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Michel Delon (Préfacier, etc.)
EAN : 9782909031217
128 pages
Zulma (17/09/2001)
3.89/5   23 notes
Résumé :

« Ce n'est point par vanité, encore moins par modestie, que j'expose au grand jour les rôles divers que j'ai joués pendant ma jeunesse. » Ainsi commence le récit de la belle Margot, simple ravaudeuse devenue courtisane. Avec beaucoup de verve, d'humour, et dans l'insurpassable français du XVIIIe siècle, elle nous conte cette vie de femme galante pleine de rebondissements et de rencontres. Ses clients ? Des magistrat... >Voir plus
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J'ai découvert Louis-Charles Fougeret de Monbron à travers sa traduction du "Fanny Hill, la fille de joie" de l'anglais john Cleland. J'avais été enthousiasmée par ses qualités d'écriture qui, si elles devaient sans doute beaucoup au texte original, étaient sublimées par l'auteur français.

Avec "Margot la ravaudeuse" j'ai retrouvé avec plaisir ce style élégant, cette belle langue dans un court récit dont le sujet est assez proche de celui de "Fanny Hill".
Malgré une similitude dans le sujet, le traitement est cependant différent. Là où Cleland plaçait le plaisir au centre de son récit, ode pétillante à la jouissance des sens, Fougeret de Monbron a un propos bien différent. Margot semble presque dégoûtée par son activité et ne continue que par appât du gain. Il s'agit pour elle, non pas de rencontrer l'amour ni d'éprouver du plaisir, mais de s'assurer un train de vie luxueux et d'espérer une ascension sociale. On est ici assez loin du roman libertin épicurien, notamment du fait de la misanthropie assumée de l'auteur.

Derrière le récit licencieux divertissant, on trouve une charge acerbe contre l'hypocrisie de la haute société. Au cours du récit, on croise des prêtres défroqués, des notables d'une bêtise crasse prêts à se ruiner pour les faveurs d'une belle femme, des puissants peu concernés par le sort du peuple.

Margot, femme vénale et cynique, et ses entreteneurs, qui ne se servent de leur pouvoir que pour assouvir leurs désirs, nous offrent une galerie de personnages bien peu aimables.

Pour autant, malgré cette vision pessimiste de l'humain, Fougeret de Monbron use de belles tournures de phrases, n'hésite pas à manier l'humour pour tisser un récit étrangement plein de fraîcheur.

En digne représentant des auteurs libertins des Lumières, Fougeret de Monbron ose même une pointe de blasphème. On imagine fort bien l'émoi scandalisé qu'a dû susciter le passage où Margot utilise un cierge pour assouvir son désir.

On n'est guère étonné que cette peinture peu reluisante des moeurs des puissants ait valu à son auteur moult ennuis, allant même jusqu'à l'emprisonnement.

Plus je découvre les auteurs libertins du 18ème siècle, plus je me dis que cette littérature licencieuse, outre son aspect délicieusement divertissant, est indispensable au point de vue des idées tant elle porte en elle les germes de la révolution.

Challenge Petits plaisirs 35
Challenge Variété 30 (catégorie : "un livre interdit")
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Née dans une famille des bas-fonds parisiens, « Margot la ravaudeuse » répare, chaussures et vêtements dans un tonneau, sorte de modeste échoppe, sur la voie publique avant d'être repérée par une maquerelle et de devenir prostituée.

Bien loin de souffrir de cette situation, Margot, titillée dès sa quatorzième année par des « désirs libidineux » s'adapte rapidement et fait en sorte de satisfaire ses nombreux clients.

Cela donne lieu à une galerie de portraits tous plus ridicules et croustillants les uns que les autres : ces scènes humoristiques recèlent tout de même leur part de vérité et de pessimisme, en révélant l'horreur d'un tel métier.

Aussi répugnante soit-elle, cette profession n'en est pas moins une occupation lucrative, et cela suffit à Margot pour la poursuivre jusqu'au dégoût et à une rente suffisamment confortable pour ses « vieux » jours.

« Margot la ravaudeuse » est un roman libertin, à la fois drôle et grave.
J'ai souvent souri des descriptions que Margot fait de ses clients et des « filles du monde » qui partagent sa vie.

Une lecture agréable mais que je crains d'oublier très vite, tant l'histoire est banale et sans surprise.



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De la ravaudeuse à une fille du monde, Margot la narratrice nous fait le témoignage des péripéties de sa vie de prostituée ou la fille de monde comme on disait. C'est un récit haché, incisé et cru à la fois, d'une sensualité mécanique, Margot est une bonne truqueuse des sentiments, d'un partenaire à un autre, d'une expérience sexuelle à une autre, elle semble se livrer d'une catastrophe à une autre, étant une femme des solutions, elle s'en échappe à chaque fois grâce à son beau corps. Malgré qu'elle s'est fait une petite fortune, elle en veut toujours, non seulement pour de l'argent mais aussi pour des plaisirs aussi variés...puis viendra la maladie...
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Margot la ravaudeuse /Louis Charles Fougeret de Monbron (1706-1760)
Margot est elle-même la narratrice de ses aventures qui commencent lors de sa treizième année quand sa mère la met au tonneau qui lui sert d'atelier en pleine rue pour la remplacer à la tâche de ravaudeuse et repriseuse. En peu de temps elle devient la perle des ravaudeuses du quartier d'une part grâce à son talent et d'autre part grâce à la physionomie plaisante et charmante dont la nature l'a gratifiée.
Elle découvre peu à peu qu'elle a hérité de sa parentèle un certain penchant pour les plaisirs libidineux et les douceurs de la copulation. Et pour cause ! Habitant avec sa mère et son père une pièce unique qui sert de cuisine et de chambre, c'est dans un lit unique que les trois membres de la famille se retrouvent pour le repos nocturne. Les actions amoureuses de ses parents la croyant endormie lui mettent le feu au corps et elle recourt alors à la « récréation des solitaires en espérant n'avoir point de crampes au bout des doigts, se pâmant de rage, d'amour et de désirs. »
Tourmentée par l'aiguillon de la chair elle songe sérieusement à faire le choix de quelque bon ami qui puisse éteindre ou du moins apaiser la soif qui la dévore. Elle jette son dévolu sur un jeune et robuste palefrenier. Il se nomme Pierrot et la liaison est vite scellée au sceau de Cythère dans un cabaret borgne du quartier. Margot sait déjà que les mets les plus grossiers, assaisonnés par l'amour, sont toujours délicieux. Après de frustes agapes, c'est contre un mur dérobé que la conclusion intervient. Pierrot est un garçon charmant mais joueur et ivrogne et il a vite fait de dilapider le fonds de boutique de Margot qui le congédie illico après qu'elle a reçu une râclée par sa mère.
Margot pleine d'affliction quitte alors la chambre familiale et au hasard des jardins publics fait la rencontre d'une femme, Florence, qui la prend sous son aile, la nourrit et lui explique qu'elle veut l'associer à un négoce très lucratif. Une période de formation est nécessaire mais très vite, Margot se révèle être une très bonne « négociatrice ». Cependant après moult excoriations dues aux risques du métier quand elle est aux mains d'un sinistre maltôtier puis d'une escouade de mousquetaires, Margot fuyant au bout de quatre mois tous ces faquins méprisables sacrifiant abusivement au nourrisson de Silène, décide de se mettre à son compte pour rendre hommage exclusivement à Vénus.
Après quelques mois Margot trouve un nouvel emploi : servir de modèle pour les peintres. Elle fait alors la connaissance de Marguerite, modèle également. Alors va commencer une nouvelle vie pour Margot, acoquinée bientôt d'abord avec un mousquetaire, puis un perruquier et un mitron aux larges épaules, avant de tomber dans les bras d'un chanoine, un maître paillard et mangeur de potage à l'eau bénite qui eut vite fait d'introduire Margot dans sa couche canoniale. C'est ensuite chez l'ex gouvernante du chanoine, Madame Thomas qu'elle fait connaissance du frère Alexis qui va devenir pour elle une source d'opulence qui lui assure de beaux jours à venir. le frère Alexis en qualité de roi des proxénètes est bien accrédité parmi le monde galant où va évoluer à présent Margot. Entre les mains d'Alexis, les délicieuses agonies se succèdent pour Margot avant qu'elle ne rejoigne l'Opéra de Paris en qualité d'élève de Terpsichore. Elle s'avère une danseuse réclamée et disputée. Jusqu'au jour où elle tombe entre les mains d'un financier qu'elle remplace vite par un homme d'affaires de Hambourg, puis un milord anglais bien pourvu en sterling et guinées qui devient un Céladon aux yeux de Margot.
Margot devenue riche avec fiacre et laquais se demande un jour comment il est possible que née avec un tempérament de Messaline, elle ait pu se contenter de gens qu'elle ne choisissait que par intérêt et qui pour la plupart étaient moins que des Hercules dans les travaux libidineux. Alors pour compenser, elle a toujours sous la main un jeune et vigoureux laquais auquel elle assure en retour victum et vestitum. Car elle avoue que toute sa vie, les sentiments épurés et alambiqués de l'amour ont été des mets qui ne convenaient pas à sa constitution : il lui fallut toujours des nourritures plus fortes.
C'est dans les bras d'un riche ambassadeur qu'elle poursuit sa vie…
Un très beau roman libertin décrivant dans un style magnifique et dans la bonne humeur les turpitudes burlesques et érotiques de Margot aux prises avec des prêtres maquereaux et des pigeons à plumer. Un délectable moment de littérature.
Grand voyageur à travers toute l'Europe, Fougeret de Monbron revint fréquemment à Paris pour faire publier ses oeuvres écrites au cours de ses voyages. Très souvent d'inspiration satirique, c'est pour Margot la Ravaudeuse où il met à nu les dessous d'un monde fangeux et libidineux qu'il est arrêté en 1748 pour outrage aux bonnes moeurs. Cet ouvrage jugé très libre et impudique, crime d'État selon les lois de l'époque avec attaque contre la religion, le gouvernement et le souverain, sera longtemps interdit. Il est de nouveau arrêté en 1755 pour les mêmes raisons et à sa libération se réfugie en Angleterre où il peut écrire plus librement. Pour la petite histoire, il faut savoir qu'il légua sa fortune à sa servante en déshéritant quasiment sa famille proche.
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Margot est une jeune fille qui raccommode des vêtements dans un tonneau dans les rues du Paris du XVIIIeme siècle. Comme elle supporte mal l'autorité maternelle, elle décide de s'enfuir. La voilà remarquée par une vieille femme qui la met dans sa maison... et elle se rend compte bien tard qu'il s'agit d'une maison close. Margot sera formée à l'art du plaisir et va connaitre une multitude d'amants tout en évoluant dans la société de son temps...
Le XVIIIeme siècle, un siècle où les libertés étaient revendiqués... la littérature. En attendant la Révolution Française, les auteurs s'exprimaient déjà sur leurs convictions, leur dégoût d'une société hypocrite et corrompue et leurs souhaits d'une nouvelle société égalitaire où la liberté serait totale. L'Encyclopedie, les écrits de Voltaire, Diderot où de Rousseau sont les plus connus et les plus admirables. La littérature libertine a joué un rôle également, revendiquant le droit au plaisir des sens alors que la société l'étouffait. S'il y a eu hélas des dérives abominables (les écrits de Sade, je suis désolé mais je les abhorre complètement, pour moi ils sont juste pervers, navré), il y a aussi eux des livres bénéfiques. On a les Liaisons Dangereuses de Laclos, Fanny Hill (même si ce n'est pas un livre français) où encore notre livre du jour, Margot la Ravaudeuse.
Dans ce roman, on suit les péripéties d'une fille du peuple reconvertie en "demoiselle du beau-monde", dans sa découverte du monde galant. S'il est vrai qu'il est ressemblant avec Fanny Hill, il y a pourtant de grandes différences.
Contrairement à Fanny qui aime son métier, Margot ne l'apprécie pas du tout. Si elle aime bien aussi les plaisirs de la chair, elle est répugnée par sa nouvelle condition, elle casse le cliché de la catin luxurieuse. Et elle le signale clairement. Même en contant ses aventures gaillardes et souvent crue, elle révèle l'horreur d'être prostituée, de se vendre pour des louis d'or et de se forcer à ne pas aimer car ici, elle ne cherche pas l'amour, voulant avant tout accéder à une condition supérieur. En plus de continuer un métier affreux à ses yeux, elle en profite aussi pour critiquer le monde autour d'elle, l'hypocrisie générale ambiante, les travers les plus pernicieux de ses clients, l'avidité du gain et du pouvoir des gens. A travers elle, c'est la satire misanthrope et pessimiste de Fourgeret qui s'exprime, c'est sa dénonciation d'un monde cruel où le peuple est ignoré où chacun a sa part de noirceur et de pêché. Mêmes les prêtres ne sont pas épargnés, mais vraiment pas.
Nous sommes dans un roman libertin donc vous vous en doutez, on a droit à des scènes lascives... dans le langage du XVIIIeme siècle bien entendu, avec beaucoup de suggestion, d'allusion et de métaphores qui ne font que renchérir encore plus sur ces passages. Mais j'ai été surprise de l'insolence des passages. Par exemple, vous ne devinerez jamais ce que Margot peut faire avec un cierge...
L'écriture est très harmonieuse, tour à tour pudique où crue, empruntant aussi bien l'argot des rues parisiennes que le langage de l'Opera.
Par contre, o mon Dieu, les passages moralisateurs légions et souvent démodés, argh ! Beaucoup trop du " et vous voyez ceci et vous voyez cela" blabla... J'aime bien quand c'est moralisateur mais quand c'est trop c'est trop !
De même, j'aime bien la langue du XVIIIeme siècle mais il y a des tournures souvent démodées qui m'ont ennuyé.
Et une fin certes classique mais peu satisfaisante à mon gout.
Donc un petit roman libertin intéressant à lire.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
On sera, peut-être, surpris que je n’aie jamais eu sous mes lois que des animaux indécrottables ; mais il faut observer que les gens de mérite ne sont pas toujours les plus opulents, ni ceux qui recherchent le plus notre commerce ; et qu’il n’y a guère que des sots et de maussades figures embarrassés de leur argent qui s’adressent à nous. D’ailleurs, on doit savoir que l’intérêt seul nous gouvernant, un barbet, un singe qui viendrait nous trouver, muni d’une bonne bourse, serait sûr d’être mieux accueilli que le plus aimable cavalier du monde.
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Quand je fais réflexion aux épreuves cruelles et bizarres où se trouve réduite une fille du monde, je ne saurais m'imaginer qu'il y ait de condition plus rebutante et plus misérable. Je n'en excepte point celle de forçat ni de courtisan. En effet qu'y a-t-il de plus insupportable que d'être obligée d’essuyer les caprices du premier venu ; que de sourire à un faquin que nous méprisons dans l'âme ; que de caresser l'objet de l'aversion universelle ; de nous prêter incessamment à des goûts aussi singuliers que monstrueux :; en un mot d'être éternellement couvertes du masque de l'artifice et de la dissimulation, de rire, de chanter, de boire, de nous livrer à toutes sortes d'excès et de débauche, le plus souvent à contrecœur et avec une répugnance extrême ? Que ceux qui se figurent notre vie, un tissu de plaisirs et d'agréments, nous connaissent mal ! Ces esclaves rampants et méprisables qui vivent à la cour des grands, qui ne s'y maintiennent que par mille bassesses honteuses, par les plus lâches complaisances et un déguisement éternel, ne souffrent pas la moitié des amertumes et des mortifications de notre état. Je ne fais pas difficulté de dire que si nos peines pouvaient nous être méritoires et nous tenir lieu de pénitence en ce monde, il n'y en a guère de nous qui ne fut digne d'occuper une place dans le martyrologue, et ne put être canonisée. Comme un vil intérêt est le mobile et la fin de notre prostituions, aussi les mépris les plus accablants, les avanies, les outrages en sont presque toujours le juste salaire. Il faut avoir été catin pour concevoir toutes les horreurs du métier. Je ne saurais, sans frémir, me rappeler la dureté du noviciat que j'ai fait ; et cependant combien en est-il qui ont plus pâti que moi ! telle que l'on voit aujourd'hui triomphante dans un équipage doré, orné des plus charmantes peintures et verni par Martin ; telle, dis-je, qui traînant partout avec elle un luxe révoltant, affiche insolemment le gout pervers et crapuleux de son bienfaiteur ; qui croirait qu'elle fut autrefois le rebut des laquais ? que cette même personne fut le triste objets des incartades et de la brutalité de la plus vile canaille ; en un mot, qu'elle porte peut-être encore les marques des des coups qu'elle en a reçus ? Je le répète ; tout agréable, tout attrayant que paraisse notre état, il n'en est ni de plus humiliant, ni de plus cruel.
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C'était un Engeoleur de filles qui leur promettait plus de beurre que de pain ; et puis le Drôle ne se faisait pas conscience de les planter là pour reverdir quand il en était regoulé. Il avait aussi le défaut d'être un peu sujet à son ventre : il s'enivrait fréquemment, et devait à tout son voisinage. Tenez, que servirait-il de vous cacher la vérité maintenant qu'il n'est plus ? ma foi, il ne valait pas les quatre fers d'un chien.
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Souvenez-vous, me dit-il, pour ne vous y jamais tromper, que les Grands ne sont généralement grands que par notre petitesse ; & que c’est le respect aveugle & pusillanime qu’un ridicule préjugé nous inspire pour eux, qui les élève à nos yeux.
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''La Reine des Amours elle-même, l’adorable Cythérée auroit sacrifié Mars & Adonis pour avoir la jouissance d’un meuble si précieux. Je crus que Priape & toutes ses dépendances m’entroient dans le corps. La douleur aiguë que l’intromission de ce monstre, à jamais vénérable, me causa, m’auroit arraché les hauts cris, si je n’avois appréhendé de donner l’alarme au voisinage. Néanmoins, le mal fut bientôt oublié par les délicieuses agonies où il me plongea. Que ne puis-je exprimer les ravissantes convulsions, les charmantes syncopes, les douces extases que j’ai éprouvées alors ! Mais notre imagination est toujours trop foible pour peindre ce que nous sentons si fortement. Doit-on en être surpris, puisque l’ame, en ces délectables instans, est en quelque maniére anéantie, & que nous n’existons plus que par les sens ? ''
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