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EAN : 9782246368113
241 pages
Grasset (14/01/1987)
3.82/5   14 notes
Résumé :

" J'ai la tête épique. " Ces premiers mots des Poilus, Delteil les illustre de façon magistrale. A la geste des soldats de la Grande Guerre, ces héros anonymes de la Marne, des tranchées et de Verdun répond celle de elurs chefs immortels, Gallieni, Clemenceau, Foch, dont Delteil nous laisse des portraits inoubliables. Incarnation de la France terrienne et paysanne, le poilu l'emporte, car " la victoire, la défaite : il s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Roman clairement littéraire avant d'être historique. Il a valu à Delteil d'être rejeté du groupe des Surréalistes auquel il appartenait. Il écrit certes "A bas la guerre" mais en même temps la présente comme une épopée. Fresque aux qualités littéraires incontestables. Un roman un peu ambigu, inclassable mais très poétique et parfois drôle.
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Je l'ai lu comme un document historique sur la guerre de 14/18, Delteil y décrit les tranchées, les soldats alors qu'il n'a pas combattu.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et 
c’est 
alors 
que
 le 
Poilu 
fit
 son
 entrée
 dans 
le
 monde.
Le
 Poilu!
 Il
 y
 avait
 au
 d’abord,
le
1er août,
 le
 Poilu
 aux 
joues 
rouges.
Plus
 tard, 
il
 y
 aura
 le
 Poilu
 bleu horizon.
 Pendant 
la 
retraite,
il 
y
 eut
 le 
Poilu rouge.
 En 
pantalon
 garance 
et 
képi
 idem,
 la
 tête
 rougie
 de 
soleil
 et
 de 
sang,
du 
poil 
plein 
la 
gueule
 depuis
 les
 oreilles 
jusqu’au
 fond 
du
 menton , 
il
 va, 
le
 Poilu.

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Là-bas, près de Limoux, il y a un village qu'on appelle Pieusse. C'est ma patrie, ma grande. J'aime Pieusse d'un dur amour. L'amour, c'est ce qui est dur. Une colline, la plus simple du monde, nette et crue, lui sert d'horizon ! La rivière d'Aude coule à ses pieds, amoureuse de ses propres rives. La plaine est poreuse, attirante et secrète comme une épouse. Rien de plus ardent qu'une souche, si ce n'est son fils le vin. Des peupliers pareils à des lances traversent le territoire de part en part. Tout se noue dans l'unité du soleil. Les choses sont crochues, aptes à l'attachement, avides de contacts et de chocs. La main de l'homme se reflète sur les champs ailés, et les odeurs végétales s'accrochent aux narines des bêtes avec une brûlante énergie. Dans chaque fille, il y a matière à mille chaleurs. Dans chaque cœur, il y a un univers de battements. Ah ! passion, passion, rien de grand ne se fera jamais sans toi, ni rien de beau ! Mais la véritable passion est calme, dure et calme comme la colline de Pieusse.
Depuis quelque temps, les journaux étaient pleins de bruits étranges. Ces paysans qui d'habitude ne lisent dans leur journal que la rubrique " Çà et là " (assassinats, accidents, viols, etc.) maintenant, chaque matin, ils épelaient longuement des notes de chancellerie, des dépêches diplomatiques.
Le 28 juin 1914, l'archiduc héritier d'Autriche François-Ferdinand fut assassiné à Sarajevo (Bosnie) par des partisans serbes. Cette province slave de la Bosnie, annexée par l'Autriche en 1908, était revendiquée par la Serbie. La double monarchie vit dans ce meurtre un attentat politique, dont elle chercha à rendre responsable la nation serbe tout entière.
Guillaume II était à l'affût. Ses longues moustaches sur sa gueule de puant, il sourit.
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Les Tranchées. Là règne un homme qu'on appelle le Paysan. Les Tranchées, c'est affaire de remueurs de terre, c'est affaire de paysans. C'est l'installation de la guerre à la campagne, dans un décor de travaux et de saisons. Les Tranchées, c'est le retour à la terre.
En fait, il restait surtout des paysans dans les tranchées. A la mobilisation, tout le monde était parti gaiement. Se battre, le Français aime ça (pourvu qu'il y ait un brin de clairon à la cantonnade). L'offensive, la Marne, la course à la mer, un coup de gueule dans un vent d'héroïsme : ça va, ça va ! Avec un sou d'enthousiasme, on peut acheter cent mille hommes. Mais après les grandes batailles, dès qu'on s'arrêta, lorsque vint l'hiver avec ses pieds gelés, et la crise des munitions aidant, l'occasion, la chair tendre, les malins se débinèrent. Chacun se découvrit un poil dans les bronches, un quart de myopie, et d'ailleurs une vocation chaude, une âme de tourneur. Les avocats plaidèrent beaucoup pour l'artillerie lourde. Les professions libérales mirent la main à la pâte. Ce fut un printemps d'usines.
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Vidéo de Joseph Delteil
Extrait du livre audio "Sur le fleuve amour" de Joseph Delteil lu par Richard Bohringer. Parution CD et numérique le 19 janvier 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/sur-le-fleuve-amour-9791035404048/
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