Deuxième Grangé que je lis après
Les Rivières Pourpres, et je suis un peu déçue.
Dans le fond, rien à redire. L'intrigue est intéressante et tient le lecteur en haleine, l'histoire est bien rythmée et les mystères se dévoilent peu à peu.
En revanche, la forme est très décevante. Les personnages féminins sont sans cesse ramenés à leur physique, sans amener quoi que ce soit de constructif dans le roman. J'ai eu la sensation que chaque apparition du personnage de
Desnos était accompagnée d'un commentaire plus ou moins distingué rappelant qu'elle avait décidément une forte poitrine. Très désagréable.
De plus, la relation ambiguë entre Ivana et Niémans m'a mise mal à l'aise. Premièrement, Ivana est la seule du trio de policiers à être appelée par son prénom, ce qui la place sur un niveau inférieur aux deux autres protagonistes. Deuxièmement, le personnage est présenté comme blessé et vulnérable, une petite fille qui considère Niémans comme un père ou un sauveur. Et l'auteur décrit clairement leur relation comme à mi-chemin entre filiale et conjugale, belle ironie puisque l'inceste est au coeur de la communauté des Émissaires.