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EAN : 9782354081195
271 pages
Mnémos (01/06/2011)
3.46/5   42 notes
Résumé :
Plusieurs siècles après l’anéantissement de la civilisation par un virus inconnu, une partie de l'humanité survivante a trouvé refuge dans une ville-bulle régentée par un ordinateur central omnipotent.

Au sein de ce sanctuaire, nous vivons les destins entrecroisés de trois personnages inoubliables, Sean, le musicien drogué, proche des anti-Processeur, Ange, la gardienne de la loi prête au sacrifice et Gina, l’ingénieure ambitieuse, confidente du Proce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Cela fait vraiment longtemps que le premier roman d'un auteur francophone de SF ne m'avait pas autant bluffé .
C'est un premier roman qui ne suscite pas ( enfin je crois ) les fréquents bémols qui accompagnent souvent les premiers romans .

C'est bien écrit .C'est bien construit . C'est sensible , intelligent ... Il y a beaucoup d'ouverture d'esprit et de ruse dans ce roman .
Le style est aussi digeste que solide et la caractérisation est d'une redoutable efficacité car les personnages sont vivants et l'univers affiche une remarquable présence .

Un virus foudroyant frappe et détruit presque totalement l'humanité qui s'est réfugiée dans des villes sous dôme environnées d'une campagne devenue aussi hostile que dangereuse et méconnue .
Alors bref ! : le vieux coup ( assez délicieux ) de la ville dystopique et survivante ?
Pas vraiment ! Les habitants de cette ville sont relativement conditionnés mais pas beaucoup plus que nous autres ( sourires … ).
Ils possèdent fréquemment du libre arbitre et ils sont donc souvent tout à fait libres et capables de promouvoir leurs opinions et de suivre leur bonhomme de chemin .

C'est en ce sens que l'auteur renouvelle le thème de la cité-état survivante en milieu hostile .
Il réinterprète aussi ce genre d'univers de façons très contemporaines et assez personnelle mais impossible d'en dire plus , car ce serrait du spoiling et cela reviendrait à dévoiler la fin qui est aussi noire que surprenante et imprévue .
Donc motus ! ....

Cependant les aspects classiques des thématiques afférentes aux règles de ce sous genre de la SF ( les dystopies post-apocalyptiques ) sont bien présentes dans ce récit et il faut donc posséder quelques affinités avec ce type d'univers pour apprécier ce roman .
L'ordinateur omnipotent qui gère la plus grande partie de la ville a la mauvaise idée de tomber en panne au début du roman !
Cela représente un véritable coup de pied dans la fourmilière et les diverses réactions et actions individuelles et collectives nuancées que cela génère procure au lecteur un riche panel de perspectives , de témoignages et de réflexions ( quelquefois très contemporaines ) .

L'auteur est physicien et sa formation ne lui est pas vraiment utile dans ce roman , du moins pas avant la fin .
Quand ( à la fin du roman) la problématique de l'intelligence artificielle est particulièrement fouillée , on est assez bluffé et on se pose vraiment la question de savoir si par hasard , le David Brin ou le Benford de la SF francophone , ne serait pas enfin parmi nous ?

Un mot sur le style :
Nous avons dans ce texte des personnages aussi complexes que présents , un environnement qui possède du sens et de la réalité .
L'auteur arrive à concrétiser ces qualités sans se lancer dans de véritables descriptions fouillées mais plus par des élans elliptiques assez accentués parfois .

Il y parvient surtout par des oppositions : passé / présent , par l'opposition : intérieur /extérieur ou par des renvois psychologiques en lien avec les spécificités des différents protagonistes ( humains ou artificiels ) ou encore d'un léger trait de pinceau presque innocent .
Les descriptions soignées des environnements ( surtout de certains protagonistes ) existent dans ce roman mais principalement quand l'auteur juge que c'est indispensable ..

Sincèrement c'est bien fait et je pense que cette économie de moyens qui vient en contre point avec les nombreux détails qui concernent la caractérisation ou encore la valeur de certains instants particuliers et singuliers , crée une tension très spécifique ( contraste entre ce qui est écrit et ce que l'on imagine ) . Une expressivité du suspens et tensions ,qui devient réellement et progressivement , la marque de fabrique de l'auteur .

Bref :
Excellent selon mon humble avis , encore que c'est vrai : les goûts et les couleurs sont par nature inévitablement égocentrés , variables et différentiels : donc ….
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La terre a été victime il y a des siècles d'un virus mortel. Les humains et certaines espèces ont disparus, d'autres espèces sont devenues des mutants porteurs du virus., Un petit groupe d'humains a pu se réfugier dans une grande bulle, où la vie est organisée et réglée par un puissant ordinateur omniscient, le Processeur. Seuls quelques brigadiers en scaphandre sortent pour quelques missions en passant par un sas à leur retour pour éviter que l'un d'eux ne rapporte le virus et ne contamine l'intérieur de la bulle.
Le roman commence le jour où le Processeur cesse brusquement de fonctionner, sans que personne ne sache pourquoi. La narration, à la première personne, est portée par trois personnages : Sean Factory, à la limite de la marginalité, la brigadière Ange Barnett, la responsable de la Connectique Gina Courage. le lecteur découvre tout l'univers d'Energy Incorporated par leurs yeux, et cette façon de procéder est habile : nous découvrons comme par nous-même un univers très proche de « 1984 » d'Orwell ou de « Nous » de Zamiatine, mais en plus sympathique, nettement. A partir de là l'intrigue est rondement menée, c'est bien rythmé, avec nos trois narrateurs le lecteur va de découvertes en révélations sur le monde dans lequel ils vivent. La fin, un peu brouillonne cependant, est une vraie surprise, d'autant que le lecteur devient le seul à détenir tous les éléments de la vérité, et que l'avenir des trois personnages est pour le moins ouvert.
Mon seul regret est le manque de personnalité des personnages, mais en même temps, à plusieurs moments, on sent bien que c'est un peu aussi le propre des habitants de la bulle que d'être peu individualisé.
Un premier roman très original, faisant écho à des univers qui nous parlent (les deux romans précités, mais aussi Matrix , et même Vernon Subutex avec les performances de Sean dans le Borderground puis l'Openground). Un auteur à suivre.
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Mon avis :
N'ayant pas lu de roman de science-fiction (hormis le Meilleur des Mondes) depuis longtemps, j'étais vraiment impatiente de me lancer dans la lecture d'Eternity Incorporated, qui me faisait méchamment de l'oeil. J'attendais beaucoup de ce roman. Peut-être un peu trop.

La terre a été victime d'un virus mortel, faisant vivre à tous les contaminés une agonie abominable, décimant la population en quelques jours. Heureusement, une partie de l'humanité pu se réfugier dans une grande bulle, crée dans ce but. On tenta de s'adapter, de survivre sous ce dôme dirigé par un ordinateur surpuissant et omniscient, le Processeur, et des siècles passèrent ainsi, tandis qu'à l'extérieur ne restait plus que des terres revenues à l'état sauvage et parcourues par quelques "mutants", espèces animales s'étant adaptés au virus. Seuls quelques brigadiers en scaphandre pouvaient sortir pour quelques missions, scrupuleusement contrôlés à leur retour pour éviter que le virus ne soit ramené dans la bulle par l'un d'eux.
Tout se passait sans encombre dans la Bulle, jusqu'au jour où le Processeur cessa brutalement de fonctionner, sans que personne ne sache pourquoi. Une panne? Un sabotage des partisans de la "déconnexion"?
Trois habitants de la Bulle se retrouvent, pour des raisons différentes, impliqués dans une quête de vérité où se mêlent politique, histoire et rêve de liberté. Il faut réapprendre à vivre sans le Processeur pour tout contrôler, tout sécuriser.

Le résumé avait tout pour me séduire, et le contexte reste d'après moi la grande force de ce livre. L'univers, l'histoire, la trame narrative, tout est bien ficelé, intrigant, bien que l'on fouille peut-être des idées déjà vues ailleurs, sans immense surprise, bien que certaines pistes soient intéressantes et originales. On progresse dans un univers prenant, mais malgré tout, on voit assez vite venir certaines révélations, ratant l'effet de surprise.

Mais le grand problème d'Eternity Incorporated pour moi, c'est les personnages, je n'ai absolument pas réussi à m'attacher à eux, ni à me projeter. L'utilisation de la première personne peut être une très grande force pour un roman de ce genre, et le fait de passer des points de vues d'un personnage à un autre permet d'obtenir un rythme, un suspens et une immersion souvent bien plus prenants que dans un récit à la troisième personne. C'est un style que j'adore, mais pour le coup, je trouve que l'auteur n'a absolument pas réussi à se servir de cet outil, passant à côté de tout l'intérêt du point de vue interne.
Si je n'ai eu aucune difficulté à passer d'un point de vue à un autre et à reconnaître rapidement quel narrateur nous parlait, j'ai très vite été fatiguée d'une certaine fadeur dans l'exploitation des personnages, les points de vue se recoupent, le style reste très similaire d'un personnage à un autre, alors que l'utilisation de registres, de "tics" de langage, d'expressions et d'emportements auraient pu permettre de faire ressortir le caractère de chaque personnage, qui, je pense, auraient pu être intéressants mais sont simplement mal exploités, mal développés. Moi qui suis particulièrement attachée à la psychologie des personnages, à leur développement, c'est clairement le point noir de ce roman pour moi. Il y a bien des bribes intéressantes, mais que l'on devine plus que l'on ne lit (Gina qui manipule ses supérieurs et le conseil pour parvenir à ses fins mais que j'aurais voulu sentir plus orgueilleuse peut-être, plus fière d'elle aussi d'avoir été une interlocutrice privilégiée du Processeur, Ange qui accepte trop facilement son sort sans passer par aucune phase de déni ou de colère, tout comme ses collègues brigadiers qui ne s'insurgent pas plus que ça vers la fin du roman quand on leur impose un choix [Ou comment essayer d'exprimer des idées sans spoiler]), au final, des personnages qui se laissent peut-être trop porter par l'histoire, qui subissent beaucoup, qui réagissent plus qu'ils n'agissent (surtout pour Ange et Sean, Gina prenant peut-être un peu plus les choses en mains.).
Il y a aussi beaucoup de choses trop vite expédiées à mes yeux, certains événements qui sont évoqués puis totalement zappés par la suite, ainsi que des personnages secondaires vite oubliés, comme si on les jetait après s'en être servi (que devient Kyra? Reinhardt?). Certaines briques de l'intrigue sont posées puis simplement laissées dans un coin sans que l'en n'y repense.

J'ai beaucoup aimé l'organisation politique du roman par contre, l'enjeu des élections finales apportant plus de rythme au roman je trouve, même s'il aurait été interessant de passer plus de temps sur chaque candidat, peut-être même de les suivre sur un chapitre ou deux.

D'autres idées, intéressantes au premier abord, me paraissent également peu crédibles finalement. La position des déconnectés dans le roman est très pertinente, et le fait que l'auteur n'en fasse pas non plus des opposants farouches au système, simplement des marginaux avec une façon de penser différente, est une bonne chose, tout comme la première "Openground", démonstration publique de leur état d'esprit pour convaincre le reste de la population. Mais ce mouvement perd en crédibilité lors de la fête "naturiste" diffusée en direct lorsque le candidat déconnecté Picasso atteint les mille voix de soutien nécessaires pour se présenter aux élections. J'ai du mal à comprendre, même en imagination les habitants de la Bulle comme particulièrement ouverts d'esprit, qu'une bonne partie de la population soutiendrait un candidat développant une image aussi controversée, assez libertine (du moins visuellement) et qui prônent la jouissance des plaisirs présents, sans se soucier de l'avenir, alors que la population vit justement une grande crise, inquiet de son devenir.


Au dela de ses défauts, le roman à su m'apporter plus de satisfaction vers sa fin (malgré quelques "facilités", comme les brigadiers qui acceptent leur sort, ce qui arrange bien la piste ouverte par Ange, ou des scènes un peu écoeurantes à mon goût, comme les retrouvailles Ange-Gail).
J'ai trouvé que la fin se suffit vraiment à elle-même, et pour moi une suite ne pourrait que s'enliser, car on a enfin accès à la vérité, on sait tout ce qui se cache derrière l'histoire de la Bulle et du Processeur. Alors certes, on aimerait savoir ce que deviennent les personnages, mais sans le suspens et le mystère du contexte, je pense que ça ne tiendrait pas la route pour une suite.

Pour ce qui est du style de l'auteur, je n'ai pas grand chose à en dire, ça se lit bien, mais c'est sans éclat en fait, l'auteur nous raconte son histoire sans jamais chercher à vraiment jouer avec l'écriture en elle-même, on revient un peu sur ma deception de l'utilisation de la première personne.

Une belle déception pour moi donc, même si ce n'est absolument pas un mauvais roman, je le trouve simplement dispensable, pas assez bien mené pour devenir un grand titre de science-fiction.

Pour résumer mon point de vue...

Les Points Forts:
-Un contexte intéressant, avec des idées fortes, quoi que pas toujours bien menées, par manque d'exploitation ou de crédibilité.
-Une fin originale, un peu cruelle par certains aspects, qui laissent en suspens un tas d'événements, laissant le lecteur libre d'imaginer la suite, un lecteur qui est finalement le seul détenteur de la vérité entière, contrairement aux habitants de la ville.
-Un bon rythme, ni trop rapide, ni trop lent, un suspens favorisé par l'utilisation de la première personne et des trois points de vue différents.

Les Points Faibles:
-Des personnages pas suffisamment approfondis, manquant de réactions, de traits forts, de défaut. Au final on a trois personnages reprenant un statut de héros-banal en quelque sorte, ils sont tous intrinsèquement bons, courageux, fidèles à leurs convictions, ce qui finit par être lassant. Ca manque de lâcheté, de doute, d'égoïsme...
-Une mauvaise utilisation de la première personne, qui n'a pas du tout été exploitée pour faire ressortir les tempéraments des personnages justement, aucun jeu de style, une écriture égale de bout en bout.
-Une fin qui est donc une bonne surprise, mais que j'ai quand même trouvée un peu "mal" écrite, brouillonne, pas forcement bien expliquée, comme si l'auteur avait ses idées bien en tête mais avait du mal à trouver les bons mots pour nous faire comprendre les notions qu'il veut développer.

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Raphaël Granier de Cassagnac est physicien des particules, mais il est également auteur de différents ouvrages, notamment chez les éditions Mnémos (nouvelles, anthologies, directeur de la collection Ouroboros). Eternity Incorporated fut son premier roman, commencement d'une trilogie de science-fiction anticipatrice.

Tempête sous une Bulle
Suite à la propagation du Virus, les Terriens se sont réfugiés dans la Bulle afin de se protéger. Pour leur assurer un bien-être complet, l'ensemble de la population est organisée par un immense organisme tentaculaire, le Processeur. Or, de bon matin, sans aucune prévision ni prévision et encore moins de signes avant-coureurs, le Processeur s'arrête net : l'intrigue se lance ainsi sur le mystère de cette disparition tragique pour un certain nombre de personnages. La narration alterne entre trois personnages, trois habitants d'égale importance : Ange Barnett, agent de la police externe ; Sean Factory, artiste underground (ou plutôt borderground ici, car il vit sur la marge de la Bulle), et Gina Courage, une des administratrices en charge du Processeur. le passage de l'un à l'autre est au départ très évident, puisque l'auteur replace directement les prénoms afin qu'on se repère, puis progressivement, cela consiste à quelques éléments caractéristiques, avant de nous laisser sans aucun repère plus on s'approche de la fin.

Un post-apo politique
L'avantage de plonger une population sous sédatif politique dans une situation toute neuve où chacun doit bouleverser sa vie et ses réflexion est que, forcément, il y a plein d'idées à glisser dans l'intrigue, une quantité folle de possibilités s'offre à l'auteur. Quelle légitimité pour les dirigeants une fois que l'entité omnipotente, le Processeur, est désactivée ? Quels sont tous les courants politiques qui peuvent émerger quand tous les choix redeviennent possibles ? Quel scrutin mettre en place pour savoir qui va décider ? Qui doit surveiller ceux qui veillent sur la population ? Même si les questionnements sont passionnants et foisonnants, difficile de ne pas se perdre dans cette multitude de directions : en sautant des positionnements militaristes des agents de l'ordre aux envies plus libertaires des gens des bordures, puis en alternant avec les visées gestionnaires des -administrateurs parfois trop zélés, on cherche constamment le bon appui, d'autant que les personnages qui portent ces velléités ne sont pas toujours entraînants.

Une aventure qui cherche son but
Le mélange des genres entre le post-apo et le thriller politique est bien intéressant. Toutefois, entre le début et la fin de ce roman, le lecteur peut régulièrement se demander si le but n'en change pas régulièrement. Certes, l'intrigue est découpée en des parties distinctes qui séquencent notre avancée vers une vie sans Processeur pour régler la vie des gens de la Bulle, mais au fur et à mesure, le récit nous anesthésie un peu. Peut-être est-ce le but afin de nous faire ressentir l'apathie d'une bonne partie des habitants, d'autant qu'arriver aux deux tiers du roman, le rythme s'accélère au point de nous balancer à la fois de gros bouleversements dans la vie des trois personnages principaux et de grandes révélations sur les origines de la Bulle. Cette brutale mais agréable accélération rentre enfin en contradiction avec la toute fin qui sonne un peu comme une fuite ; à voir si un autre roman vient un jour combler nos questionnements finaux quasi métaphysiques (il existe d'ores et déjà une préquelle, Thinking Eternity, mais qui semble surtout faite pour nous expliquer les origines de ladite Bulle et de son Processeur).

Eternity Incorporated est donc un bon premier roman avec ses défauts d'organisation et d'orientation, forcément, mais se lit au fond agréablement une fois qu'on a pris le coup des alternances de points de vue.

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La trilogie de Granier de Cassagnac : Eternity Incorporated / Thinking Eternity / Resilient Thinking apparait comme une trilogie de science-fiction de qualité, bien que je n'eusse pas encore lu le dernier...
Mais au vu des deux premiers, je suis conquis.
Et ce même dans le désordre, puisque j'ai lu le 2 avant le 1 !
Pas de soucis ils peuvent se lire séparément,
Bref, ce premier opus est sérieux et possède de très bons atouts dans le genre post-apo.
Les survivants d'un virus vivent tous dans une bulle gérée par une sorte d'organisme informatique appelé le "Processeur".
Et ce dernier tombe en panne dès le début !
On suit alors toute l'histoire passée et présente à travers 3 individus :
Ange, chef brigade externe / Sean, artiste DJ borderground / Gina, responsable connectique, relations avec le Processeur.
Chaque chapitre faisant parler chaque protagoniste à la 1ère personne du singulier.
Ces trois personnages naviguent au sein d'une désorganisation politique totale au sein de la bulle et au dehors :
Quid du virus après tant d'année enfermés ? Quid du Processeur : pourquoi cette panne géante ? Quelle sorte de gestion élaborent la Présidente et ses conseillers ? Quels courants politiques vont émerger ?
Il y a beaucoup d'actions, et on ne s'ennuie - presque - jamais à cette lecture. Quelques longueurs toutefois, et quelques répétitions inutiles.
La toute fin reste une bonne pirouette (comme dans le 2ème), du style :
On ne changera jamais l'espèce humaine, donc... à quoi bon ?
Je trouve ce roman attrayant et bien construit. Tout comme le second. C'est de la bonne SF.
Vivement le troisième.
Lien : https://laniakea-sf.fr/
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critiques presse (1)
SciFiUniverse
13 septembre 2011
Le premier grand format de Raphaël Granier de Cassagnac est vraiment à découvrir. Il développe des personnages fins et tout en nuance, dans un cadre épuré bien que futuriste, tout en laissant planer une ombre, un malaise qui dure tout au long de l'histoire. Un roman de plus qu'on vous recommande de mettre dans votre Pile à Lire.
Lire la critique sur le site : SciFiUniverse
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Pour la première fois depuis des mois, j'essayai d'ouvrir mon hublot. Il résista quelques minutes, grippé par la rouille. Mais finalement, l'air frais s'engouffra dans ma cellule en même temps que les bruits nouveaux qui m'avaient enchanté une heure et demie plus tôt et m'angoissaient maintenant. Je passais les épaules et la tête dans l'ouverture, bientôt rejoint par Kyra, qui dut coller son corps nu contre le mien, nu également, pour espérer voir ce qui se déroulait à l'extérieur.
Commenter  J’apprécie          120
L'humanité d'alors, bien qu'extrêmement riche et puissante, ne semblait pas se soucier de son avenir à long terme. A moins qu'elle n'ait eu une confiance aveugle en sa capacité à résister à toutes les menaces, qu'elles soient naturelles ou artificielles.
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Immédiatement, j'essayais de lui parler. Sans succès. J'ouvris le capot pectoral. Son niveau d'énergie était au plus bas. Il était en veille. Seuls ses sens fonctionnaient. Son œil noir était comme un gouffre insondable s'abîmant quelque part dans le Processeur.
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En me réveillant ce jour-là, je sentis que l’aube nous avait apporté l’impossible.
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Prions, mes frères d'infortune. Prions car nous avons fauté. Le Processeur nous a quittés, mais il ne nous a pas abandonnés. Ses dernières paroles l'attestent. Il nous observe et nous devons le satisfaire.
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Videos de Raphaël Granier de Cassagnac (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raphaël Granier de Cassagnac
Festival des Utopiales à Nantes.
RENCONTRE AVEC CÉLINE GUIVARCH
Le bouleversement climatique est le plus grand défi auquel l'humanité a jamais été confrontée. Ils et elles sont de plus en plus nombreux et nombreuses à se rassembler pour le relever, comme en témoigne Céline Guivarch, ingénieure, directrice de recherches et co-autrice du dernier volet du rapport du GIEC. Rencontre avec celle qui modélise l'impact du changement climatique…
Avec : Céline Guivarch Modération : Raphaël Granier de Cassagnac
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