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EAN : 9782864248910
300 pages
Editions Métailié (11/10/2012)
2.29/5   7 notes
Résumé :
La démocratie a été rétablie au Chili et Fernando, jeune producteur à succès dans l’audiovisuel, progressiste, bien marié à une femme riche, pense à réaliser son grand rêve : tourner le scénario qu’il a écrit il y a des années. Mais il découvre brusquement que le gestionnaire de son entreprise l’escroque, ainsi que quelques autres personnes de son entourage, et s’est enfui à l’étranger.
Le roman raconte la descente aux enfers de Fernando qui prend alors consc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Que dire de la dette de Rafael Gumucio ? Malheureusement pas grand-chose de convaincant si ce n'est la volonté de l'auteur chilien de faire défiler une suite ininterrompue de scènes racontant avec exubérance les angoisses et les obsessions d'un homme, d'un couple, d'une élite, qui étalent vice, arrogance et le goût pour la mise en scène à l'occasion de la trahison de l'un d'eux.

A la lecture de la quatrième de couverture, on se dit que le récit est propice à la dissection des sentiments et à l'art de l'analyse. Mais sous la plume d'un scénariste pour la télévision, le texte ressemble plus à un script qu'à un roman. On subit un style aride et séquencé qui fait défiler des images à un rythme frénétique.
Même lorsque l'écriture s'assouplit en seconde partie, on ne parvient pas à se laisser séduire par un homme qui tente maladroitement de dissoudre ses angoisses dans des colères outrageuses, de curieuses logorrhées voire des bouffées délirantes qui embrassent la religion, la vanité, la politique, corruption endémique et capitalisme effréné mélés.
Avec une vie intérieure intense, intransigeante et omniprésente, on a l'impression que l'auteur a voulu pousser Fernando dans ses retranchements. Il le jette dans un grand flottement moral, oscillant entre un tourbillon de haine et de rancoeur les plus diverses et une sorte d'hérésie baroque. Mais en l'absence d'une certaine finesse psychologique, le fracas intérieur qui anime l'ensemble des personnages est insaisissable et même grotesque tant il apparaît artificiel. On ne retient au final que des personnages au verbe maudissant et détestables.
Lecture décevante.
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Voici un roman, sorti en septembre dernier, qui nous raconte la face cachée d'un connu dont on a peu de nouvelles littératures, le Chili.

Le roman raconte la descente aux enfers de Fernando, un producteur de cinéma qui prend alors conscience de l'échec de son mariage, des énormes inégalités sociales du Chili, de la corruption politique qui y règne. L'auteur met en scène une allégorie du Chili des années 90, fait d'argent facile et de capitalisme sauvage, et raconte l'effondrement de ces illusions.

Ce roman, inspiré d'un fait divers qui a fait la une au Chili, intrigue au départ par le miroir qu'il tend sur une société sud américaine aussi viciée et corrompue qu'on peut le voir dans les médias.

Hélas, ce roman pourrait faire penser sur le papier à un roman de Douglas Kennedy, qui avait traité plus ou moins le même sujet dans un de ses romans. Sauf qu' ici la comparaison ne joue pas en faveur de l'auteur chilien : écriture qui manque de rythme, intrigue qui s'étire en longueur, personnages stéréotypés, cette dette n'est pas le grand roman de la littérature sud américaine à laquelle on aurait pu s'attendre. Dommage!!
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J'ai reçu ce livre par l'opération Masse Critique. J'ai choisi ce livre car la description donnée par l'éditeur était alléchante. En effet il est rare que des livres sud américains soient mis en avant. le Chili est peu connu, de moi même en particulier ! Mais il faut dire que l'histoire proposée par l'auteur est plutôt aguichante : un fait divers, qui voit un comptable à l'allure banale arnaquer un chef d'entreprise centre de l'ouvrage. La trame est censée se dérouler en plein dans les années 90, où le capitalisme sauvage fait des ravages dans ce pays miné par la corruption. Aussi étais-je enchanté à l'idée d'ouvrir ce livre. Mais je dois avouer que mes attentes ont été déçues. Je ne suis pas arrivé à m'attacher au personnage principal, ni à l'auteur. En effet, le style d'écriture (est-ce du à la traduction ?) est particulier. On a l'impression que l'auteur a mis par écrit une histoire orale. D'autre part, même si le personnage central est victime d'une escroquerie, on est peu enclin à s'apitoyer sur son sort. Il faut dire que son attitude est quelque peu troublante. Il est résignée, pas révoltée. A la minute où son comptable lui révèle son méfait, il se renferme et ne pipe pas mot. On attend le moment où il va s'engager dans la reconquête de son du, dans une bataille épique pour retrouver son lustre d'antan. Et... rien. Une déception donc. Mais il faut dire que les personnages qui jalonnent cette histoire nous sont inconnus. je me suis ainsi plusieurs fois demandé ce que j'aurais pensé de ce livre si "l'histoire vraie" avait été française. Peut être aurais-je été plus alerte, plus intrigué, plus impliqué. Peut être aurais-je eu l'intérêt qui m'a à l'évidence fait défaut pour cette histoire qui paraissait être une énorme affaire dans l'histoire chilienne, mais qui n'est décidément pas parvenue à me tenir en haleine.
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Je n'ai pas de chance cette rentrée avec la littérature Sud-américaine. Pas du tout convaincu il y a quelques semaines par "L'esprit de mes pères" de l'argentin Patricio Pron, je ne suis guère plus emballé par "La dette" de Rafael Gumucio.
L'auteur, journaliste de renom, nous raconte le descente aux enfers de Fernando, scénariste et réalisateur reconnu de documentaires. Il est à la tête d'une maison de production à l'esprit familial et amical, qui vit grâce à différentes subventions que l'état chilien lui alloue. Mais un sale matin, son comptable, un homme à l'apparence honnête et discrète, lui annonce qu'il a détourné des millions de pesos, mettant l'entreprise en faillite. Comme cet homme officiait également auprès de tout un tas de personnalités en vue, elles aussi escroquées, l'affaire fera la une des journaux durant plusieurs jours. Juan Carlos, l'arnaqueur, aura le temps de disparaître du pays avant que la police ne lui mette le grappin dessus. Il ne réapparaîtra que trois ans plus tard et sera la cause d'un retentissant procès où la victime va passer au rang de coupable, grâce, ou à cause d'avocats revanchards aux dents longues.
Cela peut sembler intéressant, mais, hélas, ça ne l'est pas énormément. L'auteur fait pourtant des efforts pour nous décrire cette société chilienne des années 90 corrompue jusqu'à l'os. Mais cette toile de fond est masquée par les réactions un peu étranges du héros, mélange de résignation, d'autoflagellation, de charité chrétienne (je tends ma joue gauche puisqu'elle n'a pas été encore frappée) et de vengeance. Jamais je n'ai été en empathie avec lui, le suivant un peu goguenard dans ses réflexions un tantinet pleurnichardes. Rafael Gumucio a beau appeler à la rescousse quelques personnages hauts en couleurs (l'épouse consommatrice de F.I.V, une avocate de 32 ans, vierge et un rien déjantée), ce qui aurait pu être une comédie sociale grinçante, ne reste en fait qu'un roman poussif et sans grand intérêt. Tiré d'un fait divers réel, n'a-t-il pas supporté la traversée de l'Atlantique ? Sans doute. Pour nous lecteur français, cette histoire qui à fait les gros titres de la presse chilienne a du beaucoup perdre en saveur, les protagonistes étant pour nous de parfaits inconnus. Ce qui devait être au Chili un roman à clefs, devient chez nous le récit assez quelconque d'un scandale financier finalement bien peu original. Et ce n'est pas la quincaillerie psycho-chrétienne autour de la culpabilité et de la découverte d'un soi plus profond qui aide ce roman à sortir du lot et à maintenir le lecteur éveillé.
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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J'ai reçu cet ouvrage grâce à l'opération Masse Critique de cette rentrée littéraire. Je dois dire que j'étais emballée à l'idée de recevoir un ouvrage des éditions Métailié, qui ne m'ont jamais déçue. J'étais ravie à l'idée de découvrir un nouvel auteur, chilien qui plus est. La quatrième de couverture avait attiré mon attention.
J'ai malheureusement été un peu déçue par cet ouvrage. Assez mal rythmé, il ne parvient pas à convaincre. Je ne me suis pas du tout attaché au personnage, lasse des états d'âme de ce petit bourgeois pleurnichard. Si la deuxième partie relance l'ouvrage, plus dynamique, l'élan finit par tomber.
Malgré tout, cet ouvrage est plutôt bien écrit, et la fin - contrairement à mes craintes - est intéressante.
Sorte de roman initiatique (même si le héros est un adulte), cet ouvrage parvient tout de même à faire revivre le Chili des années 1990 et m'a beaucoup intéressé à ce titre.
Avis mitigé donc pour cet ouvrage...
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critiques presse (1)
Actualitte
27 mai 2013
Utilisant les techniques cinématographiques du métier de Fernando, Rafael GUMUCIO, entre gros plans, travellings et autres contre-plongées, utilise une forme narrative fort agréable qui transforme le lecteur en simple spectateur, en s'apparentant à une écriture de scénario.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Cette fois le doute s'accompagnait d'un mot qu'il n'avait pas imaginé jusqu'alors. Un ennemi. Mon ennemi.
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- Mais tu défends qui, au juste? Ton père?
Il acquiesce d'un bref signe de tête...
- Mais ton père est mort bordel!
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