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EAN : 9782246593911
240 pages
Grasset (07/04/2010)
3.33/5   3 notes
Résumé :

L’art de marcher est l’aboutissement d’une longue patience. Il faut beaucoup d’application et d’audace avant de trouver une foulée, un allant, un esprit. C’est ce lent apprentissage dont l’auteur a voulu retracer l’histoire. Choisissant les écrivains pour guides, Jean-Louis Hue a suivi Pétrarque sur les pentes du Ventoux, Bashô au plus profond du Japon, William Wordsworth sous la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
un précis d'apprentissage de la marche à travers la littérature, et pas n'importe laquelle, sont au rendez-vous : Rousseau, ça bien sûr tout le monde le devine, Thoreau l'infatigable, Stevenson et Modestine, Basho au Japon, et beaucoup moins connus comme illustres marcheurs : Pétrarque , Flaubert, Wordworth et plus surprenant encore Louis XIV en ses jardins.
Jean-Louis Hue invite à mettre nos pas dans les leurs, à flâner à leurs côtés, à grimper sur les sommets en peinant derrière eux car tous ces hommes étaient de redoutables marcheurs, des étapes de plus de cinquante kilomètres étaient chose courante.
Accompagnez le pour une petite balade en forêt de Fontainebleau ou carrément plus ambitieux pour Compostelle. Randonnez en pays camisard avec Modestine et la pipe de Stevenson.
Vous ferez la route avec lui et au de retour, dans un fauteuil avec un breuvage à portée de main, vous irez retrouver Pétrarque ahanant sur les pentes du Ventoux, Flaubert et Maxime du Camp par les champs et par les grèves de Bretagne soignant le soir leurs ampoules avec du suif , Jacques Lacarrière sillonnant la France du nord au sud.
Jean-Jacques Rousseau disait « la félicité est une question d'altitude» alors n'hésitez pas et grimpez derrière Saussure sur les pentes du Mont Blanc.
Un livre de bonne santé, savourez le et prenez votre temps car comme le dit l'auteur « L'art de marcher est l'aboutissement d'une longue patience...»


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Dans cet ouvrage incontournable, à la bibliographie gravement dangereuse pour les LAL, Jean-Louis Hue propose un voyage dans le temps et l'espace -mais à pied.



France, Suisse, Chine, région des lacs, Japon, Maine, jusqu'à Compostelle, du Moyen - âge à nos jours en passant par la cour de Versailles et Rousseau, tout est promenade, à des rythmes divers, dans des paysages désolés ou verdoyants, sur le plat ou dans d'abruptes montagnes.



"Les écrivains ont été mes guides" . A notre tour, suivons sans hésiter Jean-Louis Hue dans ce délicieux opus, érudit sans pesanteur, à l'humour finement quasi imperceptible, et découvrons sa plume élégante et précise. (C'est l'auteur de le chat dans tous ses états)



Pas de photos, mais des idées lecture:

Stevenson et son Voyage dans les Cévennes

Flaubert et Maxime du Camp en Bretagne

Thoreau bien sûr

Rousseau

Jacques Lacarrière

Pétrarque

Bashô

Shitao,la saveur du monde, de François Cheng

L'art de marcher, de Rébecca Solnit.



Bref, le genre de livre qui pousse à en lire d'autres...
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Les écrivains furent mes compagnons les plus sûrs. (...)
Ces écrivains suivent chacun une voie régulière. Rebelles qui fuient leur époque, mélancoliques dont le mouvement soulage les idées noires, prophètes, mystiques, mauvais coucheurs, excentriques, garnements avides d'échappées belles. (p. 9)
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Les chemins ramènent à un monde dont le corps définit la mesure

p. 35 ( Lao Tseu) Si loin que vous alliez, si haut que vous montiez, il faut commencer par un simple pas.

p. 178….., il définit sa philosophie de la marche. Il s’agit d’abord de trouver son rythme, une allure régulière qui contente le corps et l’esprit. Le marcheur doit se garder tout à la fois de la hâte qui provoque épuisement et hébétude, et de l’extrême lenteur qui conduit à musarder « à la manière des demoiselles ». Marcher à son allure suppose la solitude. Stevenson condamne les randonnées pédestres en groupe, ou même à deux. Il revendique la liberté d’avancer ou de s’arrêter à sa guise. Et veut laisser aller sa pensée sans s’encombrer des idées des autres. C’est une pensée flottante, libérée des angoisses de la sédentarité, qui oscille d’un souvenir l’autre, amorce des réflexions qui sont vite délaissées. L’ esprit se laisse guider par la route. Elle est nécessairement sinueuse, frottée et rabotée par les cheminements anciens, suscitant la nostalgie ou proposant à chaque virage une surprise, un étonnement, une fantaisie. Les routes de Stevenson épousent les paysages et incitent à les découvrir. Ce marcheur se méfie de l’effet théâtral d’un site, préférant composer ses tableaux par petites touches, au gré de son avancée. Sa mémoire s’apparente à un long rouleau d’images, tout à la fois harmonieuses et monotones, qui passent et repassent dans sa tête. .......

p. 186 La promenade a beau être un travail où il assemble ses phrases, personne ne lui accorde le statut d’un légitime métier. Il faut une enseigne, une raison sociale pour être estimé. C’est le monde ordinaire des besogneux, des gens occupés et respectables que Walser donne à voir dans « La Promenade », la plus longue nouvelle de Seeland.

p. 222 Le Finisterre marque la symbolique frontière d’une vieille vie qui s’achève et d’une autre qui naît. De ce face-à-face avec l’immensité de l’Océan, les pèlerins reviendront métamorphosés . Ils seront comme des hommes neufs.
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J'ai évité les routes. Ce sont des abstractions, des épures de géomètre. Hautaines, dédaigneuses du paysage, taillées à l'emporte-pièce dans le seul but de traverser et de relier, les routes ont été inventées pour filer vite et sans détour. Elles sont faites pour des hommes pressés. (...)
Cette hâte ne convient pas au marcheur. La ligne droite l'ennuie, les horaires l'assomment, le progrès l'épouvante. il veut aller à son pas, encore et toujours (...) Plus les autres se précipitent, plus il ralentit (p. 12)
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