Coraline de
Neil Gaiman est un fantastique petit bijou ou un petit bijou fantastique, au choix.
Pendant les vacances scolaires, ayant déménagé dans une vieille maison, et délaissée par ses parents qui n'ont pas beaucoup le temps pour elle,
Coraline décide de jouer à l'exploratrice et fait le tour du propriétaire.
Elle rencontre des voisins et voisines extraordinaires, découvre un vieux puits dans le jardin, ainsi qu'un chat noir méfiant.
Puis, c'est au tour de l'intérieur de la maison... Elle compte les fenêtres, les portes qu'elle ouvre toutes sauf une : une porte dans son propre salon, qui ne s'ouvre que sur un mur de briques, posé là pour condamner l'ouverture vers l'appartement voisin, comme sa mère le lui explique...
Dans la nuit,
Coraline qui est réveillée par un bruit grinçant dans le couloir, cherche la source et voit la porte entrouverte dans le salon. Pourtant sa mère l'avait fermée. Derrière, aucun mur de briques, mais un couloir noir comme de la suie : cette porte est bien plus intrigante qu'elle ne paraît...
Entre conte pour enfants et pour adultes, le récit devient fantastique, étrange puis angoissant, vire pratiquement à l'horreur... le suspens est maintenu jusqu'à la fin par le talent de l'auteur.
Agrémentée de personnages secondaires caractéristiques et qui jouent tous un rôle dans le récit, l'histoire tient en haleine jusqu'au bout, avec comme principal message pour les plus jeunes, que le courage, ce n'est pas ne pas avoir peur, c'est faire ce que tu dois faire, en dépassant tes propres peurs (avec une magnifique citation de G.K.Chesterton au tout début, idéalement choisie).
Petit à petit,
Neil Gaiman devient l'un de mes auteurs préférés et je dois avouer que ce climat sombre et fantastique, plein d'imagination correspond complètement à mes envies de lecture du moment.