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EAN : 9782234086562
360 pages
Stock (24/04/2019)
3.53/5   52 notes
Résumé :
« Tout s’est joué au cours de la campagne présidentielle.
Pour gravir la plus haute marche du pouvoir sans carrière politique, ni même un parti derrière lui, Emmanuel Macron a utilisé les réseaux plus ou moins avouables de la République… Lobbys divers et variés, agents d’influence, communicants rois, “intermédiaires”, barbouzes, barons locaux et loges franc-maçonnes. Tous se sont empressés.
Le candidat puis le président les a accueillis avec un large s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Maux de tête et nausées. Il n'est pas évident, quand on est un citoyen soucieux de la chose publique, de lire ce livre sans subir un mal de tête, sans avoir l'envie de vomir. La tête est fatiguée, désemparée de se rappeler que rien, jamais, ne change en France. La République est toujours occupée par des gens avides de pouvoirs, cyniques, immoraux, pourris jusqu'à la moelle qui se servent de l'État pour se constituer une fortune personnelle. Elle est toujours prise d'assaut par des carriéristes pantouflards qui vont du privé au public, du public au privé ; confondent sciemment intérêt général et intérêt privé. Elle est toujours malmenée, minée par un petit nombre de gens qui s'organisent, loin des regards, en réseaux et qui s'attribuent les plus hautes fonctions comme si la République française, ses institutions et ses joyaux étaient leur chasse gardée, leur propriété. Et ils sont du PS comme de droite.


Ce livre ne dit rien de nouveau sur l'état lamentable de notre démocratie - pour qui connaît déjà le sujet en tout cas. Il confirme simplement qu'Emmanuel Macron loin d'être l'homme nouveau qu'il se vantait d'être est comme ou pire que ses précédents ; un exécrable homme politique qui n'a pas d'idées nouvelles mais une simple ambition personnelle à assouvir et qu'à ce titre, il emploie toutes les stratégies pour exister, pour parvenir, pour advenir. Il a beau le dire et le répéter, Emmanuel Macron ne « s'est pas fait tout seul ». Il est l'homme qui a su employer tous les réseaux politiques et économiques existants (qui se sont constitués autour de Mitterrand, Giscard D'Estaing, Sarkozy, Valls etc...), qui a su convaincre tous les opportunistes du monde politique (du PS comme de droite), qui a su mobiliser des personnages obscurs (vive la Françafrique). Il est l'homme qui a compris comment utiliser, instrumentaliser tout ce petit monde d'assistés et de corrompus qui s'enrichit sur le dos de l'État et donc des citoyens.


Je ne reprocherais pas à Emmanuel Macron de les instrumentaliser avec cynisme. Je ne lui reprocherais pas d'être aussi sournois et machiavélique. Qui est dupe ? On ne devient pas Président de la République à son âge et sans expérience politique dans un monde de requins sans avoir des dents plus aiguisés que les autres. Je lui reproche de ne pas les utiliser à bon escient. Il aurait pu, en effet, utiliser tout son talent pour débarrasser l'État de ces fossoyeurs et pour instaurer une véritable Démocratie. Il aurait pu combattre la corruption et interdire le pantouflage. Il aurait pu faire mille choses pour que toujours prime l'intérêt général. Il aurait pu mais il n'a rien fait car il est, comme ses prédécesseurs : un personnage qui n'existe pas pour servir mais qui se sert pour exister. Il a donc, comme ses prédécesseurs, vocation à disparaître car L Histoire ne se souviendra de lui que comme d'un piètre gestionnaire.
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Comment Emmanuel Macron, novice en politique et jamais élu, a-t-il pu accéder au pouvoir à la fonction suprême ? En s'appuyant sur un réseau, construit pas à pas pendant des années, à force de séduction. Auront été séduits, les déçus du quinquennat Hollande, les ambitieux des partis de droite traditionnels, les milieux d'affaires à commencer par ceux de la « nouvelle économie », les hommes de médias qui leur sont liés, les hommes de l'ombre au parcours parfois un peu louche, les « copains et copines» de son épouse ambitieuse pour lui-même. Tous tomberont sous le charme (vénéneux?) du futur président, qui les utilisera tant qu'il en aura besoin et s'en débarrassera le jour où ils seront devenus inutiles ou gênants.
Une belle enquête au sein d'un pouvoir finalement aux mains de l'oligarchie, même si on s'y perd un peu au milieu de tous ces noms.
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Emmanuel Macron, Président de la France.
Inconnu du grand public il n'y a pas si longtemps, devenu personnage important presque du jour au lendemain ... évidemment on n'y arrive pas par magie. Alors oui, comme d'habitude, certains y croient, d'autres pensent que par son intermédiaire, ils vont obtenir ceci ou cela, et alors la caste des soit-disant supérieurs estiment qu'il lui doivent au moins un rôle important à jouer, alors évidemment ça fait beaucoup de déçus.
J'ai trouvé que le livre de Marc Endeweld faisait correctement le point sur le personnage Macron même si je ne vais pas faire un focus uniquement sur cette personne-là.
Ce qui m'intéressait surtout, c'était de voir comment l'auteur allait tourner son livre et qu'à nouveau, il est démontré que les humains enclenchent toujours les mêmes processus. Macron n'est pas mieux ou pire qu'un autre.
Ce qui est déplorable, c'est que les humains croient qu'un seul homme peut à lui seul résoudre tous les problèmes de son pays et des autres, comme s'il était un sur-compétent, qu'il n'avait plus besoin de dormir la nuit, qu'il avait une baguette magique pour tout solutionner.
Il faut déjà une énergie débordante pour arriver au pouvoir et quand on y est, il faut continuer à batailler contre vents et marées pour arriver à vite, en 4-5 ans, arriver à quelques objectifs de base. Sans compter, les faux pas, les journalistes qui vous guettent, les jaloux qui ne rêvent que de vous voir chuter, les erreurs de castings et les mauvaises décisions.
Bref, un personnage politique est un humain comme un autre, ce qui tue, c'est qu'alors tout change selon la couleur politique alors que les administrations et les conseillers, ceux qui gèrent vraiment au quotidien devraient juste être compétents dans leur domaine et ne pas être politisés. Alors, ça pourrait peut-être fonctionner mais là encore, par nature, l'humain ne serait pas encore content.
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Dans l'humeur du « Crépuscule » de Juan Branco, mais sans le diabète stylistique, le livre de Marc Endeweld est sans fioriture, documenté et sourcé. Très clair. Pour autant, ce n'est pas un texte agréable à lire. Au bout de deux chapitres, on s'avise qu'il ne serait pas inutile de prendre en notes les noms qui apparaissent pour les situer dans la suite de la lecture – sauf qu'on n'est pas dans « l'idiot » de Dostoïevski ; dans les chapitres suivants et jusqu'à la toute fin, d'autres noms apparaissent, et d'autres encore, en quantité, et la suite de la lecture est dédiée à leur seule accumulation. Parce que c'est le sujet de l'enquête, sous-titrée « Les réseaux secrets de Macron ». On passe de la campagne, à l'affaire Benalla, un détour par ADP, et nous est montré à l'oeuvre de l'ingénierie parasitaire des intrigants, des agents agitateurs, des ambitieux, des perdants revanchards, cette petite foule sans foi ni loi qui est ventousée à la république comme une tique à un nombril. Et parmi laquelle Macron, qui n'a que ce savoir-faire-là, a su jouer des coudes, en promettant tout sans jamais rien tenir, en serrant toutes les mains, en marchant sur des corps, hyperdemandeur d'attention et d'estime, et plus ingrat encore.

Ce n'est pas que le constat d'une infraction, c'est un diagnostic : le cancer est généralisé. C'est cuit.
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Emmanuel Macron s'est présenté aux Français en 2017 comme un candidat de rupture avec la "vieille" politique. Pourtant, il a utilisé tous les réseaux (Chirac, Sarkozy, les socialistes, les grands patrons, la franc-maçonnerie, la communauté homosexuelle...) pour parvenir à ses fins. Telle est en substance la thèse de fet ouvrage. Très riche et bien écrit, l'ouvrage souffre de deux défauts. de nombreux faits sont énoncés comme des certitudes sans qu'aucune source ne soit citée. En outre, l'intention de l'auteur d'en découdre avec Macron est par trop visible. Pour le reste, il s'agit d'un regard sans concession sur les réseaux politico-économiques et leur emprise.
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critiques presse (1)
LeMonde
29 avril 2019
Dans Le grand manipulateur, le journaliste Marc Endeweld raconte comment le candidat a cultivé des amitiés lors de sa conquête de l’Elysée.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Tout s'est joué au cours de la campagne présidentielle . Certes , l'ambitieux ( Macron ) a bénéficié d'une chance insolente . Mais pour gravir les marches du pouvoir sans carrière politique , ni même un parti derrière lui , Emmanuel Macron a utilisé tous les réseaux de la république . Si les communicants ont réussi à le présenter comme " le candidat des start-up " . Le candidat du " nouveau monde " a , en réalité utilisé de nombreux canaux de " l'ancien monde " ; Celui qui prétend n'avoir aucun compte à rendre et qui s'est fait , selon lui , " tout seul " n'a pas eu grand mal à trouver de l'aide dans son ascension .
Lobbys en tout genre , agents d'influences , communicants rois , " intermédiaires " , barons locaux et même loges franc-maçonnes .... Dans ce réseautage tous azimuts , Brigitte Macron a joué un rôle central notamment vis-à-vis de la droite ..... En banquier d'affaires , Macron est capable d'investir des lieux et relais de pouvoir et d'assécher ainsi la concurrence , confie ainsi un initié . Que l'on pense à l'agence Havas pour Manuel Valls , aux réseaux de l'UDI et du Modem pour François Bayrou ou à ceux de Jean Yves le Drian pour François Hollande .....
Ce Don Juan à séduit les catholiques , les musulmans , les " Gracques " ( Think tank de gauche ) , le grand patronat ( Gattaz ) , décrypte un collecteur de fonds de la campagne électorale ......
En l'absence de parti derrière lui , Macron a fait appel à de vieux réseaux , pudiquement appelés " transversaux " qui se sont épanouis dans le " ni droite ni gauche " macronien . Grand commerce international , Françafrique , industriels de l'armement ( Dassault ) , services de renseignements officiels ou privés et entreprises travaillant pour l'état , BTP ( Bouygues ) , télécom et ...
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" Macron est là pour dix ans " , prédisait , entre fascination et crainte , un soutien de Sarkozy avant l'affaire Benalla et le conflit social des gilets jaunes . Malgré ses difficultés politiques , l'intéressé va tout faire pour , et ne permettra à personne de lui barrer la route . ( il n'avait pas prévu le virus ) .
La pratique du pouvoir de Macron se fonde sur le secret et le cloisonnement . Ce dernier lui permet de jouer avec les contraires , d'utiliser les réseaux qui se sont opposés dans le passé , de les manipuler . Il a aussi l'avantage de brouiller les pistes compliquer les tentatives de dévoilement et de décryptage .Et freine d'autant plus les enquêtes journalistiques . Au sein du système Macron les conseillers informels se sont multipliés , en dehors de tout contrôle . Le sport favori du président : flatter ses contacts en leur demandant conseil . Il n'est pas rare qu'à 1 h ou 2 du matin , il vous pose une question sur un sujet précis ; demande parfois des notes argumentées . Il lui arrive de le faire avec des patrons , des hauts fonctionnaires , des anciens camarades ou collègues , mais aussi quelques journalistes .Bien sûr , les gens enorgueillis , se plient de bonne grâce à ces sollicitations intempestives , sans , pour autant avoir le moindre retour .
A l'Elysée , le culte du secret s'est poursuivi . Macron a multiplié les conseillés " officieux " dans son équipe , comme le dénoncent les sénateurs . Dans les équipes présidentielles , huit " chargés de mission " n'apparaissent ainsi dans aucun organigramme officiel et leurs fonctions restent particulièrement floues , encore aujourd'hui .......
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Qand il était banquier chez Rothschild , Macron avait rencontré l'ancien gouverneur de la banque centrale d'Algérie Hadj Nacer . Ce dernier avait découvert le jeune premier lors d'un déjeuner avec un ami commun . Après le repas , l'économiste algérien , séduit comme tant d'autres , lançait cette remarque tranchante à une connaissance commune à propos du futur président français : " Il a le sourire du diable " . Derrière les sourires , la figure du gendre idéal , Macron cache une dureté souvent sous-estimée par ses adversaires .En mars 2017 , en pleine campagne électorale , constatant le double jeu de Manuel Valls à son égard , le futur président confie à un proche : " manifestement , il n'a pas compris . On va devoir passer aux balles réelles " . Le " gentil Emmanuel " , tel que le qualifiait parfois François Hollande , peut être capable d'offrir une boite de chocolats à l'un de ses conseillers informels , mais il est le plus souvent sans affects , cynique et calculateur ....." Macron séduit les gens , les utilise et puis les jette , remarque un de ses anciens collègues . Toute personne qui lui fait de l'ombre , il la flingue ." , " il est expert pour mettre quelqu'un sur la scène et lui balancer ensuite une balle dans la tète .
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Derrière sa posture hyperprésidentielle, Macron continue souvent à se comporter comme un banquier d'affaires. Avec son secrétaire général, il s'est attaché, dès son arrivée, à intervenir directement sur différents mécanos industriels. Énergie, privatisations, médias, armement, le président agit sur bien des dossiers sensibles à l'ombre des portes dorées de l’Élysée, et sans aucun contrôle. Jamais ces sujets ne sont réellement débattus dans l'espace public, ni dans les médias ni au Parlement devenu une simple chambre d'enregistrement. Ils sont pourtant cruciaux quant à l'avenir de la France. Ce jeune président qui promeut les va-et-vient entre public et privé, entre haute fonction publique et grandes multinationales, semble particulièrement ambivalent quant à la notion d'intérêt général. Derrière les belles paroles et les beaux discours, de nombreuses décisions sont prises uniquement en fonction des intérêts des lobbys, ou de considérations proprement politiciennes.
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La pratique du pouvoir d'Emmanuel Macron se fonde d'abord sur le secret et le cloisonnement.
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Vidéo de Marc Endeweld
Marc Endeweld publie un petit livre : « Guerres cachées, les dessous du conflit russo-ukrainien » (éditions du Seuil). Loin de la litanie des médias mainstreams, ce journaliste d'investigation analyse l'échiquier international, où les grandes puissances se rendent coup pour coup. Quels sont les ressorts secrets et les buts inavoués de ce conflit russo-ukrainien ? Est-ce vraiment une guerre pour le contrôle d’une partie du territoire ukrainien ou assiste-t-on à une bataille pour l’énergie nucléaire et le gaz ?
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