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EAN : 9782702139820
245 pages
Calmann-Lévy (14/01/2009)
3.33/5   21 notes
Résumé :
Jusqu’où peut aller un écrivain ignoré des médias et du public pour que l’on s’intéresse à sa littérature ? Parce que le destin a mis sur sa route le corps sans vie d’une romancière à succès, Antoine Galoubet pense que sa chance est enfin venue. Il croit tenir sa revanche et ne reculera devant rien pour sortir de l’anonymat. Recel de cadavre, complot, dissimulation d’identité, manipulation de la presse, Antoine mettra tout en œuvre, avec l’aide d’un mystérieux compa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai été déçue, au final, par ce roman. Certes un roman de Jean-Pierre Gattegno est toujours plein d'idées astucieuses, de rebondissements, de trouvailles imprévues.
Et l'idée de départ, ici, ne manque pas de sel : le romancier aigri confronté aux produits phares du marketing de masse veut assurer la promotion de son propre roman dont les ventes ne décollent pas, alors que, il en est persuadé, il a bien plus de talent que les Margarine Pingeot, Houellebegbeder ou Anémie Lothomb... Alors, profitant d'un incroyable concours de circonstances, notre écrivain frustré va ourdir une invraisemblable machination qui n'a d'autre objectif que de faire grimper en tête des ventes ses écrits boudés par la critique et les acheteurs... Mais les choses ne vont pas se passer exactement comme il le prévoit, et dès lors s'engage un jeu de piste … dont le dénouement, finalement, est très attendu, très prévisible et très convenu, et çà c'est dommage.
Non seulement parce que ce dénouement, on le voit venir très vite, et c'est forcément décevant pour le lecteur qui prend en défaut l'inventivité de l'auteur et ne voit plus dans ce roman qu'une intrigue simpliste. Car avec un sujet pareil, où les personnages composent une ode à une littérature digne de ce nom confrontée au livre devenu simple produit commercial, il était possible d'aller beaucoup plus loin et de faire beaucoup mieux. On attendait plus de finesse, plus d'émotions...
Mais bon, on passe un moment agréable.
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Antoine Galoubet, auteur d'une dizaine de romans, peine à se faire reconnaitre par la profession et le public. Entre les auteurs formatés pour plaire aux masses et les stars du show-bizz et de la politique, difficile de se faire une place dans les rayons des librairies.
Lors d'un salon littéraire de province, sa route croise celle de la célèbre Anémie Lothomb. Profitant de ce "heureux" hasard, il va, avec l'aide d'un admirateur, monter un plan média hors du commun pour enfin se faire connaître et attirer l'attention sur ses oeuvres.

Si l'intrigue de ce roman est somme toute assez convenue, j'ai pris un certain plaisir à lire la critique acerbe et un brin cynique que l'auteur fait du monde littéraire et de ses méthodes de marketing.

J'y ai retrouvé tout ce qui m'irrite : les auteurs formatés pour plaire au plus grand nombre (Levy et consort en prennent pour leur grade), les rentrées littéraires (tramplin promotionnel qui bénéficie toujours aux mêmes auteurs), les médias qui prêtent plus d'attention à l'enveloppe qu'au contenu (quand ils le lisent !), les "consommateurs" moutonniers qui ne regardent pas plus moins que les têtes de gondoles des supermarchés du livre... Tout le monde en prend pour son grade.

Une lecture divertissante et qui jette un petit pavé de plus dans la mare de l'industrie française du livre.
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Saint D., dans les Vosges, lors d'un salon littéraire. Un écrivain est là, attablé, dans l'attente qu'un lecteur s'intéresse à son roman. Or, le public se précipite vers la table où se trouve Anémie Lothomb, alors que lui reste dans l'expectative que quelqu'un lui demande de dédicacer son dernier ouvrage. le soir, en quitttant le salon, sur une route déserte de campagne, il aperçoit une voiture visiblement accidentée sur le bas-côté de la route. A l'intérieur, plus personne à la place du conducteur mais la passagère est encore là, mais est-elle décédée ? L'auteur décide de lui venir en aide et réalise que cette femme est Anémie Lothomb ! Une idée lui traverse alors la tête...

Ce roman nous interroge sur ce qui nous fait acheter un livre : est-ce la qualité de l'écriture ou de l'histoire ou la renommée de son auteur ? Seul bémol : la fin que j'ai moyennement aimée.
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Lecteur compulsif, j'abandonne vite, désormais, à mon âge (65 ans et plus de temps à perdre!) un roman quand il ne m'a pas au moins intéressé dès les 20 ou 50 premières pages, ça dépend de la longueur. Découvrant par hasard "J'ai tué Anémie Lothomb" à la BM de Fougères, et amusé par le titre, je l'ai commencé... et lu en 2h., tellement j'ai été passionné. Contrairement à ce que semble indiquer le titre, il ne s'agit pas d'une pochade, mais bien d'une réflexion sur la gloire ou l'absence de gloire littéraire et médiatique, des auteur(e)s célébré(e)s qui ne le méritent guère, mais ont su qui fréquenter, ou des auteur(e)s qui auraient mérité la reconnaissance, mais n'ont pas su qui flatter ou comment ramer. Cela se lit comme un thriller, puisque crime il y a: celui d'Anémie, par son petit copain. Mais le narrateur s'embarque dans une aventure qui va lui échapper... La conclusion est astucieuse! On se demande qui a écrit le livre...
C'est bien écrit, plein d'humour, de gravité aussi. Et ça mériterait une adaptation au ciné: la vraie Anémie accepterait-elle de jouer son rôle? Gattegno n'a pas dû se faire des ami(e)s chez Margarine Pingeot (dont un ami, qui passait l'agrégation avec elle, m'a dit que les membres du jury lui faisaient force risettes et courbettes!), Houellbecqbeder et alii... Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas lu un livre d'une traite! merci, M. Gattegno, on en redemande!
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Aïe aïe aïe on y était presque!!! J'ai vraiment aimé ce livre, prenant de bout en bout mais la chuuuuute.... Pendant toute la lecture je me suis évidement sentie concernée par la notion d'auteur amateur un peu raté (plutôt incarné par Ernest d'ailleurs) donc quand le livre prend sa tournure finale, ça m'a un peu dérangé qu'une fin alternative s'impose à moi et que je la trouve meilleure que celle écrite. C'est extrêmement présomptueux bien sûr mais voilà ce que j'avais en tête : Bref, je ne sais pas, je m'attendais tant à cette chute que j'ai été un petit peu déçue mais cela n'enlève en rien le plaisir du récit.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La plupart des gens dorment, ils dorment en lisant Marc Cévy, Margarine Pingeot, Ratavalec ou Houellebegbedecq ... ou en ne lisant rien du tout, ce qui revient au même.
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« J'avais déjà lu d'autres livres d'elle. Quand on la connaît, n'importe quel livre est son meilleur livre. Ce n'était ni pire ni meilleur que les précédents. Je me suis fait avoir. Mais que voulez-vous ? Je ne sais pas résister aux médias. Comme la plupart des gens, je crois que tout ce qui brille est de l'or. J'aurais dû essayer un de vos livres. Tant pis pour moi. »
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En réalité, le public venait pour trois ou quatre auteurs-vedettes. L'un d'eux paradait devant une file de lecteurs, qui attendaient patiemment qu'il leur dédicaçât son dernier roman sur la Russie. Ils ressemblaient à des touristes qui voulaient rapporter des souvenirs de vacances (certains se faisaient photographier à côté de lui), mais ils n'étaient pas plus des lecteurs que leur auteur favori n'était un écrivain. Dans Ogonick, un journal moscovite, Andreï Arkhangelski, qui avait lu son livre, l'accusait d'accumuler les poncifs sur la Russie. Et de citer quelques perles du genre : « Les ponts de Saint-Pétersbourg s'écartaient comme des cuisses », ou encore : « Au moins, en Russie, les filles sont belles ».
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Yasmina Reza avait écrit dans son livre : « Il n'y a pas d'heure pour la tragédie. » On ne pouvait dire mieux depuis que j'avais découvert le corps sans vie d'Anémie, la tragédie se jouait sans relâche. Mais les médias ne s'en feraient pas l'écho. Et à ce moment une curieuse idée me traversa l'esprit. Une idée tellement inouïe que je la rejetai aussitôt, mais – je devais m'en rendre compte plus tard – sans l'oublier tout à fait.
Fidèle à mon habitude, je commençai par allumer une cigarette ; c'était à jeun que la nicotine produisait ses meilleurs effets, comme si du tabac non raffiné, d'une puissante toxicité, embrasait les poumons et les brûlait délicieusement.
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Voir qu'on n'en a rien à faire de ce que vous écrivez, et qui a dû vous prendre des années, qu'on ne vous reconnaît pas une place dans la littérature, ce doit être épouvantable. C'est comme si on vous délivrait votre acte de décès, sauf que vous n'êtes pas mort, c'est pire : vous regardez les indifférents vous assassiner. C'est pourquoi, malgré le désir qui me taraude, je ne me suis jamais résolu à écrire. L'idée que personne ne veuille de moi, ni les éditeurs, ni les critiques, ni les lecteurs, m'effraie bien trop pour que j'ose me lancer dans une telle aventure.
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