AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782080608192
217 pages
Flammarion (08/01/1992)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Nous n’avons pas encore dans notre base la description de l’éditeur (quatrième de couverture)
Ajouter la description de l’éditeur

Vous pouvez également contribuer à la description collective rédigée par les membres de Babelio.
Contribuer à la description collective
Que lire après Appelez-moi ThérèseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Entreprendre la lecture de cet ouvrage avant d'avoir, au préalable, lu Thérèse Desqueyroux de François Mauriac, ce serait vous priver d'une grande partie de la compréhension de ce roman.
Robert Escarpit rend hommage au classique bien connu en faisant quasiment un fac-similé dans une période plus moderne.
Entendons-nous bien. Robert Escarpit fait "à la manière de" sans avoir l'ambition de réaliser un roman comparable à celui de François Mauriac ni de la même valeur.
Le sien est toutefois une belle réussite dans cet exercice périlleux. Il était à craindre que le souvenir du roman de Mauriac en affadisse la lecture. Il n'en fut rien. Une nouvelle fois j'ai parcouru le Bazadais avec délice, faisant parfois une halte à l'ombre des grands pins maritimes pour respirer l'odeur de térébenthine en rêvant.
Commenter  J’apprécie          120

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Mes grands-parents Escoube habitaient Bordeaux dans une autre grande maison sombre du quartier des Chartrons. Ils habitaient les Chartrons, mais ils n'étaient pas des Chartrons. Ils n'avaient jamais été vraiment admis par la vieille aristocratie danoise, allemande, anglaise dont le déclin accompagnait le leur, mais sans compromissions ni mélanges. Les Chartronais véritables étaient protestants. Les Escoubes étaient d'autant plus catholiques.
Ma mère a toujours été d'une piété ostentatoire.
- N'en remets pas trop, Emilie, lui disait oncle Armand. N'oublie pas que les terres des Escoubes sont des biens du clergé acquis à bas pris sous la Révolution.
Elle le traitait de franc-maçon, de communiste. C'était une sorte de jeu entre frère et sœur, mais il venait un moment où Emilie crachait son venin. Oncle Armand haussait les épaules et s'en allait en mâchonnant son cigare parler de chasse avec mon père.
Commenter  J’apprécie          152
Appelez-moi Thérèse. C'est le nom que je me donne dans la forêt, quand j'écrase sous mes pas le bois mort et la fougère vive au long des ruisseaux insoupçonnés, parmi la brande et la callune.
Appelez-moi Thérèse, car Thérèse me hante depuis que j'ai découvert son visage. Je connaissais son nom et son histoire, mais je ne savais pas qui elle était. J'aurais dû. Oncle Armand disait de moi que j'avais une bonne culture générale. Sur les rayons de ma chambre, à Mazères, il y avait tous les livres qu'il fallait avoir lus et quelques-uns de Mauriac en particulier.
(incipit)
Commenter  J’apprécie          60
Excuse-moi de ne t'avoir laissé que de l'argent et des terres. Je ne sais même pas si tu en voudras. J'aurais voulu te laisser de l'amour, mais quand on est, comme moi, dans l'enseignement depuis bientôt quarante ans, on ne se fait aucune illusion sur la dévaluation des sentiments qu'on peut offrir aux jeunes.
Commenter  J’apprécie          110
Le notaire bâille intérieurement et songe à son bateau qui l'attend à Piraillan. Si cette visiteuse s'éternise, elle va lui faire manquer la marée. Tout en hochant la tête d'un air attentif, il fait des calculs : vingt minutes pour atteindre la barrière Judaïque, peut-être un quart d'heure si les feux rouges sont bons, quarante minutes au maximum jusqu'à Arès, et ensuite cela dépendra de l'encombrement sur la route du cap Ferret. Il y a de plus en plus de gens qui partent le vendredi après-midi.
Commenter  J’apprécie          60
Le reste du temps, on vivait modestement à Mazères, presque chichement. Les repas de tous les jours étaient frugaux. Quand on recevait, un beau poulet devait "faire" au moins pour six personnes et laisser assez d'abattis pour une sauce en famille le lendemain. Mais on mangeait dans de la vieille faïence bordelaise de David Johnston, dont chaque pièce était un trésor.
Commenter  J’apprécie          70

Video de Robert Escarpit (2) Voir plusAjouter une vidéo

Robert Escarpit
Jacques CHANCEL s'entretient avec Robert ESCARPIT, journaliste et universitaire : Sa fonction de président de l'université Bordeaux III. Son livre "Vivre la Gauche". Son enracinement provincial. Son tempérament d'homme de Gauche. Propos désabusés sur les appareils des partis politiques. Son anti-cléricalisme. Sa polémique avec des critiques littéraires. Critique de "l'Etat gendarme".
autres livres classés : aquitaineVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (3) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3680 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}