Puisque
Lontano m'avait fait un effet boeuf, je n'ai guère attendu avant d'enquiller le second et dernier volet de la famille Morvan et hop, cap sur le Congo, ou plutôt, la RDC.
Nom de Zeus, Marty, j'y étais à peine arrivée que je voulais déjà foutre le camp et rentrer dans mon pays ! La RDC n'est pas un pays pour moi.
Le climat était mauvais, ça sentait déjà la poudre, les emmerdes, les difficultés puissance 1000, la corruption à tous les étages et en plus, il faisait chaud, lourd, bref, pas envie de m'attarder.
Pas de bol pour moi, les Morvan, le père et le fils, m'ont empoigné par le fond du short et je me suis retrouvée en train de faire le grand écart entre les deux chtarbés de service. ♫ Saga Africa, attention les secousses ♪ Oui, ben les secousses, elles secoussaient vachement fort, nom de Dieu.
Cette suite est addictive, de ce côté là, je ne vais pas pinailler, même si, avec 100 pages de moins, on aurait gagné en explosivité.
La partie consacrée au périple au Congo était hautement explosive, à tel point que je me suis demandée quels Anges Gardiens étaient en charge de garder Morvan fils entier, vu tout ce qu'il va se prendre sur la gueule.
Là où le bât a blessé, c'est dans le fait que l'enquête sur l'Homme-Clou, dans sa version contemporaine, était une intrigue à tiroir et que la commode en possédait un peu trop, ce qui ne l'a pas rendue "commode" à comprendre.
Pour l'Homme-Clou et les crimes de
Lontano, j'avais flairé la couille de rhinocéros dans le pâté et dans le potage. L'auteur avait laissé traîné des indices et puis, on ne me la fait plus, c'était trop tentant de sortir un lapin du chapeau.
Le lapin est sorti, je m'y attendais, même si j'ai douté, vu que la première version, celle du Padre, n'était pas conforme à l'idée que je m'étais faite. Ok, il y avait une autre version cachée, j'avais tout bon. Une petite magouille pour les lecteurs, de temps en temps, ça fait du bien.
Oui, mais il ne faut pas en abuser ! Et là, l'auteur a exagéré dans ses tiroirs, à tel point qu'à la fin, je ne savais plus qui avait tué les victimes contemporaines ! Dans le final de
Lontano, nous avions une identité, un coupable, bien assumé, pour moi, c'était terminé, ben non ! Boum un second, boum un troisième ! Hé oh, c'est un concours de celui ou celle qui va se désigner coupable ??
J'adore les retournements de situations, les surprises, les secrets cachés que l'on découvre au fil de sa lecture, mais ici, il y en a eu tellement que ça m'a donné le tournis et l'impression de ne plus rien capter. Qu'il faille relancer l'intrigue, je ne suis pas contre, mais il faut que cela reste cohérent.
À force de sortir les lapins du chapeau, le final ressemblait à une garenne !
Comme on disait en Belgique, à propos des taxes "Trop is te veel" (trop c'est trop, dans les deux langues nationales). Alors oui, le récit est prenant, addictif, violent, gore à certains moments, mais il faut y aller mollo de la pédale et ne pas trop verser dans les rebondissements à gogo, sinon, le récit perd de sa crédibilité…
Non, ce n'était pas une mauvaise lecture, pas du tout et loin de là, j'ai passé un bon moment, sous adrénaline totale, le voyage au Congo fut haut en couleur, j'ai morflé plein ma gueule, les Morvan n'étant pas des compagnons idéals de voyage et la période pour y aller était super mal choisie en plus…
Au moins, le père Morvan connait bien les codes de l'Afrique, qui est bonne hôtesse, avec lui.
Malgré tout, je ne regrette pas cette lecture, même si je lui préfère
Lontano. Cela m'a au moins permis de renouer avec les romans de Grangé et donné envie d'en lire quelques autres.
Un thriller addictif, pour peu qu'on ne soit pas trop regardant sur la crédibilité de certains passages, digne de certains films d'action, où le héros s'en sort toujours, ou sur les nombreux retournements de situations et surprises en tout genre du récit.
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