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EAN : 9782226463364
368 pages
Albin Michel (05/05/2021)
2/5   19 notes
Résumé :
"Nous les défenseurs de la cause animale, nous devrions frapper un grand coup pour que leurs yeux s'ouvrent enfin. Je n'aurais jamais dû dire ça. C'est sans doute ce grand coup qui m'a mené là où je me trouve en ce moment, pour mon malheur, alors que j'écris ces lignes et que les souvenirs tombent sur moi en rafales : une vieille porcherie de La Motte-du-Caire, où je vis dans le noir comme un porc à l'engrais, avec une auge pour seul horizon".

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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quel livre déroutant et nauséeux au possible ! J'ignore les intentions de l'auteur mais il semblerait qu'il se soit montré des plus inventifs pour nous convertir au végétarisme et nous dégoûter ad vitam de la viande.

Conte satirique, ce livre m'a étrangement rappelé le procès du cochon d'Oscar Coop-Phane et le chien de Samuel Benchetrit. Mais dans une version nettement plus gore.
Le personnage central de cette histoire décide de relever le défi de se mettre à la place d'une bête d'élevage. Ses amis Laura et Patrick, fervents défenseurs de la cause animale lui font signer une charte de consentement et lui demande de choisir quel animal il aurait aimé être, le boeuf, l'agneau, le veau, le cochon ? le septuagénaire choisit le cochon qui est tout de même l'animal tout aussi intelligent si pas plus que le chien.

J'ai donc assisté avec beaucoup de dégoût et de scepticisme à l'enrôlement d'un être humain comme bête d'élevage. Tout est passé au peigne fin, de l'énucléation au gavage dans un box dans le noir où le but est d'annihiler le cerveau et que ce soit l'estomac qui décide de tout. D'engrosser le pauvre homme pour en faire de belles tranches de jambon. Déjà, je n'ai pas compris cette salivation à tout bout de champs (chiens et éleveurs) alors qu'ils sont végétariens. Un non sens qui nous plonge en plein surréalisme. Je peux vous dire que tous ces passages sont peu ragoûtants et carnivores ou végétariens, la nausée est proche. Je n'ai pas pu finir ce livre tant je n'en pouvais plus de toutes ces scènes de gavage et d'abrutissement.

Chaque chapitre est précédé d'une citation en l'honneur de la cause animale comme si l'idée était d'adoucir la suite.
Si ce livre avait pour mission d'éclairer les consciences et de s'interroger sur notre mode de vie et notre rapport à la nourriture, il aurait mérité de laisser au personnage principal un droit de parole, des émotions, ce petit supplément d'âme qui m'aurait permis d'avoir pitié ou honte. Ici, l'homme réduit à bête ne pense plus et se laisse bêtement infantiliser et en trainant en plus un sentiment amoureux pour Laura son éleveuse. L'ensemble m'a donné une impression de saleté absolue, entre les mouches collées au derrière, les périodes de coït, la nourriture empiffrée, les rots, les pets, c'est à tout point de vue répugnant.

Sûrement un livre à prendre au second degré qui fera rire certains mais de mon côté m'aura laissé un profond sentiment de malaise et de gâchis. le sujet était intéressant mais beaucoup trop gore et brut pour m'interpeler d'une quelconque façon.
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On ne sait pas ce que l'auteur a voulu démontrer en écrivant cette abjection.
Voyons tout d'abord les circonstances connexes. le narrateur a eu le malheur de tomber entre les mains d'un couple de pervers sadiques. Il a noué une relation sado-masochiste particulièrement toxique avec la femme. C'est un parfait imbécile qui ne s'alarme pas d'être invité à venir le plus discrètement possible et avec un maximum d'argent.
Cela étant dit, l'histoire est narrée avec une complaisance abjecte, et une justification par la souffrance animale sous-jacente.
En réalité le livre ne démontre qu'une chose: le caractère mortifère de l'idéologie animaliste. Si en effet l'homme n'est qu'un animal parmi les autres, on peut certes en conclure que l'animal est son égal en droit, mais aussi qu'il est loisible de traiter l'homme comme un animal. Et de fait Hitler était végétarien (les animalistes détestent qu'on le rappelle), le IIIeme Reich avait la législation la plus avancée au monde en matière de protection animale, Himmler s'évanouit un jour au spectacle d'un chien qu'on maltraitait et par ailleurs...Oui, je sais que l'atteins le point Godwin, eh bien c'est parfois justifié.
Le livre est abominable de bout en bout, je citerai cependant le passage où l'un des bourreaux indique qu'il aurait peut-être été plus approprié d'avoir recours à un enfant humain, et où ces derniers sont assimilés aux veaux.
L'ouvrage est accompagné d'un certain nombre de citations abusives, qu'il serait intéressant de replacer dans leur contexte.
Plutôt que dans une collection de littérature générale, ce livre aurait pu trouver son vrai public dans une collection gore, car il s'agit bel et bien de pornographie de l'horreur.
Mais si le but est de nous dégoûter de manger de la viande, en ce qui me concerne c'est raté. Je n'accepte pas ces analogies fallacieuses, et j'aurais en outre scrupule à être sur quoi que ce soit de l'avis de l'auteur de ce livre.
Malgré tout, une conclusion morale : le criminel périt par là où il y a péché (il y a peut-être ici une trace d'ironie et de distanciation de la part de l'auteur, dans le doute, faisons lui en crédit, il en faudrait d'ailleurs plus pour alléger le dossier), mais mon mauvais naturel me pousse à trouver le châtiment trop rapide.
PS. Je relis ma critique trois ans plus tard. Je reste horrifié par le livre. J'ai lu depuis d'autres ouvrages de Giesbert et suis plongé dans son excellente Histoire intime de la Cinquième République. Connaissant mieux l'auteur et l'estimant davantage je suis surpris qu'il ait pu commettre une chose pareille, et penche pour une plaisanterie littéraire. Elle est alors d'un goût abominable et me surprend de la part de quelqu'un qui a par ailleurs le courage trop rare de nos jours de s'assumer publiquement en tant que croyant. En tant que croyant moi aussi je tiens le blasphème pour une impossibilité logique. En voilà cependant un, surtout contre l' homme en tant que créature de Dieu que contre Dieu lui-même

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Au commencement…
Charles Aubignan est écrivain et défenseur de la cause animale. Arrivé à la septantaine, il veut marquer durablement les esprits avec un « grand coup » : vivre lui-même la vie d'un cochon d'élevage industriel et en diffuser des témoignages, photos et vidéos. Une rencontre avec un couple d'activistes disposant d'une ancienne ferme lui permet de réaliser son plan. Condamné à une impitoyable soumission vis-à-vis de ses « éleveurs », Charles bénéficiera toutefois d'une spécificité humaine : sa machine à écrire.

Ce que j'en retiens…
Une histoire à lire uniquement pour ce qu'elle est : un thriller agricole racontant la maltraitance d'un humain par d'autres humains. Inutile d'y chercher une profonde réflexion rationnelle en faveur de la cause animale. L'artillerie émotionnelle du dégout est privilégiée, sans réflexion sur la crédibilité même du parallèle établi entre le calvaire fictif vécu par Charles et l'élevage réel des animaux. le lecteur, bien tenu en haleine tout au long du récit, est prévenu dès la couverture : « ce n'est qu'un roman ».

Une citation soulignée...
« Sur la vidéo que j'ai visionnée plus tard, j'apparais, pendant ce premier gavage, totalement perdu, tétanisé, déchiré entre mes deux allégeances : d'un côté, mon corps révolté de toutes ses fibres contre le déferlement de la pâtée qui déborde en lui ; de l'autre, ma volonté de satisfaire les désirs de mes maîtres au-delà du raisonnable. Sur mon visage, une épouvante raidit tous mes traits, comme si j'avais vu le démon. Mes yeux exorbités font penser à ceux du boeuf, au dernier stade de la terreur, quand il arrive dans le box d'abattage qui sent la mort, le sang ».
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Le but de ce roman est de faire ouvrir les yeux sur la condition animale mais l'auteur n'y arrive absolument pas tellement ses intentions sont indéchiffrables, l'histoire est grotesque et le protagoniste ne semble pas avoir un fil de pensées cohérent.
Les trois personnages sont censés être des militants contre les abattoirs et antispecistes, mais les deux “éleveurs” passent leur temps à saliver ou à faire des entraves à leur régime. le protagoniste vacille entre être au bord de l'orgasme tant il aime être réduit à l'état de cochon à l'engraissement et chercher à tout prix un moyen de s'enfuir l'instant d'après. Son discours n'est pas du tout cohérent et nous empêche de comprendre le réel fond de sa pensée. Laura et Patrick ne sont pas mieux, censés être antispecistes, ils ne se privent a aucun moment de manger de la viande et à remercier le protagoniste de les avoir rendus carnivores à nouveau. le pire à mes yeux a été quand le protagoniste prend du plaisir à son mauvais traitement, aux gavages, et compare alors son plaisir à celui des animaux d'élevage, laissant entendre qu'un animal apprécie ces moments d'exploitation, l'inverse total de ce que ce livre promettait! Je ne recommande absolument pas la lecture de ce livre sans queue ni tête, aux objectifs flous, et aux situations grotesques et de mauvais goûts.
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C'était quoi ça ? C'est la question que je me pose quand je pense à ce livre. le résumé me donnait envie mais le récit passe complètement à côté. S'il voulait transmettre un message pour la cause animale, c'est raté. Il est juste glauque à souhait, à part des grimaces de dégoût et de l'incompréhension, je n'ai rien ressenti. Ce n'est pas l'histoire d'un militant pour la cause animale, c'est l'histoire de deux grands psychopathes qui se défendent avec cette excuse. Entre syndrome de Stockholm et débilité, je ne recommanderais ce livre à personne.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le porc figure très haut dans les classements d’intelligence des animaux, toujours derrière les chimpanzés, mais souvent au niveau, voire au-dessus des éléphants ou des grands dauphins, très loin devant les chiens. Cet imbécile de Descartes comparaît les bêtes à des horloges, mais le porc aussi est, j’en suis sûr, capable de se dire comme nous : « Je pense, donc je suis. »
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De tous les animaux de ferme, le porc est, à cause de sa psychologie, de son empathie et de sa mémoire, le plus proche de l’homme. Mais comme s’il y avait un lien de cause à effet, c’est aussi le moins respecté par notre espèce, le plus martyrisé, mis plus bas que lisier.
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