Un récit bien sympa trouvé par hasard à la médiathèque, et dont le résumé m'a attirée : les pérégrinations d'un jeune norvégien en Amérique du Nord au coeur des années 1990, à la recherche de traces d'une immigration norvégienne.
Le récit est vivant et plein d'humour, alternant anecdotes historiques et anecdotes personnelles, toujours avec pertinence.
Le point de vue de l'auteur est souvent amusant et décalé, avec un regard acéré sur le monde qui l'entoure.
Et on apprend au fil de la lecture quelques petites choses sur la Norvège et sur les États-Unis.
Une petite lecture rafraîchissante, non dénuée d'intérêt...
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Un journaliste norvégien raconte ici ses voyages en Amérique du Nord, à la recherche des racines scandinaves de ce continent. Rencontres improbables ou tendres, anecdotes cocasses ou un peu inquiétantes sont relatées avec un humour acide et une perspicacité qui rendent ces chroniques très vivantes et divertissantes. de New York à San Francisco, en passant par Québec, un récit de voyage hors des sentiers battus, qui se lit avec un très grand plaisir.
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Un norvégien atypique parcourt les Etats-Unis à la recherche des traces de l'immigration norvégienne dans ce pays. critique humoristique de lui-même et des américains.
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Il faut six heures pour aller en train de New York Penn Station à Montréal, un endroit où tout le monde parle français, où les distances sont exprimées en kilomètres et où les billets sont imprimés d'un portrait de la reine Elizabeth. C'est très impressionnant, jusqu'à ce qu'on se souvienne qu'il faut seulement quelques minutes pour aller de Penn Station à des endroits où tout le monde parle espagnol, où les distances s'expriment en blocs et où les transactions financières s'effectuent en grammes.
Tant que l'on se trouve aux États-Unis, le Canada semble un désert glacial et pratiquement vide de toute trace humaine. En contrepartie, il n'est pas nécessaire de rester longtemps au Canada pour que les États-Unis prennent l'aspect d'une Cocotte-Minute surpeuplée, où tout le monde marche en cadence et répète les mêmes lieux communs jusqu'à ce que quelqu'un aille chercher son pistolet automatique. Aux États-Unis, les terres à la limite du Canada sont considérées comme des zones littéralement polaires. Au Canada, la frontière avec les États-Unis passe pour un endroit qui conviendrait peut-être à la culture des bananes.
Montréal est sympathique, bilingue et cosmopolite, mais ce n'est pas exactement cela que je suis venu trouver dans la province du Québec. Je suis en quête de l'opposé, de l'inceste culturel. Je cherche une culture "européenne" qui s'est enracinée dans un continent étranger et a survécu à toutes les tentatives d'absorption par l'insatiable culture commune américaine. Il me faut aller à Québec, le cœur du séparatisme, la capitale de la province.