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3,27

sur 166 notes
Grace à l'un d'entre vous, j'ai appris que Thomas Lundzig a 42 ans …
Pour rendre son roman un tantinet « crédible » et « réaliste », son héros :
« Charles » aurait du avoir SON âge et non pas 16 ou 17 !

Son livre est une critique impitoyable de la société occidentale actuelle. OK.
Pourtant, les qqs lignes qu'il nous concède pour critiquer la violence et
le désespoir du pays d'où il vient (et même si ok c'est à cause de nous enfin des colons et des pays du monde !) me font néanmoins mieux apprécier et supporter « notre » civilisation malgré tout !

En dehors de sa méchanceté, sa cruauté peu compréhensibles et surtout peu justifiées … envers des gens d'ici qui tentent comme tant d'autres juste de survivre … avec les moyens dont ils disposent … je trouve fort improbable à moins que REELEMENT (lol !) en plus d'avoir survécu à cet accident d'avion, d'avoir été récupéré par un être sensible et cultivé … oui, en plus de tout cela, il a fallu que ce Charles soit « surdoué », ((ce qui existe mais demeure relativement … rare ! mais bon …)) pour avoir maitrisé, mémorisé, lu (vu les circonstances de la chose dans son pays africain), bref, acquis tout son savoir inouï ! Je le rappelle à 16 ou 17 ans (lol ! bien sûr !)

Malgré tout, Cul-nu devait transporter un bagage ENORME : tous ces livres,
ces revues, en plus je suppose tout de même d'un « strict nécessaire » pour survivre, et des armes aussi, d'après l'ambiance du récit … Il ne devait pas être trop rapide, agile, pour se sauver du danger, non ? Et ce type SI intelligent a choisi de subsister dans cette jungle atroce … ? alors que tant de réfugiés ne sachant ni lire, ni écrire, et qui n'ont jamais dormi ailleurs qu'au sol, etc. viennent chez nous et sont désemparés à 16 ans de devoir tenter d'apprendre à lire, écrire et suivre simplement des cours … il y a aussi d'éminents professeurs, étudiants, savants, mais eux ont vécu à la ville et donc en somme ‘nous' ressemblent déjà avant d'arriver chez nous.

Merci tout de même à Thomas Gunzig pour ces citations de nos auteurs anciens … il m'a ouvert les yeux sur leurs Z'horribles défauts et je les estime désormais bcp moins mais leurs oeuvres demeurent ! ouf !!!

Je ne sais si cette phrase est de Gunzig ou d'un autre auteur mais je l'aime beaucoup ( Charles ne s'en est pas bcp imprégné dans ce livre !) :

« le plaisir de la Normalité c'était une des portes préférées du fascisme. »


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J'ai lu ce roman dans le cadre du Prix des Lecteurs de la Fête du Livre de Bron.

Seul survivant d'un crash aérien dans lequel ont disparu ses parents, un nourrisson miraculé, retrouvé avec une gourmette autour de son poignet gravée au nom de Charles, grandit dans la jungle africaine. Recueilli, éduqué et éveillé à la littérature par Cul-Nu, il rencontre également l'amour avec celle qu'il nomme Septembre, une jeune fille qu'il avait rencontrée pour la première fois alors qu'elle n'avait que douze ans et lui treize, seule survivante d'un village où tout le monde avait été massacré.

Seize ans plus tard, Charles est repéré grâce à la magie de Google Earth qui a capté par une photo satellite la présence d'un enfant blanc au milieu du peuple africain, il est alors contraint de quitter Septembre et de retrouver sa "vraie" famille, des notables d'une ville moyenne du nord de l'Europe dans une civilisation qu'il ne connait pas.

Charles se retrouve chez son oncle bourgmestre à six mille kilomètres d'où il vivait 24 heures plus tôt. Il vit avec son oncle, sa tante, son cousin et sa cousine et fréquente l'école. Il porte un regard sans concession sur les membres de sa famille, sur les jeunes qu'il côtoie à l'école répartis entre les jeunes populaires et les jeunes paumés, il découvre l'importance des réseaux sociaux pour les jeunes, les soirées alcoolisées. Considéré comme obligatoirement traumatisé par son vécu en Afrique, il doit faire face au mépris de tous pour ce qu'il a connu là-bas et subir les séances chez la psychologue scolaire pour l'aider à surmonter son prétendu traumatisme.

On comprend rapidement que Charles n'a pas du tout l'intention de s'intégrer dans sa nouvelle vie et qu'il manigance quelque chose et au fil des pages on découvre avec quelle froideur il va mettre à exécution son plan.

Ce récit est une sorte de fable satirique dans laquelle Charles s'adresse au lecteur et décrit la vie en Europe qui est loin d'être plus douce que ce qu'il a connu en Afrique. Par son regard, on découvre une société où les adolescents sont désoeuvrés, absorbés par les jeux vidéos sur leur smartphone, des adultes qui vivent dans l'ennui ou la futilité, une vie sauvage où la violence est masquée mais bien réelle.
J'ai trouvé l'idée de départ intéressante même si j'ai été surprise de l'orientation générale que l'auteur donnait à son histoire car d'une critique de la société européenne le récit vire à une machination complètement machiavélique.
Dans son récit Thomas Gunzig varie les styles passant d'un humour décapant par exemple lorsqu'il raconte son rendez-vous chez la psychologue scolaire à de l'ironie mordante quand il décrit la vie futile de sa tante en mêlant une écriture très poétique lorsqu'il évoque son amour avec Septembre. le tout baigne cependant dans un cynisme assez surprenant. Un livre qui peut agacer mais qui ne laisse pas indifférent.

Ce roman est en lice pour le Prix des Lecteurs de la fête du livre de Bron 2018 avec :
Summer de Monica Sabolo
Ma reine de Jean-Baptiste Andréa
Une fille dans la jungle de Delphine Coulin
L'invention des corps de Pierre Ducrozet

Trente comités de lecture de bibliothèques et de médiathèques de la région lyonnaise participent à ce vote. La remise du Prix au lauréat aura lieu à l'occasion de la 32ème édition de la Fête du Livre de Bron le 9 mars 2018.


Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Je n'ai pas du tout aimé ce roman que j'ai trouvé glauque, vulgaire et tout à fait incohérent. Ça ne doit pas être mon style... Un bébé rescapé d'un accident d'avion est retrouvé et identifié 16 ans après les faits et rapatrié dans sa "famille". Arraché à celle qu'il aime, il va tout faire pour honorer sa promesse et la retrouver. Il met alors sur pied un stratagème mais celui-ci n'est absolument pas crédible. Ajoutons un peu de littérature (heureusement, le jeune homme est cultivé et on peut lire quelques beaux extraits des auteurs classiques), un peu de sorcellerie, des allusions aux hobbies des jeunes des années 2000... Je suis passée complètement à côté de ce roman, de cette histoire. Dommage.
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Quand même essayé jusqu'à la page 133... mais pas réussi à m'accrocher jusqu'à la fin. Ni les personnages, ni l'écriture ne m'ont été d'un quelconque secours.
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Bon ça doit pas être un mauvais livre puisque je l'ai lu en 2 jours. Et pourtant qu'est ce que ça m'exaspère ce parti pris que tout le monde est moche, tout le monde est aigri, tout le monde a de mauvaises pensées.
Mais en fait la lumière revient progressivement, Charles finit par trouver de bons côtés à certains.
Et cette vision très noire de notre société est finalement assez joussive, ainsi que sa capacité à manipuler tout le monde.
Bon la fin est un peu trop belle pour être honnête ( les mercenaires sont-ils si fiables que ça), et ça m'interpelle que l'éducation par des guerrieros africains semblent beaucoup plus efficace que celle des écoles occidentales, mais le triomphe de l'amour fait toujours autant de bien même si on a du mal à y croire.
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C'est une fable. Ne pas s'attendre à lire la vie de Tarzan. L'écriture est fluide, le vocabulaire brillant, ponctué de métaphores, de passages crus et d'extraits de poèmes de Baudelaire, de Verlaine, de Gérard de Nerval... en excluant Rimbaud "prétentieux, menteur, malhonnête, déserteur..." Et l'histoire est passionnante même si elle est invraisemblable. Ce qui est intéressant, c'est que l'on ne parvient pas à avoir de l'empathie pour le héros mais on est troublé par ce personnage qui intrigue. On a hâte de connaître l'épilogue de son histoire. La critique de la société actuelle peut paraître caricaturale mais elle est lucide, impitoyable et teintée d'humour. Un roman à découvrir.
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Un jeune garçon prénommé Charles, passager avec ses parents d'un avion traversant l'Afrique, survit seul à la chute de ce dernier dans une forêt isolée. Des autochtones en marge de la société pillent la carcasse et y découvre l'enfant indemne. Ils le recueillent et celui ci va vivre parmi eux, grandissant et ne s'éduquant que par la lecture d'ouvrages étonnamment présents sur place. Son mentor se nomme Cul-Nu. Devenu adolescent, Charles tombe amoureux d'une jeune fille nommée Septembre. Par un concours de circonstance impliquant les nouvelles techniques de l'informatique, des compatriotes belges retrouvent sa trace. Alain, son oncle, entreprend des démarches pour le rapatrier. Il charge Audrey, son assistante, de l'amener dans son pays d'origine. Charles découvre l'école occidentale, ses rites, ses exclusions. Grâce à ses connaissances encyclopédiques du Français, il intègre le clan des gagneurs tandis que son proche cousin Frédéric, reste en marge parmi les paumés.
Le livre se présente comme le récit de Charles lui-même. Nous avons affaire à un roman témoignage écrit à la première personne du singulier par un narrateur interne et véridique. L'essentiel du scénario se déroule à notre époque. le lecteur prend connaissance d'abord de la vie dans une jungle lointaine, refuge d'une bande armée à la fois victime et rebelle, puis de l'univers scolaire, enfin de la vie familiale et sociale. Une fois le héros en Belgique, l'auteur nous donne à découvrir, en premier lieu, toute une galerie d'adolescents plus ou moins sympathiques mais surtout prisonnier de la mode ; en second lieu, les adultes qui composent le personnel de l'école comme le professeur de Français Madame Carpentier et la psychologue Madame Sadiki. Pour finir, la famille d'accueil : Alain, l'oncle quinquagénaire à la situation enviable, sa femme Murielle à la plastique impeccable, son fils Frédéric qui partage sa chambre avec le narrateur, sa fille Aurore au tempérament contestataire.
L'ouvrage comporte 320 pages divisés en 47 brefs chapitres sans titre. L'auteur emploie le passé ce qui nous change de cette mode ridicule des livres actuels écrits au présent sans que l'histoire ne le justifie. Thomas Gunzig use d'un vocabulaire riche mais bien choisi et sans prétention. Ses phrases, grâce à une construction équilibrée, font entendre une mélodie harmonieuse parfois un peu surannée, interrompues par des dialogues crues et contemporains, astucieux procédé qui évite le risque de lassitude. Les métaphores originales abondent comme ce « sourire taillé dans la lumière » et des descriptions portant sur un aspect principal comme une couleur, une odeur, un son se révèlent plus évocatrices et donc parlantes que de fastidieuses peintures réalistes façon Zola. Des citations appropriées de poèmes classiques accompagnées de commentaires bien pensés enrichissent le texte. Voilà pour ce qui concerne une mise en forme séduisante qui pousse le lecteur à ne pas lâcher le livre. En revanche, le fond pêche par un excès de cynisme et de pessimisme à l'égard de notre société contemporaine. Les personnages sont tous dépeints de façon caricaturale à l'exception de Cul-Nu, de Septembre et d'Aurore. Leur comportement stéréotypé, vulgaire et soumis à la toute puissance du matérialisme occidental incite au dégoût. Pour autant, la fin de l'histoire qui dévoile un héros manipulateur et sans scrupule, insensible aux malheurs qu'il provoque autour de lui, n'éclaire pas ce récit bien noir. Gunzig n'épargne pas le milieu enseignant. Malgré les travers de certains de ses membres, cette profession contient, faut-il le préciser, biens de professeurs dévoués et désintéressés. L'admiration du narrateur pour Aurore qui se réjouit du terrible sort de son père lequel ne fut pourtant point un abuseur, révulse les esprits censés. Nous sommes loin d'un Bernanos égratignant le monde moderne dans « la France contre les robots » pour lui substituer une spiritualité de haute volée. Nous sommes plus proches du « théorème » de Pasolini qui voit un ange envoyé dans une famille y dévoiler ses tares sans pour autant proposer une quelconque rédemption.
Cette importante lacune m'empêche de mettre 4 étoiles à un livre malgré ses qualités stylistiques.
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Thomas Gunzig écrit dans un registre qui n'appartient qu'à lui…
Il l'avait déjà magistralement démontré dans Manuel de survie à l'usage des incapables.
Il remet aujourd'hui le couvert avec un roman ou plutôt une fable désopilante et grave…
Imbibé de « l'air du temps », de ses grands désastres (les conflits dans la région des Grands Lacs en Afrique, les enfants soldats…), de ses petites turpitudes (les affres de l'adolescence, la vacuité de la vie bourgeoise en province), de ses tics et de ses tocs (l'utilisation des réseaux sociaux, le dark net, le culte du « bien être », l'anti-intellectualisme, le blues de l'école), Gunzig malaxe le tout dans le shaker de son imagination débridée et nous raconte sans souci de vraisemblance ou vanité littéraire une histoire « vraie », incroyable mais « vraie »…
Et nous voici embringués dans les tribulations de Charles, improbable rescapé d'un accident d'avion et tout aussi improbable « retrouvé » grâce aux errements de Google street view : de la moiteur de la forêt tropicale à l'atmosphère glauque d'une ville « de taille moyenne », du père qui l'a recueilli et élevé (joyeusement dénommé « Cul-nul ») à l'oncle (bourgmestre adipeux de sa ville) chez qui il sera amené à vivre, en passant par Septembre, son amoureuse africaine et toutes les filles et les femmes du lycée et d'ailleurs dont il se servira habilement…
Qu'on se rassure : l'histoire se termine bien et aussi incroyable que cela puisse paraître (c'est quand même grâce à l'intervention d'une milice que le héros arrive à ses fins !), il y a une morale à l'histoire…
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Première découverte de Thomas Gunzig pour moi au hasard encore du rayonnage auteurs belges.
C'est l'histoire d'un bébé blanc miraculeusement rescapé d'un crash aérien en Afrique qui est retrouvé vers l'âge de 16 ans et est ramené chez son oncle pour y être intégré de force dans la vie occidentale. Teinté de références poétiques, il s'agit d'une roman acerbe sur la société actuelle.
Malgré les critiques parfois peu élogieuses que j'ai pu lire, je trouve que le ton sans doute volontairement adolescent colle bien avec le personnage de Charles. On pourrait y voir une critique facile et grossière du système scolaire et de la vie type familiale, mais pour moi cela reste plausible d'un point de vue d'un garçon de 17 ans. Alors oui il y a sans doute quelques invraisemblances, mais n'est-on pas dans un roman ?
Soit, perso j'ai passé un bon moment de lecture.
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La promesse était belle (le choc culturel d'un adolescent blanc ayant grandi dans un pays africain en guerre et catapulté dans son pays d'origine ; on imagine déjà le recul critique que cela peut amener), mais j'ai été dégoûtée par le cynisme et la froideur du personnage. Un livre également bourré d'invraisemblances.
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