Oregon, tome 10 : Projet Piranha

Un bon thriller scientifique plein d'action et de suspense jusqu'au bout, même si les "gentils" s'en sortent toujours, quelles que soient les situations toujours plus dangereuses qu'ils affrontent.

L'histoire part d'un fait réel, l'éruption de la montagne Pelée en 1902 qui anéantit la ville De Saint-Pierre en Martinique, tuant 30 000 personnes parmi lesquelles un personnage de ce roman, scientifique allemand, découvreur d'un mystère qu'il n'emporte pas complètement dans la mort.

De là, plus de cent ans après ce drame, les recherches et découvertes de cet homme vont alimenter une guerre impitoyable entre celui qui veut asservir le monde et ceux qui veulent le sauver de cette folie.

Les personnages sont bien campés, avec des héroïnes féminines bien trempées, la technologie et la science sont au rendez-vous, l'imagination des auteurs ne lésinant pas sur tout ce qui peut alimenter les péripéties des aventuriers de tous bords, sur un texte assez long, qu'il faut suivre attentivement au risque de perdre quelques éléments en cours de lecture.

De l'humour également, quelquefois dans des situations de danger imminent pour les héros qui conservent moral et détermination dans toutes leurs épreuves.

L'ensemble est un bon divertissement, à lire assez vite pour garder le fil. Il m'a semblé toutefois manquer cette fulgurance qui aurait pu rendre plus puissante cette aventure où l'action prime peut-être un peu trop sur la réflexion.

Une intrigue qui démarre fort ! Dès les premières pages, les auteurs nous entraînent à la Martinique, en mai 1902, quand le volcan le plus meurtrier du XXème siècle entre en éruption, anéantissant une ville entière. La lave brûlante n'épargne pas non plus les bateaux ancrés dans le port. L'un des navires avait à son bord un scientifique allemand qui juste avant de mourir confie ses précieuses notes à un marin épargné.
Cent ans plus tard, Juan Cabrillo et son équipage de l'Oregon, sont confrontés à un mystérieux adversaire qui a toujours une longueur d'avance sur leurs projets. Il anticipe chaque action, chaque mouvement, chaque décision. Juan et son équipe doivent faire vite pour identifier cet adversaire capable avec un tel pouvoir d'ébranler le monde.
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J'ai particulièrement apprécié la place donnée aux personnages féminins, et surtout leurs rôles dans cette intrigue mouvementée.
J'ai un peu moins aimé les abondantes descriptions d'armement, comme cet extrait : "Le contrôle électronique offrait une séquence de tir si précise que les performances du Gatling - trois mille balles par minutes - faisaient en comparaison pâle figure. Chaque tube du Métal Storm crachait quarante-cinq mille projectiles par minute, et l'arme complète était donc capable d'éjecter dans le même temps une impressionnante quantité des quatre millions cinq cent mille balles en tungstène." ... des descriptions ennuyeuses et inutiles qui m'ont déconnectée de ma lecture, autrement très passionnante.

Juan Cabrillo et l'équipage du navire de combat super sophistiqué Oregon (toujours camouflé en vieux rafiot bon pour la casse) reviennent pour une dixième aventure écrite par Boyd Morrison sous l'égide de Clive Cussler.
Boyd Morrison se fait connaitre par une série de romans d'aventures mettant en scène Tyler Locke au début des années 2010. Il publie aussi le bouquin catastrophe LA VAGUE. Bref, le candidat idéal pour prendre la succession de Clive Cussler sur la saga Oregon : action, aventure maritime, événements historiques plus ou moins romancés, … La recette est connue. Cussler l'a pratiquement crée voici un demi-siècle avec son héros récurent Dirk Pitt.
Cette fois, l'intrigue débute à la Martinique, en 1902. Une éruption volcanique ravage l'île, causant 30 000 victimes. Un navire abritant un scientifique allemand, proche d'effectuer une découverte révolutionnaire, est également détruit. Un siècle plus tard, Cabrillo doit remonter cette piste qui pourrait aboutir à la création d'une nouvelle super-arme. Pour commencer, l'Oregon, devenu trop connu, doit sombrer…
Sur 550 pages, Boyd Morrison ne lâche pas la rampe du « page turner » estival à l'américaine : rebondissements, explosions, courses poursuites, bagarres, tueries, un poil de romance, un peu de mystère, de l'exotisme et du dépaysement…Très axé sur l'action, le roman manque un peu de la profondeur d'autres romans de Cussler : l'énigme passe ici au second plan et sert surtout de trame justificative aux nombreuses scènes d'action. Toutefois celles-ci s'avèrent si efficaces et si nombreuses que l'on pardonne à l'auteur de donner dans le pur « blockbuster », version littérature. Autre bémol mais tellement inhérent au genre qu'on a depuis longtemps renoncé à s'en formaliser : les descriptions d'armes et autres technologies guerrières. Si elles doivent passionner les adeptes, elles peuvent être survolées par la majorité. Pas très important, les descriptions s'effacent souvent pour une nouvelle dose de « pif paf boum ».
Dans l'ensemble, ce PROJET PIRANHA ne déçoit pas et constitue un très plaisant divertissement estival, une alternative à un film du style « Mission Impossible » (ou à une production Cannon des 80's) qui remplit parfaitement son contrat d'évasion. Une réussite dans la masse des inégales « collaborations » entre Cussler et ses disciples.

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L'intrigue commence bien: Martinique 1902, un savant allemand fait une découverte révolutionnaire mais meurt pendant une éruption volcanique qui fera plus de 30.000 morts.
Bien plus tard, des navires marchands disparaissent mystérieusement sans laisser le moindre indice.
Le titre “Projet Piranha” est à mon sens pas le plus judicieux..
Ces “piranhas” ne font qu'une apparition très brève à la fin du premier tiers du livre, puis plus rien..
On voit bien où les 2 auteurs ont changé de direction et ont recadré l'histoire vers Haïti et cette mystérieuse Sentinelle…
Ca se lit bien, on a l'habitude maintenant des retournements de situation sur le pont de l'Oregon.
Sans surprises..