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3,75

sur 1857 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre chef d'oeuvre pour moi. Lu en pleine adolescence amoureuse tourmentée. Un trio magistral qui vous emporte et vous détruit petit à petit. Ce livre a tracé un profond sillon dans mon coeur, dans ma vie et je ne l'oublierai jamais. L'écriture est forte, belle et l'histoire d'amour complexe mais tellement belle. Pour ceux qui aiment faire des poèmes à leur dulcinée (ça existe encore ?), pour ceux qui sont éperdus d'amour, pour ceux qui ne veulent pas lire des classiques, lisez ce livre terrible et beau.
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Un classique indémodable qui légitime l'acte final et lui concéde tout son romantisme. Pour les romantiques, les vrais, les durs!
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Il y a près le la petite ville De W., un vallon que Wether aime beaucoup. Il y aime tout: les insectes qui y grouillent avec joie, les oiseaux qui chantonnent des mélodies gracieuses, le feuillage reluisant de soleil, les arbres centenaires. Tout est ici le reflet même de la beauté de Dieu. C'est là aussi que vit Charlotte. Lorsque Werther en parle à Wilhelm dans les lettres qu'il lui adresse, les mots lui manquent pour la bien décrire. le mieux est peut-être de l'imaginer quand elle distribue le pain bis comme dessert à ses jeunes frères et soeurs et que sa gentillesse se reflète dans l'amour que lui porte sa famille. Elle a un sourire si doux, des gestes si légers... Pourtant une cousine lui avait bien dit, au jeune Werther, de se méfier, de ne pas tomber amoureux de Charlotte, que Charlotte était l'épouse d'Albert. Albert par ailleurs est un homme bien aimable et, dans ses lettres à Wilhelm, Werther n'en parle qu'en termes élogieux: un homme serein, au sens aigu du devoir, des responsabilités... En un mot le contraire de Werther dont l'enthousiasme déchaîné le fait défendre l'acte criminel d'un larron coupable d'un meutre passionnel. Oui, car Werther brûle de passions, il ne peut souffrir une existence régie par la routine, l'arbitraire de conventions formelles. Werther brûle d'amour pour Charlotte et cet amour, le lecteur le comprendra bien vite, ne peut que mener à une tragédie...

Ce roman épistolaire eut un succès immédiat et international. Il propulsa le jeune Goethe au firmament de la littérature mondiale. À mon avis cela est tout à fait mérité: le roman de 1774 n'a pas pris une seule ride!
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C'est au cours d'un bal que le jeune Werther tombera amoureux de Charlotte. Malheureusement pour lui, la jeune fille est fiancée à Albert, avec qui il entretiendra d'ailleurs une relation amicale. Cela n'empêchera pas Werther de confier ses sentiments à Charlotte et de l'aimer profondément.

La majorité du récit nous est conté de manière épistolaire. En effet, Werther transmet de nombreuses lettres à l'un de ses amis. Il lui raconte ses occupations quotidiennes et lui dévoile l'évolution de ses sentiments amoureux à l'égard de Charlotte, le tout agrémenté de magnifiques descriptions sur la nature.

J'ai trouvé ce roman très beau, sur absolument tous les plans. J'ai beaucoup aimé son romantisme, avec son lyrisme et son rapport à la nature. Les sentiments de Werther m'ont certes semblés excessifs mais cela ne m'a pas empêché d'en trouver la lecture captivante. La fin est à la hauteur du tragique auquel je m'attendais. L'écriture est riche, il y aurait de nombreux passages à relever et à admirer. Bref, j'ai vraiment beaucoup aimé ce roman et je comprends tout à fait le succès qu'il a connu et continue de connaître (la vague de suicides qui a eu lieu à sa sortie est malheureusement une preuve de son succès fulgurant). Je recommande vivement !
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Livre premier, 38 lettres, Werther et Charlotte,
Lui est amoureux, espoir et nature en dot.
Livre second " Je veux mourir" écrit Werther
dans les 47 lettres restantes de son calvaire.
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Houlà que c'est beau !
Romantique mais pas sirupeux et dégoulinant comme pondent les plumitifs pour que vous ne vous ennuyiez pas dans le train.
Goethe c'est Hugo, c'est Molière, c'est Shakespeare, c'est Cervantes, c'est Dante... c'est le plus grand écrivain de langue allemande.
Notre prof d'allemand nous l'avait imposé en lecture obligatoire. Donc je l'ai lu en allemand, puis l'ai relu en français, je n'étais pas complètement bilingue et j'avais loupé certainement des choses, et puis bon c'est tellement merveilleux !
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Après "La Nouvelle Héloïse" (1761), "Les souffrances du jeune Werther" (1774) sonne le glas du classicisme et inaugure le courant "Sturm und Drang" qui sera appelé plus tard "Romantisme" et révolutionnera l'art et la pensée pendant tout le dix-neuvième siècle. Dans ce court récit, en grande partie autobiographique, qui a inspiré nombre d'artistes de la période "révolutionnaire", la morale chrétienne est sérieusement mise à mal. le héros tombe éperdument amoureux d'une jeune femme, fiancée puis mariée, dont il vante la vertu pour mieux la tenter et, pour finir, la séduire. Las de voir ses ardeurs repoussées il finira par se suicider, après avoir mis en scène sa mort avec panache. le rouge est mis, le noir aussi tant le pessimisme est de rigueur. Seul rayon de soleil dans ce champ de larmes : la nature, omniprésente, moins que chez Rousseau pourtant, bien entendu toute de paix et d'équilibre (Darwin en donnera une autre vision, mais près d'un siècle plus tard, annonçant la fin du romantisme). Pour ma part j'aurais préféré une vision moins narcissique de l'amour (on sait tout des états d'âme du jeune Werther mais rien des sentiments de sa bien-aimée), vision qui semble (hélas !) revenue en force dans la littérature de ces dernières années, mais côté femmes cette fois.
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Si le romantisme de Goethe sonne parfois étrangement et drôlement à nos oreilles tristement désabusées, ce roman mythique n'en est pas moins touchant. Sans doute apprenons-nous à détester le jeune Werther : nous avons envie de le secouer plus d'une fois au cours de ces longues élégies...
Mais le texte conserve toute sa force, qui parle moins de l'amour que de l'entêtement, de l'aveuglement face aux réalités indiscutables que tant discutent ou masquent.
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Dans le premier livre :

Werther est un jeune homme qui décide de vivre à W pour tenter de s'établir et d'y faire carrière. Il marche dans la nature, observe le voisinage et il noue des relations avec des personnes dont un bailli. La femme de ce dernier est morte et il élève seul ses 9 enfants en compagnie de sa fille aînée, Charlotte. Werther rencontre Charlotte est il ressent immédiatement une puissante attirance pour elle. Cependant, cette dernière est fiancée à Albert. Werther est amené à le voir et il lui trouve de belles qualités. Amoureux fou de Charlotte, il décide de quitter W et d'aller vivre en ville.

Dans le second livre :

Werther délaisse sa lecture d'Homère pour celle d'Ossian. Il tente de nouer une relation avec une jeune femme. Lors d'un événement social auquel il participe et auquel prend part aussi la jeune femme, il est amené à comprendre qu'il ne fait pas partie de la société aristocratique et il vit très mal cette humiliation. Il quitte la ville et retourne à W plus amoureux que jamais de Charlotte qui est alors mariée à Albert. En lui faisant un soir la lecture, il réalise à quel point son amour pour Charlotte s'avère impossible. Il met fin à ses jours.

Mes impressions

J'ai dévoré ce classique allemand… Je dois avouer que j'adore la littérature épistolaire qui permet à mon humble avis de connaître plus en profondeur les personnages. Je comprends aussi l'engouement pour ce livre. Werther est un jeune homme tourmentée, éveillé, possédant une lucidité désarmante.

«La vie humaine est un songe : d'autres l'ont dit avant moi, mais cette idée me suit partout. Quand je considère les bornes étroites dans lesquelles sont circonscrites les facultés de l'homme, son activité et son intelligence ; quand je vois que nous épuisons toutes nos forces à satisfaire des besoins, et que ces besoins ne tendent qu'à prolonger notre misérable existence ; que notre tranquillité sur bien des questions n'est qu'une résignation fondée sur des revers, semblable à celle de prisonniers qui auraient couvert de peintures variées et de riantes perspectives les murs de leur cachot ; tout cela, mon ami, me rend muet. Je rentre en moi-même, et j'y trouve un monde, mais plutôt en pressentiments et en sombres désirs qu'en réalité et en action ; et alors tout vacille devant moi, et je souris, et je m'enfonce plus avant dans l'univers en rêvant toujours. Que chez les enfants tout soit irréflexion, c'est ce que tous les pédagogues ne cessent de répéter ; mais que les hommes faits soient de grands enfants qui se traînent en chancelant sur ce globe, sans savoir non plus d'où ils viennent et où ils vont ; qu'ils n'aient point de but plus certain dans leurs actions, et qu'on les gouverne de même avec du biscuit, des gâteaux et des verges, c'est ce que personne ne voudra croire ; et, à mon avis, il n'est point de vérité plus palpable.» (p. 49-50)

Je trouve cette citation tellement juste, tellement moderne, que je me retrouve dans cette dernière (satisfaction des besoins, prison de l'être humain, rêve versus action). Werther jette un regard sur la société qui l'entoure et sur la vie. Grâce à ses confidences, Werther partage sa vision et il s'avère facile de s'identifier à lui.

Mais encore, comme le mentionne le titre, Werther souffre. Ses souffrances sont liées aux sentiments qu'il ressent pour Charlotte et à l'impossibilité de concrétiser l'amour qui le consume. le feu de la passion brûle sa chair, imbibe ses pensées, anime son âme. Sa perception de la vie est filtrée par ses sentiments et ses souffrances. Comme il le mentionne à Charlotte car c'est elle qui remet les armes de son mari (qui serviront à son suicide) à son domestique :

«Et toi, esprit du ciel, tu favorises ma résolution, et toi, Charlotte, tu me présentes cette arme, toi des mains de qui je désirais recevoir la mort. Ah! et je la reçois en effet de toi! […]M'aurais-tu fermé ton coeur, à cause de ce moment même qui m'a uni à toi pour l'éternité? Charlotte, des siècles de siècles n'effaceront pas cette impression, et, je le sens, tu ne saurais haïr celui qui brûle ainsi pour toi». (p. 184)

Je ressens à quel point les pulsions de vie versus les pulsions de mort sont étroitement liées (le feu = l'amour, l'arme = la mort).

Werther ne peut concrétiser son amour dans la vie. La seule option qu'il a et sur laquelle il peut jeter son dévolu : l'éternité. Comme il le soulève à Charlotte :

« Charlotte, dis-je en lui tendant la main et en sentant mes larmes couler. Nous nous reverrons! En cette vie ou en l'autre nous nous reverrons!» (p. 106)

Les Souffrances du jeune Werther est un grand livre mettant en scène un homme tourmenté et habité d'une sensibilité artistique hors du commun. Son amour pour Charlotte est immense, tragique, unique. Si vous n'avez jamais lu ce classique, je vous le recommande fortement. Vous allez naviguer dans les méandres d'une âme tourmentée et exaltée. J'espère que vous aimerez autant que moi cette histoire qui a traversé le temps car c'est surtout une magnifique confession amoureuse.
https://madamelit.ca/2022/11/28/madame-lit-les-souffrances-du-jeune-werther-de-goethe/
Lien : https://madamelit.ca/2022/11..
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L'amour possessif au point de s'oublier :
Werther vagabonde en Allemagne, est invité à un bal, et danse hasardement avec Charlotte. Dès les premiers échanges, les premières danses, un amour fou le saisit et ne disparaîtra pas. Où qu'il aille, où qu'il soit, ses pensées ne vont vers qu'elle, sa vie entière s'arrête pour Charlotte. Albert est toutefois déjà promis à Charlotte et la fidélité de Charlotte à son égard sera sans failles. Commence alors les souffrances que l'on devine au travers de l'échange de lettres que Werther adresse à son ami. Werther fait tout pour aggraver son cas, ses visites répétées en la demeure de Charlotte attire les interrogations de son entourage, Werther s'occupe de ses enfants avec une immense patience, regarde charlotte jouer du clavecin... Chaque visite est une souffrance supplémentaire mais son attachement est tel qu'il poursuit cette relation.

La tournure dramatique atteint son apogée lorsque Werther se suicide à la fin du roman.
J'apprécie l'extrême sensibilité du roman, Werther n'est pas qu'attaché à Charlotte, il s'attache énormément à tout, à des lieux, à des arbres, à des fleurs, à un tueur fou placé dans un asile.... il s'attache irrésistiblement à tout, au passé lui-même et oublie sa propre existence. Il ne voit pas cependant que dans l'amour extrême, il y a du vrai et du faux. Son amour passionné pour Charlotte dissimule son envie de la posséder toute entière à lui seul et c'est la tout le piège de l'amour. A vouloir posséder comme un vulgaire objet une personne, l'amour s'efface au profit d'une passion malsaine et Charlotte l'a bien compris "c'est l'impossibilité de me posséder qui seule irrite votre désir" la plus sage réponse que Charlotte put apportée. On peut néanmoins reprocher à Charlotte de ne pas avoir été plus ferme dès le départ face à l'ambiguïté de la situation, mais non, elle a préféré feindre d'ignorer sa souffrance, contente d'avoir un adorateur de plus dans sa vie. C'est un reproche assez faible car bien sûr toute la faute du suicide de Werther provient bien de l'entêtement indéfectible de Werther.
Quant à Werther, quel égoïsme de ne pas se réjouir de la vie heureuse et paisible de Charlotte et quel égoïsme de la faire culpabiliser sur son propre sort.
Un amour vrai et sincère cherche à éviter toute douleur inutile chez la personne qu'on aime.
Werther l'a fait culpabiliser sans même lui avouer en toute transparence l'amour qu'il lui portait, maintenant ainsi une certaine ambiguïté très pesante entre eux.
Alors que s'il s'était pleinement confié à elle plus tôt, elle lui aurait objecté un refus et il serait sans doute passer à autre chose.
Douleur supplémentaire, Albert, l'époux de Charlotte était irréprochable aux yeux de Werther, tant il était serein, fin, subtil, léger, les pieds sur terre...
Werther ne pouvait même pas blâmer son rival en pensant mériter sa propre place. Bref, malgré tout on ne peut s'empêcher de compatir durement pour Werther, on se sent léger après cette lecture même si cela désoriente quelque peu l'esprit.
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