénoue les fils d'une existence promise à une fin prématurée. Bouleversant.
EXTRAIT
C'est cela que j'ai pensé à l'instant où mon frère m'a appris ta mort : qu'il y aurait moins de rire sur la terre.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Sans doute parce que j'ai peu ou prou le même âge que Thomas Boulot, sans doute parce que comme lui j'ai des idées suicidaires (mais je me suis toujours raté), sans doute car certains soirs des bouffées de mélancolie viennent en moi jusqu'à me faire perdre le souffle. Et d'autres choses encore, l'emploi du "tu" comme tue / tuer, le rythme et puis les villes américaines dont certaines que j'ai visitées, et aussi New York qui aspire et avale ses habitants. Pour toutes ces raisons, j'ai beaucoup aimé ce livre de Catherine Cusset, portrait tout en finesse d'un ami que nous aussi aurions aimé connaître.
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Les années 1980, les potes, les copains, les "à la vie, à la mort", ceux qu'on garde malgré le temps qui passe, la distance, les difficultés. Dans ce groupe, Thomas, c'est l'étoile ... Tout est plus avec lui : plus fort, plus beau, plus grand. Il rayonne, c'est un concentré de talents, de dons, de charme (il séduit tout le monde et les femmes en premier). Toutes les fées se sont penchées sur son berceau et lui tout donné, surtout la dernière, celle qu'on ne voit pas, qui attend son heure, dont le poison distillé sourdement, va aboutir 20 ans après le groupe de copains, à l'âge où l'on dit que les hommes changent de conjointe ou s'achètent une grosse cylindrée rouge (la quarantaine, quoi) au suicide de Thomas entre Veuve Cliquot et anti-dépresseurs.
C'est son histoire et celles de ce groupe que raconte C. CUSSET. L'histoire d'une jeune homme qui ne réussit rien, à qui tout échappe : concours, place universitaire, reconnaissance et aussi l'amour. On garde l'impression d'une course permanente avec cet homme, épuisante, rien qu'à lire ses déplacements, changements, ruptures. Alors que ses copains deviennent adultes, se fixent, évoluent globalement de façon positive, Thomas, malgré son énergie et son courage, vit sur du sable, celui déposé par la méchante fée, qui porte un nom connu maintenant : la bipolarité. Une maladie mentale sournoise qui prend son temps pour s'installer, se déclare autour de 30 ans et dont les très hauts et les très bas, mènent malheureusement régulièrement leurs malades vers une solution extrême. C. CUSSET raconte Thomas, qui fut son amant, lorsqu'elle était plus jeune, Thomas, si difficile à suivre, à soigner, à aimer, à comprendre, Thomas adoré de sa mère, morte d'un cancer, trop tôt partie pour continuer à protéger son fils.
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Captivant et écoeurant. le contexte historique de la seconde guerre mondiale est abordé avec un angle original. L'ambiance est oppressante, glaçante, le récit captivant sans être pathétique ou caricatural.
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Dans ce livre, l'auteur raconte la vie de Thomas. Il fut d'abord le meilleur ami de son frère puis son amant et pour finir, son ami. Thomas est brillant et passionné. Il aime la littérature, la musique et le cinéma. Il enseignera dans les plus grandes universités américaines. Il croque la vie à pleines dents et aime les femmes maladivement. Ces histoires qui finissent mal et dont le schéma se répètent inlassablement. Il n'aura de cesse de combattre ses échecs professionnels et personnelles, il n'aura de cesse de se dépasser malgré la maladie. Cette maladie qui l'achève à 39 ans.

L'auteur a un style percutant, essoufflé et endurant qui colle parfaitement à l'histoire. le lecteur est happé par ce trop plein de vie et a du mal à refréner l'ardeur de Thomas et sa personnalité exubérante. Catherine Cusset ne se ménage pas et fait part de se culpabilité. Cette maladie sournoise repérée trop tardivement a eu raison de lui. C'est un bel hommage, un beau récit qui décrit très bien les symptômes de la maladie. Thomas a marqué son monde.

"Avec le temps va tout s'en va
L'autre qu'on adorait, qu'on cherchait sous la pluie … "
- Léo Ferré
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Un début très surprenant, une narration à la 2ème personne du singulier, un récit entre témoignage/portrait/roman... bref, un style très personnel (c'est ma 1ère lecture de cette auteure!) que j'ai beaucoup apprécié ! Et puis, une histoire bouleversante!
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