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EAN : 9782867466502
267 pages
Liana Lévi (07/02/2013)
3.8/5   103 notes
Résumé :
Un voyage de trente-huit mille kilomètres, qui commencera par la traversée des Etats-Unis en Harley Davidson. C'est cela que Franco Antonello souhaite pour le dix-huitième anniversaire de son fils, diagnostiqué autiste à l'âge de trois ans. Andrea est un ouragan imprévisible. Lorsqu'il marche, c'est sur la pointe des pieds. Les objets, il les aime rangés dans un ordre méticuleux. Quand il veut savoir qui il a en face de lui, il l'enlace afin de sentir ce que l'autre... >Voir plus
Que lire après N'aie pas peur si je t'enlaceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre fait partie de ceux qui m'ont bouleversée, c'est pourquoi je lui attribue cinq étoiles.
Un père italien emmène son fils de dix-huit ans, autiste, dans un long périple à travers les Etats-Unis, l'Amérique centrale et le Brésil.
Tous deux en sortirons transformés de part les belles rencontres qu'ils feront en chemin, surtout en Amérique latine.
Cette histoire bannit les préjugés que l'on peut avoir sur ces personnes étranges, "non terriennes". Ce père qui défend farouchement son fils, s'inquiète à juste titre de son avenir et doit se faire violence pour lui accorder une certaine liberté, est particulièrement émouvant. Leur route est parfois douloureuse, mais il s'agit aussi d'une sorte de thérapie par l'amour que ces deux êtres se portent, malgré toutes les différences.
Je vais consulter le site de leurs voyages, car ce récit est réel (peut-être un peu romancé, me suis-je cependant interrogée à quelques reprises).
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Ce roman retrace l'histoire vraie du long voyage aux Etats-Unis et en Amérique latine de Franco Antonello et son fils Andrea durant l'été 2010.

Andrea vient d'avoir dix huit ans, son autisme a été diagnostiqué quand il en avait trois.

Franco Antonello a raconté son aventure à Fulvio Ervas au cours d'un dialogue qui a duré plus d'un an.

Voici donc dans ce récit qui ressemble à un journal de bord, où à chaque étape Franco raconte son fils, ses réactions face au monde qu'il découvre, aux paysages magnifiques qu'ils traversent, aux gens qu'ils rencontrent.

Ce sont des chapitres courts mais intenses où l'amour de ce père transparaît à chaque instant.

Essayer de comprendre Andrea, ce monde dans lequel il vit et dont il est prisonnier.
C'est si difficile pour ce père, qui essaie par tous les moyens de faire réagir son fils de façon à le comprendre au maximum, et saisir toutes les subtilités et les incohérences de ses réactions.

Il sera bien souvent étonné de voir comme son fils s'adapte finalement assez bien à toutes les situations et se surprendra lui-même à se laisser aller à la vie.

Cette aventure les rapprochera encore plus, mais il n'empêche que ce papa se posera finalement cette question terrible que tous parents ayant un enfant dépendant se pose : " Que deviendra t-il quand nous, ses parents, ne seront plus là ?".

Très beau livre qui dégage des émotions intenses.
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Si ti abraccio non aver paura
Le très beau titre de ce récit fait référence au besoin irrépressible qu'a parfois Andrea d'étreindre certaines personnes qu'il rencontre, et pour l'école, ses parents ont fait des maillots sur lesquels on peut lire : « n'aie pas peur si je t'enlace ». Andrea est « traversé » par le monde, il « n'a pas de défense, il n'a aucune barrière, il absorbe tout comme une éponge et il suffit de le regarder pour comprendre qu'il a un rapport différent, bien à lui, avec la réalité ».
Franco, son père, est sans cesse en alerte, il s'interroge beaucoup sur les origines de l'autisme qui frappe son fils, un mal psychologique ou génétique ? « Une faute sans intention de la commettre ».
Les deux décident ensemble de partir faire un voyage depuis Miami jusqu'à Los Angeles à moto, « deux voyageurs intrépides » comme l'écrit lui-même Andrea par l'intermédiaire d'un ordinateur portable. Son père parle, dans le chapitre qui ouvre le récit, du « voyage » qui a commencé bien avant, au moment où Andrea a été diagnostiqué comme autiste, du bouleversement que cela a engendré dans leur vie.
Andrea « est barré, mais pas hors du monde : il arrive d'un ailleurs où prévalent d'autres codes, d'autres signes, d'autres beautés qu'il transfère parfois jusqu'ici, quand il le veut et quand il le peut », Franco est « un médiateur entre deux mondes » ; il leur voyage donne lieu à de belles rencontres, même si elles débutent souvent par de l'incompréhension. Après un périple de plus de 9000 km, ils s'envolent pour le Mexique, et voyagent en Amérique centrale jusqu'au Brésil. Ils quittent l'Amérique du Nord en ayant vécus de nombreux adieux, à chaque arrêt « d'une journée, le laps de temps nécessaire pour tisser un petit
cordon ombilical, ressentir des émotions, faire provision de souvenirs », avec parfois « seulement la sensation de s'être assis au bord d'un gouffre de mélancolie ».
Mais ce que l'on retient c'est l'amour inconditionnel d'un père pour son fils, et la beauté de leur relation, de leur complicité attentive de tous les instants, ce constat déchirant d'un père qui pense que son fils souffre et qu'il ne pourrait être véritablement heureux que s'il parvenais à « le libérer de cette prison qui l'enferme », il évoque aussi avec beaucoup d'émotion le sort qui attend les autistes après la disparition de leurs parents.
Fulvio Ervas écrit des romans noirs, c'est une entrevue avec Franco et Andrea qui lui donne l'envie de raconter leur histoire, il va les rencontrer pendant un an chaque semaine afin de concevoir le livre qui a connu un grand succès en Italie.
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A la base j'aime beaucoup les road movie alors là j'étais enchantée partir traverser les USA sur une Harley Davidson, je n'avais vraiment besoin de personne;-)

Sauf que loin d'être classique, les personnages réels de ce voyage ne le sont pas. Il y a le père Franco et le fils Andréa autiste.

Et là profondément le voyage est abordé différemment, de par la différence et le handicap du fils de 18 ans.

Quel beau projet un peu fou que celui-ci ! Quelle belle relation entre ce fils et ce père ! J'ai un profond respect pour tous ces parents qui gèrent avec beaucoup d'amour et de volonté leurs enfants différents.

La communication avec Andréa est difficile, mais ce voyage va apporter beaucoup de choses à Andréa et son père.
Andréa n'exprime que très peu ce qu'il peut ressentir et c'est son père qui se fait le relais de ses sensations.
Comment savoir ce qu'il ressent, a-t-il seulement conscience de sa différence ?

Les rencontres lors de ce périple apportent toutes des regards différents sur Andréa. des regards sans jugement.

Andréa est totalement dépendant de son père dans la vie comme dans ce voyage. Mais ce voyage à permis à Franco le père de vivre autrement sa relation dans un autre rapport à la vie en essayant de puiser les bons moments et la liberté du voyage.

J'ai aimé la façon tendre de nous parler de l'autisme à travers la relation filiale père-fils. le constat reste néanmoins amer car l'avenir peut bien sur effrayer dans la mesure ou Andréa ne sera jamais indépendant. Franco en a définitivement conscience... Mais il prends la vie comme elle arrive et ce périple constitue un fabuleux album de souvenirs !

Je salue aussi l'auteur qui a retranscrit fabuleusement cette aventure dans les sentiments du père et dans les étapes de ce voyage.

Et puis je ne me suis pas retenue d'aller voir les images de ce voyage de 38 000 kms pour découvrir les Andréa et Franco en vrai ! le blog ICI ! Quel plaisir de revoir les images comme je les avais imaginées.
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Un voyage improbable aux Etats-Unis qui a pourtant eu lieu et qui se poursuivra même en Amérique Latine. Plus de trente-huit mille kilomètres à sillonner les routes d'Amérique en Harley Davidson durant les vacances scolaires d'été avec Andrea son fils âgé de dix-sept ans. Inimaginable, déconseillé par certains médecins car Andrea est autiste. Coupé du monde réel, il a ses manies qui surprennent, dérangent. Enlacer et toucher les personnes au ventre, réduire en confettis des feuilles, ranger les objets selon son idée à lui. Andrea est imprévisible mais son père Franco Antonello a décidé qu'il avait le droit à ce voyage.

Ce livre à lui seul abat bien des frontières et des préjugés. Même si ce road-movie possède tous les ingrédients de l'aventure, Franco Antonello a préparé ce voyage, répéter à Andrea ce qu'il fallait faire en cas d'urgence ou ne pas faire comme s'éloigner de lui. Les Etats-Unis comme cadeau d'anniversaire d'un père à son fils et également une façon de conjurer un peu l'autisme.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.fr/2013/02/fulvio-ervas-naie-pas-peur-si-je-tenlace.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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critiques presse (2)
Culturebox
30 mai 2013
Ce récit parfois drôle et souvent très émouvant ne parle pas réellement de l'autisme, mais de la différence.[C'est] en aucun cas larmoyant. A travers cette série d'expériences humaines extraordinaires, parfois difficiles, ce témoignage est une véritable invitation au voyage, à prendre son temps, à suivre ses idées, et surtout, à s'ouvrir aux autres.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaPresse
13 mai 2013
On avale les pages comme Franco Antonello et son fils Andrea avalent les kilomètres.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Recommandé par Stéphanie de la librairie Charlemagne de La Seyne sur mer, N'aie pas peur si je t'enlace est une histoire vraie racontée par Fulvio Ervas, celle de Franco Antonello et de son fils autiste Andrea qui se lancent tous deux (pour les 18 ans d'Andrea) dans une longue (38000 kilomètres) traversée de l'Amérique durant 123 jours.
Un "voyage vers la liberté qui les amènera à se redécouvrir.Une leçon de vie" nous dit la libraire et un cri d'amour qui repousse les murailles de l'autisme (rajouterai-je après avoir feuilleté ce récit bouleversant).
A lire: N'aie pas peur si je t'enlace, qui m'a rappelé, de par son sujet, L' Exécradorable le récit autobiographique de Brigitte Sabatier (écrivaine et poète toulonnaise sur son fils autiste) bouleversant aussi qui montre bien la détresse empreinte de tendresse des parents face à leur enfant différent.
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Conne tous ceux qui vivent dans la facilité, les normaux, poursuit-elle imperturbable, ne supportent pas la diversité, ils ne comprennent pas vraiment ce que veut dire se tuer à vivre, courir vers le but toujours avec des semelles de plomb, bien sûr, les pauvres petits normaux, ils n'arrivent tout simplement pas à apprécier certains obstacles de la vie, il est vrai qu'ils ont des préoccupations de la plus haute importance, des traites à payer et, naturellement, une bonne douzaine de conflits à gérer, une ou deux bombes à balancer sur le Japon, quelques dizaines de massacres interreligieux à perpétrer... A-t-on jamais vu garçon autiste déclarer une guerre, arnaquer quelqu'un ou opprimer son prochain ? Vous imaginez une réunion d'actionnaires ou une session parlementaires dont les participants seraient tous autistes ? Rendez-vous compte de tous les problème qu'on pourrait éviter...
On ne sait même pas comment les appeler, les enfants comme le vôtre : inadaptés, différemment adaptés, handicapés... Quelle débauche d'euphémismes ! Moi je pense qu'il serait plus clair d'utiliser le mont dépendant. Dans la mesure où il dépendent forcément plus ou moins de quelqu'un. Je sais bien que les dépendants sont légion sur la planète. Mais ces dépendants-là ne cessent jamais de l'être, ils ne partent pas à la retraite, aucun syndicat ne le défend et aucune corporation ne les protège. Je ne dis pas que les dépendants devraient imposer leur loi. Je crois qu'il suffirait d'être un peu soulagé de leur fardeau,quelques jours fériés peut-être, une petite prime ?
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Andréa joue à se laisser soulever sans relâche. ce n'est pas seulement une question de résistance physique ni de répétition compulsive. Il est heureux. Un bonheur immédiat et viscéral, la joie du pingouin glissant sur la banquise, de la baleine bondissant hors de la mer, de l'albatros planant dans le ciel, insouciant de la gravité. Nous restons dans l'eau la matinée entière, puis nous allons chercher de quoi manger dans les nombreuses paillotes qui bordent la grève.
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Mais tout cela n'a rien à voir avec la malchance ...
Est malchanceux celui qui trébuche et rate l'autobus, ou se prend une branche sur le crâne en passant sous un arbre.
Quand il t'arrive des choses importantes, même si c'est douloureux, ça n'est pas de la malchance : c'est ta vie, tu dois faire avec, et aller de l'avant du mieux que tu peux.
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L’idée d’un grand voyage a commencé à me travailler, sans bruit. Sans que rien transparaisse. Comme un virus. Je ne ressentais pas le besoin d’un programme précis. Pour Andrea, tous les jours, chaque heure est un imprévu : ce sera le cas pour moi aussi, et advienne que pourra.
Un matin je suis parti à la rencontre d’Andrea sur le chemin de l’école. Je l’ai vu arriver, de son pas rapide, et je lui ai demandé s’il aimerait passer des vacances spéciales. Il s’est laissé distraire par du linge étendu dans la cour d’une maison. Il est parti en courant et s’est mis à tirer sur les draps, à déplacer les pinces et à redresser les chaussettes.
– On part très loin d’ici ? lui ai-je demandé.
Il m’a regardé à la dérobée, avec un sourire.
– Andrea, on va en Amérique ?
– Amérique belle.
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