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EAN : 9782375020746
187 pages
Editions Paulsen (19/03/2020)
4.18/5   20 notes
Résumé :
Rodrigo Díaz de Vivar, plus connu sous le nom du Cid, n’est pas que le héros d’une pièce de théâtre. Ce fut un chevalier. Un vrai. Banni par le roi Alphonse VI, il a traversé l’Espagne au XIe siècle. Il a gagné des batailles. Contre les Musulmans, et avec eux. Un mercenaire avant l’heure. Un combattant légendaire.
Si le Cid voyageait à cheval, c’est sur son VTT – baptisé Tornado – que Marc Fernandez suit sa route de Burgos, ville natale du chevalier, jusqu’à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« Rodrigue, as-tu du coeur ? »
Ah ah ! Est-ce que cela vous rappelle un petit quelque chose ? J'espère bien !

Corneille l'a glorifié au 17e siècle.
L'Espagne le magnifie depuis le 11e siècle, en particulier depuis « El cantar de Mio Cid », la plus vieille chanson de geste espagnole relatant ses exploits.
Marc Fernandez lui a rendu hommage en 2019 en parcourant la route « El camino del Cid » à vélo, en 12 jours.

Et nous voilà plongés dans l'Espagne médiévale, avec ses « taifas », petits royaumes musulmans créés après le morcellement de « Al-Andalus ». le nord de l'Espagne comprend lui aussi ses petits royaumes, chrétiens cette fois.
Rodrigo Diaz de Vivar, appelé le Cid (Sid ou Sidi signifie « seigneur » en arabe), est un chevalier plein de fougue et de courage, qui vole très souvent au secours du roi de Castille ; mais lorsque celui-ci le bannit en raison d'une sombre histoire d'ingérence, il est contraint de quitter sa Chimène et leurs deux filles afin d'éviter les foudres de ce roi ingrat. A coups de batailles, d'alliances, de tolérance aussi, Rodrigue, « el Cid campeador », le seigneur toujours victorieux, arrivera à Valence la musulmane dont il deviendra le prince, le chef incontesté.

Si vous êtes allergiques aux récits de batailles, rassurez-vous, il ne s'agit pas du tout de cela ici.
Ou alors, ce sont plutôt des batailles contre les cols, contre le vent, contre la douleur dans les mollets et dans les mains, car Marc Fernandez nous raconte avec autodérision et plein d'anecdotes son odyssée à vélo, de Burgos à Valence, dans les pas du Cid, en compagnie d'un autre journaliste.
961,21 kilomètres en douze jours de souffrance et d'exaltation.
Fernandez est un journaliste et écrivain français d'origine espagnole, et il profite de la tâche assignée par ses deux éditrices – accomplir la route du Cid à vélo et en relater l'expérience – pour retrouver avec émotion Valence et sa région où il a passé et passe encore ses plus beaux moments.

Paysages à couper le souffle, ceux de « L'Espagne vide, une Espagne qu'on ne montre jamais » et qui ressemblent à ceux d'un western, réminiscences d'une époque représentée dans notre imaginaire collectif par chevaliers, rois, musulmans, chrétiens, châteaux-forts, et monastères…
J'ai lu avec grand intérêt ces aventures à cheval et à deux roues, anciennes et modernes, d'un Cid mythique et d'un journaliste attachant.
Merci aux éditions Paulsen et à Babelio dans son opération Masse Critique pour m'avoir offert ce mélange de tradition et de modernité.


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Ce que j'ai ressenti:

En avant, Tornado!

En ce moment, on ne va pas se mentir, toute aventure est bonne à prendre! Même virtuelle, même imaginaire, l'aventure a toujours ce pouvoir attractif. Une virée en vélo à travers l'Espagne sur les traces du Cid, je vous l'avoue ça me tente bien, là tout de suite! Mais bon, je dois me contenter, pour le moment, de pédaler sur mon vélo d'appartement et suivre la folle expédition de Marc Fernandez en lecture! Et quelle virée! On sent qu'il a adoré ce défi, même si ça ne c'est pas fait sans douleurs…900 kilomètres et un timing plutôt serré, c'est un parcours osé que l'auteur s'impose pour revivre un peu de la vie de ce grand héros qu'est le Cid. Entre carnet de voyage personnel et revisite des oeuvres littéraires autour de ce grand chevalier, on explore avec Marc Fernandez, la beauté des terres espagnoles, en 14 étapes. C'était intéressant, surtout que j'ignorais presque tout de ce combattant légendaire, donc cette virée à vélo, m'a apporté un espace d'évasion et encore plus de curiosité par rapport à ce héros qui en a inspiré plus d'un!

"Nous repartons nous aussi et roulons quelques kilomètres dans un paysage qui nous renvoie mille ans en arrière."

Démarches aventurières.

Depuis quelques mois, j'ai plaisir à découvrir les parutions de la maison d'éditions Paulsen. Elles me permettent de voyager en lecture, en Corée ou en Amérique du Nord, et maintenant en Espagne avec celui-ci. À travers leurs écrits, les auteurs nous entraînent dans des défis complètement fous, et j'adore les suivre! Ce qui rend leurs voyages encore plus beaux, c'est leurs ouvertures d'esprits et leurs bienveillances. En ces temps compliqués, ces lectures sont de belles fenêtres ouvertes sur le monde et ses richesses, une manière différente de vivre par les Hommes, pour un temps…Je compte bien ne pas m'arrêter en si bon chemin, et j'ai hâte de pouvoir lire d'autres aventures Paulsen.

"Une sensation de bien-être, que j'ai rarement ressenti, m'envahit. Ce voyage en vélo me procure un sentiment de liberté. Si le Cid chevauchait vers son rêve, nous faisons de même. Presque mille ans nous séparent, mais comment ne pas se sentir bien devant le spectacle que nous offre ce parc naturel de toute beauté?"

En bref, il me reste de cette aventure, la poésie de Emmanuel de Saint-Albin, une envie de rencontre avec le Cid, quelques courbatures et des images de paysages que je ne verrai sans doute pas dans l'immédiat…Il me reste une bouffée d'air frais avec le Nouveau Western. Et puis, cette soif d'aventures et de liberté…Merci Marc Fernandez d'avoir fait la route pour nous…


Ma note Plaisir de Lecture 8/10

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Ce petit récit de voyage sur les routes du Cid de Burgos à Valence est un magnifique dépaysement, doublé d'un voyage au XI éme siècle dans la péninsule ibérique.

Marc Fernandez a choisi de suivre les pérégrinations de Rodigo Diaz de Vivar, chevalier castillan, meilleur guerrier de son roi, Alphonse VI de Leon, mais banni en 1081 par celui-ci suite à l'attaque non autorisée d'un territoire maure. Voilà Rodrigue, qui deviendra des siècles plus tard le héros de la pièce de Corneille, errant avec sa petite armée, qu'il va mettre au service des camps opposés jusqu'à devenir le seigneur de Valence.
Fernandez, journaliste qui se dit non-sportif, chemine à VTT avec un des collègues espagnol sur 960 kilomètres en douze jours. Pour mesurer l'exploit sportif, imaginez les paysages de cette partie centrale de l'Espagne, assez désertique, avec du relief, du soleil, et quelques kilos d'affaires dans les sacoches. On sue avec Fernandez lors de ses efforts dans les cols (11 000 mètres de dénivelé positif cumulé quand même…). On découvre des parcs nationaux et des canyons, des villages aujourd'hui bien peu peuplés, des restes de châteaux forts et d'abbayes... le trajet fait revivre l'épopée du Cid Campeador, ce guerrier habile, malin, prêtant son épée à ceux qui savaient le récompenser, seigneurs catholiques ou roi de la taïfa musulmane de Sarragosse. Il voit petit à petit ses troupes grossir, jusqu'à pouvoir se tailler son propre territoire autour de Valence.
Fernandez fait aussi revivre El Cantar de Mio Cid, cette chanson de geste du XII éme siècle, en pointant ce qui reste aujourd'hui de cette époque dans ces paysages désertiques.

En cette période de nouveau confinement, ce livre renvoie des images de ces paysages arides de Castille ou d'Aragon, où les éoliennes ont remplacé les moulins. Marc Fernandez emmène le lecteur sur le porte-bagage de son fier VTT entre le onzième siècle et les efforts sportifs. Merci à lui pour ce voyage par procuration.
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L'an dernier j'avais suivi sur les réseaux le périple de 900 kms à vélo à travers l'Espagne médiévale, désertiquement vide et cependant magnifique. J'avais hâte de savoir ce qu'il pourrait ressortir de cette aventure cycliste et comment l'auteur allait mêler cette aventure et l'histoire mythique et cependant véridique de Rodrigue.
Car il a existé l'homme du "Cantar de mio Cid", du Camino del Cid, cet Ego Roderico que j'ai croisé lors de mes nombreux périples dans cette Espagne que je parcours dans tous les sens depuis longtemps.
A force de savoir comme nous l'avait répété Corneille que Rodrigue avait du coeur, mais aussi des sentiments pour chimène, j'avais oublié que la légende avait été un homme, un vrai.
Rodrigo Diaz, ou Rodrigue, est né dans le village de Vivar del Cid aux alentour de 1048. Un enfant qui apprend tout des règles de chevalerie, au coeur noble et valeureux.
Sa légende se forge au grès de ses victoires à la tête de son armée.
Mais en 1081, à la suite d'un différent, le roi de Castille Alphonse VI va le banir de son royaume. Rodrigue met à l'abri sa femme et ses filles et part sur les routes. Il traverse l'Espagne jusqu'à Valence, où il devient le prince de Valence. Rodrigue meurt en 1099, un 10 juillet.
Ce que j'ai aimé ?
Marc Fernandez fait vivre le récit historique pour nous faire découvrir ce lucky Lucke méconnu mais tout simplement passionnant. Récit très adroitement mêlé à ses propres aventures sur Tornado, le cheval de Zorro, ah, non le vélo sur lequel l'auteur a parcouru ce périple à travers les terres ocres et rouges d'Espagne. J'ai aimé le suivre, et Rodrigue avec lui, de Burgos à Daroca, d'Albarracin à Valence, et jusqu'au village où lui-même passait ses vacances en famille enfants puis adolescent.
C'est là que se termine ce périple de 12 jours, 900 kilomètres et ses rencontres. Un récit passionnant.
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En moins de 200 pages, Marc Fernandez réussit le pari de faire revivre, sous ses coups de pédales courageuses, l'épopée du Cid à travers ce que l'on nomme aujourd'hui la diagonale du vide espagnole. Loin du récit romanesque de Corneille, Marc Fernandez nous fait découvrir un Cid beaucoup plus réel au travers d'une dizaine d'étapes qui le mènent lui, son vélo et son compagnon de route de Burgos à Valence.
On prend plaisir à souffrir avec Marc, à traverser cette Espagne désertique, à franchir des cols et à serrer les freins dans les descentes. Mais au-delà de l'aventure personnelle, Marc Fernandez nous conte les aventures de celui qui aura été banni par Alphonse VI et qui décide de partir vers l'Est.
A chaque étape, Marc Fernandez lie anecdotes de voyage et récit historique. Chacune des étapes devient ainsi un prétexte pour plonger le lecteur dans la véritable histoire d'El Campeador, un des chevaliers chrétiens les plus talentueux dans l'art de la guerre mais aussi dans celui de la négociation.

Le livre se termine à Valence, là ou le Cid aura réussi son pari : conquérir la ville et s'en déclarer Roi.

Marc poursuit son parcours sur quelques kilomètres pour atteindre Silla, ville située dans les faubourgs de Valence et où il a passé ses vacances dans sa famille.

A travers le récit, on sent que Marc Fernandez est admiratif de l'homme que fut Rodrigue. Mais ce n'est pas le chevalier sanguinaire qui retient notre attention dans ce livre : c'est le négociateur, l'homme libre, d'une modernité incroyable, qui n'a vécu que pour défendre ses idéaux, capable de conquérir une ville musulmane et d'y laisser les habitants exercer leur culte librement. C'est cette soif de liberté que Marc Fernandez met en avant dans son récit, liberté dont ont été privés ses grands-parents et ses parents qui ont dû s'exiler en France pour échapper au franquisme.
Marc assume ses origines, les revendique, pour le plus grand plaisir du lecteur qui découvre une Espagne de la résistance loin des poncifs touristiques.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Sad Hill. Sergio Leone y a tourné la scène finale du film Le bon, la brute et le truand. C'est aussi là-bas qu'a été prononcé une des phrases les plus mythiques de l'histoire du cinéma : "Tu vois, le monde se divise en deux catégories. ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi tu creuses".
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(la forteresse de Gormaz) Devant la porte de cette forteresse bâtie en 965 par le général Ghalib - chef de l'armée du califat d'Al-Andalus et l'un des guerriers maures les plus réputés de l'époque -, j'ai le souffle coupé. Quelle beauté ! Quelle vue ! Des plaines colorées s'étendent à perte de vue, comme un immense patchwork formé par les différentes cultures : du vert, du jaune, du marron. Du blé, du colza, des terres en jachère.
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Une sensation de bien-être, que j'ai rarement ressenti, m'envahit. Ce voyage en vélo me procure un sentiment de liberté. Si le Cid chevauchait vers son rêve, nous faisons de même. Presque mille ans nous séparent, mais comment ne pas se sentir bien devant le spectacle que nous offre ce parc naturel de toute beauté?
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J'ai toujours pensé que le Cid était un mercenaire mais ce concept n’existait pas en tant que tel au XIème siècle. C’est un terme d’aujourd’hui. Le Cid a mis son épée au service du roi Alphonse VI, mais également de plusieurs seigneurs musulmans, puis il s’est battu pour son compte. Rodrigue avait ses torts et n’avait rien d’un blanc chevalier. Une chose est sure cependant, s’il était aussi impitoyable que courageux sur le champ de bataille, il a également fait preuve de grande tolérance, notamment en laissant les musulmans vaincus continuer à pratiquer leur religion dans les villes dont il s’emparait.
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J’ai toujours pensé que le Cid était un mercenaire mais ce concept n’existait pas en tant que tel au XIème siècle. C’est un terme d’aujourd’hui. Le Cid a mis son épée au service du roi Alphonse VI, mais également de plusieurs seigneurs musulmans, puis il s’est battu pour son compte. Rodrigue avait ses torts et n’avait rien d’un blanc chevalier. Une chose est sure cependant, s’il était aussi impitoyable que courageux sur le champ de bataille, il a également fait preuve de grande tolérance, notamment en laissant les musulmans vaincus continuer à pratiquer leur religion dans les villes dont il s’emparait.
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