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EAN : 9782080663184
116 pages
Flammarion (08/01/1992)
3.5/5   2 notes
Résumé :
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
C'est vrai, tous ceux que nous aimons
sont morts ou vont
mourir, et rien n'arrachera
à la terre qui les retient
leur forme vaine.

Telle
est la loi, et juste aussi
peut-être,
si l'on en croit les dieux
et les sages qui ont écrit. Tous ceux
qui nous aimaient, même
avant nous, même demain, sont morts
déjà
et leurs gestes d'amour nous abandonnent.

Tous
ne le savaient pas, car l'homme
est immortel
avant d'apprendre avec les siens
que le temps s'accumule
dans un corps
et casse un jour comme une branche
vieille. Tous
le savent pourtant, s'ils écoutent
un peu mieux
le bruit du vide dans leurs veines. Et
que font-ils, que
faisons-nous,
nous qui marchons sans même regarder
le ciel
et les astres qui font semblant d'être immobiles ?

Mira, mira mejor,
Por si acaso.

Por si el barco no se fue
Hacia otros rumbos, otros
Puertos
Sin grúas ni poleas.

Aquí resiste
El mar, el sol, todas las cosas
Sólidas, sencillas.

Quien habla
Encuentra aquí respuesta
Y reverencia.

Quien habla aquí
Sabe luchar contra la sombra
Y los sueños de un barco que no está.

Mira, mira mejor,
El mediodía sigue, fijo
En su esfera.

Y tú, sin tu mirar,
Mirando lejos.
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Celui qui pleure
ne sait rien. Celui qui pleure sait déjà
que tout se précipite. Il est
novembre, à Vienne, un soir d'hiver,
il est tard
pour rester seul, pour attendre l'homme
vêtu de gris, le messager
qui va surgir bientôt, demandant, réclamant
qu'on célèbre la mort, qu'on fasse
vite.
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Reposez, mes amours, vous êtes
seuls,
vous n’avez plus de paroles vaines
qui vous interrompent.

Reposez-vous. La mer
est calme, ce matin, Je n’avais pas
dormi, j’avais
mal
de vous savoir si loin, mais
je suis revenu,
j’ai marché sur vos plages, dans le silence.

Vous n'avez pas besoin
que je sois là. J'avais peur
et je vous rejoins.
J'ai mal toujours, mais de vous savoir avec moi,
si près,
je recommence.
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Et je m'arrête, maintenant.

Qu'on me comprenne, qu'on m'accorde
que je n'ai pas su
dire ici, avec des mots
que j'ai perdus,
des mots, sans doute, que je n'ai pas connus,
la mort violente.

Chaque mort
est terrible, mais celle-là
tombe sur nous comme un soleil qui
sombrerait
et qui ferait que nous soyons
sans une image, sans un geste, même
absurde,
pour y répondre.
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Ce n'est rien
que la mort violente. Celle
qui vient
dans la stupeur et le tremblement
et le cœur qui se
paralyse
et les soubresauts dans les yeux
et le temps qui recule
et qui s'effondre.

N'ai-je donc que cette heure
pour souffrir ?
[..]

Suis-je un homme ? Suis-je celui
qui s'accoutume
et qui consent ? Suis-je toujours
celui qui pleure ?
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« […] « La poésie est parole dans le temps », Machado (1875-1939) n'a pas cessé de l'affirmer. Encore fallait-il que le temps ne se résumât pas à la pression immobile du passé sur la circonstance, ni la parole au simple ressassement de l'irrémédiable. Certes Machado […] a éprouvé une manière d'attirance étrange devant la négativité et la noirceur du destin de l'Espagne. Il ne s'y est point abandonné. Ou plutôt, avec une véhémence souvent proche du désespoir, une tendresse mêlée de répulsion et de haine, il a tenté, longuement, d'en sonder les abîmes. […] La poésie - Machado, seul de sa génération, s'en persuade - n'a plus pour tâche de répertorier pieusement les ruines ; elle se doit d'inventer le futur, cette dimension héroïque de la durée que les Espagnols ont désappris dans leur coeur, dans leur chair, dans leur langue depuis les siècles révolus de la Reconquête. […] […] Nostalgique de l'Inaltérable, à la poursuite du mouvant… Par son inachèvement même, dans son échec à s'identifier à l'Autre, la poésie d'Antonio Machado atteste, et plus fortement que certaines oeuvres mieux accomplies, la permanence et la précarité d'un chemin. Hantée par le néant, elle se refuse au constat de l'accord impossible. Prisonnière du doute et de la dispersion, elle prononce les mots d'une reconnaissance. Elle déclare la tâche indéfinie de l'homme, la même soif à partager. » (Claude Esteban.)
« […] “À combien estimez-vous ce que vous offrez en échange de notre sympathie et de nos éloges ? » Je répondrai brièvement. En valeur absolue, mon oeuvre doit en avoir bien peu, en admettant qu'elle en ait ; mais je crois - et c'est en cela que consiste sa valeur relative - avoir contribué avec elle, et en même temps que d'autres poètes de ma génération, à l'émondage de branches superflues dans l'arbre de la lyrique espagnole, et avoir travaillé avec un amour sincère pour de futurs et plus robustes printemps. » (Antonio Machado, Pour « Pages choisies », Baeza, 20 avril 1917.)
« Mystérieux, silencieux, sans cesse il allait et venait. Son regard était si profond qu'on le pouvait à peine voir. Quand il parlait, il avait un accent timide et hautain. Et l'on voyait presque toujours brûler le feu de ses pensées. Il était lumineux, profond, car il était de bonne foi. Il aurait pu être berger de mille lions et d'agneaux à la fois. Il eût gouverné les tempêtes ou porté un rayon de miel. Il chantait en des vers profonds, dont il possédait le secret, les merveilles de la vie ou de l'amour ou du plaisir. Monté sur un Pégase étrange il partit un jour en quête d'impossible. Je prie mes dieux pour Antonio, qu'ils le gardent toujours. Amen. » (Rubén Darío, Oraison pour Antonio Machado)
0:00 - Titre 0:06 - Solitudes, VI 3:52 - du chemin, XXII 4:38 - Chanson, XLI 5:39 - Humour, fantaisies, notes, LIX 7:06 - Galeries, LXXVIII 7:54 - Varia, XCV, Couplets mondains 9:38 - Champs de Castille, CXXXVI, Proverbes et chansons, XXIX 10:14 - Champs de Castille, idem, XLIII 10:29 - Prologues. Art poétique. Pour « Champs de Castille » 12:17 - Générique
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