Ce livre aurait pu s'appeler conte de la folie ordinaire? le titre était déjà pris...alors?
L'homme qui murmurait à l'oreille des feuilles? Trop facile?
Roman.....étude psy-quelque chose.....compte rendu d'un homme qui essaie de nous faire comprendre sa folie...réflexion à propos d'une oeuvre d'art et des surprenantes révélations qu'elle pourrait entrainer......lecture, bien loin du roman noir!
Ce n'est que le témoignage d'un homme seul, non confronté à la réalité que nous ne pouvons qu'imaginer. Nous serons impuissants face aux bruits des forêts imaginaires qui peuplent l'univers de Glahn, et nous l'accompagnerons tout au bout de son chemin.
Sensualité, sexualité, perversité, obsession?
Où est la vérité? Ce qui nous est raconté?
Où est l'amour? Charnel ou intellectuel?
Dans tous les cas, pour contredire la quatrième de couverture, "je ne glisserais pas ce livre dans le cartable d'une jeune fille en fleurs pour la prévenir de ce qu'est l'amour" car je ne crois pas que ce livre soit une démonstration ou une explication de l'Amour. Peut être juste un fantasme ou un délire !
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.Thomas Glahn ex militaire , tireur d'élite , est dans la débine . Mack , un camarade de régiment , lui vient en aide , le présente à Edvarda , sa fille et à sa femme Eva. Il y a un côté de « Bel-ami » dans ce début . Mais si Glahn est effectivement un séducteur , il est loin d'être aussi cynique de Duroy et ,lui , il tombe amoureux de ses conquêtes. Et il y a chez Edvarda un côté allumeuse à la Lolita . Et l'ami Mack n'est pas clair du tout dans le genre beauf . Tout cela va mal finir. Un roman norvégien un peu trop alambiqué dans la psychologie à mon goût , où la nature est aussi très présente .
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Le premier de cet écrivain que j'ai lu, et absolument renversant au niveau des impressions générées par cette lecture....
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D'une rare beauté..........
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Je marchais au hasard des rues, sous le soleil, sans autres vêtements que ceux que j’avais sur moi et sans autres biens que ceux que contenait mon sac : sans doute rien de très impressionnant, tout juste le strict nécessaire, mais bien suffisant pour moi. Je me sentais libre. J’aimais dériver au milieu du flot de visages qui s’écoulait le long des trottoirs. J’étais seul parmi tous, mais tendu et attentif. Satisfait. Comme un chasseur à l’affût.
Je fais tout ce qu'il me dit de faire. J'extirpe tout, ne dissimule rien. Mais iln'est jamais content. Il veut m'amener toujours plus loin. Le docteur. Le psychiatre. Le fossoyeur des âmes qui, à l'aide de son index et de son savant vocabulaire, essaie de dessiner une carte dans le sable, essaie d'expliquer la fuite du vent et des nuages dans le ciel.
C’est ainsi. Mais pourquoi mes yeux s’embuent-ils de larmes
lorsque je lis ces lignes? Comment peut-on arriver à sentir la même
chose qu’un homme qui affirme continuer d’« aimer » une branche
pourrie? Faut-il y voir l’effet d’une langue démodée? « …La pauvre
écorce », « …un sentiment de pitié me traverse le cœur », etc. Avec
des phrases comme celles-là, le cœur sort de son rôle habituel de
pacemaker, me dis-je avec un petit sourire ironique. « Je la regarde
une dernière fois,les yeux humides… »
J’ai un livre sur ma table de nuit, un vieux roman d’amour
dépenaillé aux pages tout écornées. Elle me l’a envoyé avec une
lettre : « Glahn, j’ai appris que tu étais malade. » Aussi vain
qu’inattendu.Pourquoi se ferait-elle à présent du souci pour moi?
J’y pensai quelques jours durant, lus et relus la lettre jusqu’à en
piquer une rage : c’était bien elle, ça, aller s’exclamer: « Glahn, j’ai
appris que tu étais malade… »
À regarder les mots, à déchiffrer
son écriture infantile, j’ai l’impression d’entendre sa voix, de la
retrouver telle qu’elle est, folâtre, inconstante, impulsive, d’une
totale inconséquence. Et puis je ne me sens absolument pas
malade, je me porte fort bien! Quelle mouche l’avait donc piquée
de m’importuner une nouvelle fois?