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EAN : 9782072791628
304 pages
Gallimard (09/01/2020)
3.48/5   112 notes
Résumé :
À la veille de la Première Guerre mondiale, Louis Lambert, jeune professeur de Lettres dans un lycée parisien, rencontre par hasard dans le sud de la France son auteur favori : Rudyard Kipling, le romancier adulé du Livre de la Jungle. Kipling est alors le plus célèbre écrivain de l'empire britannique, prix Nobel de littérature, mais surtout l'auteur du fameux poème « If... », que les Français connaîtront bientôt sous le titre « Tu seras un homme, mon fils ». Louis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Louis Lambert est un jeune professeur de lettres au prestigieux lycée Janson-De-Sailly à Paris. Il voue à Rudyard Kipling, cet écrivain rendu célèbre outre-Atlantique et au-delà, grâce au Livre de la jungle et qui a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1907, une admiration sans borne. Il est notamment fasciné par son poème « If », dont il rêve depuis des années d'en donner lui-même une traduction idéale. Il dit à son propos : « Outre sa forme, sa cadence, son message, sa puissance d'évocation, je dois reconnaître que son efficacité m'impressionnait ». le poème se termine par ce vers devenu le titre de ce roman « Tu seras un homme, mon fils »...
Son voeu est exaucé peu avant la Première Guerre mondiale, lorsque, par hasard, il rencontre le poète dans le Sud de la France, à Vernet-les-Bains. Une amitié va naître entre les deux hommes, Kipling, commençant par inviter le jeune homme à venir passer une semaine en Angleterre pour perfectionner le français de son fils John.
Malheureusement, cette amitié sera assombrie par la disparition de John à la bataille de Loos en 1915 à l'âge de 18 ans, disparition que son père n'admettra jamais.
Ainsi, c'est la vie De Rudyard Kipling que, par le biais de Louis Lambert et de ce fameux poème « If » « Si » en français, Pierre Assouline va nous conter.
Le récit se déroule en trois parties : la première s'intitulant Avant-guerre, la deuxième : Guerre et la dernière : Après-guerre.
Ce livre mi-biographie, mi-roman de psychologie dresse un portrait passionnant de ce génie britannique de la nouvelle et de la poésie, né à Bombay, en Inde britannique en 1835 et mort à Londres en 1936.
L'auteur nous apprend beaucoup, grâce à un énorme travail de recherche, sur sa jeunesse, sa vie familiale, son caractère colérique, sa francophilie et sa germanophobie, sa passion pour les voitures et notamment les Rolls-Royce. Il fait référence aux ouvrages publiés par celui-ci et aux effets que peut avoir la gloire sur un individu.
Il nous offre également une réflexion profonde sur les relations père-fils, ce qu'il en est de la transmission et de la responsabilité paternelles et jusqu'où un père est-il responsable de son fils ?
La guerre est bien sûr au coeur de l'ouvrage. La disparition de John au cours de celle-ci engendrera pour son père un fort sentiment de culpabilité de même que le déni de cette disparition jusqu'à la fin de sa vie. Il y aura un avant et un après la mort de John.
Ce drame raconté de façon très subtile et précise, avec une écriture sensible m'a beaucoup appris sur un écrivain que je ne connaissais quasiment que par le livre de la jungle, même si j'ai dû parfois faire quelques efforts de concentration, le texte devenant exigeant.
J'ai été très émue par ce sublime poème, enfin traduit par Louis Lambert, dans les toutes dernières pages, et offert à son propre fils partant en mission, ce poème, clé de toute une vie !

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Appréciant les contes De Rudyard Kipling et les ouvrages de Pierre Assouline, je me régalai par avance de découvrir son appréciation du grand écrivain britannique, mais je dois avouer une relative déception.

Déception de constater que cet ouvrage n'a pas été relu avant d'être imprimé, ce qui nous vaut cette énormité (dans le troisième chapitre « John ») « la bibliothèque exposant les reliques du duc de Wellington, y compris le manteau qu'il portait à Trafalgar ». L'amiral Nelson a du apprécier ;-)

Déception de constater un dénigrement insidieux d'André Maurois et de Robert d'Humières, le traducteur de Kipling, mort pour la France le 26 avril 1915 en combattant à la tête de son unité de zouaves et cité à l'Ordre de l'Armée pour son héroïsme. Proposer une nouvelle traduction d'un poème n'impose pas de dénigrer ses prédécesseurs.

Rudyard Kipling ne s'est jamais remis de la mort de sa fille Joséphine en 1899 à New York et s'en est voulu d'avoir poussé son fils John à s'engager dès le début de la guerre … le lieutenant disparait à 18 ans en septembre 1915 lors de la bataille de Loos. L'écrivain se consacre alors à l'Impérial War Graves Commission et publie l'histoire du régiment d'Irish Guards de son fils.

Pierre Assouline est réputé pour ses biographies (Simenon, Jean Jardin) et ses romans historiques (Le portrait, Lutetia). « Tu seras un homme, mon fils » s'inscrit à mi distance en se limitant aux trente dernières années de Kipling (1906/1936), à son fils et au narrateur Louis Lambert dont le nom évoque un personnage de la Comédie humaine d'Honoré de Balzac, et qui semble ici un alias de l'auteur.

Méditation sur la tache et la responsabilité d'un traducteur, ce livre offre une interprétation, très réussie, du poème « If » et s'achève en un émouvant dialogue, dans l'abbaye de Westminster, en 1941, entre Louis et son fils Jean-John Lambert, engagé dans les forces française libres, à la veille de son envol vers la France … 'Tu seras un homme, mon fils, si … »

Mais Kipling n'a pas publié que ce poème … et je viens d'en profiter pour relire « Mary Postgate » … superbe portrait d'une anglaise confrontée aux bombardements allemands en 1915.
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Tu seras un homme mon fils est un roman que j'ai beaucoup aimé et une petite pointe de regret de l'avoir fini.
L'histoire se déroule dans trois tempos avec le monde d'avant 14 où une certaine insouciance régnait puis la guerre de 1914 qui va déchirer le monde et enfin l'après- guerre douloureux mais où la vie repart malgré tout.
L'histoire se dédouble avec deux pères et deux fils. le narrateur, un jeune professeur de lettres au lycée Janson de Sailly, un anonyme au milieu de tous et son fils qui clôture le livre avec le très beau chapitre des retrouvailles avant son départ pour une nouvelle guerre, la seconde guerre mondiale.
Entre, c'est l'histoire de " l'amitié" de Lambert, le jeune professeur avec l'écrivain : Rudyard Kilpling.
Mais la vraie "héroïne" de ce roman, c'est la grande guerre où Kilpling va perdre son fils bien-aimé : John.
Une perte inconsolable qui ruinera les vingt dernières de sa vie.
Pierre Assouline nous décrit avec beaucoup de justesse les ravages de la guerre, la vie fracassée de tous ces jeunes hommes partis à la guerre.Des pages bouleversantes pour nous décrire les tranchées et la mort du fils de Kipling dont on ne retrouvera jamais le corps. Alors, comment un père peut faire le deuil d'un fils ?
" Les guerres mettent tout un peuple à l'épreuve, et pas seulement ceux qui endurent la bataille"
L'autre axe fondamental de ce roman, ce sont les rapports de filiation entre père et fils. Qu'ils soient chéris ou haïs comme pour le narrateur dont Pierre Assouline lui fera dire:
"Il faut parfois accepter d'être cruel avec ses parents pour demeurer fidèle à soi"
Que transmett-on à nos fils ? Et, cet héritage malheureux de la guerre de 14, à tous ceux qui ont survécu à cette horreur.
Le très beau vers de Kipling sera ma conclusion :
" Peut-être avons- nous déjà tué nos fils !"
Un très bon roman que je vous recommande vivement.
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Titre : Tu seras un homme, mon fils

Auteur : Pierre Assouline

Editeur : Gallimard

Année : 2020

Résumé : À la veille de la première guerre mondiale, Rudyard Kipling est un romancier et un poète adulé. Considéré comme l'auteur phare de l'empire britannique, détenteur du prix Nobel de littérature, le grand homme est également très engagé politiquement, furieusement germanophobe, réputé antisémite et ouvertement colonialiste. C'est à l'occasion d'un séjour dans le sud de la France que Louis Lambert aura l'occasion de rencontrer son idole littéraire. le jeune professeur de lettres, obsédé par If… , le fameux poème du maître, tente d'obtenir l'autorisation de traduire ce texte, une amitié inattendue va alors naître entre les deux hommes.

Mon humble avis : Ceux qui suivent ce blog régulièrement ont peut-être souvenir d'une publication différente, il y a quelques mois sur francksbooks. Un poème, et non des moindres : Tu seras un homme, mon fils… l'oeuvre intemporelle De Rudyard Kipling. Peu féru de poésie, ce texte est pourtant l'un des seuls que j'ai du plaisir à relire, sans doute l'unique oeuvre en vers pour qui j'ai une véritable admiration. de l'illustre auteur né aux Indes britanniques, je n'avais lu que l'homme qui voulut être roi, une longue nouvelle magnifiquement portée à l'écran par John Huston. J'avais également vaguement entendu parler du caractère de cet auteur, de son admiration pour l'empire, de son antisémitisme notoire, de ses colères, mais jamais de son fils John, qui est au centre du roman de Pierre Assouline et le grand drame de la vie De Rudyard Kipling. John Kipling fut un personnage falot, un garçon qui sans les relations du père, n'aurait même pas pu s'engager dans la guerre, un garçon sympathique à mille lieux du volcan que fut le grand écrivain. John partit donc à la guerre grâce à l'entremise de son père, ce va-en-guerre convaincu. Il y trouva la mort dans les tranchées, et ce fut à ce moment précis, au moment ou une balle traversa le visage de son fils, que le destin du grand homme bascula. Pendant les années qu'il lui resta, Kipling erra de cimetières en cimetières, d'hommages en hommages. Perclus de douleurs abdominale, obsédé par la recherche du corps de John, l'auteur britannique porta la responsabilité du décès de son fils jusqu'à son dernier souffle. Roman de la filiation, de la responsabilité d'un père dans le destin de son fils, roman délicieusement suranné, Tu seras un homme, mon fils m'a procuré un immense plaisir de lecture. Avec élégance, un peu de distance, Assouline nous parle du grand homme, de ses folies, de ses obsessions. C'est passionnant, évidemment très bien écrit, mais c'est surtout très beau et émouvant comme lors de ce passage où Louis apprend à Kipling le prénom donné à son propre enfant : John. Un hommage, une continuité, à l'image de ce très beau roman qu'est Tu seras un homme, mon fils.

J'achète ? : Oui bien sûr. Évidemment ce n'est pas un polar, un thriller trépidant comme ces bouquins dont je vous parle souvent, mais quel plaisir de lecture. Quel plaisir d'accompagner ces deux hommes lors de leur promenade, quel plaisir de découvrir l'homme complexe que fut Rudyard Kipling, quel plaisir de replonger dans cette période trouble, quel plaisir de lire ce texte érudit sans jamais être ennuyeux.
Lien : https://francksbooks.wordpre..
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Pierre Assouline s'attaque donc à Rudyard Kipling, l'écrivain novéliste né à Bombay et chantre de l'empire Britannique.
Il le fait indirectement par le biais du célèbre poème « If » dont la traduction la plus répandue en France est celle commise par Maurois sous le titre ... « Tu seras un homme mon fils ».
Lorsqu'on fouille un peu et que l'on prend le temps de comparer la version anglaise et française, on s'aperçoit aussitôt qu'il ne s'agit pas pour cette version française consacrée par l'histoire d'une traduction mais d'une interprétation du poème. Il est d'ailleurs intéressant de parcourir les différentes variantes existantes et par là même de se rappeler la difficulté à traduire fidèlement la poésie d'une langue à l'autre.
C'est le prétexte choisi par l'auteur, via son personnage de Lambert, professeur de Français à J. de Sailly (Ah tiens, comme par hasard, l'auteur y a été scolarisé) pour évoquer Kipling, pour nous conter ce personnage hors norme, ses prises de positions, ses failles également. C'est une page de l'Histoire européenne qui nous est contée, avec un point de vue indéniablement aristocratique, so british...
Cette transition, tournant dix-neuvième vingtième siècle (première guerre mondiale incluse), est juste suffisamment effleurée dans cet ouvrage pour nous faire ressentir les affres et questionnements, prises de positions également de ce personnage si important dans l'imaginaire britannique.
Si l'on admet que le narrateur est en fait une transposition de Pierre Assouline lui-même, on n'est pas surpris du ton général de l'ouvrage. C'est enjoué, documenté et le narrateur se situe dans une sphère nettement intellectuelle, où les soucis matériels n'existent pas. Cette histoire est celle des inquiétudes d'un bourgeois Parisien qui assume pleinement cette posture et qui nous parle d'un de ses semblables, britannique cependant mais tellement francophile.
Les références littéraires sont multiples, puisées dans notre héritage gréco-latin, jamais gratuites, mais colorent l'ouvrage d'un pastel légèrement pédant, c'est le seul bémol ressenti à sa lecture.
Car en suivant les tranquilles pérégrinations de Lambert, on attend avec impatience la révélation de l'oeuvre de sa vie : la traduction de ce poème qui l'a accaparé jusqu'au bout, c'est à dire l'épilogue du livre.
Cette traduction est bien sûr celle de Pierre Assouline, qui nous y conduit grâce au fil d'Ariane se déroulant dans les affres de la vie de Kipling, essentiellement tourmenté par la perte de son fils.
Avant de me taire, car après il ne peut y avoir que du silence, je vais juste avertir un éventuel lecteur que ce qui suit est, pour ceux qui aiment l'oeuvre de Kipling et veulent comparer avec ce que l'Histoire a injustement gravé dans le marbre, l'apothéose traductrice du narrateur-auteur.

SI…

Si tu peux garder ton calme quand tous autour de toi
Le perdent et te le reprochent,
Si tu peux avoir confiance en toi quand tous doutent de toi
Tout en tenant compte de leur scepticisme ;
Si tu peux attendre sans te décourager d'attendre.
Ou quand on te calomnie, ne pas calomnier à ton tour,
Ou quand on te hait, ne pas haïr en retour,
Et cependant n'aie pas l'air trop bon, ni ne parle trop en sage.

Si tu peux rêver – sans être l'esclave de tes rêves
Si tu peux penser – sans faire de tes pensées une fin
Si tu peux affronter Victoire et Défaite
Et traiter pareillement ces deux charlatans ;
Si tu peux tolérer d'entendre ta vérité
Tordue par des arnaqueurs pour piéger des crétins,
Ou voir s'effondrer l'oeuvre de ta vie
Et te courber et la rebâtir de tes outils usés.

Si tu peux rassembler en un tas tous tes gains
Et risquer ton va-tout à pile ou face,
Et perdre, et repartir de zéro comme à tes débuts
Sans jamais souffler mot de ta perte ;
Si tu peux imposer à ton coeur et tes nerfs et tes tendons
De te servir longtemps fussent-ils à bout de force
Et ainsi de tenir bon quand toute énergie t'a déserté
Excepté la volonté qui leur dit : « Tenez bon ! »

Si tu peux t'adresser aux foules et garder ton intégrité,
Ou accompagner les rois – en sachant rester simple
Si les offenses de tes amis comme celles de tes ennemis ne peuvent t'atteindre,
Si chacun compte pour toi, mais aucun ne compte trop ;
Si tu peux remplir la minute inexorable,
De soixante secondes de chemin parcouru.
À toi la Terre appartient et tout ce qu'elle contient,
Et – mieux encore – tu seras un Homme, mon fils !
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critiques presse (1)
Actualitte
07 février 2020
La relation entre un père et un fils est donc bien plus complexe qu’elle n’y paraît, car elle induit non seulement le principe de hiérarchie non subsidiaire, mais aussi la justesse et la légitimité de l’autorité même [...] Un ouvrage bouleversant !
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (46) Voir plus Ajouter une citation
(Aux funérailles de Rudyard Kipling le 23 janvier 1936)
...
Cette toule était venue honorer le plus grand poète de l'Empire britannique, l'intransigeant défenseur d'un ordre menacé, le conservateur absolu de la tradition le plus libre et le plus indépendant qui fût, le conteur qui avait enchanté l'enfance de chacun, le lauréat du prix Nobel de littérature, l'homme connu pour sa notoriété, ou tout simplement un Anglais ordinaire de génie, qui sait. Dans sa bénédiction, le doyen de Westminster loua en lui le prophète de tant de générations. Chacun donnait l'impression d'avoir perdu un ami proche. Ces gens à la mine grave, murés dans la peine sinon dans le chagrin d'un moment fraternel, se recueillaient.

(cinq jours après, le 28 janvier 1936, funérailles de George V)
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Si (Kipling) avait écrit ce poème pour une fille plutôt que pour un fils, ça aurait tenu en une seule ligne : "Si tu sais être belle, tu seras une femme, ma fille" ... » :

Le débat ne menaçait pas de dégénérer, comme souvent, mais plutôt de se dégrader. D'autant qu'au moment où nous nous levions de nos chaises pour partir, la voix, jusqu'alors allongée sur un canapé, passa devant moi et me décocha un : «Allez, Lambert, inutile de péter plus haut que ton cul, on n’est jamais que des petits profs... » qui me glaça. Plus j’écoutais certains d'entre eux, plus je me disais qu'on peut passer une vie à enseigner sans jamais rien apprendre.
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Je veux croire que mon admiration m'aveuglait. Kipling n’était pas mon ami, mais je lui appliquais un principe d’amitié jadis édicté par un moraliste : quand un ami est borgne, il faut le regarder de profil. Ses défauts étaient manifestes, mais je me les dissimulais, ce qui suspendait pour un temps le jugement critique qui m’aurait fait m'écarter de lui. Un ami, un vrai et de longue date, à qui je m’ouvrais de mon attitude en précisant que son antisémitisme m'embarrassait, me reprit aussitôt: «Un défaut, vraiment ?» Plutôt que de Kipling, c'est de cet ami que je me suis éloigné.
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Qu’est-ce qu’on a mal fait ?
Cette question, il n’est guère de parents qui ne se la soient posée, le plus souvent sur des points d’éducation, d’orientation, d’engagement. Parfois pour un mot de trop ou une phrase de travers. Pour une conduite inexpliquée ou une attitude répréhensible. Pour une réflexion mal interprétée ou pour un simple regard. Il n’en faut pas plus pour marquer la mémoire à jamais et nourrir des reproches inavoués. Lorsque la mort, volontaire ou pas, est au bout du chemin, cette question prend des accents plus tragiques encore.
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Il s'appelait John comme tout le monde, ou presque. C'est aussi qu'à peu de chose près il était comme tout le monde, ou presque. Mais comme il est compliqué de devenir le fils de son père ! Je le dis pour lui sans m'exclure de ce défi qu'on se lance à soi-même. Moi, c'était comme si j'avais perdu mon père.

Le sien s'appelait Rudyard comme personne, ou presque, car ses parents s’étaient rencontrés près du lac Rudyard, dans le Staffordshire.
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