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3,87

sur 1479 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est l'histoire de François, avocat renommé, qui part en cavale dans le Sud de la France. François fuit. Il fuit l'annonce d'une mort éminente. Il est condamné : une tumeur au cerveau inopérable. Il prend donc sa BMW et foule le bitume. Il croisera la route de Paul, jeune homme sans avenir. Petit caïd, lui aussi, il fuit... Alors, ils fuiront ensemble. Pour des raisons différentes. Un road trip plein d'embuches. Un road trip plein de sang, de craintes, de peurs, de règlements de compte. Pour ma part, ce n'est pas mon Giebel préféré, mais il se laisse tout de même lire très facilement. C'est le style Giebel... des phrases courtes, rythmées, qui vont droit au but. Des chapitres bien dosés, qui se terminent toujours sur une ligne qui donne l'envie de lire le prochain. Seulement, la sauce a moins pris pour moi cette fois-ci. Je crois que c'est une histoire de personnages auxquels je me suis moins accrochés et que j'ai trouvé moins sympathique... Et pour moi, le bouquin aurait gagné en intensité avec quelques passages en moins. Mais ça reste une bonne lecture, très addictive.
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François vient de quitter Lille sans se retourner. Il vient d'apprendre qu'il est condamné, une tumeur cérébrale inopérable lui donne seulement quelques mois à vivre. Sans pouvoir prévenir ses proches et ses collaborateurs, il prend la route sans but et fait la rencontre d'un auto-stoppeur d'à peine 20 ans. Ils commencent à voyager ensemble sans savoir qu'ils vont vivre une « escapade » hors du commun, autant physiquement qu'humainement… Quand on commence à fuir sa destinée, jusqu'où doit-on s'arrêter ?

Deux êtres que tout oppose se retrouvent à la croisée des chemins, tous les deux sont menacés par la mort. Qui est vraiment un ange ? Qui est Satan ? Où se situe la frontière entre le bien et le mal quand les circonstances le demandent ? Pour ma part, je trouve ce roman de Karine Giebel, assez différent des autres. C'est un polar noir mais le suspense et la violence sont softs par rapport à ces autres récits. J'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs et cette « amitié » me semble assez invraisemblable, même pour deux personnes qui n'ont plus rien à perdre. Cependant, la plume de cet auteur est addictive et j'ai dévoré ce livre en seulement quelques heures.
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« Une drôle de cavale, vers une destination inconnue, aux côtés d'un inconnu. Alors qu'ailleurs, des proches espèrent son retour. » explique l'un des narrateurs de « Satan était un ange ». C'est un très bon résumé de ce qui nous attend dans ce thriller aux allures de road movie lugubre. Comme toujours, Karine Giebel a su m'emporter en quelques chapitres. Sa plume est toujours aussi efficace et acérée, tandis que les héros qu'elle propose demeurent fascinants, imparfaits, entiers, touchants et remplis de nuances ! C'est notamment le cas de Paul, le jeune homme que François ramasse par hasard, sur la route. Ce personnage m'a vraiment bouleversée ! Sans lui, je n'aurais jamais autant accroché, car c'est son passé, son évolution et son lien avec l'avocat qui sont les points forts du roman !

En plus de permettre au lecteur de s'interroger sur plusieurs thématiques (vie, mort, maladie, abandon, solitude, amitié, etc.), l'autrice a abordé des sujets inattendus en s'emparant notamment d'un fait réel, autour duquel elle a brodé cette histoire. Force est de reconnaître que le rendu est efficace, prenant et émouvant ! C'est sombre, mais pas autant que d'autres livres de son cru dans le sens où, malgré la fin horrible, il y a eu un peu d'espoir.
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Je tiens à préciser dans un 1er temps que non, je n'ai pas investi dans des actions Giebel & Co et que je ne l'a connais pas personnellement. Mais que voulez-vous, elle est bonne, elle est bonne, point 😉
voyez-vous, en temps normal, la "découpe" d'un livre se fait quasi systématiquement de la même manière dans la forme : au début, on nous plante le décor petit à petit, on nous décrit les personnages. Ensuite on lie les 2 et au fur et à mesure l'auteur(e) nous embarque dans son univers et on plonge complètement dans l'histoire....
Karine Giebel non, elle vous prend à la gorge et vous tenaille dès le premier chapitre ( qui n'est pourtant pas bien long en ce qui concerne ce roman) et vous ne lâchez plus ses livres jusqu'à la fin, c'est impressionnant. Elle a l'art et la manière de vous raconter ses histoire avec une telle plume que vous ne lisez pas ses livres, vous les voyez dans votre tête, vous vivez à la place de ses personnages, et vous souffrez avec eux. Moi perso, j'adore son style et je n'ai pour l'instant jamais été déçu.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas son écriture et qui sont dérangé ou rebuté par le côté "trash" qu'elle peut avoir dans certains roman ( la plupart faut être honnête 😉) je vous conseillerai de vous plonger dans ce roman, il est beaucoup plus soft et vous conviendra mieux je pense. Ce qui ne veut pas dire qu'il est pas bon, bien au contraire, je ne l'aurais pas bouffé en 1 journée sinon, mais vous ne vous sentirez pas oppressé ni torturé comme dans certains de ses titres.
Bref, un titre à découvrir absolument, comme tous ses romans.
PS : à l'instar des Chattam et autre Thilliez, je m'étonne toujours autant qu'elle ne connaisse pas un succès plus "populaire" et médiatique au sein de cette profession, elle le mériterait pourtant...
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Ne cherchez pas une intrigue, il n'y a pas vraiment une. Montez plutôt en voiture, attachez votre ceinture et laissez-vous emporter dans cette fuite en avant, dans ce road-movie assez court mais bourré d'adrénaline.

Deux hommes : un de 47 ans et un de 19 ans, chacun fuyant leurs Némésis qui, ils le savent, les retrouveront.

Sauf que pour Paul, le plus jeune, il a une chance d'échapper à ses poursuivants. François, l'avocat, la fuite en avant ne sert à rien, la Faucheuse le rattrapera où qu'il aille.

Voilà deux hommes réuni alors que tout les oppose : l'âge, le milieu, le passé, le travail, le vécu… Deux hommes qui en temps normal n'auraient jamais dû se rencontrer, deux hommes qui n'auraient jamais dû s'apprécier. Mais les circonstances ont fait que…

Nos deux personnages sont creusés, torturés, et l'auteur, sadique comme elle est, ne nous dévoile pas tout du jeune Paul. Non, c'est au compte-goutte, à dose homéopathique, qu'elle nous en brosse le portrait.

Tous deux sont parfois à baffer, aussi, mais cela les rend encore plus attachants et après les avoir fessé, on leur ferait bien un gros câlin. Paul est celui pour lequel j'ai oscillé le plus et à la fin, je l'appréciais énormément. Il m'a ému.

Ce roman se lit d'une traite comme on avalerait les kilomètres de bitume afin d'arriver le plus vite possible à la fin du voyage. Sans être tout à fait un huis-clos, ça y ressemble furieusement et les nerfs sont à vifs durant la lecture.

On suit la relation qui s'installe petit à petit entre les deux hommes et on espère une fin heureuse lorsque l'on agrippe plus fort les pages du livre.

Sans oublier une pique assez forte envers nos Gouvernements et la merde qu'ils aiment semer ailleurs…

Quelques coups de théâtre ponctueront la lecture, faisant monter votre tension artérielle et les dernières pages filent à la vitesse d'un BMW lancée comme un boulet de canon sur un anneau de vitesse.

À la fin, je n'en pouvais plus… mes tripes étaient nouées. Je voulais arriver au terme du voyage, mais je ne voulais pas descendre de la voiture non plus.

Alors, j'ai appuyé sur le champignon mais je n'ai pas ouvert la portière tout de suite après être arrivée au mot "Fin". J'ai fermé les yeux tout en me remémorant ce merveilleux voyage que je venais de faire avec nos deux hommes.

Ceci est le 5ème livre que je lis de l'auteure et cette fois-ci, c'est décidé, je prend un avocat et je lui demande des dommages et intérêts pour mes tripes qui se sont nouées à chacun de ses romans, pour mes emballements cardiaques, pour mes respirations saccadées, mes mains moites, mes tiraillements au coeur quand j'ai dû quitter certains de ses personnages que j'aimais beaucoup et mes déchirements d'âme.

Et puis souvent, je les termine ne chialant comme une gonzesse. Bon, ok, j'en suis une, mais mince, ça me coûte bonbon en kleenex !

Bref, c'était un roman court, mais intense. Court, mais excellent ! Comme quoi, la taille ne fait pas tout…

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Première expérience en audio!
Et ce fût très agréable grâce à la voix de Monsieur François Tavares. Son timbre de voix caverneux, profond et sobre transporte l'auditeur à travers l'histoire de Madame Giebel.

Parlons-en... "Satan était un ange" commence avec une tragédie humaine, François, avocat, apprend qu'une tumeur au cerveau le condamne, quoi qu'il décide, suivre un traitement où profiter des derniers instants, Tic Tac, le décompte est lancé...
Alors François va s'engager sur l'un des deux chemins qui se présente à lui. Cet homme carriériste au quotidien banal va faire le choix le moins raisonnable. Fuir. Fuir les faux espoirs. Fuir les explications. Fuir la pitié des gens. Fuir l'inquiétude de Florence. Abandonner cette vie bien rangée. Abandonner l'amour de Florence. Abandonner la tumeur Comme un bagage trop lourd. Alors il éteint son portable, adieu à ce monde qui l'a connu invincible et se lance au volant de sa BMW vers l'inconnu.
L'inconnu se présente sous la forme d'un auto-stoppeur de 20ans prénommé Paulo. François l'ignore à cet instant mais un drôle de destin va le lier à ce jeune homme qui semble lui aussi fuir quelque chose ou quelqu'un...

Un road movie bien ficelé, qui nous fait voyager à travers quelques villes du Sud de la France. Au fur et à mesure, on apprend à mieux connaître chacun des personnages et on s'y attache malgré leurs fêlures ou à cause d'elles. Il y a bien sûr des rebondissements qui donnent un bon rythme au roman. Des extraits des "Fleurs du mal" de Beaudelaire viennent ponctuer les fins de chapitre, cela ajoute un sens supplémentaire à la lecture.
Ce n'est pas le meilleur Giebel mais il se laisse découvrir avec plaisir, d'autant que la voix de Mr Tavares se prête parfaitement à cet audio jusqu'à sublimer le texte que j'aurais sans doute moins aimé si je l'avais lu moi-même.

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Un avocat apprend qu'il a une tumeur au cerveau et refuse les quelques mois de surcis que lui offraient les médecins.
Il s'enfuit vers nulle part, sans réfléchir, innove sans s'en rendre compte jusqu'à prendre un auto-stoppeur ; et tout va basculer petit à petit vers un roadtrip que ni l'un ni l'autre n'ont voulu aussi noir.

L'écriture de Karine Giebel que je découvre avec ce titre est sèche, directe, hachée... Et tout autant humaine, visuelle, réaliste. 5h à couper le souffle, à la croisée des chemins (sans jamais s'en inspirer !) entre Breaking Bad pour la rencontre entre 2 personnages que tout oppose, Ne le dis à personne pour la traque, la fuite en avant, la vitesse, Comme une tombe pour l'originalité de l'approche, et La chambre des morts pour les doutes humains et profonds des personnages qu'on voudrait aider ; ces scénarios bien différents me permettent juste de décrire la manière dont j'ai vécu cette lecture, et pris énormément de plaisir à ne jamais vouloir m'arrêter, de peur, une fois n'est pas coutume, de ralentir les personnages ou même les abandonner !

Une belle claque. Qui, je l'espère, m'en amènera d'autres !
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Mon avis : C'est impensable, incontournable, il est pour moi impossible de passer à côté d'un livre de Karine Giebel : j'adore. Je crois qu'elle pourrait écrire n'importe quelle croûte, j'aimerais ... ou pas :). Bon .. on n'est peut-être pas dans la noirceur de "Meurtres pour rédemption" ou dans le psychologique "Juste une ombre" mais j'ai passé un très bon moment.

François quitte son travail, son appart, sa femme quand il apprend qu'il a une tumeur maligne et incurable au cerveau. Il part au volant de sa voiture sans laisser d'adresse, il roule et avale la route sans destination précise.

Sa vie bascule quand il prend Paul, un auto-stoppeur. Ils vont faire connaissance; tout semble les opposer mais tous les deux fuient leur vie. Paul porte un lourd fardeau tandis que François traîne une vie inaccomplie, sans véritable attache.

Karine Giebel nous écrit un véritable road movie sous fond d'amitié naissante entre un avocat et un SDF roumain, un parcours qui sera jonché de cadavres et d'embuscades. Une course poursuite qui tourne à la cavale.

Tout au long de notre lecture et des kilomètres qu'avale la BMW de François, l'auteur nous distille au compte goutte la vie de nos deux personnages embarqués dans une traque infernale.

Un roman noir sous forme d'introspection avec du rythme, de l'action, c'est violent comme tous les romans de Giebel et on ne s'ennuie jamais.

"Tu sais Paul, Satan était un ange. le premier des anges même ! Et le plus beau aussi ... Comme tous les anges, il avait une mission à remplir sur Terre. Dieu l'aurait envoyé parmi les hommes pour leur insuffler les énergies négatives. La haine, la jalousie, la colère, la violence, l'avarice .. Pour tenter les hommes et leur apprendre justement à resister à toutes ces tentations néfastes. Pour forger leur livre arbitre. Mais Lucifer, à pécher .. Alors, Dieu l'aurait précipité aux Enfers ... Mais il lui a pardonné ! Et au moment du Jugement dernier, Satan reprendra sa place auprès du Seigneur. Tu vois petit, Satan était un ange. Et il le redeviendra."
Lien : http://lisalor.loulou.over-b..
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François est avocat, en couple, heureux et fortuné. Jusqu'à ce jour où il décide de tout quitter et de partir loin, sur la route pour mettre le large.
Pendant cette fuite, il rencontre un jeune homme, Paul, un autostoppeur qui a l'air de vouloir échapper à quelque chose lui aussi.
Les deux hommes ne cherchent pas à éviter la même chose, n'ont clairement rien en commun et pourtant ce road-trip à travers la France va beaucoup les rapprocher.
J'ai beaucoup aimé cette rencontre à la fois improbable et émouvante.
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Ce roman nous fait croiser le destin de François, atteint d'une tumeur au cerveau, qui refuse les traitements et pour qui la seule solution est la fuite en avant et celui de Paulo, un jeune auto-stoppeur que François embarque dans son road movie tout d'abord vers Marseille puis vers une destination qui leur importe peu à tous les deux. La destination finale est plutôt la Vie … la Mort…
Alors, autant j'ai dévoré les précédents romans de K. Giebel avec énormément d'appétit, surtout le « Purgatoire des innocents » ou encore « Meurtres pour rédemption » et « Terminus Elicius », romans que je trouve fantastiques, autant celui-ci m'a laissé un gout amer. Pourquoi ? Parce qu'on sait parfaitement comment cela ne va pas manquer de finir et ça, ça m'a beaucoup gênée car cela m'a démotivée en quelque sorte. « L'issue est forcément fatale. Ce n'est qu'une question de temps ». Même si la totalité de ses romans finissent « mal » ou « bien et mal », il y a toujours un suspense qui ne se dément pas au fil de la lecture ; par contre celui-ci est définitivement sans aucuns espoirs. Moins violent, plus humain, ce récit est néanmoins attachant et l'on est d'autant plus navré du final. Entraîné chez elle dans une spirale toujours plus violente, plus choquante et plus noire on ressent donc une petite déception, c'est même le roman que j'aime le moins pour le moment chez elle , mais ne soyons pas excessif, c'est tout de même très bien ! (7 sur une échelle de 10 tout de même!!)
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