Marie Duvillard «
c'étaient tes cris » ( Edilivre ) .
Comment décrire l'expérience du livre de
Marie Duvillard «
c'étaient tes cris ». Comment expliquer cette relation d'amour qui se créée entre son personnage « Lucie » et le lecteur , en l ‘occurence moi ? Marie/ Lucie , tour à tour provocatrice, sensuelle, et érotique. Dans l'écriture de ce journal très intime . Dans la description de son parcours d'auto destruction ne s'interdit aucun tabou , aucune limite. Je pense à
Virginie Despentes mais en fait le style de Marie est totalement unique . Et à la différence de l'univers de Despente , ici il y n'y a pas de haine, ni de violence envers les hommes , sinon envers elle même . Lucie aime jouer . Avec les mots, avec les hommes, avec son corps , avec l'image de son corps . Avec sa santé , avec sa vie , avec le lecteur .
Il est même parfois assez compliqué de distinguer la réalité de ce qu'a été ou ce qu'est la vie de l'auteur , de ses propres expériences , phantasmes, obsessions et de la trajectoire dangereuse de son personnage . Ce qui n'est pas sans provoquer un sacré malaise finalement . Où est la fiction ? Où est la réalité ?
C'est un livre cathartique, comme elle me l'a dit elle même, ce n'est pas un livre désespéré. On n' en sort pas indemne . On en sort changé . Il n'est même plus question de savoir si j'ai aimé ou pas. La question ne se pose pas en ces termes. Trop simple . Et Marie n'acceptera pas cet artifice . C'est un livre que je n'oublierai jamais .
Marie Duvillard .
C'étaient tes cris. Edilivre éditions .