LE ROCKING-CHAIR QUI BAT LA MESURE de
JOHN EDGAR WIDEMAN
C'est John le narrateur qui se souvient de son enfance et de la génération qui l'a précédé à Homewood, le ghetto noir de Pittsburgh. On est en 1941. Il y a Carl, le peintre, puis Brother, le noir albinos, génie du rythme et du piano, Lucy aussi , l'amoureuse de Carl. Des inséparables, et puis la guerre qui démolit tout, brise les rêves avant qu'ils ne soient formulés, comme si la vie dans le ghetto ne suffisait pas. le racisme ordinaire. Les lâchetés, le manque de volonté, alors bien sûr l'alcool et la drogue pour compenser ou oublier ?
Comment ce Prix Pen Faulkner Award 1984 a pu passer sous les radars à ce point est un grand mystère. C'est un petit chef d'oeuvre qui allie l'intérêt du sujet à un style ébouriffant, comme si le texte se transformait en notes sur la portée, car ce roman est porté par le blues, il respire le blues et vous prend aux tripes. Sa lecture n'est pas simple,
Faulkner n'en renierait sûrement pas certains passages.
WIDEMAN est né en 1941, il a reçu 2 fois le Pen Faulkner Award, le livre ci dessus fait partie d'une trilogie, il a écrit une douzaine de romans et des
nouvelles , il a reçu le Femina étranger en 2017 et il a passé son enfance à Homewood.
Une découverte comme j'en fais assez peu.