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EAN : 9782892613667
Xyz (01/09/2005)
3.39/5   9 notes
Résumé :
Vivre, ce n’est pas obéir à ce qu’on nous enseigne, nous dit Jean Désy dans son essai. C’est plutôt travailler à préserver le lien sacré qui nous unit à la rivière, à la montagne, à la cabane au fond du bois. Rien de plus vrai que le chant d’un oiseau, que le frémissement d’une truite dans l’eau glacée, que le vent qui balaie la toundra.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« Les histoires de cabanes dans le bois sont-elles devenues le lot des seuls nostalgiques? »
Jean Désy, médecin et écrivain, s'interroge sur nos vies aseptisées, déconnectées de la nature mais hyperconnectées à la technologie. Dans les pas de Henry David Thoreau mais plus près de nous, Désy se repose ces questions existentielles qui ont hanté l'écrivain du XIXe siècle. Celles qui toujours nous interpellent encore aujourd'hui et plus que jamais en ces temps de pandémie.
Usant du vouvoiement pour nommer sa personne, Jean Désy n'ose apposer le « je » dans son récit aux accents poétiques et philosophiques. Une certaine pudeur peut-être à le faire ou un détachement face à ce qu'il écrit. Mais la somme de ce petit ouvrage est tout simplement magnifique. Je me suis délecté de ses mots qui racontent ses séjours dans la forêt, ses randonnées dans le nord québécois, ses rencontres avec la faune et son regard bienveillant sur le monde.
Civilisation douillette ou contact total avec la nature? Tuer (chasser, pêcher) ou ne pas tuer? Entre ses hésitations, Jean Désy regrette aussi cette tyrannie des écolos radicaux qui voudraient les forêts exemptes de toute humanité et qui vont jusqu'à prôner l'abolition de tout feu ou chauffage au bois, jugés trop polluants… La liberté qu'offrait jadis le nomadisme, serait-elle disparue avec ces nouveaux diktats? Pourtant, à en croire Désy, voilà pourtant ce qui ramènerait l'humain à mieux penser sa vie : solitude et nature. Mais je continue à penser que, l'hiver, mieux vaut avoir sous la main une cabane et un poêle à bois…
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Vous aimez les arbres, surtout les grands, les gros, les vieux. Vous aimez caresser leur tronc. Vous imaginez la vie qui a pu se dérouler à leur pied, autour de leurs racines, sur leurs branches. Vous aimez enfoncer vos doigts entre les plaques rugueuses d'une écorce de pin rouge, comme si vous tâtiez les contours d'une petite éternité.
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Bien des technologies modernes restent fondées sur ce que George Steiner appelle « l'inhumanité des humanités ». L'humanité s'est inventé mille et une techniques pour se libérer d'un certain esclavage qui se fait sentir quand il faut chaque matin allumer le feu dans le poêle ou s'éclairer à la chandelle, mais l'humanité n'a peut-être fait que raffiner tous les esclavages.
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Et pour tout acheter, vous devez travailler, travailler tel un forcené, comme il vous est subtilement ordonné de le faire dans les campagnes de publicité. Vous sentez bien qu'il n'y a pas de vraie liberté quand on est emporté par un tourbillon qui annihile l'esprit et commande d'acheter, acheter pour toutes sortes de raisons plus ou moins capitalistes, acheter pour l'Halloween, pour Noël, pour le Boxing Day, pour la Confédération, pour Pâques, pour la Saint-Jean-Baptiste ou pour le jour du Souvenir. Ce n'est qu'au prix d'une certaine pauvreté qu'on peut rester maître de sa vie. Mais êtes-vous à ce point maître de votre vie quand vous habitez une cabane dans le bois ? Peut-être, dans la mesure où c'est en nomade que vous habitez ce monde.
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Pour supporter la solitude, il faut du bon sens, un amour de soi assez développé et une grande confiance dans les forces environnantes, celles des êtres vivants, mais aussi celles des morts. C'est dans la pénombre que l'on doute le plus violemment du sens de sa propre existence.
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Une rivière a pleinement le droit de gonfler après une forte pluie et de bouleverser les constructions, les choses, la vie. Vous l'acceptez, d'autant mieux que les cataclysmes, vous contribuez à les provoquer en laissant couper trop d'arbres dans les forêts avoisinantes.
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Videos de Jean Désy (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Désy
Animation à deux voix (Marité Villeneuve et Jean Désy), avec musique et lecture de textes, notamment des lettres et des poèmes inédits de Paul Villeneuve (décédé en 2010), ainsi que des extraits du roman « Mon frère Paul » (Del Busso Éditeur) de Marité Villeneuve.
Spectacle-hommage présenté dans le cadre de la 57e édition du Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean le 1er octobre 2021.

Captation : Groupe Photo Média international Production : Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean Scénarisation et écriture des textes : Marité Viilleneuve Lecture des textes : Jean Désy et Marité Villeneuve Accompagnement musical : Frédéric Dufour Montage des extraits : Alain Bouchard
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