Congo Requiem

♫ Africa 
J'ai envie de danser comme toi 
De m'offrir à ta loi 
Africa 
De bouger à me faire mal de toi 
Et d'obéir à ta voix 
Africa ♪

Bon, Rose, quelque chose me dit que tu n'as pas lu Congo Requiem.
Suite et fin du diptyque reliant intimement la famille Morvan au redoutable tueur surnommé L'homme-Clou. Le tortionnaire préféré de nos amis fakirs et bricoleurs.
Alors que Papa Morvan et Erwann en chient des ronds de chapeau en terre africaine, le reste de la fratrie, Loïc et Gaëlle restés sur Paname, ne sont pas en reste quant à l'éventualité d'un décès aussi éminent que brutal.
Dans le registre pas d'bol ça va encore piquer, je demande la famille Morvan au grand complet.

Un peu moins étincelant que son prédécesseur, ce Congo Requiem aura soufflé le chaud et le froid tout du long.
Je passerai outre les miracles à répétition multipliés par Erwann Christ, arrière-arrière-arrière...petit cousin par alliance de qui vous savez, au contact rugueux de l'autochtone africain un brin belliciste. Ce mec pourrait se prendre une bombe atomique sur le coin du museau et s'en tirer avec un phénoménal saignement de nez de 2"8"'.
Non, c'est un début légèrement poussif et complexifié à souhait qui aura eu raison de mon enthousiasme initial légitimé par un Lontano frôlant la perfection.

Une fois le train lancé, quai n°3 pour les retardataires, difficile, cependant, de ne pas être grisé par le paysage déroulant sous vos yeux ébaubis.
De l'Afrique à la Bretagne, avec un changement de rame sévère sur Paris, le dépaysement est total, l'intrigue plutôt bien fichue malgré un sérieux retard à l'allumage.

Jubilatoire de découvrir les secrets les plus inavouables, les failles de cette famille Morvan pas vraiment en or mais propre à filer le tournis au plus aguerri des spéléologues.
Grangé possède l'art et la manière, aux détours de rebondissements incessants faisant parfois fi de toute vraisemblance mais que n'importe, de relancer une intrigue déjà barrée à souhait.
Il est comme ça le JC, généreux à l'excès et c'est tant mieux.
Difficile, finalement, de ne pas tomber sous le charme vénéneux de ce Congo Requiem tourbillonnant.
Grangé, parsemant ici et là son récit labyrinthique de faits historiques avérés, démontre, si besoin était, un réel talent dans le pur divertissement policier pour peu que vous vous accommodiez de deux-trois grosses ficelles, version corde d'amarrage, agrémentées de quelques longueurs dispensables.

Merci à Apinel pour ce requiem...pour un con ? :-)

3,5/5

Une suite ( celle de Lontano ) qui se laisse lire très rapidement, malgré le nombre important de pages ( sept cent et des brouettes )
J'avoue que j'ai beaucoup moins accroché à la lecture de ce tome qu'à celle de Lontano.
J'attendais beaucoup de la partie où deux des protagonistes du roman se rendent en Afrique. Mon plaisir a été gâché par le coté outrancier par moments de l'histoire. Par moments, je me disais, ah non, la c'est trop fort, je n'y crois pas !!
Tout au long du livre, un peu trop de coïncidences, de coups de théâtre, de rebondissements et certains raccourcis un faciles m'ont empêché d'apprécier pleinement l'histoire. de l'action, il y en a, ça c'est clair, mais c'est à la limite de la surenchère...
Grangé a indéniablement du talent, je suis une fan de ses premiers livres que ce soit le vol des cigognes ou les rivières pourpres. En conclusion, je dirais que la lecture de Lontano et de Congo requiem n'est pas inintéressante, mais ces deux livres sont loin d'avoir la puissance des premières oeuvres de l'auteur.

Suite et fin de Lontano. Mais en moins convaincant pour moi. Grangé tire toujours les même ficelles. Attention, il les tire bien, pas de problème. Mais là ça m'a fatigué en fait. Ce n'est plus des rebondissements, mais une course de saut d'obstacles, avec pièges à loup, leurres, dopage, mirage, explosions, diables à ressors et feux d'artifice. Trop c'est trop pour moi. Après je suis allé au bout, je voulais connaître la fin. Et c'est le principal pour ce type de livre. Mais là je vais faire une pause dans les Grangé, je sature de trop de violence, de trop de noirceur, de trop de clichés.

Dans cette suite de Lontano, nous retrouvons la famille Morvan, avec ses excès en tous genres...
Suspectant son père Grégoire de n'avoir pas totalement élucidé le mystère de L'Homme-clou, Erwan reprend l'enquête au Congo, plus de vingt ans plus tard. Grégoire revient aussi dans ce pays, pour "affaires", mais aussi pour surveiller son fils : à la fois pour le protéger dans un contexte politique très dangereux, et pour s'assurer qu'il ne découvre pas des vérités cachées.

L'intrigue est particulièrement vivante, avec de l'action à gogo, dans un style agréable. Outre des scènes d'action en excès (à mon goût), je déplore l'image caricaturale de l'Afrique et de ses habitants que donne ici l'auteur, même s'il ne le fait (probablement) que pour la recherche de sensationnel. Voici quelques exemples :
• « Il faut que tu comprennes que les guerriers que tu vas croiser n'ont rien à voir avec les meurtriers qu'on voit au 36 [quai des Orfèvres à Paris]. La plupart sont cannibales et ont le crâne farci de croyances délirantes. » (p. 30)
• « Difficile d'admettre que ces abrutis à la gaieté bon enfant étaient les mêmes qui violaient des fillettes et mangeaient la chair cuite des bébés. » (p. 135)
• « Difficile d'imaginer, avec cette méthode typiquement africaine – vol de coeur, cannibalisme : on avait finalement retrouvé des fragments mordus de l'organe -, que le Vieux ne soit pas lié au drame. » (p. 140)
• « Le cannibalisme ici n'était ni une manière de survivre, ni un rite animisme. Simplement une habitude. » (p. 191).

En résumé la lecture de 'Congo Requiem', comme celle de 'Lontano' qui le précédait, est très divertissante - idéale pour un voyage en train. Mais le roman manque de subtilité et de crédibilité.

- 3.5/5

Une fois n'est pas de coutume, Jean-Christophe Grangé nous offre avec Congo requiem, un suite à son roman Lontano. Celui-ci laissait quelques portes ouvertes, tout en offrant une fin acceptable pour les lecteurs les moins motivés. Nous voilà donc repartis pour un pavé d'un peu moins de 900 pages au format poche…

La lecture de Lontano est ici indispensable, car les révélations sont nécessairement nombreuses.

Nous retrouvons tous les personnages que nous avons appris à connaitre précédemment. Certes l'auteur s'intéresse davantage à Erwan et à Grégoire, mais le roman est construit de manière à laisser à chaque membre du clan Morvan (hormis Maggie) le soin de conduire son enquête et donc d'avoir droit son heure de gloire.

Malgré un nombre de pages conséquent, l'ennui n'est jamais au rendez-vous. Tout d'abord parce que l'auteur s'intéresse à chacun de ses personnages et laisse le temps pour construire une intrigue qui tienne la route et qui intéresse le lecteur. Difficile de décrocher… Ensuite, sans être trop complexe, l'intrigue est suffisamment étoffée pour retenir l'attention d'un bout à l'autre du récit.

Comme nous affaire ici à un thriller, les personnages vont vivre des heures difficiles sur différents points du globe qu'il s'agisse du continent africain, de l'Italie ou du retour en France. Tout cela est mené de main de maître et il y a toujours une bonne raison pour poursuivre son chemin.

Autant le chemin est intéressant autant l'arrivée peut se révéler décevante. Les révélations les plus intéressantes interviendront en milieu de volume. Elles laissent la place à des nombreuses pistes qui ne sont, hélas, pas vraiment exploitées. le dénouement final (en deux temps) se révèle franchement décevant et un brin frustrant après avoir terminé Lontano. Les plus motivés pourront s'amuser à déceler des incohérences…

L'on peut aussi clairement reprocher à l'écrivain de se servir de ses personnages dans une logique purement utilitaire. le sort qui attend certain d'autre eux est révoltant. Mais ce sentiment est également al preuve que nous sommes attachés à ces figures…

Malgré un final peu satisfaisant, voici une lecture fleuve qui saura vous faire voyager, vous emmener vers d'autres lieux. Cette lecture vous fera passer un bon moment mais elle demandera un investissement conséquent en temps de lecture…

On m'avait dit grand mal de ce Grangé. Je l'ai surtout trouvé long et de plus en plus invraisemblable au fur et à mesure que progresse l'histoire. Déjà que Lontano tenait par des bouts de ficelle et des retournements constants, le schéma se réitère dans ce deuxième tome. D'ailleurs, même si l'éditeur n'indique en rien qu'il s'agit d'une suite, je mets au défi toute personne sensée d'essayer de comprendre quelque chose à ce roman sans avoir lu Lontano. Le passé de la famille Morvan, poursuivie par le mal, cela ne s'invente pas.
Pourtant il y a dans Congo Requiem des moments bien écrits, denses et prenants, comme Grangé sait si bien les faire, comme la traversée du bas Congo en pleine guerre civile par Erwan Morvan, le commissaire de police. Tous les repères basculent ; c'est âpre, surchargé d'humidité et cela exsude la peur.
Erwan, totalement ignorant de l'Afrique, contrairement à son père Grégoire, flic, affairiste et exemple parfait de la Françafrique, découvre une autre façon de d'agir et de penser et apprend à se débrouiller sans l'ombre tutélaire du pater familias.
La suite est plus « grangienne », morts en pagaille, cadavres dépecés, fausses pistes, héros se précipitant tête baissée dans les pièges, secrets enfouis et vérités pas bonnes à dire.
Le tout n'est pas déplaisant, mais franchement trop long et excessif.

Une histoire que l'on croyait terminée mais qui était très loin de l'être...
Erwan, peu convaincu de la résolution de l'enquête, poursuit ses investigations sur "l'homme clou" et décide de se rendre à la base, là où tout a commencé, au Congo.
Un deuxième volet, suite directe de "Lontano" qui nous plonge dans les croyances africaines, les traditions, les rituels mais surtout dans les abysses d'un pays en guerre où l'on risque de se faire tuer à la machette à chaque coin d'arbre...
Une fresque incroyable d'un pays à feu et à sang où règne la terreur, la haine et la mort...Des scènes graphiques d'une rare violence qui pour la plupart, on le sait, sont véridiques.
La plume de Grangé glisse dans ces flaques de sang pour décrire et retranscrire cette problématique des pays africains, clairement, sans fioriture...
On retrouve là, plus que jamais, le grand reporter qu'il était avant de se lancer dans l'écriture. En bien en ou en moins bien, selon ce que l'on attend...Pour ma part, même si l'écrit est admirable, j'ai trouvé ces passages beaucoup trop long, trop omniprésents.
L'enquête va de rebondissements en rebondissements et nous mène là où personne n'aurait pu l'imaginer. On est bluffé, on est malmené. Les révélations sont fracassantes, on s'émeut de cette relation père-fils tellement forte mais voilà...pour moi cet opus de plus de 700 pages...après les 800 de Lontano, c'est trop...et c'est frustrant...
Frustrant ? Parce que j'ai adoré Lontano. Que les rebondissements de "Congo Requiem" sont excellents et qu'au final toute l'histoire est absolument géniale ! En fait, c'est assez simple...Si tout avait été condensé dans un seul et même livre...on aurait juste la perfection !
Quoi qu'il en soit si vous avez lu Lontano, il est impératif de lire celui-là...histoire de ne pas mourir sans connaître la véritable fin ...
Ainsi que découvrir l'insoupçonnable utilité d'un bouchon de champagne...
"La malédiction de la famille Morvan, un boulot à plein temps !"
Lien : http://www.sangpages.com/201..

Au Congo, en plein conflits ethniques, Erwan Morvan enquête sur le passé de son père. Ce dernier, Grégoire Morvan ancien flic influent dans le pays, va le surveiller discrètement et orienter les recherches de son fils.
Pendant les secrets de sa famille risque de sortir au grand jour, Grégoire va se retrouver face à l'homme-clou, meurtrier qu'il avait déjà arrêté dans le passé et qui refait surface.

Congo Requiem est la suite de Lantano, que je n'ai pas lu. Cela ne m'a pas empêcher de lire ce thriller très rythmé. J'ai trouvé la partie consacrée au conflits du Congo assez longue et fastidieuse et, dans son ensemble le roman est assez difficile à lire.

Je n'ai pas lu les deux premiers livres de ce triptyque mais cela ne m'a pas gêné.
J'ai "attaqué" ce livre (normal c'est très violent !) et ne l'ai pas lâché avant la page ... 726 ! c'est long et captivant. Résumer 726 pages est impossible : je laisse ce soin à d'autres, bien meilleurs analystes que moi. Néanmoins je pense que ce livre aurait pu être meilleur s'il avait été allégé de quelques centaines de pages, voire même découpé autrement : une partie congolaise, une autre en France (la partie italienne n'apporte pas grand chose à mon avis)
La base documentaire est très riche mais on ne fera plus pleurer avec ce qui s'est passé il y a quelques décennies au Congo français ou belge, au Katanga sachant au demeurant qu'on n'a pas retenu de leçons de cette période et qu'on reproduit aujourd'hui les mêmes erreurs au Mali ou ailleurs (Nigéria ?) mais s'agit-il bien d'erreurs ?
P 570 pourquoi parler du père de Audrey comme du "Polaque" terme péjoratif pour désigner un polonais !

Dans certaines familles, l'enfer n'est jamais loin et c'est ce que vont expérimenter les membres du clan Morvan : le père et ses démons venus d'Afrique, les enfants qui paient les pots cassés par le patriarche.
Mon avis sur cette écoute est un peu mitigé. J'ai bien été embarquée par le suspens dès le début de l'ouvrage mais au fur et à mesure de ce roman à tiroirs, je me suis un peu lassée des différents (et trop nombreux) rebondissements.
Jean-Christophe Grangé est un auteur que j'apprécie particulièrement. C'est, pour moi, un des grands maîtres du suspens et de l'angoisse mais cette fois, le résultat n'était pas à la hauteur de mes espérances.
Par contre, j'ai beaucoup aimé la voix du lecteur : une bonne diction et un bon jeu de voix pour représenter les différents personnages.
En bref : pas mal mais j'attendais mieux.