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Ce livre n'est pas qu'un simple roman. C'est un manifeste contre la stupidité humaine, un crachat aux visages des extrémistes religieux et un coup de poing en travers de la gueule de tous les fêlés qui peuplent l'Amérique. Malgré sa densité ce chef-d'oeuvre se dévore sans difficulté.
À lire de toute urgence.
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On ne peut aborder chaque grand livre avec un élan enthousiaste. Les premières pages sont une broutée à trier, annonçant que certains livres sont à mériter par le lecteur, sachant avoir assez de respiration pour tenir la longueur des phrases . du souffle il en faut aussi pour réussir à se boucher le nez pour cette immersion dans l'écoeurement.
Le prodige de ce récit est de nous tenir en haleine sur la légende d'un homme qui n'aura jamais été en odeur de sainteté et pour lequel l'apologie ne se construit que sur son image inversée d'une société bien en dessous de la médiocrité. le contraste est marquant, entre cet enfant, sachant utiliser comme devise les consignes de bouteilles, parvenant sans aucune distraction à échafauder des plans judicieux, capable de rigoureuse résistance, et cette ville faisant bloc de larves autoparasites.
Certaines images, comme celle faisant penser à une assemblée de sénateurs lâchés en groupe, nus dans la nature, pourraient prêter à rire mais donnent trop à penser à un fond de réalisme. de même pour cette lie de société bavant de plaisir dans l'hallali. Heureusement il y a cette terminaison nerveuse, belle façon de rendre les honneurs à défaut de rendre justice.
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Ohlala, ce que j'ai râlé à cause de ce livre ! D'abord j'ai lu le 4e de couverture, et j'ai dit : Quoi ? mais jamais je ne lirai ça !
Sauf que... je l'ai reçu à Noël de la part de mon frère qui l'a adoré (carrément adoré, il l'offre à tout le monde).
J'ai fait des sondages sur instagram, j'ai demandé autour de moi des avis, et s'il fallait VRAIMENT que je le lise, j'ai râlé encore, j'ai mis PLUS D'UN MOIS à le lire, j'avais carrément arrêté de lire, je n'osais plus prendre d'autre lecture et j'avançais péniblement page après page, à la pioche.
A un moment j'ai compris, parce que le héros est génial, pourquoi mon frère aimait. Mais ! c'est trop tourbilllonnant et fou et le vocabulaire est si étrange parfois que non, il n'entrera pas dans ma bibliothèque idéale.
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Quel bon livre, je l'ai sélectionné dans la liste des livres les mieux notés de Babelio.
Grand bien m'en a pris !

Ha au fait définition d'un bon livre, chacun la sienne, pour moi, c'est le livre que j'ai hâte de retrouver, après chaque interruption.

Pour le « Seigneur des porcheries » pas de temps mort.
Alors de quoi s'agit-il ? D'un personnage atypique, c'est le moins que l'on puisse dire, John Katelbrunnel qui va cristalliser toutes les interrogations et toutes les haines de cette petite ville américaine de BAKER faussement puritaine, située dans le MIDWEST.

Pour ce roman on pourrait parler :
- de déterminisme social (une définition intéressante : le déterminisme considère que le hasard et la liberté n'existent pas, n'ont aucun effet. Les évènements sont le fruit de causes et conséquences nécessaires et systématiques) intéressant, non, et à mon humble avis s'applique parfaitement à ce roman.

- D'effet papillon « le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas » pour le cas présent, le battement d'ailes d'un John Katelbrunnel à BAKER city provoquera un cataclysme à BAKER city.

- de théorie du chaos.

- de lutte des classes.

- de haine farouche envers l'église méthodiste locale.

- de vengeance.

Le tout agrémenté d'un style, précis, fluide avec parfois une dose d'humour, c'est vrai que cela fait penser à une fresque sociale à la STEINBECK.
Je conseille vivement, je n'ai pas mis 5 car, j'ai regretté qu'il n'y ait plus trace du mammouth à la fin….ceux qui ont lu le livre ou le liront comprendront.



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Quelle lecture !
Le seigneur des porcherie, m'a clairement retournée. C'est une lecture violente, terriblement émouvante. Sur un fond amer, voir acide, on trouve quand même un rire jaune sincère et des émotions poignantes.

Le personnage principal, John, taciturne, solitaire, s'imprègne du rejet et du dégoût que la société dans laquelle il s'insère, "la plèbe de Baker" exprime à son égard. L'échec et la monotonie étant les mots d'ordre de cette société décadente, une réussite individuelle, bien qu'humble est vue comme un affront, une provocation.

On suit ce personnage tout le roman mais malgré cela il demeure un inconnu au lecteur, même après avoir lu mes dernieres lignes.

La narration s'avère parfois lourde, entraînant une difficulté à plonger dans ce roman. Mais cette lourdeur s'amenuise et prend son sens à mesure que l'histoire se déroule. (d'où les 4,5 étoiles)

Bien que romancé et mise en scène, cette histoire peint une réalité terrible d'une société américaine désolante. Une lecture que je conseille sincèrement.
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Goutez moi cette farce

Combien de fois dans une vie de lecteur, est on confronté à une oeuvre comme celle là ?
Rarement, bien sûr et raison de plus pour ne pas passer à côté.

Le récit se déroule à Baker, trou perdu dans une région de mines de charbon.

John Kaltenbrunner est un enfant unique. Il ne connaît pas son père, important cadre minier décédé avant sa naissance. Il vit avec sa mère, dans une ferme.

John n'est pas un enfant comme les autres.

Considéré comme un attardé ("il pouvait dessiner jusque dans les moindres détails le paysage tel qu'il se présentait depuis n'importe laquelle des fenêtres de la classe, mais une éternité ne lui aurait pas suffi à commencer d''expliquer ce qui se passait autour de lui, dans la classe"), il est juste différent des autres. Son seul but dans la vie, c'est de développer la ferme familiale. Avec une organisation confinant au génie, il va ainsi se lancer avec ténacité et succès dans l'élevage de volailles.

Mais John devient le bouc émissaire des habitants de Baker. Il doit affronter sans cesse la malveillance généralisée ou les coups du sort (attaque contre sa ferme, tornade, harcèlement de la part des "lombrics", "trolls" et autres harpies méthodistes). Chacun dans cette ville, se complait et se nourrit de médisance, d'hypocrisie, de racisme et de bêtise. Et c'est un gamin, humilié, ravagé par des révélations sur la vie et la mort de son père, qui sera contraint de quitter la ville.

Il reviendra, pourtant et plongera alors littéralement Baker dans l'ordure.

Cette histoire de vengeance au pays des ploucs de la "corn belt", était a priori inracontable.
Ou alors, il fallait s'appeler Tristan Egolf et avoir un talent inouï et un destin tragique.
Il avait les deux.

C'est un livre formidable qui maintient en permanence l'équilibre entre le dégoût et le rire qu'inspire la roborative revanche des faibles contre les tares des "braves gens" et des institutions qui les protègent, emportés par le torrent de leur propre boue.

Nous sommes en 1996. C'est un chef d'oeuvre.
Moins de 10 ans plus tard, Tristan Egolf se tirera une balle dans la tête.
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Je dois dire que le début fut difficile, on ne comprend pas du tout où l'auteur veut nous emmener. D'ailleurs, tiens, en parlant de l'auteur, son histoire vaut le détour (je vous laisse le découvrir avant de vous le divulgâcher). Pour le coup, elle est comparable à celle d'un John Kennedy Toole (sur le fond au moins).

Donc, je veux juste vous signaler que l'auteur a publié son premier manuscrit en France (Cocorico !!!) après 70 refus dans les maisons d'éditions (il faut quand même s'accrocher). Cet auteur était d'ailleurs passablement dépressif, au point de finir par se suicider. Cela dit, j'ai d'abord lu le livre et du coup, franchement, ça ne m'étonne pas du tout. Je vais m'expliquer.

Alors, pour ne pas trop vous gâcher la surprise je vais vous laisser lire, mais je dois juste dire qu'il y aura un siège d'une ferme et une crise énorme dans la ville. La crise, c'est la partie finale, mais dans le genre d'une crise, je suis sûr que vous ne pouvez pas imaginer. Et surtout, ça va dans tous les sens. Entre le début et la fin, rien ne va aller de soi, mais on restera dans une pathétique histoire d'un gars qui rate sa vie. Ou presque ...
Je veux aussi saluer le style d'écriture, vraiment original, avec beaucoup de métaphores; d'expressions imagées, de jeux de mots, de tournures humoristiques.
Je dois admettre que je tire mon chapeau au traducteur (je pense qu'il y a eu des arrangements lorsqu'il était en France pour la traduction) car le style est vraiment plaisant à lire et je  me suis amusé du début à la fin. Surtout vers la fin où j'étais plié en rire quasiment à chaque page. On en redemanderait presque.

Sinon le reste est bon aussi, l'histoire prenant des détours inattendus bien que l'on sache d'avance la fin, et j'ai eu de belles surprises auxquelles je ne m'attendais pas du tout. La montée se fait crescendo, d'abord dans une première partie finissant par la ferme, puis dans la deuxième avec une explosion finale épique d'une situation catastrophique. C'est excellent dans la construction et l'humour cimente le tout en le rendant parfaitement lisible.

Ce livre est vraiment très bon, drôle et bien écrit, et se targuant en sus de nous démontrer ce qu'il peut y avoir de pire chez nous (enfin, dans le sud des USA notamment, mais je trouve qu'il y a quelques échos par chez nous …). C'est une superbe plongée dans l'âme humaine avec un anti-héros qu'on adore et qui nous amusera jusqu'au bout. Dans le genre des vies de merde, il tient bien la route, et je ne peux que vous recommander cette lecture intéressante et drôle.
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Je n'écris jamais de critiques, je ne sais pas faire. de plus, on le fait mieux que moi, donc je ne me fatigue pas. Néanmoins, ce livre est l'un des meilleurs que j'ai lu depuis longtemps, et il fallait que je le signale. Lisez-le, il est très bien !
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À ceux qui pensaient - et moi la première - avoir tout vu en matière de dinguerie littéraire : il y a un avant et un après cette furieuse histoire.
Ce roman démentiel m'a laissée exsangue, retournée comme un vieux pancake.
L'histoire rocambolesque de John ne peut pas laisser indifférent. Un gamin différent, bosseur, ambitieux, que la vie dans la Corn Belt bigote et bas-de-plafond ne va pas épargner. Mais sa vengeance aura un goût d'enfer sur terre...
Un portrait de l'Amérique au vitriol, dans toute sa grossièreté, sa violence, sa bêtise la plus crasse. Des rebondissements à n'en plus finir et une ambiance déjantée cachent toutefois un profond désespoir.
Ce roman m'a fait l'effet d'une chute libre. Hors de contrôle ? L'auteur - qui a réécrit plusieurs fois son texte - maitrise parfaitement son ingéniosité débordante. Avec une puissance qui le hisse, à mon sens, au niveau des grands écrivains américains, que n'auraient probablement pas renié Caldwell (pour la vision grotesque du monde), John Irving (pour le destin en marge de la communauté bien-pensante) ou Steinbeck (pour la critique sociale et le goût de la rédemption).
Jubilatoire. L'absurdité de la vie à son paroxysme. du grand art.
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Le seigneur des porcheries ou la chronique d'un cataclysme annoncé. l'auteur nous conte à travers un récit très dense l'épopée de John Kaltenbrunner ,un paria né dans le Midwest américain. Egolf nous dépeint une socièté rongée par la pauvreté, l'enfermement clanique, le désoeuvrement. John absorbe jusqu'à l'implosion les vicissitudes de cette Amérique profonde. le Style est plaisant malgré quelques longueurs notamment lorsqu'il traite de la grève des "boueux". Eglof transmet la souffrance d'un roman initiatique mais dans ce marasme s'affranchit des valeurs. Finalement cela donne un bon roman.
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